Au premier étage , je flâne dans la galerie principale qui fut un endroit où 2254 blessés furent soignés pendant la guerre de 1914-18. L’incursion me mène ensuite vers les chambres de « César de Vendôme », de « Catherine de Médicis », « des cinq reines », et de « Gabrielle d’Estrées ». Mais mon intérêt me pousse plus à examiner « le cabinet des estampes »,contemplant ainsi les abondantes lithographies, peintures et aquarelles tapissant ce minuscule salon.
Bien que si en dernier lieu je parle du rez-de-chaussée, ce fut en toute logique que je l’explore en premier .Son vestibule principal prolongé par la galerie du même étage m’accueille pour m’entrouvrir la chambre de Diane de Poitiers et la chambre de François 1er.A gauche le cabinet vert révèle toute la solennilité du pouvoir féminin. Le flamboyant salon de Louis XIV éclipse la banalité d’une chapelle dans cette demeure royale ,trop grande à mon goût. Cependant, mon attention va se préciser dans un endroit où très peu de visiteurs n’y prennent garde. Dans la salle des gardes ,qui fait office de réception d’audioguide, se trouve aux quatre coins de la salle, des motifs encore gardés presqu’intact d’une belle majolique bleue qui ,à l’évidence carrelait tout le plancher. Je suis fasciné qu’il y ait un petit peu d’authenticité dans ce lieu ou des millions de pas ont foulé ce sol. Ce n’est pour rien qu’il fut le 2ème château le plus visité de France ! Même si grâce à une femme, Louise Dupin ,il a perdu son X (de Chenonceau(x) ) !
Tout doucement, je reviens à ma voiture pour y passer la soirée. Une à une, toutes les autres voitures partent et vident ce si beau domaine. Une petite averse vient arroser le crépuscule et s’estompe à la lueur éclatante d’une lune gibbeuse ascendante.