Le Village du Peuple Etrange Voyageur

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    Perdus dans les couloirs du temps !

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    Albatros


    Perdus dans les couloirs du temps ! - Page 8 Empty Re: Perdus dans les couloirs du temps !

    Message par Albatros Mar 30 Aoû - 16:08

    Mission spéciale !


    Quiconque aurait pu le voir ainsi étrangement déambuler dans les rues et les ruelles du petit Village encore endormi, aurait pu croire que le pobrecito Albatros s’était subitement et sans raison apparente, tristement mis à errer comme une âme en peine. Et pourtant il n’en était strictement rien. Car s’il donnait effectivement à première vue l’assez nette impression de ne pas trop savoir où il allait, l’Oisix s’était bel et bien fixé un but extrêmement précis ! clin d'oeil Le fait que le paisible petit village semblait complétement déserté de ses habitant(e)s à une heure aussi matinale de la journée, arrangeait à vrai dire parfaitement les affaires de l’Albatros. Car il allait pouvoir ainsi et à sa guise, très discrètement fureter dans les moindres petits recoins à la recherche du fameux endroit pour lequel il s’était levé de si bonne heure ! Bon sang de bonsoir... Mais où Diable avaient-elles bien pu la cacher se dit-il, après avoir déjà poussé de manière totalement infructueuse, un assez grand nombre de portes de garages et de granges ?! pensif Sa formidable et positive énergie du départ, se mit alors à très sérieusement décliner ! Entraînant de fait, une assez conséquente baisse de son moral qui initialement se voulait pourtant être d’acier. Il en était malheureusement presque venu à l’idée de renoncer à son beau projet, quand soudain et presque arrivé  à la sortie du village... le regard pour le moins vif et perçant de l’Oisix fut, tel sous l’effet d’un très puissant aimant, attiré par quelque chose qui dans son champ élargi de vision, avait tout l’air d’être une grange complètement abandonnée. Son cœur se mit alors à battre la chamade sous le coup de l’émotion, car ce genre d’endroit était à vrai dire pile poil ce qu’il recherchait depuis déjà un certain temps ! Instantanément revigoré par ce qu’il pressentait être comme étant le bon endroit, et comme fortement dopé par une énergie soudainement retrouvée qui lui fit très joyeusement battre des ailes, il se retrouva d’un bond propulsé devant l’assez tristounet bâtiment.

    Il pouvait à présent beaucoup mieux se rendre compte du réel et bien lamentable état de délabrement des lieux : des herbes folles avaient poussé un petit peu partout autour du bâtiment y compris jusque devant l’immense porte d’entrée, quelques grosses pierres s’étaient désolidarisées des murs, la toiture présentait d’assez larges trous béants, et bien que paraissant être encore très solide, la grande double porte de bois avait par endroits une peinture largement écaillée. Une chose était donc sûre et absolument certaine : plus personne n’avait convenablement entretenu ces lieux depuis bien longtemps déjà, et l’état de l’accès largement envahi d’herbes folles qui s’élevaient sur presque un bon mètre de hauteur indiquait sans le moindre doute possible, que cette porte n’avait plus été ouverte depuis un très grand nombre de mois. En écartant vigoureusement les plus hautes herbes par de puissants battements d’ailes, avant de très précautionneusement les fouler de ses pattes palmées afin de les coucher sur le côté, tout en se méfiant des éventuelles vipères qui raffolant de ce genre d’endroits pouvaient très bien avoir décidé de se cacher au milieu des mauvaises herbes... c’est donc au prix d’un certain effort, que l’Oisix put enfin péniblement se frayer un chemin jusqu’à la lourde et immense porte d’entrée constituée de deux assez imposants battants en chêne massif. Bien qu'elle n’était strictement dotée d’aucune serrure, puisque aucun voleur n’avait encore jamais osé rôder en un aussi paisible petit village. L’Oisix s’attendait tout de même à une certaine résistance de la part de l’un de ses deux battants, qu’il entreprit alors d’ouvrir du côté droit en accompagnant son action sur la grosse et antique poignée, d’un assez vigoureux coup d’épaule ailée. A son assez vif étonnement, ce n’est qu’après seulement quelques petites secondes d’effort que celle-ci céda brusquement, en s’ouvrant largement dans un horrible et bien lugubre grincement de gonds digne des plus terrifiants films d’épouvante ! beurk !  

    Bien qu’une assez large partie de l’intérieur fût encore pour le moment plongée dans une grande obscurité, l’œil extrêmement exercé de l’Oisix avait immédiatement repéré une masse un peu plus claire qui semblait majestueusement trôner au beau milieu de cette immense grange. Les ultimes doutes qu’il avait pu encore avoir à son approche, semblaient à présent très largement s’estomper dans son esprit de volatile. Et au fur et à mesure qu’il avançait à tâtons en direction l’imposante masse qu’il devinait plus qu’il ne voyait réellement dans la pénombre, son intime conviction ne faisait qu’exponentiellement se renforcer pour ne plus être devenue qu’une absolue certitude, une fois arrivé devant la "chose" qu’il ne put s’empêcher d’immédiatement effleurer du bout de ses ailes. Il s’aperçut alors que la "chose" en question était enveloppée dans une immense bâche de couleur claire qui semblait être recouverte d’une effroyable et bien épaisse couche de poussière. Prenant alors mille précautions afin de ne pas envahir la pièce d’un immense et bien désagréable nuage de poussière par un geste qui aurait été beaucoup trop brutal, il se saisit d’un recoin de la bâche pour très doucement la faire glisser sur l’un des deux côtés de l’encombrant objet. Au moment précis où elle fut entièrement débarrassée de son épais linceul, une chose assez extraordinaire pour ne pas dire presque surnaturelle se produisit alors : via sans doute l’un des nombreux trous de la toiture, l’inexorable course du soleil levant avait fait brusquement jaillir un très lumineux rayon de soleil au-dessus de l’objet, l’auréolant ainsi d’un puissant halo de lumière qui quelque part, rendait presque la scène biblique ! ange

    L’Oisix ne put retenir un immense cri de joie : BINGO, c’était bien elle ! super content
    La fameuse... "Machine à remonter le temps" !

    Il avait non seulement pu enfin la retrouver, mais il n’allait également pas trop tarder à s’en servir ! clin d'oeil A la différence près, que cette fois-ci... son voyage allait devoir s’effectuer uniquement en solo ! Car s’il s’était donné tant de mal pour la rechercher et la retrouver d’une manière aussi discrète, c’est bien parce qu’il avait une Ch’tite idée bien ancrée derrière la tête. Une idée qui après avoir germé dans l’esprit assez imaginatif du "Piaf des mers", avait commencé à prendre les allures d’une véritable mission à la portée hautement scientifique ! prof Il n’y avait pas/plus de temps à perdre... redoublant d’énergie et donc regonflé à bloc, l’hyper méga enthousiaste Oisix reprit bien vite les bons vieux réflexes d’antan, tout en se faisant mentalement la Ch’tite réflexion suivante :

    "Bien que tout de même relativement complexe, la mise en œuvre et donc le pilotage de la "Machine à remonter le temps" ne pouvait tout comme la conduite d’une beaucoup plus simple bicyclette... strictement jamais s’oublier !"

    Après avoir effectué les divers et nécessaires contrôles d’usage sous la forme d’une très minutieuse visite pré-vol, au cours de laquelle il se rendit compte avec tout de même un certain petit étonnement que les batteries de l’engin volant étaient  pratiquement chargées à plus de 60% (et donc tout à fait opérationnelles) après une aussi longue période d’inaction... l’Oisix ouvrit la porte du cockpit et s’installa avec une joie non dissimulée au poste de pilotage. Comme s’il caressait la peau à la douceur de pêche de sa chère et tendre dulcinée, il effleura de ses deux bouts d’ailes, les divers et très nombreux boutons, manettes et cadrans en repensant joyeusement au lointain passé. Comme il s’y attendait, ses réflexes étaient demeurés parfaitement intacts et tout lui revint instantanément en mémoire, comme s’il avait tout juste quitté la veille au soir, cette fabuleuse "Machine à remonter le temps" ! Il engagea donc la procédure de mise en route des moteurs, en égrenant une à une les différentes actions d’une assez longue et très complète check-list. Seconde bien agréable surprise... les deux hyper puissants moteurs démarrèrent quasiment au quart de tour ! frime  

    Waouh... tout cela est super méga chouette !!! super content

    Ce nouveau projet de voyage ayant assez longuement mûri, il avait donc eu le temps de considérablement se perfectionner en améliorant non seulement grandement ses connaissances en matière de pilotage, mais également en matière de navigation spatio-temporelle. Et à  l’inverse des nombreux voyages précédents, il put donc ainsi avoir la possibilité de non seulement programmer une date extrêmement précise sur l’indicateur de date, où il afficha sans la moindre hésitation celle du "15 juin 1795", mais également un lieu géographique extrêmement précis qu’il programma sur le GPS ultra méga perfectionné dédié tout spécialement aux voyages  spatio-temporels. Il avait choisi cette date, afin d’être absolument sûr de son coup. Car sans en connaître précisément  le mois, l’événement visé avait eu lieu il le savait, en 1794. Le choix du bien agréable mois de juin, n’était quant à lui qu’une simple question de pratique. Dans la mesure où il était tout simplement hors de question pour l’Albatros, d’affreusement se "geler les cacahuètes" durant un hiver hyper glacial. Tout comme il était également hors de question pour lui, de se mettre à très péniblement "suer sous le burnous", durant un été des plus torrides ! ouf !  

