Je pense que la déliquescence de notre société est bien installée. Que les enfants dont tu parles qui veulent des enfants ne sont qu'un des signes d'une société en perte de repères, une société où l'on consomme, même de l'avoir d'enfant.
Je pense que je vis sous une dictature, celle de la gauche.
Je ne peux plus écouter la radio, lire un journal papier ou en ligne sans frémir d'agacement.
On m'impose un lavage de cerveau permanent dans un ronronnement de bien bien-pensance.
Les mêmes mots sont martelés suavement chaque jour avec un vocabulaire choisi.
Nos journalistes ont perdu leur rôle premier, à savoir m’informer et relater des faits honnêtement. Je suis capable de réfléchir et je n'ai nul besoin de leur opinion subjective. La force politique de notre pays est pilotée par nos médias et j'en suis écœurée.
Je veux pouvoir dire que je suis opposée au mariage gay sans que l'on me dise que je suis homophobe. Je veux pouvoir dire que je suis opposée à l'adoption des enfants par un couple gay sans que l'on me taxe de réac. Je suis contre la peine de mort, contre l'euthanasie parce que je suis croyante et je voudrais pouvoir le dire sans être huée.
Je laisse le choix de l'avortement à la femme voire au couple de décider ce qui est bon pour eux mais je ne veux pas que l'avortement soit un mode contraceptif mais reste un recours ultime à la détresse tant physique que moral comme cela est écrit dans la loi. J'ai vu et entendu lorsque j'ai travaillé en bloc ambu gynéco des femmes me dire et dire à l'anesthésiste : « n'y aller pas trop fort avec l'anesthésie, je dois travailler, j'ai amené mon ordi ».On avorte comme on enlève un ongle incarné.
Je crois à la vie et aux hommes.
J'en ai assez qu'on laisse penser que les valeurs d'humanisme et de générosité sont l'apanage de la gauche.
Je désapprouve les extrêmes. Pour l'un, les antécédents était le génocide des classes et pour l'autre, le génocide des races.
Je suis droite parce que je crois en la valeur du travail bien fait, justement rétribué.
Je suis droite parce que je crois à l'essence de la famille où l'enfant reste à sa place d'enfant, où les parents sont présents pour transmettre le respect, la droiture, l'intégrité, la tolérance.
L'enfant n'est pas un apprenant comme l'enseigne l'éducation nationale de gauche. C'est un élève, il a des maîtres parce que le savoir et la connaissance ne sont pas des hontes.
Sais-tu Lahaut qu'une marionnette avec laquelle on joue en maternelle ne s'appelle plus marionnette mais -objet transférentiel- et une ronde devient une -discipline socialisante impliquante-. C'est ainsi qu'il faut que ce soit noté dans le cahier de bord pour le passage de l'inspecteur.
Ainsi devient l'éducation et l'enfant-apprenant doit amener son savoir à l'école puis il devient adolescent et confond Corneille et Corneille le chanteur, ce n'est pas grave, c'est son savoir.
L'enfant aime connaître ses limites, papillonner au gré de ses uniques désirs l'épuise et le réduit.
Quoi d'étonnant alors que tu m'informes que des toutes jeunes filles veulent être mères.
Elles ont besoin de protéger, elles qui ne l'ont pas été.
Bref, mon message part dans tous les sens, j'ai tant à dire...
Que veux-tu, je suis droite, et portant je suis gauche pour m'exprimer tant je me suis muselée pour ne pas connaître l'opprobre. Je suis cette moitié de la France que l'on bafoue sans respect depuis des années. Les chantres de la tolérance ne se sont pas gênés pour piétiner mes convictions et parfois, il vaut mieux se taire.
Même ici, dans ce petit village quasi vide je n'ai jamais exprimée mes idées. J'ose espérer quand même que j'ai le droit d'apprécier Giono sans le trouver ringard et Mauriac sans qu'on le dise dépassé.
La gauche souhaite me conscientiser, quel mot étrange.
Pfuuuu, ça fait du bien d'oser s'affirmer. Avant que ma mémoire ne fiche le camp complètement, j'aurais la satisfaction d'avoir exprimé à clavier haut à défaut de haute voix mes opinions politiques.
Mais tout d'un coup, j'y pense ? C'est p'être contraire aux lois du village ? Auquel cas, tant pis, ça s'ra effacé comme la mémoire.