De joyeuses fêtes à toi et toute ta tribu !
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10 participants
Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Wapiti- Admin
- Localisation : Annecy et Thonon (74) France
- Message n°26
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Profite Pondy ! Profite !
De joyeuses fêtes à toi et toute ta tribu !
De joyeuses fêtes à toi et toute ta tribu !
_________________
"Nous méritons toutes nos rencontres, elles sont accordées à notre destin et ont une signification qu'il nous appartient de déchiffrer." F. Mauriac
Fabricia- Localisation : Alpes Maritimes
- Message n°27
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Belles vacances en famille, chère Dom... et à l'année prochaine que je te souhaite bonne et heureuse.
_________________
Fabricia
"Le présent est un leurre puisqu'il se transforme sans cesse en passé" (selon Flora Groult)
Skyrgamur- Localisation : Normandie
- Message n°28
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Pondy a écrit:ça fait 283 repas et je rajoute les petits déjeuners.
Il vaut mieux ne pas compter, ça fiche le tournis !!!
J'espère que tout le monde mange la même chose.
Nous ne sommes que 6 et il me faut cuisiner 4 repas différents....
Je vous souhaite d'heureuses fêtes à toi et à ta tribu. Profite de toutes les générations.
Bises
_________________
Skyrgamur, le lutin Islandais
Pondy
- Message n°29
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Après ces jours tourbillonnants et ô combien heureux, la maison est silencieuse.
Homme et vieux Papa emplissent le calme retrouvé de leurs ronflements de la sieste qui ravigote .
Dehors, l’air est duveteux et la fine pellicule de neige me rend virginale, dépouillée de fatigue.
Dans la lumière nacrée de ce début d’après-midi je vous souhaite une année semée de petits bonheurs, juste ça.
Rien de plus, seulement regarder, écouter, entendre.
Et comme on ne peut pas vivre dans un monde dépourvu de sens, ne passer ni au-dessus des épreuves, ni au dessous, simplement les traverser.
Et lorsque nos existences passeront par les rudes chemins qui écorchent, que ceux qui nous entourent et nous aiment, posent en nous leur fidèle tendresse.
Voilà, ce sont mes souhaits que j’adresse à ce petit village et à ses habitants.
Homme et vieux Papa emplissent le calme retrouvé de leurs ronflements de la sieste qui ravigote .
Dehors, l’air est duveteux et la fine pellicule de neige me rend virginale, dépouillée de fatigue.
Dans la lumière nacrée de ce début d’après-midi je vous souhaite une année semée de petits bonheurs, juste ça.
Rien de plus, seulement regarder, écouter, entendre.
Et comme on ne peut pas vivre dans un monde dépourvu de sens, ne passer ni au-dessus des épreuves, ni au dessous, simplement les traverser.
Et lorsque nos existences passeront par les rudes chemins qui écorchent, que ceux qui nous entourent et nous aiment, posent en nous leur fidèle tendresse.
Voilà, ce sont mes souhaits que j’adresse à ce petit village et à ses habitants.
Skyrgamur- Localisation : Normandie
- Message n°30
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Merci chère Pondy, tous mes voeux à toi également ainsi qu'à ceux que tu sais si bien chérir.
_________________
Skyrgamur, le lutin Islandais
Wapiti- Admin
- Localisation : Annecy et Thonon (74) France
- Message n°31
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Ce sont de magnifiques voeux, Pondy.
Merci.
Merci.
_________________
"Nous méritons toutes nos rencontres, elles sont accordées à notre destin et ont une signification qu'il nous appartient de déchiffrer." F. Mauriac
imanachnuelohim- Localisation : E(A)n 1195 Kemingsen
- Message n°32
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Pondy a écrit:Après ces jours tourbillonnants et ô combien heureux, la maison est silencieuse.
Homme et vieux Papa emplissent le calme retrouvé de leurs ronflements de la sieste qui ravigote .
Dehors, l’air est duveteux et la fine pellicule de neige me rend virginale, dépouillée de fatigue.
Dans la lumière nacrée de ce début d’après-midi je vous souhaite une année semée de petits bonheurs, juste ça.
Rien de plus, seulement regarder, écouter, entendre.
Et comme on ne peut pas vivre dans un monde dépourvu de sens, ne passer ni au-dessus des épreuves, ni au dessous, simplement les traverser.
Et lorsque nos existences passeront par les rudes chemins qui écorchent, que ceux qui nous entourent et nous aiment, posent en nous leur fidèle tendresse.
Voilà, ce sont mes souhaits que j’adresse à ce petit village et à ses habitants.
C'est très beau et poétique ; que cette année 2021 te soit doucereuse et paisible à l'image de ces quelques évoqués.