    ... / ...

    Boum... Tchiii... Boum, boum ! Tchiii... Boum... badaboum, boum !                                                                      
    Dans un dernier sursaut la machine s’immobilise.


    L’Oisix effectua une Ch’tite vérification de principe avant de descendre de l’engin, en portant un ultime regard vers l’indicateur de date où pour sa plus grande joie, était toujours indiquée la date du "15 juin 1795". Perfecto... tout s’était donc merveilleusement déroulé selon ses plans !
    En descendant de l’engin après en avoir coupé les moteurs, il se rendit également compte que le GPS spatio-temporel semblait avoir correctement fonctionné, puisqu’il se trouvait exactement à l’endroit qui avait été programmé, c’est-à-dire à deux pas de l’entrée de l’université de Kiel en Allemagne.

    - Guten Tag ! Pourriez-vous m’indiquer je vous prie, où je pourrais bien trouver le professeur "Johan Christian Fabricius" ?

    Aussi surprenant que cela puisse paraître, le jeune homme qui devait certainement être l’un des étudiants de la prestigieuse université, ne semblait pas vraiment être étonné d’avoir été interpellé par un... oiseau ?! surpris D’un bref hochement de la tête accompagné d’un signe de la main, il désigna alors l’entrée principale de l’édifice à l’Oisix, tout en lui indiquant l’endroit exact où enseignait Herr Fabricius !

    Croyant avoir reconnu le professeur, dans l’un des très longs couloirs de l’université...

    - Herr professor Johan Christian Fabricius ?

    D’un air tout aussi grandement étonné, que largement intéressé :

    - Ja !
    Répondit dans un premier temps, tout simplement le professeur. Rapidement suivi d’un très enthousiaste :                

    - Waouh... Großen Götter... le bien merveilleux "Diomedea" que voilà ! rêveur
    Qu’il prononça d’une voix chargée d’émotion.  

    Puis s’approchant encore un petit peu plus de l’Oisix, afin de pouvoir l’observer dans les moindres petits détails. L’homme de science qui semblait soudainement être devenu quelque peu hésitant, pensif rajouta pensif :

    - Quoique vous sembliez faire partie d’une espèce si difficile à classer, que j’hésiterais bien volontiers entre un "Diomedea epomophora" et un "Diomedea exulans"?!

    - Ah, ah, ah... très bien vu, Herr professor ! bravo
    Car je suis effectivement un petit peu des deux à la fois : Epomophora (et donc Albatros royal) du côté de la grand-mère de mon père, et Exulans (et donc Albatros hurleur) du côté du grand-père de ma mère ! Une généalogie bien agréablement découverte, grâce au formidable travail accompli lors de la très célèbre "classification binominale" initialement mise en place par l’éminent naturaliste "Carl von Linné" de l’université d’Uppsala en Suède, dont vous fûtes (si ma mémoire est bonne) l’un de ses plus brillants élèves...

                                         
    - Vous m’avez l’air d’être sacrément bien renseigné à mon sujet, dites-moi ?! Han!!                                                    
    S’exclama le professeur, avec une petite lueur d’étonnement au fond des yeux.

    L’Oisix se contenta tout simplement de sourire aux dernières paroles du professeur, avant de rajouter :  

    - Et selon la classification établie au cours des différents congrès ornithologiques internationaux, je pourrais même aller encore beaucoup plus loin ! En vous apportant les ultimes précisions suivantes, qui sont communes aux deux espèces dont je suis issu : règne : Animalia ; embranchement : Chordata ; sous-embranchement : Vertebrata ; classe : Aves ; ordre : Procellariiformes ; famille : Diomedeidae ; genre : Diomedea

    Bien que le professeur Fabricius semblait quelque peu butter sur la notion de "congrès ornithologique international" pour la simple et bonne raison que ce type de congrès n’existait pas encore de son vivant, il ne put s’empêcher d’exulter de joie en répliquant :

    - Großen Götter... tout cela est ma foi bigrement intéressant !

    Dans une humilité non feinte, l’Oisix fini par dire :

    - Mais dans la vie de tous les jours, on m’appelle tout simplement "monsieur Albatros" ! clin d'oeil

    - Ja, mais beaucoup plus simplement, alors !
    Répliqua le professeur, en s’esclaffant littéralement de rire ! mort de rire !  

    Puis reprenant bien vite son sérieux :

    - Mais qui donc vous a réellement envoyé, Herr Albatros ??? question

    - Euh... croyez-moi sur parole, Herr professor... il s’agit d’une très, très longue histoire, dont il vaudrait beaucoup mieux limiter au maximum les explications ! gag !  

    - Bien, bien, bien... et que puis-je donc faire pour vous, Herr Albatros ?

    - Eh bien... cela est aussi... assez compliqué à très facilement expliquer !

    - Aimeriez-vous poursuivre cette discussion dans mon bureau ?

    - Bien volontiers, Herr professor !


    Une fois bien confortablement installés dans son bureau...

    - Quelle est donc votre spécialité, Herr Albatros ? question

    - Le décorticage royal ! gag !

    - Le décorticage... royal ?! surpris  Eh bien, nous aurions donc déjà un point en commun ! Car voyez-vous cher ami, un très minutieux décorticage m’est également bien souvent nécessaire au cours des diverses activités professionnelles que j’ai l’immense honneur de pouvoir exercer au cours de mes nombreux voyages, et au sein des différents royaumes qui me sont fort heureusement accessibles.

    - Euh... je crains fort Herr professor, qu’il n’y ait comme qui dirait... un léger malentendu :
    Le "décorticage" dont je vous parle, consiste à tout simplement permettre au grand gourmet que je suis, de très fréquemment décortiquer de biens magnifiques crevettes dont je suis... Miam... Miam... Miam... absolument friand !
    miam !  

    - Ah bon ?! surpris Répondit le professeur, d’un air assez dépité.                                                                                            
    Mais dans ce cas-là... pourquoi Diable avoir rajouté le mot "royal" ?
    question

    - Ah, ah, ah... tout simplement parce que parmi toutes les crevettes existantes au monde, les "crevettes royales" sont celles que je préfère le plus ! clin d'oeil  

    - Je vois ! Puis il s’empressa de rajouter :                                                                                                                                          
    - Et quoi d’autre, à part le très minutieux décorticage des crevettes royales ?  

    - Le hurlement ! gag !

    - Ah mais bien sûr ! mon dieu ! Et suis-je donc si bête ?!                                                                                                                      
    Car il va de soi que le "hurlement" est tout à fait naturel, chez... un "Albatros hurleur" !


    - Ah mais, sauf votre respect... je crois bien que vous vous êtes à nouveau quelque peu fourvoyé, Herr professor ! gag !
    Car mes hurlements sont presque exclusivement des hurlements de rire !
    mort de rire !

    Voulant dignement sauver la mise, le professeur risqua un :

    - Notre cher Rabelais ne disait-il pas, que « Le rire est le propre de l’homme » ?! clin d'oeil

    - De l’homme... oui, je peux aisément le concevoir. Mais d’un Albatros royal ou même hurleur...
    Ah, ah, ah... est-ce bien raisonnable et/ou tout à fait naturel ?!
    pensif     
     
    - Bien, bien, bien... cette discussion est réellement pour moi des plus intéressantes, et j’aimerais bien croyez-moi beaucoup plus longuement la poursuivre. Mais il se trouve, que... mes très impatients élèves m’attendent de pied ferme ! clin d'oeil Vous devez très certainement avoir conscience de la totale abnégation envers laquelle doivent impérativement se plier la plupart des enseignants de ce monde, n’est-ce pas ?

