par geob Mar 2 Mar - 21:18
Ce n'est pas que je comprends le raisonnement de Lilie, j'y adhère complètement, et elle n'hésite pas à écrire :... je refuse d'arrêter de vivre pour éviter que les plus faibles, dont font partie mes parents, ne meurent.. C'est incroyablement fort, puissant, courageux, loin d'une pensée convenue, socialement acceptable.
Alors, qu'est-ce qui ce passe? Evidemment que l'on meure tous les jours, mais le cancer ou un accident de la route ne sont pas des maladies contagieuses, or la Covid19 est une maladie extrêmement contagieuse qui impacte l'économie, et l'économie est la clé de voute de nos sociétés consuméristes. Dans la société consumériste et de la bonne santé quasi obligatoire, joyeuse, sans soucis, la mort est comme une faute de mauvais goût, quelque chose qui faut cacher, telle une maladie honteuse, inacceptable. Plus que les lits de réanimation, suite à une politique enclanchée il y une vingtaine d'années, c'est la peur des procès à venir qui angoisse le pouvoir. Tenir ce discours : oui, nous ouvrons tout, soyez responsables, ensuite ne venez vous plaindre que la covid a endeuillé votre famille, assumez-vous ! Un discours impossible, en France nous cherchons surtout des coupables, ce n'est jamais nous ! Alors le pouvoir s'empare de nos libertés... pour notre bien, s'empresse-t-il d'affirmer, mais, en même temps, il doit être étonné de la facilité avec laquelle il a domestiqué le peuple. Ainsi, je suis toujours ahuri à quel point tous les parisiens mettent le masque, même dans les quartiers peu fréquentés. La guerre d'Espagne a été le terrain d'entrainement de la deuxième guerre mondiale, la pandémie aura été le terrain d'entraînement de la maitrise sociale du peuple et la préparation pour un régime dit "démocrature" ; le XXIe siècle, siècle du chaos écologique et pandémique, nous offrira des possibilités de s'en voir imposer.
Montaigne a écrit : "tu ne meurs pas de ce que tu es malade, tu meurs de ce que tu es vivant".