Non,je crois que tu te trompes, Lahaut. Grabataire, soit. Mais une personne sénile... n'a pas toute sa tête, justement.Lahaut a écrit:Solcha on peut être grabataire et sénile et avoir encore toute sa tête...
- Grabataire = relatif à une personne malade ou âgée, dans l'incapacité de quitter le lit.
- Sénile = relatif à une personne affaiblie intellectuellement du fait de l'âge
Pondy, il est intéressant de lire ton point de vue.
Parce que justement, on aurait pu penser qu'en tant que soignant et accompagnant de fin de vie, tu sois plutôt POUR que contre l'euthanasie. A côtoyer la souffrance mortelle, il paraitrait normal que tu plaides pour accepter de l'abréger...
Es-tu vraiment certaine qu'il est possible d'annihiler en totalité toute douleur (physique, bien sûr), Pondy ?Pondy a écrit:...AUCUN humain ne demande à mourir lorsqu'il ne souffre pas.
L'arsenal thérapeutique bien conduit par des professionnels compétents (ça va de la sucette à morphine, aux patchs, pompes etc.. ) calme la douleur et l’annihile en totalité.
Dans ce cas là, pourquoi avoir laissé souffrir autant WapMama (ou d'autres) des mois durant ? Combien de témoignages entend-on de personnes qui ne trouvent aucun remède à leur souffrance physique et vivent torturés au quotidien...
Je suis donc plutôt pour l'euthanasie.
Dans des cas bien limités, et dans le cadre d'une procédure médicale très stricte (faisant intervenir l'avis de plusieurs médecins notamment).
Dans l'exemple de Vincent Humbert,
pour les personnes qui souffrent physiquement sans qu'aucun traitement ne puisse les soulager et dont la fin se compte en jours, semaines, mois,
pour les personnes grabataires (fin de vie ou non) qui n'ont plus de conscience et dont l'état est irréversible...
Mais pas avant ces stades là de déchéance.
Lahaut, il te faudra attendre d'être grabataire et de ne plus avoir de conscience si tu veux que j'abrège tes souffrances.
Pourquoi vouloir les maintenir en vie à tout prix ?
... et aux frais de la société, autre argument certes moindre mais néanmoins existant en ces temps de disette financière...
Et pour tous les autres cas, il reste le courage ou la lâcheté (au choix) du suicide.