    Réalisant que le professeur devait commencer à sérieusement  perdre patience devant un Oisix qui semblait tourner autour du pot avec une assez grande délectation (et oui que voulez-vous, tous les grands connaisseurs vous le diront : seul et uniquement seul... le "décorticage" auquel l’on s’intéresse soi-même, n’a de valeur à nos yeux !) l’Albatros fini par répondre :

    - Bien sûr que oui, Herr professor ! sourire Les enseignants enseignent, les décortiqueurs décortiquent, les pies jacassent, les bourdons bourdonnent, les poules caquettent, etc., etc., et ainsi va le monde ! siffleur

    A vrai dire assez peu sensible à l’humour devenu quelque peu ironique de l’Albatros, le professeur décida qu’il était grand temps de "sonner la fin de la récréation", et qu’il fallait donc à présent passer aux choses sérieuses. C’est-à-dire en quelque sorte, au plat de résistance ! Il prit ainsi un air plutôt sévère pour assez sèchement  répliquer :

    - Ceci étant parfaitement exact, pourrions-nous à présent je vous prie Herr Albatros, entreprendre le réel sujet pour lequel vous êtes venu me voir de si loin ?!
                                                                                                                                                               
    L’Oisix se mit alors à déballer le grand jeu...

    - Voici de quoi il s’agit exactement, Herr professor : j’ai appris que vous étiez un entomologiste de renom et qu’en tant que tel, vous aviez l’an dernier c’est-à-dire en 1794, classifié l’un des innombrables diptères existant au monde, en lui donnant le nom pour le moins assez évocateur de "Merdaria". Pour tout simplement désigner sans aucunement avoir peur, ni honte des mots... la très populaire "Mouche à merde" ! timide

    Or, c’est avec un immense et bien légitime dégoût, que j’ai récemment lu quelque part, que certains volatiles (et donc après tout, pourquoi pas également l’Albatros) pouvaient parait-il être tout à fait capables d’avoir, disons... d’assez "intimes" et "non conventionnelles" relations avec des diptères ?! timide Et donc éventuellement et par voie de conséquence, avec la dénommée "Merdaria" ! Qui comme vous le savez certainement encore bien mieux que moi Herr professor, est un insecte qui a pour étrange habitude de s’accoupler directement sur les lieux de ponte. C’est-à-dire en clair, de... copuler sur une bouse ou sur un tas de fumier ! beurk !

    Je suis donc venu de très loin, afin d’espérer obtenir de votre part... un très éclairé avis d’expert à propos d’un aussi délicat sujet. En d’autres termes... j’aimerais beaucoup que vous puissiez me confirmer de manière claire et nette et absolument irréfutable, si une certaine compatibilité entre ces deux différentes espèces animales est tout à fait envisageable, ou bien ce que j’espère grandement... strictement impossible !


    Le professeur Fabricius qui avait gardé les yeux mi-clos durant la longue explication Albatrostesque, les avait brusquement rouverts pour immédiatement répliquer :

    - Avant de poursuivre beaucoup plus loin ce pour le moins assez étrange entretien, j’aimerais beaucoup cher ami, vous poser une très simple question : êtes-vous bien sûr de ne pas être actuellement sous l’emprise d’une quelconque boisson fortement alcoolisée, ou même celle d’une substance nocive ayant le pouvoir de considérablement réduire vos capacités intellectuelles ? mon dieu ! Surtout en ce qui concernerait votre faculté de raisonnement et votre sens du discernement ??!! roulebilles  

    - Sûr et absolument certain, Herr professor !
    Répondit l’Oisix, tout en se grattant désespérément la cabeza. Car il commençait à réellement prendre conscience de l’incongruité de la situation, tout en se demandant dans quel énorme guêpier il avait bien pu se fourrer.

    - Très bien ! Ce point extrêmement crucial ayant été soigneusement clarifié... j’aimerais beaucoup avant toutes choses, vous apporter l’indispensable précision suivante : même si cela n’a strictement aucune incidence sur la qualité de la réponse que je vais ensuite vous donner... il faut que vous sachiez que ce n’est pas réellement moi qui en tout premier lieu ai classifié le très intéressant diptère qui semble follement vous passionner. Mais le célèbre naturaliste "Carl von Linné" dont vous avez précédemment évoqué le nom, et auprès de qui j’ai durant deux ans eu la chance et l’immense honneur de suivre les enseignements à l’université d’Uppsala ! Si j’ai par la suite donné l’assez vulgaire nom de "Merdaria" à ce minuscule diptère... Carl von Linné lui avait dès 1758 officiellement donné, celui de "Scathophaga stercoraria". En vertu du code zoologique et de la loi d’antériorité, il me fallait donc impérativement... "Rendre à César, ce qui appartient à César" ! clin d'oeil

    Ceci étant dit, voici donc ma réponse :

    Vous me semblez avoir fait fausse rut... euh... je voulais dire fausse route, Herr Albatros ! timide
    Car tout ce que vous avez pu fort étrangement lire à ce sujet, ne sont que viles spéculations et pures balivernes !
    mon dieu !

    En s’emportant quelque peu, l’homme de science rajouta presque en criant :                                                

    - De véritables sornettes sous la forme d’une péremptoire affirmation tout juste bonne à être considérée comme une véritable hérésie scientifique.
    Devrais-je plutôt dire, avec la plus extrême des véhémences !
    furax     

    Puis se radoucissant aussi vite qu’il s’était empourpré :

    - Non, n’ayez plus aucune crainte à ce sujet, Herr Albatros ! sourire
    En tant qu’entomologiste, je peux vous affirmer avec la plus grande des convictions, qu’il n’existe strictement aucun cas connu au monde d’accouplement possible, qu’il soit conventionnel ou pas, entre... un très grand volatile de votre espèce, et... un aussi petit diptère, tel que le "Scathophaga stercoraria" ! mon dieu !  

    Rendez-vous compte, Herr Albatros : à moins de n’être qu’un rachitique et donc bien maigrelet tout petit colibri (d’ailleurs appelé triste ironie du sort, "oiseau-mouche") qui aurait une taille infinitésimale... comment pourrait bien faire un aussi grand volatile ayant une magistrale envergure dépassant parfois allégrement les 3 mètres et pesant pas moins de 8 à 10 Kg, pour très familièrement si j’ose dire... "entreprendre" un minuscule diptère ne mesurant pour les plus gros spécimens, pas plus d’une douzaine de millimètres ?! roulebilles Voyons, voyons... un petit peu de sérieux, tout de même !
    langue

    - Voilà bien une admirable rigueur scientifique, assortie d’une implacable logique. Vous m’avez ainsi entièrement convaincu et définitivement rassuré, Herr professor ! sourire
    Soyez-en donc infiniment remercié.

    L'Oisix fut même si agréablement soulagé d’entendre une aussi bonne nouvelle, qu’il faillit presque entourer le professeur de ses longues et puissantes ailes, afin de carrément l’embrasser sur le front ! câlin L’entretien à peine terminé, il s’empressa alors de prendre congé de l’honorable entomologiste avant que la fenêtre spatio-temporelle du retour vers le futur ne se referme. Une fois Herr Albatros parti, le professeur se fit la réflexion suivante :

    "Voilà un bien étrange volatile d’un genre vraiment très particulier, que mon ami Carl von Linné aurait certainement bien aimé pouvoir très minutieusement étudier.
    Tout en éprouvant fort probablement d’immenses difficultés, avant d’être capable de tout à fait réussir à convenablement le classer !"

                                                                                     
    En poussant la manette des gaz à fond vers l’avant, L’Oisix ne put alors s’empêcher d’avoir une petite pensée émue envers cet incroyable homme de sciences, qui fut sans doute l’un des meilleurs entomologistes de son époque !

    La Machine : Roooooooo... Vroooooooum... Tchoooooou...

    ... / ...
    Wapiti
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    Perdus dans les couloirs du temps ! - Page 8 Empty Re: Perdus dans les couloirs du temps !

    Message par Wapiti Mar 30 Aoû - 21:08

    J'avoue ne pas avoir eu le temps de lire tes nouvelles aventures, mais je trouve sympa qu'elle redécolle cette machine que tu avais clouée au sol.
    top !


