- Bienvenue au Village mon petit ! Mon nom est MaminaLeonardo (se penchant légèrement en une gracieuse révérence) :
Buongiorno Bella Signora, je me présente... Leonardo da...
Sans se démonter,
Mamina (qui avait vu la Machine se ré-matérialiser sous ses yeux) lui répondit : Oh mais, je sais qui tu es...
Leonardo da Vinci, n’est-ce pas ?!
Leonardo se mit à bafouiller : Co... co... comment le savez-vous ?
Mamina (en pointant du regard la
Machine) : Oh mais, c’est que vois-tu mon Garçon... Je suis d’assez près, les pérégrinations quelque peu rocambolesques de cette
"Machine à remonter le temps", et surtout... de la bande d’énergumènes qui voyagent avec !
Amusée par le regard surpris de son hôte, elle enchaîna alors d’une voix douce : Nous ferais-tu jeune homme, l’immense honneur de déjeuner à notre table ?
Car je crois bien que nous avons mutuellement, beaucoup de choses à nous dire et à apprendre, n’est-ce pas ?
- Je le crois en effet,
Signora ! C’est donc avec un immense plaisir, que j’accepte bien volontiers votre invitation à déjeuner, lui répondit
Leonardo en se fendant à nouveau d’une gracieuse et discrète petite révérence...
Tout en pensant (Ah, ces Italiens de la Renaissance, quelle classe !)
Mamina appela joyeusement son mari : Tu ne devineras jamais, qui va nous faire l’honneur de partager notre repas !
Pendant ce temps dans la clairière Toscane...Wapata : Une très belle région que cette Toscane, je l’avoue bien volontiers,
Albatros. Mais vois-tu, j’aimerais bien tailler la route à présent !
Fabizan : Wapata a raison
l’Oisix, il est grand temps pour nous de repartir !
Solcha : Ce séjour est parfait, mais je t’avoue que les hauts sommets Alpins commencent à me manquer !
Skyrgamur : Oui, oui c’est vrai... très beau pays. Mais le skyr, et surtout l’Islande, me manquent énormément !
Pataugas : Les magnifiques balades en forêt, les cèpes, les douces et vertes collines, les prairies, les champs plantés d’oliviers à perte de vue, les splendides demeures, l’extraordinaire gentillesse de ces paisibles Toscans, le chant lancinant des cigales, le crissement et le vrombissement des "minuscules"...
Tout cela va fortement me manquer autant qu’à toi,
l’Oisix ! Mais je crois qu’ils ont raison
l’heure du départ a maintenant sonné !
Lilie se fendit quant à elle, d’une simple constatation : Cela manque fortement de bonnes bières bien fraîches par ici !
Albatros interrogea alors du regard son acolyte et copilote,
Lahaut, qui se contenta (bien que les cours d’italien, qu’il suivait de manière "étrangement" assidue
avec cette belle Toscane, allaient certainement lui manquer) d’un simple hochement de la tête, en signe d’acquiescement envers les autres Villageois !
Wapiti qui jusqu’alors, s’était contentée d’écouter les uns et les autres sans broncher, ramena brusquement le débat à un niveau beaucoup plus "Terre à Terre" :
Vous êtes tous bien gentils, mais J’vous rappelle tout de même un Ch’tit détail... Oh, 3 fois rien...
Nous n’avons
PLUS la
Machine !!??
Pataugas : C’est vrai ça
l’Oisix ! Ce garnement de
Leonardo nous l’a chouravée !
Albatros (semblant chercher ses mots) :
... il ne l’a pas chouravée ! Tous les autres : ??????Wapiti : Cela mérite je crois, une Ch’tite explication...
Albatros : Tu as entièrement raison,
Wapiti ! J’aurais dû vous en parler depuis longtemps, d’ailleurs ! Mais je craignais que vos diverses réactions gâchent un peu notre si beau séjour en ces magnifiques Terres Toscanes !
Pataugas : Accouche
l’Oisix...
Albatros : J’ai décidé et je l’assume entièrement, de confier durant quelque temps la
Machine à
Leonardo, afin qu’il se fasse une idée plus précise du monde qui nous entoure.
Wapiti : Sans nous en parler ?
Albatros : Oui, j’aurais dû vous en parler c’est vrai ! Mais à vous voir si joyeux durant les premiers jours de notre séjour ici, j’ai jugé qu’au fond... cela ne devait pas avoir trop d’importance !
Leonardo est un véritable génie... l’un des plus grands génies que notre Terre va avoir l'occasion de connaître !
Je me suis senti "obligé" de lui faire cet immense plaisir, car il le mérite amplement !
Pataugas : Mais tu dérailles grave
l’Oisix...
Wapiti : T’as le ciboulot dérangé, oui ! Comment va-t-on rentrer chez nous, à présent ?!
Skyrgamur : Non mais J’te jure, vous parlez d’un pilote consciencieux !
Wapata : Parce que tu crois naïvement que le "Gniard Volant" va bien sagement rentrer au bercail ??!!
Les autres (l’œil mauvais et le regard inquiet) :.........
Albatros : Non, mais... vous me prenez pour qui ?!
Pas de panique, les amis ! J’ai tout de même pris des précautions !
