J'écoute souvent la radio, mais comme je le fais tout en m'activant à d'autres choses je n'entends pas très souvent ce qui s'y dit, ou alors de manière très sporadique. Sauf quand un discours m'interpelle.
Et celui de l'invitée de France Culture ce matin tôt m'a fait dresser l'oreille. Et écouter.
Qui était-elle?
Elle reliait directement l'économie à la psycho-sociologie et c'était passionnant.
Son nom est Geneviève AZAM, elle publie "Le temps du monde fini" aux éditions des liens qui libèrent.
Voici ce qu'en dit l'éditeur:
" Le temps du monde fini commence ", écrivait Paul Valéry en 1931. Pourquoi cet appel n'a-t-il pas été entendu ? Comment faire de la conscience de cette finitude un commencement ? Près d'un siècle s'est écoulé et la globalisation économique a accéléré la clôture du monde et celle de l'imagination. Les vainqueurs laissent une Terre épuisée et un monde commun miné par les inégalités, le déracinement et la violence. Ce monde-là, assigné à la rentabilité immédiate, s'effondre. Les crises mettent à nu la promesse empoisonnée de réaliser la liberté et la justice par le " libre " -échange, la croissance et la consommation. Elles dévoilent l'illusion scientiste qui repousse à l'infini les limites de la Terre et l'espoir fou de s'affranchir de la matérialité de l'existence. S'inscrire dans le temps du monde fini, c'est s'échapper de l'enclos et écouter les voix, souvent celles des vaincus, qui, au nord et au sud, expriment plus que leur défaite ; elles disent que la Terre et ses éléments sont un patrimoine commun vital et inaliénable ; elles opposent le " bien-vivre " au " toujours plus ", les mondes vécus aux abstractions expertes ; elles luttent pour conserver les biens communs qui les protègent et les enracinent, réinventent la démocratie et l'aspiration à l'universel. Sous les décombres souffle un autre imaginaire, fait de coopération au lieu de concurrence, d'attachement à la Terre au lieu d'arrachement, d'une propriété-usage au lieu de la propriété-appropriation, d'une liberté retrouvée face à la " raison " économique et à l'asservissement de sujets renvoyés à eux-mêmes
Je trouve que ce résumé n'a pas énormément en commun avec ce que j'ai écouté ce matin, mais peut-être mes oreilles ont-elles entendu autre chose que ce que la dame a dit...
Ou alors les mécanismes psychologiques dont elle a parlé ne tiennent-ils que peu de place dans son livre.
Bon, je vais aller le feuilleter chez un libraire, je verrai bien...