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    Perdus dans les couloirs du temps ! - Page 8 Empty Re: Perdus dans les couloirs du temps !

    Message par Albatros Mer 31 Aoû - 8:20

    Wapiti a écrit:je trouve sympa qu'elle redécolle cette machine que tu avais clouée au sol.top !

    Eh, eh, eh... le célèbre proverbe « L’occasion fait le larron » prend ici tout son sens ! gag !
    Bon ceci étant, cette "machine" avait au départ été conçue pour non pas embarquer une seule et unique personne, mais bien tout un équipage ! clin d'oeil
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    Albatros


    Perdus dans les couloirs du temps ! - Page 8 Empty Re: Perdus dans les couloirs du temps !

    Message par Albatros Jeu 1 Sep - 15:00

    Les deux hyper puissants moteurs de la Machine, venaient tout juste de démarrer...

    Roooooooo... Vroooooooum... Tchoooooou...

    Uniquement seul à bord dans un engin spatial ultra méga sophistiqué, qui au départ avait été conçu pour être piloté et dirigé par un équipage composé de plusieurs personnes... l’Oisix devait à présent redoubler d’effort au niveau de sa concentration, s’il ne voulait pas que la très délicate phase de préparation de ce vol spatio-temporel, ne se transforme en un véritable et bien catastrophique fiasco ! étoiles C’est ainsi qu’après avoir effectué les habituelles et assez nombreuses vérifications d’usage, il avait à présent les yeux rivés sur le tableau de bord, afin d’alternativement surveiller avec la plus grande des attentions... le tachymètre et les indispensables indicateurs de pression d’huile et de carburant, sans oublier bien sûr ceux des températures tuyères; de manière à bien patiemment attendre que le régime des moteurs atteigne dans des conditions optimales, le niveau nécessaire et suffisant qui puisse permettre à l’Oisix d’enclencher la mise en œuvre du fameux variateur spatio-temporel. Véritable pièce maîtresse de la Machine, le variateur spatio-temporel était non seulement couplé au très précieux "indicateur de date" qui trônait fièrement au beau milieu du tableau de bord (et où l’on pouvait alors voir affichée la date du "30 août 2016") mais également à l’ultra-sophistiqué GPS spatio-temporel, que l’Oisix avait très minutieusement programmé de manière à pouvoir permettre à la Machine, de le ramener précisément à son point de départ. C’est-à-dire à l’intérieur même de la grange abandonnée qu’il avait tout juste découvert au matin même de cette folle expédition, à laquelle il avait osé assez pompeusement donner le nom de « Mission spéciale » ! siffleur

    Tout se passait admirablement bien, quand soudain retentit dans le cockpit... le très puissant et assez strident bruit d’une sirène d’alarme, pendant qu’un gros voyant lumineux s’était mis à frénétiquement clignoter en rouge sur le tableau de bord ?! surpris Ce qui provoqua immédiatement et de manière entièrement automatisée, l’arrêt simultané et complet du variateur spatio-temporel  et des deux moteurs. Une fois les deux hyper puissantes turbines définitivement arrêtées... l’Oisix décida qu’il était grand temps de couper manuellement l’alarme visuelle mais aussi et surtout la sonore, qui dans un infernal potin du Diable : Tuuut… Tuuut… Tuuut… Tuuut...
    commençait à très sérieusement lui prendre la tête !  marteau Dès celle-ci enfin coupée, le bruit fut alors instantanément remplacé par un lourd et assez pesant silence qui se mit à progressivement envahir le poste de pilotage... l’Oisix activa ses méninges de "piaf des mers" à la vitesse grand « V », afin d’essayer de comprendre pensif ce qui avait bien pu se passer de si grave, au point d’avoir ainsi fait interrompre la séquence de préparation au décollage d’un vol de retour spatio-temporel qui pourtant semblait s’être présenté sous les meilleures auspices. A ce stade de l’incident, il se mit alors à très vite fortement espérer  une seule et unique chose : celle que son retour vers le futur ne soit pas beaucoup trop longuement compromis ! triste Car il en était absolument conscient : l’ouverture du vortex (également appelée porte temporelle) n’était qu’assez limitée dans le temps ! Une "fenêtre de lancement" ratée pouvait très bien ne pas se représenter de sitôt. Ce qui aurait alors comme irrémédiable et bien fâcheuse conséquence, celle de voir l’Oisix bloqué au 18ième siècle pour un bon bout de temps ! étoiles Oh... ce n’est pas que cette période de l’histoire le rebutait tout particulièrement. Oh non... Grand Dieux, non ! Bien au contraire. Car ce grand passionné d’Histoire appréciait assez fortement ce siècle, également appelé le « Siècle des Lumières » ! sourire Celui qui dès le début de son existence eut la chance d’enfin voir naître un mouvement intellectuel suffisamment puissant, pour être capable de faire triompher par une assez large ouverture d’esprit, la promotion des connaissances sur le profond obscurantisme qui malheureusement régnait alors bien tristement jusque-là ! Non, ce qui le turlupinait vraiment et le contrariait assez fortement à la fois, était pour l’instant plutôt le fait qu’il avait pour le soir même, un hyper méga important dîner de prévu ! ange Un dîner entre ami(e)s faisant toutes et tous partie de la même honorable et illustre confrérie :

    Celle des « décortiqueuses » et « décortiqueurs » de crevettes royales ! gag !
    Un dîner-banquet n’ayant lieu que deux fois l’an, et qu’il ne voulait louper sous strictement aucun prétexte ! buté

    Tout en ayant par simple réflexe, entamé la très rigoureuse procédure de contrôle visant à déterminer l’origine exact de ce très regrettable incident,  l’esprit de l’Oisix s’était déjà mis à ainsi follement vagabonder entre... la très agréable possibilité de bien mieux découvrir un siècle qui le fascinait véritablement, et la bien fâcheuse et hyper contrariante perspective d’un très important dîner qu’il se voyait déjà lamentablement manquer. Quand soudain se fit entendre, un bien drôle de bruit répété par deux fois :
    Toc... Toc... Toc...... Toc... Toc... Toc...  suivi d’un non moins étrange et véritablement assourdissant : Boum... Boum... Boum... Boum...
    Des bruits qui avec une intonation plus ou moins métallique résonnaient à présent dans toute la cabine, mais sans pour autant cette fois sembler venir de l’intérieur de la Machine, mais bien plutôt de l’extérieur ?! sais pas L’Oisix avait l’impression que quelqu’un s’était mis à frapper quelque part sur la carlingue, avant de prendre le parti de très vigoureusement la tambouriner de son poing fermé ??!! pensif Cette impression avait même fini par devenir si nette et si précise, que l’Oisix décida subitement d’interrompre la pourtant essentielle procédure de contrôle, pour fébrilement détacher sa ceinture de sécurité, ouvrir la porte d’accès et rapidement s’extirper du cockpit, en sautant directement du seuil de porte sans prendre le temps de descendre les quelques marches de l’escabeau intégré qui pourtant venait tout juste de se déployer sous l’ouverture. Tout cela pour beaucoup plus vite retomber de ses deux pattes palmées sur l’herbe encore mouillée par la rosée du matin, du champ qui entourait la très prestigieuse université de Kiel. Ne voyant rien de suspect aux alentours immédiat de l’accès au poste de pilotage, l’oiseau des mers entreprit alors de faire le tour complet de la Machine, pour finalement avoir l’immense surprise de voir de ses yeux ébahis d’étonnement...

    ... /...
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    Albatros


    Perdus dans les couloirs du temps ! - Page 8 Empty Re: Perdus dans les couloirs du temps !

    Message par Albatros Dim 4 Sep - 10:36

    Quelle belle incroyable surprise !


    Tout à l’arrière de la Machine, un homme tambourinait très vigoureusement du plat de sa main sur la carlingue... Boum... Boum... Boum...
    Tout en criant :

    - Herr Albatros... Herr Albatros...