_________________
Il n'y a pas d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,de celui qui a changé 20 fois la forme de sa pensée et de sa vie
fabizan- Localisation : Sainte Enimie Lozère
- Message n°33
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Merci Pondy pour tes vœux emprunts de sagesse.
Bonne année à toi et à tous ceux que tu aimes
Bonne année à toi et à tous ceux que tu aimes
_________________
Fabienne
Pondy
- Message n°34
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Bonjour, bonjour !
Hier : minutes éternelles.
Vieux Papa, courbé sur sa canne erre, inquiet, ouvrant chaque porte.
« Puis-je t’aider papa, tu cherches quelque chose ?»
« Je cherche ma femme, elle a disparu, vous savez où elle est ? »
« Elle est décédée, au mois de mars »
( réponse ridicule, mars ne veut rien dire pour lui, pas plus que janvier )
« Vous me dites qu’elle est morte » sur un ton désespéré et incrédule
« Oui, elle était si fatiguée, elle a rejoint ses parents et tous ceux qu’elle connaissait, elle est bien »
« Donc, elle m’a abandonné, je suis tout seul maintenant. Comment je vais faire, je m’évapore tous les jours »
Troublée, je ne sais que répondre.
C’est souvent ainsi, je trouve la réponse adéquate très longtemps après, quand lui, a déjà tout oublié de la conversation précédente.
Alors, je lui dis :
« Regarde ce ciel magnifique »
« Comme ils sont nombreux ! »
Hier : minutes éternelles.
Vieux Papa, courbé sur sa canne erre, inquiet, ouvrant chaque porte.
« Puis-je t’aider papa, tu cherches quelque chose ?»
« Je cherche ma femme, elle a disparu, vous savez où elle est ? »
« Elle est décédée, au mois de mars »
( réponse ridicule, mars ne veut rien dire pour lui, pas plus que janvier )
« Vous me dites qu’elle est morte » sur un ton désespéré et incrédule
« Oui, elle était si fatiguée, elle a rejoint ses parents et tous ceux qu’elle connaissait, elle est bien »
« Donc, elle m’a abandonné, je suis tout seul maintenant. Comment je vais faire, je m’évapore tous les jours »
Troublée, je ne sais que répondre.
C’est souvent ainsi, je trouve la réponse adéquate très longtemps après, quand lui, a déjà tout oublié de la conversation précédente.
Alors, je lui dis :
« Regarde ce ciel magnifique »
« Comme ils sont nombreux ! »
imanachnuelohim- Localisation : E(A)n 1195 Kemingsen
- Message n°35
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Dur réalité de la maladie.
Peut-être lui dire avec tendresse qu’un jour, il la rejoindra , aussi !
En tout cas, bien poétique et joli d’imager les âmes avec ces « flocons de nuages « !
Peut-être lui dire avec tendresse qu’un jour, il la rejoindra , aussi !
En tout cas, bien poétique et joli d’imager les âmes avec ces « flocons de nuages « !
Pondy
- Message n°36
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Nuit-jour, nuit-jour
Les rideaux bleu nuit sont tirés.
Un rayon de lune s’invite et éclaire la chambre d’un blanc laiteux.
Dans l’angle vers la fenêtre, la petite étagère aux souvenirs, une médaille, des photos, une boîte laquée, une bourse en cuir, menus objets chaque jour palpés, objets si intrigants et qui allument parfois un souvenir éteint.
Dans l’autre angle, le vieux voltaire vert bouteille à l’assise défoncée si confortable et, posé sur le guéridon un livre : « Un bon fils » ce même livre qu’il lit depuis deux ans, le découvrant chaque fois qu’il l’ouvre « Il est bien, je vous le prêterai ».
Il fait chaud dans cette chambre éclairée de lune.
Où est Vieux Papa ?
Il dort, par terre. Je caresse son front tiède, sa main tavelée et douce, les doigts décharnés dont les articulations semblent énormes.
Je glisse l’oreiller sous sa tête, je pose sa couette sur son corps détendu.
Chuttt, il est bien.
A la maison de retraite, il était couché et encagé par des barrières qu’il escaladait et il tombait.
On nous disait « nous l’avons trouvé assis à 5 h du matin, il n’a qu’un hématome à la pommette, on a une prescription pour rajouter une sangle, il est mécontent, il crie nous devons vous le signaler mais c’est pour sa sécurité »
Promis Vieux Papa, c’est fini.
A la maison nous avons loué un lit médicalisé spécial Alzheimer.
C’est un lit avec un quart de barrière en bois à hauteur des épaules. Le soir j’installe Vieux Papa puis je baisse le lit à 10 cm du sol. Sur le plancher est posé un large matelas fixé au pied du lit et quand Vieux Papa veut se lever, il n’y a plus de danger et s’il tombe, c’est sans gravité.