Wapiti radoucissant légèrement la voix : Ah oui ? Et de quelles prétendues précautions... Môssieur
Albatros ici présent, voudrait-il donc avoir l’extrême amabilité de nous parler ?
Lahaut (qui commençait à connaitre le Piaf) : J’pense qu’on peut lui faire confiance !
L’Oisix a
TOUJOURS un plan "B" !
Lilie : "B" comme
B Oui !
Albatros (remerciant
Lahaut du regard, pour son intervention) s'adressa aux
autres Villageois : C’est tout ? Vous avez fini ?
J’peux en placer une ?! Les autres : On t’écoute le
Piaf...
Albatros : Au vu de l’immense talent qu’il nous avait démontré en crackant le code d’accès du boitier de navigation "Spatio-Temporelle" lui permettant de faire revenir la
Machine, j’ai pensé qu’il lui serait assez facile d’apprendre à piloter l’engin. Après lui avoir expliqué quand même quelques trucs assez techniques qu’il a ingurgités vitesse "Grand V" à la manière d’une éponge, je l’ai laissé partir explorer le temps et l’espace infini... Non sans avoir tout de même pris la précaution, de mettre en place un programme de navigation permettant à l’engin de revenir au point (et à la date) de départ, de manière automatique ! Vous allez d’ailleurs être très surpris d’apprendre... que sans en connaître mes intentions,
Leonardo me l’a lui-même demandé par la suite !!??
Se sachant (comme tout homme de science l’aurait été à sa place) extrêmement vulnérable à l’immense tentation de poursuivre indéfiniment son passionnant voyage à travers les âges, il m’a alors presque supplié (!) de lui installer un système inviolable de navigation automatisée, afin d’être sûr de le faire revenir à bon port !!!
Quelle plus grande preuve de sérieux pouvais-je avoir de sa part ?!
Je ne lui ai bien entendu... jamais avoué avoir déjà installé le système, que j’avais surnommé
"Programme Boomerang" afin de ne pas le froisser, lui faisant ainsi croire que l’idée ne venait que de lui !
Wapiti : Mea culpa
l’Oisix, et vraiment désolée d’avoir douté de toi !
Les autres approuvèrent les propos de Wapiti :
Un étrange sifflement interrompit alors leur discussion...Boum… Tchiii… Boum, boum ! Tchiii… Boum… badaboum, boum !
Dans un dernier sursaut la machine s’immobilise.En sortit un jeune homme à l’allure hirsute, que les Villageois ne reconnurent pas de prime abord...
Un large bandeau enserrant sa belle et longue chevelure et vêtu d’une longue tunique à fleurs, le jeune homme avait un drôle de "Pétard" au coin des lèvres qui dégageait de larges volutes de fumée à l’odeur âcre, dès qu’il en tirait une bouffée ! Un large tatouage était visible sur l’un de ses avant-bras, et deux piercings (l’un au nez et l’autre à l’une de ses oreilles) lui donnaient un air assez étrange !
Il fit le très reconnaissable signe
"V" de la main afin de saluer les Villageois interloqués...
Un téléphone portable coincé dans sa ceinture, il tenait une tablette sous le bras tout en portant un appareil photo numérique dernier cri en bandoulière !
Pataugas croyant le reconnaître s’approcha de lui : Mais... mais, c’est toi...
Leonardo ??!!
Le jeune homme (après avoir tiré une taf) : Ouiiiiiich ! Ché bein mouaiiiiiiiis ! Commenche ça vache les amiiiiiiiiiiches ??? Tout baigne pour vouches ?!
Albatros (le regard soudain devenu livide) :
Aaaaaaaaaaaaaargh ! J’crois que l’idée... n’était P’têt pas si bonne, après-tout !!!!!
Wapiti : Mais que t’est-il donc arrivé ???
Leonardo : Après avoir déjeuné (et longuement parlé) avec l’une de vos amies du nom de
Mamina... M’suis "un peu" attardé vers les années
1968 et
2000 !
Albatros : Qu’avons-nous fait ?! Va falloir très sincèrement, je pense, rester quelques jours de plus avant de repartir, afin de lui remettre en place... les idées de son époque !
Wapiti et les
autres :
Pour sûr que oui !!! Et c’est ainsi qu’après quelques jours supplémentaires, passés à "sevrer" le Ch’ti
Leonardo...
L’équipe de Villageois rejoignit la
Machine le cœur bien gros...
Les adieux furent tout aussi émouvants pour les Villageois que pour le jeune
Leonardo, qui sensible... ne put retenir une chaude larme de couler lorsqu’il les vit embarquer puis refermer la verrière, avant que les 2 puissants réacteurs "Spatio-Temporels" ne démarrent.
Ambiance très lourde dans le cockpit, où personne ne dit mot et où surtout...
Personne n’osait regarder les autres dans les yeux, de peur de les voir bien humides !!!
Tout juste virent-ils le large salut que leur faisait
Leonardo de la main, avant qu’
Albatros n’enfonce progressivement les manettes vers l’avant...
Faisant brusquement disparaître la
Machine dans les couloirs infinis de l’espace-temps...
Son
"Je ne vous oublierai jamais" émis pourtant d’une voix forte, fut couvert par le strident bruit des moteurs, rugissant telles... de fantastiques bêtes sauvages !
La Machine : Roooooooo... Vroooooooum... Tchoooooou...