    - Herr Fabricius ? surpris Mais que faites-vous donc là ?! question  

    Le professeur qui n’avait ni vu ni entendu le « palmipède-astronaute-voyageur dans le temps » s’approcher de lui... se retourna prestement à l’appel de son nom.
    La soudaine apparition de l’Oisix semblait l’avoir instantanément empli d’une indicible joie :

    - Dieu soit loué... vous voilà enfin, Herr Albatros ! super content                                                                                                      
    J’ai durant un instant cru, que nous n’allions plus jamais nous revoir ?!
    désappointé

    Non seulement surpris par le ton enjoué de la réplique, qui lui paraissait être quelque peu excessif. Mais également par la singularité de son contenu, l’Oisix :

    - Euh... voyons Herr professor, vu que nous venons tout juste de nous quitter...
    Je suis tout de même assez surpris d’aussi vite vous retrouver à ainsi tambouriner de la sorte, sur la paroi arrière de la...


    Réalisant subitement qu’il ne pouvait décemment pas parler d’une « Machine à remonter le temps » à un homme du 18ième siècle, fût-il un éminent scientifique, de peur d’assez sérieusement le perturber durant le restant de ses jours, sa phrase n’eut ainsi tout simplement pas de fin ! timide

    Fortement intrigué par la Machine, envers laquelle il jetait à présent de nombreux et très furtifs regards à la fois hyper intéressés et quelque peu inquiets, le professeur ne fit absolument pas attention au fait que la phrase de l’Oisix était restée bien étrangement inachevée. Et prenant un air plutôt penaud, c’est avec une certaine petite hésitation dans la voix, qu’il se décida enfin à répondre au plumeux :

    - Euh... eh bien... c’est tout simplement que j’avais quelque chose de vraiment très, très important à vous demander, Herr Albatros ! ange  

    Bien que tout de même assez fortement gêné du fait que le professeur Fabricius puisse avoir vu la Machine fonctionner lors de la phase préparatoire à son décollage spatio-temporel, l’Oisix ne put cependant contenir sa joie. Car il réalisa subitement qu’il avait finalement de très fortes chances de pouvoir participer à cet hyper méga important « dîner-banquet », qui le soir même était prévu avec les membres de la confrérie des « décortiqueuses » et « décortiqueurs » de crevettes royales ! frime
    Ceci pour la simple et bonne raison que l’incident qu’il venait de subir ne présentait finalement pas le moindre signe de gravité, dans la mesure où l’arrêt brutal de la mise en route de la Machine n’était tout simplement dû qu’au déclenchement d’une alarme de sécurité visant à stopper tout net la procédure de son décollage. Et ayant pour but d’éviter une importante perturbation spatio-temporelle pouvant lors de l’ouverture du vortex, prendre la forme d’une très préjudiciable modification des éléments du passé au cours d’une période donnée de l’histoire. Cette alarme il s’en souvenait très bien à présent, se déclenchait immédiatement dès qu’une personne vivant dans « l’époque visitée » entrait dans une assez large zone de sécurité, couvrant au moins une bonne centaine de mètres tout autour de la Machine. D’un air redevenu extrêmement joyeux mais qui toutefois présentait une infime trace d’ironie dans la voix, l’Oisix s’adressa alors ainsi au professeur :

    - Ne m’aviez-vous pas plus ou moins fait comprendre Herr professor, que vous étiez assez peu disponible pour un très long entretien, car un certain nombre de vos élèves vous attendaient de pied ferme ?! clin d'oeil ange  

    - Euh... oui, oui... cela est tout à fait exact, Herr Albatros ! timide                                                                        
    Répondit le professeur, d’un air plus ou moins gêné. Avant de poursuivre :
                                                                                                                     
    - Mais seulement voilà... il existe parfois voyez-vous, certaines... importantes priorités dans la vie ! gag !  

    - Bien, bien, je comprends parfaitement. Dit l'Oisix avec un drôle de petit sourire au coin des lèvres, ou plutôt au coin du bec ! siffleur
    Avant de très vite rajouter :                                                                                                                        

    - Alors, de quoi s’agit-il exactement, Herr professor ?

    C’était cette fois au tour du professeur, d’être un petit peu empêtré dans ses explications :

    - Euh... c’est ma foi un petit compliqué de pouvoir vous en parler très facilement, Herr Albatros...

    - Je n’ai pas vraiment de bureau à ma disposition dit l’Oisix, tout en accompagnant ses paroles d’un large mouvement circulaire de son aile droite.
    Mais je peux tout simplement vous proposer d’aller nous assoir sous ce magnifique chêne que je vois là-bas, afin que vous puissiez tranquillement me parler de ce qui semble fortement vous préoccuper, Herr professor ?!
    clin d'oeil

    - Sous ce grand chêne... oh oui, pourquoi pas ?! sourire
    Car il s’agit ma foi d’une excellente idée, qui n’est certainement pas pour déplaire au naturaliste que je suis !

                               
    Tout en prononçant ces paroles, il se fit pour lui-même la petite réflexion suivante :
    « Discuter ou/et enseigner durant les mois de printemps ou d’été à l’ombre d’un aussi majestueux chêne... voilà certes une très belle idée que je devrais mettre bien plus souvent en application avec mes élèves, plutôt que d’avoir à rester confinés en de parfois bien lugubres et assez poussiéreuses salles de classe ! »

    Une fois bien confortablement assis sous le chêne...

    - Ce sont quelques très troublants détails auxquels vous avez fait allusion au cours de notre récent entretien, qui ont à vrai dire tout déclenché en moi ! En faisant alors instantanément germer dans mon esprit... une à la fois bien étrange mais cependant très légitime perplexité, tout en attisant considérablement mon assez forte curiosité de scientifique se trouvant être constamment à l’affût ! pensif

    - Ah bon, et de quels détails s’agit-il ?! question

    - Eh bien lorsque par exemple, vous m’avez parlé de la très officielle classification qui vous aurait été attribuée lors de ces soi-disant « différents congrès ornithologiques internationaux » !

    « Ah, ah, ah... j’étais sûr et certain que cet élément allait fortement jeter le trouble dans l’esprit du professeur !»
    Se dit en se parlant à lui-même l’Oisix, avant de répondre :

    - Je vois ! rire
                                                                                                                                                                                     
    Et que vous ont réellement inspiré ces propos ?

    - N’ayant strictement jamais entendu parler de ce type de congrès de toute mon existence, je me suis dit alors :
    « Voilà bien un volatile qui, soit... m’a tout l’air de simplement me mener en bateau ! Soit... vient d’un monde que je ne connais pas encore ?! »


    - Une première très intéressante et réellement bien pertinente déduction, Herr professor !

    Mais devant le regard très embarrassé du professeur, l’Oisix senti bien que celui-ci semblait lui cacher quelque chose qu’il n’osait réellement exprimer. Prenant un air suspicieux et fortement interrogateur, il poursuivit alors :

    - Etes-vous bien sûr de m’avoir réellement tout dit, Herr professor ?

    Baissant les yeux vers le sol en rougissant presque timide d’avoir aussi facilement été démasqué par un simple volatile, le professeur mis un certain temps avant de répondre...

    - Euh...... Nein !

    - Ah, ah, ah... j’en étais sûr ! rire

    - Pour tout vous dire... je me suis également dit : « Voyons, voyons mon cher Johan... puisse-t-il être l’un des plus nobles et des plus majestueux oiseaux des mers... un volatile qui s’exprime aussi bien dans le langage des humains tout en ayant d’aussi grandes connaissances... voilà qui n’est absolument pas dans l’ordre établi des choses qui constituent le monde dans lequel je vis actuellement ?! Une aussi singulière et très étrange situation m’a donc tout l’air de présenter un aspect quelque peu... surnaturel ! »

    Trois alternatives s’offraient alors, à moi :

    - Soit j’étais tout simplement en train de rêver ! rêveur
    - Soit cet Albatros à la fois « Royal et Hurleur » venait d’un tout autre monde que le nôtre ?! surpris
    - Soit, et dernière possibilité... il venait bien de ce monde, mais d’une époque totalement différente de la nôtre (très certainement le futur, puisque le passé m’était déjà suffisamment connu) offrant alors aux volatiles, la très intéressante et bien stupéfiante possibilité de pouvoir très convenablement s’exprimer dans le langage humain ?!
    pensif

    Or, sachant très bien que mon lever du lit était déjà fort lointain et donc que je ne rêvais pas. Ne me restaient plus ainsi que les deux dernières hypothèses !

    - Bravo Herr professor ! bravo L’incroyable capacité de déduction du grand scientifique que vous êtes, à l’esprit à la fois vif et curieux de tout, est réellement très impressionnante ! top !
    Voulant en avoir le cœur net, vous m’avez donc immédiatement suivi jusqu’ici, afin d’espérer définitivement lever le voile de ce certainement très perturbant mystère ?
    Qui a d’ailleurs dû encore bien plus s’épaissir pour vous, lorsque vous m’avez vu entrer dans cette étrange Machine, n’est-ce pas ?!