Depuis trois nuits, Vieux Papa se lève et glisse au sol. Il est libre, ne crie pas, ne pleure pas, il dort jusqu’au matin.
Veut-il aller aux toilettes ? Veut-il se promener dans la maison ? Veut-il regarder par la fenêtre ? Je ne sais pas. Ses nuits sont paisibles depuis qu’il est là et d’une traite il dort jusqu’à 8h.
Depuis trois nuits, il doit chercher quelque chose ou entendre un bruit de moteur, peut-être Homme qui ronfle, ou rêver.
De quoi sont fait ses rêves ?
Les rideaux bleu nuit sont tirés.
Un rayon de lune s’invite et éclaire la chambre d’un blanc laiteux.
Dans l’angle vers la fenêtre, la petite étagère aux souvenirs, une médaille, des photos, une boîte laquée, une bourse en cuir, menus objets chaque jour palpés, objets si intrigants et qui allument parfois un souvenir éteint.
Dans l’autre angle, le vieux voltaire vert bouteille à l’assise défoncée si confortable et, posé sur le guéridon un livre : « Un bon fils » ce même livre qu’il lit depuis deux ans, le découvrant chaque fois qu’il l’ouvre « Il est bien, je vous le prêterai ».
Il fait chaud dans cette chambre éclairée de lune.
Où est Vieux Papa ?
Il dort, par terre. Je caresse son front tiède, sa main tavelée et douce, les doigts décharnés dont les articulations semblent énormes.
Je glisse l’oreiller sous sa tête, je pose sa couette sur son corps détendu.
Chuttt, il est bien.
A la maison de retraite, il était couché et encagé par des barrières qu’il escaladait et il tombait.
On nous disait « nous l’avons trouvé assis à 5 h du matin, il n’a qu’un hématome à la pommette, on a une prescription pour rajouter une sangle, il est mécontent, il crie nous devons vous le signaler mais c’est pour sa sécurité »
Promis Vieux Papa, c’est fini.
A la maison nous avons loué un lit médicalisé spécial Alzheimer.
C’est un lit avec un quart de barrière en bois à hauteur des épaules. Le soir j’installe Vieux Papa puis je baisse le lit à 10 cm du sol. Sur le plancher est posé un large matelas fixé au pied du lit et quand Vieux Papa veut se lever, il n’y a plus de danger et s’il tombe, c’est sans gravité.
Depuis trois nuits, Vieux Papa se lève et glisse au sol. Il est libre, ne crie pas, ne pleure pas, il dort jusqu’au matin.
Veut-il aller aux toilettes ? Veut-il se promener dans la maison ? Veut-il regarder par la fenêtre ? Je ne sais pas. Ses nuits sont paisibles depuis qu’il est là et d’une traite il dort jusqu’à 8h.
Depuis trois nuits, il doit chercher quelque chose ou entendre un bruit de moteur, peut-être Homme qui ronfle, ou rêver.
De quoi sont fait ses rêves ?
Skyrgamur- Localisation : Normandie
- Message n°37
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Ce sont peut-être les petits qui lui manquent.
C'est une bonne idée ce lit à 10cm du sol.
C'est une bonne idée ce lit à 10cm du sol.
_________________
Skyrgamur, le lutin Islandais
Pondy
- Message n°38
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
84 – 135*
Deux chiffres mystérieux quand on y connaît rien.
Deux chiffres qui disaient la vie à bout de souffle
Deux chiffres sur l’oxymètre du samu
Deux chiffres qui, derechef, ont ouvert les vannes de l’oxygène libérateur.
12 jours pour guérir au chaud à hôpital encore deux mois de repos à la maison pour retrouver le dynamisme.
C’était pas viruscovid, c’était pneumonie bilatérale.
Me voilà revenue, et chaque fibre de mon corps chuchote de bonheur: « tu respires »
Alors, on se retrouve bientôt pour de nouvelles aventures !
* 84 : saturation en 02 : la norme entre 95 et 100. Alerte dès 90
*135 : rythme cardiaque (il pompait comme un fou ce coeur)
Deux chiffres mystérieux quand on y connaît rien.
Deux chiffres qui disaient la vie à bout de souffle
Deux chiffres sur l’oxymètre du samu
Deux chiffres qui, derechef, ont ouvert les vannes de l’oxygène libérateur.
12 jours pour guérir au chaud à hôpital encore deux mois de repos à la maison pour retrouver le dynamisme.
C’était pas viruscovid, c’était pneumonie bilatérale.
Me voilà revenue, et chaque fibre de mon corps chuchote de bonheur: « tu respires »
Alors, on se retrouve bientôt pour de nouvelles aventures !
