par Wapiti Dim 8 Déc - 10:56
Vrai qu’il n’a pas oublié sa quête… même quand il est en présence de l’elfe enchanteresse qui l’a ensorcelé.
Même le cœur en vrille et la tête à l’envers, il cherche à en apprendre plus, il creuse le sujet. Il l’interroge, parfois de façon très sérieuse, parfois sous forme de boutades. Toujours cela finit-il dans un éclat de rire lutin, mais souvent des bribes d’info qu’il pense sérieuses se dévoilent.
Ainsi Sólweig ne se fait-elle pas prier pour raconter les légendes scandinaves autour de Noël. Elle aime manier la langue française et s’amuse à confronter ces légendes à celles françaises que Lahaut peut en retour lui fournir, tant bien que mal. Il n’a jamais été grand lecteur, il n’est pas excellent conteur, mais Noël l’a toujours intéressé, aussi en connait-il quelques-unes de ces histoires que l’on raconte.
Elle a par contre été beaucoup plus longue à accepter de consentir que le « vrai » Père-Noël n’était pas là, que le cœur de l’activité de Noël ne se déroulait pas en ce petit village touristique mais que les ateliers de Noël étaient bien plus nombreux et vastes que cela, probablement dispersés sur une large zone autour du Pôle Nord. Imagination de jeune finlandaise ou vérité lutine ? Il a vite tranché ce débat intérieur : il la croit.
Quant à savoir si le personnel lutin du parc est réellement composé de « vrais » lutins et lutines… le sourire mutin et le rire espiègle n’ont jamais constitué une réponse claire, le mystère reste entier. M’enfin, il a son idée, persuadé qu’il s’agit d’un savant mélange des deux : de « vrais » lutins qui travaillent « vraiment » à préparer Noël et pour certains s’occupent du volet touristique, avec un complément de « faux » lutins à usage uniquement touristique.
Parmi les légendes qui circulent dans le village de Noël, racontées par le Père-Noël et ses lutins à tous les touristes, il y a celle du Mont Korvatunturi, la « Montagne de l’Oreille », qui se situe à quelques 240 kilomètres de là au nord. Là seraient situés les « vrais » ateliers de Noël et la machine servant à sonder les âmes des enfants…
Ne le voilà-t-il pas en train de s’imaginer rejoindre Korvatunturi pour vérifier qu’il n’y aurait pas là-bas au moins un atelier, une porte d’entrée… Au point d’oser en parler, de demander comment y aller, de s’entendre dire que c’est une folie pour un Français dans cette nuit polaire, que c’est impossible en zone frontalière nécessitant laisser-passer et autres autorisations spéciales, que c’est inutile parce que lutins et autres magies se cachent… Ne pourrait-il pas s’y faufiler incognito avec un renne et un traineau lors de ses prochains congés ? Pure folie lui rétorque-t-elle, 240 kilomètres de nature sauvage en pleine nuit, cela ne se fait pas en 2 heures de temps ! Et pourtant, l’idée colle aux neurones… C’est qu’il est un peu têtu notre aventurier et quand il s’agit d’arriver à découvrir les secrets de Noël, il est prêt à tout, même à l’impossible. Sa présence ici n’en est-elle pas la preuve ?