    - Ja, c’est tout à fait ça ! sourire

    Ne voulant pas beaucoup plus que cela laisser le professeur dans un horrible doute qui semblait le ronger à petit feu, l’Oisix décidait alors d’abréger bien vite le suspense :  

    - C’est bien votre troisième et dernière hypothèse qui est la bonne, Herr professor ! clin d'oeil

    Il prit alors un immense plaisir à non seulement constater que le professeur semblait enfin être soulagé d’un lourd poids, mais aussi celui de voir grandement s’illuminer son visage de scientifique, à l’esprit déjà suffisamment bien éclairé, puisque rappelons-le... nous étions au fameux « siècle des lumières » ! Ce qui devait arriver, arriva alors : l’Albatros sentit rapidement venir à la vitesse dépassant celle de l’éclair... une foule d’hyper nombreuses questions qui devaient déjà commencer à se bousculer, tout au bord des lèvres du professeur ! Seulement voilà, l’Oisix devait je vous le rappelle... se rendre à un très important dîner durant lequel il allait pouvoir s’adonner à l’une de ces plus grandes passions : le « décorticage » en règle de ces succulentes crevettes royales dont il raffolait ! Et pour se faire, il lui fallait impérativement se bouger son croupion de volatile, s’il ne voulait pas rater l’ouverture de la porte « spatio-temporelle » ! mon dieu ! Lui expliquant le capital problème dans les moindres détails, Il laissa alors bien égoïstement  le professeur sur des « braises » qui devaient certainement être hyper méga ardentes. En lui promettant cependant, de très vite revenir le voir... afin de répondre aux centaines voire milliers de questions, qu’il allait certainement minutieusement préparer en attendant son retour du futur !

    Aussitôt dit, aussitôt fait...

    L’Oisix embarqua prestement dans la Machine, pour dès la porte refermée... engager pour la seconde et il espérait bien dernière fois de la journée, la procédure de mise en route des hyper puissants moteurs spatio-temporels. Le très minutieux décorticage des crevettes royales ne pouvait pas attendre beaucoup plus longtemps, car comme l’avait si justement dit le professeur : « Il existe parfois... Ah, ah, ah... certaines très importantes priorités dans la vie ! » langue
    Se dit l’Oisix, avec la bave presque aux lèvres... euh... au bec ! bave
    Paraissant fort désappointé devant un aussi précipité départ, le professeur se risqua tout de même à une dernière Ch’tite question, avant que le « plumeux-astronaute » ne s’engouffre prestement dans la Machine à remonter le temps, à une vitesse largement comparable à celle... mort de rire ! d’une Donzelle se précipitant dans le rayon (parfois déjà repéré une bonne semaine à l'avance) d’un grand magasin, dès son ouverture au tout premier jour des soldes :

    - J’ai fort bien compris l’urgence de votre départ, Herr Albatros.
    Mais pourriez-vous au moins juste répondre à une seule et unique question qui me brûle atrocement les lèvres ?
    pensif

    - Mais avec grand plaisir, Herr professor ! sourire

    - Quelle année et où ??? question

    - Vous voulez probablement savoir en « quelle année et où » a eu lieu le tout premier « congrès ornithologique international », n’est-ce pas ?! clin d'oeil  
    Eh bien, il a eu lieu en 1884 en cette admirable ville de Vienne, située en Autriche-Hongrie !

     
    - Euh... nein, nein ! Bien que ce sujet m’intéresse également fortement, ce n’est pas vraiment celui-ci qui du moins pour l’instant, attise grandement ma curiosité !
    J’aimerais surtout et avant tout savoir en quelle année du futur et où allez-vous précisément retourner ?!


    - Ah, OK ! sourire
    En 2016 et en un tout petit village de France !
    Lâcha l’Oisix.  

    Strictement aucune surprise pour ce qui était du lieu, car le professeur avait cru déceler dès l’ouverture de son bec, un assez prononcé accent Französisch chez le plumeux. Mais il en allait tout autrement au sujet de l’année ! Car bien que déjà mentalement quelque peu préparé à la réponse, et donc en quelque sorte au prévisible « choc »...
    Le professeur en tomba carrément à la renverse. Et c’est donc assis par terre sur son séant qu’il hurla presque de joie, en lâchant même un juron :

    - 2016 ??!! surpris Waouh... nom de Dieu de nom de Dieu de nom de Dieu...
    C’est-à-dire donc, au...... XXI siècle ???!! Han!!


    Savourant à sa juste valeur, le « petit » chamboulement qui allait très certainement se produire dans l’esprit du professeur, à l’énoncé de cette date. L’Oisix pensa à quelque peu le consoler et le faire patienter, en ayant tout de même la correction de lui dire :

    - A très bientôt, Herr professor !

    Avant de définitivement refermer la porte du cockpit derrière lui. Non sans avoir pris la nécessaire précaution de bien prévenir le professeur, qu’il lui fallait impérativement se tenir à une distance de sécurité d’au moins une bonne centaine de mètres de la Machine, au moment de son décollage.
    La réponse du professeur se perdit dans l’assourdissant vacarme produit par le démarrage des surpuissants moteurs spatio-temporels :

    - Mais je l’espère bien Herr Albatros, je l’espère bien ! sourire

    Puis... ah, ah, ah... « Chassez le naturel, il revient au galop !»
    Car son vif esprit de curiosité scientifique reprenant très rapidement le dessus, il se fit alors la curieuse réflexion suivante :

    - Nom de Zeus de nom de Zeus... cette bien étrange machine ressemble à s’y méprendre, à... un dodécaèdre rhombique ?! pensif

    Puis en observant un peu mieux l’engin, d’un œil expert... un petit peu d’ailleurs, à la manière d’un « décortiqueur » de crevettes délicatement à l’œuvre, qui serait hyper méga concentré au délicieux contenu de son assiette. Et surtout en recomptant avec une plus grande minutie, les faces de ses parois... il cria presque :

    - Horreur et damnation ! roulebilles                                                                                                                                                

    Non seulement cet infernal engin comporte 18 faces carrées et non pas 12 faces rhombiques, mais de plus... il possède 8 faces triangulaires ! mon dieu !
    De toute évidence, il ne peut donc s’agir que d’un « solide d'Archimède » appelé... petit rhombicuboctaèdre !
    gag !

    - Tonnerre de Kiel (et non pas de Brest)... le plumeux exotique des mers australes aux pattes palmées, se balade dans un « petit rhombicuboctaèdre » en guise de vaisseau spatio-temporel ?! surpris Großen Götter... mais dans quel drôle de nouveau monde vit-il donc, ce bien étrange volatile ?! pensif  

    La Machine : Roooooooo... Vroooooooum... Tchoooooou...

    ... /...
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    Albatros


    Perdus dans les couloirs du temps ! - Page 8 Empty Re: Perdus dans les couloirs du temps !

    Message par Albatros Mer 14 Sep - 11:58

    Un mal pour un bien !

    Boum... Tchiii... Boum, boum ! Tchiii... Boum... badaboum, boum !                                                                        
    Dans un dernier sursaut la machine s’immobilise.


    D’une humeur extrêmement joyeuse à l’idée de très bientôt se rendre au superbe dîner-banquet au cours duquel il allait avec les membres de sa confrérie, pouvoir s’adonner à l’une de ses plus grandes passions qui consistait en un long et très minutieux « décorticage » avant ingurgitation, de magnifiques et succulentes crevettes royales qui il le savait, allaient être tout spécialement sélectionnées pour l’occasion... le Piaf des mers ne put alors s’empêcher tout en procédant à la mise à l’arrêt complet des deux hyper puissants moteurs spatio-temporels, de fredonner une Ch’tite chansonnette dont le bien joyeux refrain était simplement composé d’un "Home sweet home". Une fois les turbines définitivement arrêtées... il était la bave presque au bord du bec, sur le point d’enchaîner par un non moins joyeux :

    - Chouette... Chouette... Chouette... je suis enfin rentré au bercail ! super content

    Quand voulant tout simplement vérifier qu’il était bel et bien parvenu au bon endroit et à la bonne date... il fut soudainement frappé de stupeur en portant son regard vers l’indicateur de date et le GPS qui trônaient fièrement sur la console centrale du tableau de bord. Car ce qu’il vit alors, le glaça littéralement d’effroi :

    - Non seulement, il n’était pas revenu au bon endroit ?! flop !                                                                                                  
    - Mais aussi et surtout... enfer et damnation... il n’était pas revenu à la bonne date ?! mon dieu !

