6 Janvier 2012,
Dublin
Irlande, pays de mes vingt ans. De Grand Amour en coeur brise, arrivee etudiante, j’en repart femme. Comment resumer une telle tranche de vie couvrant bientot neuf ans?
J’ai le coeur gros cet apres-midi, la valise que j’emporterai demain, au milieu du salon, delaissee des cartons qui l’accompagnaient ces deux derniers jours. Ils sont partis a la premiere heure ce matin, eux feront le trajet en bateau, puis camion, et je les retrouverai d’ici quelques jours. Ca fait bizarre de se dire qu’on emballe neuf ans de sa vie. J’ai bien des fois change de logement, fait mes sacs, suis meme partie une annee complete pour voyager, ne sachant pas si j’y revenais apres la vadrouille. La, c’est different. Je sais que mes quelques affaires, elles ne reviendront pas ici. Je sais que je les ai encartonnees pour les retrouver en France, la ou commencera une nouvelle vie.
J’ai attendu pendant des mois ce nouveau depart, en considerant les embuches et galeres qui collent a cette etape . Je l’ai aussi redoutee, parce qu’avant de commencer ma vie en Gaule, il me fallait terminer celle en Irlande, quitter un pays et une ville que j’ai toujours aimes, et que j’aime encore. Je suis attachee a l’Irlande, comme on peut l’etre a sa famille. J’y ai des masses de souvenirs, des gens, et pour moi, c’est la que j’ai grandi pour la deuxieme fois de ma vie. Ca ne se mesure pas, ca ne se resume pas. Des milliers de photos comme temoins, des cheveux blancs supplementaires et des rides imbibees de Guinness comme allies.
Ce midi, je suis sortie rapidement pour une course. Au coin de la rue, un joueur de violon sur une rue pietonne. Une cinquantenaire un peu derangee (alcoolisee en fait) dansait les bras ouverts sur l’air de Con Te Partiro que melodiait le violonniste. Les yeux fermes, le sourire aux levres elle affichait, et les sourires contagieux des passants sur les visages. Je sourris, puis la gorge serree, me reflexionna que Dublin allait tristement me manquer. C’est une moche ville, mais bon sang, ce qu’elle est charmante et qu’il y fait bon vivre!
L’Irlande va beaucoup me manquer, et a l’heure ou mes proches de l’autre cote de l’Atlantique se rejouissent de mon arrivee, je me retrouve en larmes au jour de Lui tirer ma reverence, pour de bon. Je l’aime, j’y serai eternellement attachee et s’il devait y avoir une seule explication pour cela, ce serait celle-ci: Irlande, pays des mes vingt ans.
Lilie
Dublin
Irlande, pays de mes vingt ans. De Grand Amour en coeur brise, arrivee etudiante, j’en repart femme. Comment resumer une telle tranche de vie couvrant bientot neuf ans?
J’ai le coeur gros cet apres-midi, la valise que j’emporterai demain, au milieu du salon, delaissee des cartons qui l’accompagnaient ces deux derniers jours. Ils sont partis a la premiere heure ce matin, eux feront le trajet en bateau, puis camion, et je les retrouverai d’ici quelques jours. Ca fait bizarre de se dire qu’on emballe neuf ans de sa vie. J’ai bien des fois change de logement, fait mes sacs, suis meme partie une annee complete pour voyager, ne sachant pas si j’y revenais apres la vadrouille. La, c’est different. Je sais que mes quelques affaires, elles ne reviendront pas ici. Je sais que je les ai encartonnees pour les retrouver en France, la ou commencera une nouvelle vie.
J’ai attendu pendant des mois ce nouveau depart, en considerant les embuches et galeres qui collent a cette etape . Je l’ai aussi redoutee, parce qu’avant de commencer ma vie en Gaule, il me fallait terminer celle en Irlande, quitter un pays et une ville que j’ai toujours aimes, et que j’aime encore. Je suis attachee a l’Irlande, comme on peut l’etre a sa famille. J’y ai des masses de souvenirs, des gens, et pour moi, c’est la que j’ai grandi pour la deuxieme fois de ma vie. Ca ne se mesure pas, ca ne se resume pas. Des milliers de photos comme temoins, des cheveux blancs supplementaires et des rides imbibees de Guinness comme allies.
Ce midi, je suis sortie rapidement pour une course. Au coin de la rue, un joueur de violon sur une rue pietonne. Une cinquantenaire un peu derangee (alcoolisee en fait) dansait les bras ouverts sur l’air de Con Te Partiro que melodiait le violonniste. Les yeux fermes, le sourire aux levres elle affichait, et les sourires contagieux des passants sur les visages. Je sourris, puis la gorge serree, me reflexionna que Dublin allait tristement me manquer. C’est une moche ville, mais bon sang, ce qu’elle est charmante et qu’il y fait bon vivre!
L’Irlande va beaucoup me manquer, et a l’heure ou mes proches de l’autre cote de l’Atlantique se rejouissent de mon arrivee, je me retrouve en larmes au jour de Lui tirer ma reverence, pour de bon. Je l’aime, j’y serai eternellement attachee et s’il devait y avoir une seule explication pour cela, ce serait celle-ci: Irlande, pays des mes vingt ans.
Lilie