    Il pouvait donc cette fois, faire ses « Adieux définitifs » à l'hyper méga important dîner-banquet auquel il avait de longue date, prévu de très joyeusement participer ! triste
    L’indicateur de date indiquait celle du « 05 avril 1722 » ?! Han!! Avant une beaucoup plus précise vérification, les coordonnées géographiques affichées par le GPS semblaient à première vue indiquer une position au beau milieu du Pacifique Sud ?! surpris Quant à la montre de bord, elle indiquait : 03h00 en heure locale. Effroyablement irrité à l’idée de voir pour la seconde fois s'éloigner sa participation « au dîner-banquet-décorticage de crevettes », l’Oisix ne put alors s’empêcher de lâcher si fort un énorme et bien horrible juron, qu'il se mit à raisonner dans tout le cockpit :

    - P... de B... de M... ! censuré rage    

    Puis se calmant aussi rapidement qu’il s’était emporté, il se résigna avec un certain fatalisme à définitivement couper l’alimentation générale de la Machine. Ce qui eut pour effet d’immédiatement plonger le poste de pilotage dans la pénombre. Une fois débarqué de la Machine, il s’aperçut que la nuit était bien noire et que strictement aucune lumière ne semblait briller à l’horizon tout autour de lui. La température étant assez clémente, il décida alors de tout simplement s’allonger sur le sol afin de piquer un petit roupillon réparateur, en attendant que le jour veuille bien daigner se lever. Son sommeil assez agité fut peuplé d’effroyables cauchemars, au cours desquels entouré de nombreux convives qui lui étaient alors totalement inconnus... il se voyait attablé en un immense dîner-banquet tout en étant cependant totalement privé de sa passion favorite qui était le minutieux décorticage de crevettes royales, par deux femmes résidant au tout petit village d’où il était initialement parti. Et qui bien singulièrement, semblaient plutôt le prendre pour un très grand amateur de « diptères géants » munis de longues ailes complètement difformes, et d’une énorme et bien terrifiante paire d’yeux à l’aspect effroyablement globuleux ?! roulebilles Beurk... Beurk... Beurk... une véritable horreur ! beurk ! Les deux femmes se mirent ensuite à le secouer comme un prunier, tout en lui vociférant simultanément dans ses très délicates petites oreilles :

    - Non, non et NON... prenez enfin la très saine habitude, vilain petit Albatros siffleur de ne plus du tout "décortiquer" de la sorte ! »

    Il fut si vigoureusement secoué qu’il se réveilla en sursaut, tout en se retrouvant quelque peu hébété... assis par terre et en sueur... au lever du jour, et à seulement quelques mètres de la Machine. Les deux femmes avaient subitement et mystérieusement disparues, pour laisser place à deux vigoureux jeunes hommes à la peau mate et presque cuivrée qui étaient simplement vêtus d’un pagne, et dont de larges parties du corps étaient recouvertes de très étranges mais cependant assez jolis tatouages ?! Dès qu’ils s’aperçurent que l’Oisix semblait s'être enfin définitivement réveillé... ils se regardèrent joyeusement entre eux, en prononçant le mot « Haka’Ara » ! Puis très vite le lâchèrent et s’écartèrent de lui en prenant un air à la fois craintif et curieux, tout en semblant être empreints d’une certaine forme de très respectueuse solennité.

    En s’inclinant presque devant lui, ils lui dirent alors :

    - Iorana, Tangata manu hiva ! respect

    *Le Piaf des mers comprit alors bien vite que c’était eux et non les deux villageoises, qui à la fin de son rêve s’étaient mis à très vigoureusement le secouer, afin de sans doute définitivement le réveiller. clin d'oeil

    Tout en restant à une certaine distance de l’Oisix, ils s’adressèrent à lui dans un très impressionnant débit ininterrompu de paroles que l’Oisix ne comprenait pas le moins du monde, puisque exprimées dans un langage qui lui était alors totalement inconnu ! question Il avait toutefois remarqué qu’un certain nombre de mots, toujours les mêmes, semblaient d’une manière assez interrogative, revenir à plusieurs reprises dans leur conversation. Une conversation qui du reste et pour l’instant, semblait plutôt prendre la tournure de simples monologues aux allures de véritables litanies, où l’Oisix avait cru entendre sous forme de nombreuses questions, les mots :

    - Tangata ? Manu ? Tangata manu ?   
    Manu tara ? Makone ?
    Korohua Hopu ? Ivi atua ? Ariki ? 'Atua ?


    L’Oisix qui ne pipait mot se frotta vigoureusement les yeux, puis fit par un geste comprendre aux deux hommes qu’il devait impérativement rejoindre la Machine. Roulant des yeux qui paraissaient être emplis d’une certaine crainte à la vue de la Machine qui avait l’étrange forme d’un « petit rhombicuboctaèdre », les deux hommes acquiescèrent en s’inclinant respectueusement devant le Piaf des mers qui n’en demandait vraiment pas tant ! L’Oisix était en fait allé chercher un traducteur de texte électronique, afin d’arriver à enfin comprendre ce que les deux hommes lui baragouinait dans les oreilles depuis déjà un bon petit moment. En faisant les quelques pas qui le séparaient de la Machine, l’Oisix se rendit compte alors de deux choses à la fois horriblement terrifiantes et tout à fait merveilleuses :

    - La Machine s’était assez dangereusement posée tout au bord d’une très impressionnante falaise surplombant la mer ?! surpris  
    Il se dit alors qu’il avait dans la nuit noire, eu le très bon réflexe de se rendre dans la bonne direction avant de s’allonger sur le sol !
    mon dieu !

    - Mais le décor environnant était cependant d’une incroyable et réellement époustouflante beauté ! rêveur En embrassant d’un regard semi-circulaire la vue panoramique qu’il avait la chance d’avoir de l’éperon rocheux au bord duquel il se trouvait... son regard pouvait ainsi porter à l’infini, vers une mer qui pour l’instant semblait être d’huile !

    Ayant beaucoup de mal à détacher ses yeux d’un si merveilleux spectacle, c’est ainsi presque à regret qu’il se décida enfin à revenir vers les deux hommes. Mais ce léger désappointement passager fut bien vite remplacé par une extraordinaire soif d’apprendre à propos du lieu où la « Machine à remonter le temps » avait bien pu le faire atterrir, via un assez regrettable dysfonctionnement qui pourtant avait très rapidement trouvé grâce à ses yeux. Une soif de connaissances qui allait pouvoir très rapidement s’étancher, via l’utilisation du magique et très pratique traducteur de texte ! L’utilisation du traducteur était d’une assez grande simplicité : les deux hommes devaient tout d’abord s’exprimer dans leur langue au micro, ce qui permettait alors à l’appareil de déterminer la langue usitée. Une fois le langage correctement détecté, la communication pouvait alors très facilement s’effectuer dans les deux sens ! Le Piaf des mers essaya de faire comprendre à l’un des deux hommes, qu’il devait parler au micro... chose qu’il sembla étonnamment avoir immédiatement compris. Sur le petit écran de l’appareil, l’Oisix eut alors l’extraordinaire et bien agréable surprise, de voir apparaître le mot « Rapanui » ?! surpris sourire  Waouh... bien que l’oreille assez fine de l’oiseau des mers, avait tout de même cru pouvoir détecter un certain accent polynésien chez les deux inconnus... il n’y avait donc à présent, strictement plus aucun doute à avoir : la Machine l’avait fait atterrir sur la fameuse et bien mystérieuse « Rapa Nui » (également appelée de nos jours « île de Pâques ») ??!! rêveur

    En s’adressant à l’Oisix avec une certaine forme de déférence, tout en le détaillant avec une grande minutie de ses pieds palmés à sa tête de Piaf des mers, en passant par ses deux magnifiques ailes à l’envergure réellement impressionnante... les deux hommes reprirent en cœur une question qui depuis le tout début de leur apparition dans le champ de vision Albatrostesque, semblait revenir comme un bien lancinant leitmotiv :

    - ... Tangata ? Manu ? Tangata Manu ?                                                                                                                   
    Manu tara ? Makone ?                                                                                                                                    
    Korohua hopu ? Ivi atua ? Ariki ? 'Atua ?


    Le traducteur :

    - Mais qui êtes-vous exactement ? question
    Un homme ? Un oiseau ? Un Homme-Oiseau ?                                                                                                    
    Une sterne noire (ou hirondelle de mer) ? Une frégate ?                                                                                                                 
    Un ancien serviteur ? Un prêtre ? Un Roi ? Un Dieu ?


    N’osant pas vraiment répondre qu’il n’était qu’un bien modeste Albatros, de peur de fortement les décevoir. L’Oisix comprit alors immédiatement, ce à quoi voulaient faire allusion les deux hommes : le fameux mythe Pascuan de « l’Homme-Oiseau » dont il avait tant entendu parler ! Il se souvint alors avoir lu de nombreux articles à propos de cette incroyable fête ancestrale, qui durant des lustres s’était chaque année dans le passé, déroulée sur l’île de Pâques :

    *Chaque année, durant le printemps austral et à l'arrivée de l’oiseau migrateur portant le nom de Manu tara (ou Sterne noire), de nombreux hommes se rassemblaient durant la fête de « Tangata manu » au bord d’une falaise aux roches noires dénommée « Orongo ». Avant de gagner à la nage l'îlot le plus éloigné de la côte (environ 2 kms) appelé « Motu Nui », dans le but de rapporter l’un des premiers œufs du Manu tara. Le tout premier Hopu (serviteur qui avait été présélectionné afin de représenter son clan) qui avait été capable d’accomplir un tel exploit prenait alors le nom de « Tangata manu » (l’Homme-Oiseau) et incarnait Maké Maké (le Dieu créateur de l’univers) tout en permettant à son chef de clan de devenir durant l’espace d’une année, le second Roi de l’île !

    Super hyper méga excité, l’Oisix posa alors une question très précise tout en jetant un regard circulaire autour de lui :

    - Mais où sommes-nous donc, exactement ? question

    - Nous sommes à Orongo ! sourire
    Répondirent à l’unisson les deux hommes.

    De plus en plus excité, l’Oisix :

    - Et quand débutera exactement, la fête de « Tangata manu » ?

    Un peu étonnés et comme si cela semblait être une évidence, les deux hommes :

    - Euh... pas avant trois mois !

    En se remémorant brusquement de la date qu’il avait vue sur « l’afficheur de date », l’Oisix réagit alors à la vitesse de l’éclair...

    - Nom de Diou de nom de Diou ! mon dieu !  
    Cria-t-il presque.                                                                                  

    Avant de bien vite et beaucoup plus calmement rajouter :

    - Aujourd’hui est pour vous un très grand jour, mes amis !
    Sans doute le plus grand jour de toute votre existence, car il marquera à jamais l’histoire de votre île !


    Etant à des années-lumière de pouvoir réellement appréhender, et surtout parfaitement comprendre ce qui allait d’ici quelques heures se passer sur leur île, et vivement interloqués durant l’espace d’un court instant... les deux hommes se regardèrent d’un drôle d’air, avant de s’esclaffer littéralement de rire à s’en taper presque des deux mains sur les cuisses :

    - Même si tu n’es qu’un « Tangata Manu » hiva  (un « Homme-Oiseau » étranger) tu dois donc très certainement « angiangi » (connaître) l’immense importance que peut avoir dans notre culture, la fête sacrée de « Tangata Manu » ! Et ce qu’elle peut également représenter dans la vie de celui qui aura la chance et surtout l’extrême courage au vu des très nombreux requins rôdant dans les parages, de pouvoir ramener entier... le tout premier œuf de Manu tara de l’année ! clin d'oeil

    Ne voulant pas prendre le risque de gâcher les ultimes instants de bonheur de ce peuple qui était complètement isolé du reste du monde... l’Oisix ne se sentit ni la force, ni le courage d’oser avouer ce qui d’ici seulement quelques heures... allait arriver d’hyper important tout en étant irréversible, sur cette toute petite île perdue au fin fond du Pacifique Sud, et qui sur Terre était sans aucun doute, l’endroit le plus isolé au monde ! Fataliste, il répondit donc tout simplement :

    - Effectivement, je le sais ! neutre

    Non sans penser au navire du navigateur néerlandais Jakob Roggeveen, dont les Pascuans n’allaient pas tarder à voir apparaître les voiles à l’horizon avant qu’il n’accoste sur leur île, en ce jour de grâce du « 5 avril 1722 » ! Et qui étant un « dimanche de Pâques chrétien » sur le calendrier grégorien, donnera plus tard le nom que l’on connaît à cette île. L’Oisix prit ensuite congé, non sans avoir au préalable souhaité une très bonne chance à tous les Pascuans qui à présent commençaient à progressivement envahir le site d'Orongo situé sur le versant ouest du volcan éteint « Rano Kao » constitué de hautes falaises noires surplombant l’océan Pacifique. Surtout depuis qu’ils avaient entendu parler de l’arrivée d’un assez singulier « Homme-Oiseau » étranger à leur civilisation. Qui tel un oiseau de nuit, avait réussi à se poser peu avant le lever du jour en l’une des parties les plus sacrées de leur île, à bord d’un bien drôle d’engin dont la curieuse forme avait de quoi en surprendre plus d’un !

    Poussant à fond vers l’avant, les deux manettes des gaz des deux hyper puissants moteurs spatio-temporels de la « Machine à remonter le temps »... l’Oisix ne put comme il en avait souvent l’habitude, s’empêcher d’avoir une pensée tout particulièrement émue pensif envers ces pobrecitos Pascuans, qui d’ici seulement quelques heures... allaient voir leur vie totalement bouleversée, avec l’imminente arrivée de marins européens venus de vraiment très, très loin !

    La Machine : Roooooooo... Vroooooooum... Tchoooooou...

    ... /...
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    Albatros


    Perdus dans les couloirs du temps ! - Page 8 Empty Re: Perdus dans les couloirs du temps !

    Message par Albatros Mer 21 Sep - 7:42

    Retour définitif vers le futur !


    Boum... Tchiii... Boum, boum ! Tchiii... Boum... badaboum, boum !                                                                        
    Dans un dernier sursaut la machine s’immobilise.


    L’Oisix prit la nécessaire précaution de bien vérifier la date et le lieu d’atterrissage sur l’indicateur de date et le GPS de bord, avant d’enclencher la procédure d’arrêt complet des moteurs. Tout semblait cette fois être OK, puisque l’indicateur de date indiquait bien celle du « 21 septembre 2016 » et que le GPS avait affiché les coordonnées de la vieille grange de départ, située dans le petit « Village du Peuple Etrange Voyageur » ! sourire Dès que les deux hyper puissantes turbines spatio-temporelles se furent définitivement arrêtées, il put ainsi s’extirper du cockpit non sans avoir au préalable pris le soin de couper l’alimentation générale de la Machine. Une fois la porte refermée et l’escabeau de structure rentré dans son logement, il ne put alors s’empêcher de très délicatement en caresser la carlingue faite de subtils alliages d’aluminium, avant de la tapoter du bout de ses ailes de piaf des mers, tout en lui chuchotant presque affectueusement :

    - Adieu ma belle, et porte-toi bien ! bisou  

    Puis les yeux presque mi-clos, il rajouta tendrement :

    - On en aura fait de longs et sacrément beaux voyages dans le temps, n’est-ce pas ?! rêveur Mais cette fois vois-tu, petit(e) rhombicuboctaèdre... J’crois bien que c’est la der des ders ! Car malheureusement, plus personne en ce petit village ne semble vraiment être intéressé(e) par ces pourtant Ô combien fabuleux voyages dans l’espace-temps. Et tu dois me semble-t-il, être tout à fait consciente qu’à l’origine... tu n’avais strictement pas été conçue pour être exclusivement pilotée en mode solo. clin d'oeil

    D’un geste lent mais précis, l’Oisix recouvrit ensuite la belle Machine avec la bâche qui pour le coup semblait malheureusement prendre en cette bien triste occasion, l'allure d’un véritable linceul. Puis il sortit de la grange d’un pas résolument décidé, avant d’en définitivement refermer la lourde porte en chêne massif derrière lui. Parvenu au bout du petit chemin qu’il s’était lui-même avant son départ, frayé parmi les hautes herbes folles qui avaient poussé tout autour de la vieille grange, il ne put s’empêcher de se retourner une dernière fois pour effectuer un petit signe d’adieux... bye

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