* 84 : saturation en 02 : la norme entre 95 et 100. Alerte dès 90
*135 : rythme cardiaque (il pompait comme un fou ce coeur)
Skyrgamur- Localisation : Normandie
- Message n°39
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Très chère Pondy,
prends bien soin de toi, repose-toi, reste bien au chaud.
prends bien soin de toi, repose-toi, reste bien au chaud.
_________________
Skyrgamur, le lutin Islandais
Fabricia- Localisation : Alpes Maritimes
- Message n°40
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Chère Dom, je suis rassurée de te savoir revenue guérie à la maison : repose toi, bien entourée de tes amours ! Que 2021 te soit douce pour toi et ceux qui t'aiment.
_________________
Fabricia
"Le présent est un leurre puisqu'il se transforme sans cesse en passé" (selon Flora Groult)
Wapiti- Admin
- Localisation : Annecy et Thonon (74) France
- Message n°41
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Oulà !
Hé bien, suis ravie également de te savoir rentrée à la maison, chère Pondy !
Prends bien soin de toi.
Hé bien, suis ravie également de te savoir rentrée à la maison, chère Pondy !
Prends bien soin de toi.
_________________
"Nous méritons toutes nos rencontres, elles sont accordées à notre destin et ont une signification qu'il nous appartient de déchiffrer." F. Mauriac
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
- Message n°42
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Repos, chaleur, amour, temps, pour toi Pondy.
Lilie
Lilie
fabizan- Localisation : Sainte Enimie Lozère
- Message n°43
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Bon rétablissement Pondy, prends soin de toi
_________________
Fabienne
Pondy
- Message n°44
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Tous vos gentils messages sont des gommettes multicolores, merci.
Vieux Papa dans son monde effiloché ne s’est aperçu ni de mon absence, ni de mon retour.
Dans sa bulle ouatée parfois d’inquiétude, il poursuit son existence, minute après minute.
Cette nuit, il était 3 h, debout flageolant sur ses jambes, dans le couloir illuminé :
« Ca fait 30 heures que j’attends et personne ne vient »
« Papa c’est la nuit, tout le monde dort »
« La nuit ça travaille aussi »
« Pas ici, papa nous sommes à la maison et tu peux dormir tranquillement »
Je le recouche, le borde comme un enfant.
Il a bien dormi.
Mon sommeil, lui, s’était définitivement enfui.
Et ce matin le regard perdu vers le ciel :
« Regarde le soleil, il n’est pas dans un coin, il remplit tout le ciel »
Oui.
Vieux Papa dans son monde effiloché ne s’est aperçu ni de mon absence, ni de mon retour.
Dans sa bulle ouatée parfois d’inquiétude, il poursuit son existence, minute après minute.
Cette nuit, il était 3 h, debout flageolant sur ses jambes, dans le couloir illuminé :
« Ca fait 30 heures que j’attends et personne ne vient »
« Papa c’est la nuit, tout le monde dort »
« La nuit ça travaille aussi »
« Pas ici, papa nous sommes à la maison et tu peux dormir tranquillement »
Je le recouche, le borde comme un enfant.
Il a bien dormi.
Mon sommeil, lui, s’était définitivement enfui.
Et ce matin le regard perdu vers le ciel :
« Regarde le soleil, il n’est pas dans un coin, il remplit tout le ciel »
Oui.
Skyrgamur- Localisation : Normandie
- Message n°45
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Quelle poésie.Pondy a écrit:« Regarde le soleil, il n’est pas dans un coin, il remplit tout le ciel »
Ne t'oublie pas Pondy.
_________________
Skyrgamur, le lutin Islandais
Pondy
- Message n°46
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Vieux Papa philosophe.
« Je sens qu’il est temps de rejoindre la nature et quand on est mort on est mort »
Je réponds :
« Je pensais que tu croyais en la vie éternelle ? »
« Si j’étais sûr, je filerais tout de suite, mais j’ai pas envie »
« Et l’âme ? »
« L’âme c’est différent, elle part on ne sait pas où, ailleurs ou chez un enfant qui va naître ou nulle part »
Puis il s’endort, ouvre les yeux, se rendort, se redresse dans son fauteuil et dit :
« Je ne voulais pas te le dire mais pour moi, tu es ma mère »
Je suis surprise tant du tutoiement si rare que de ce statut jusqu’alors inexistant. Je suis très souvent son épouse, une visiteuse, une soignante, me voilà sa mère.
Il reprend :
« Et quand mon heure va venir, je suis triste, je vais te perdre »
« Tu vas retrouver ta vraie mère là-haut, ce sera bien »
« Ah ça, justement, je n’en sais rien ».
Puis l’instant méditatif s’envole, il prend sa canne et avance précautionneusement vers la fenêtre.
Son regard est totalement vide.
Un regard vide c’est si déroutant. Pas une étincelle, comme si le regard était absent, figé, ailleurs.
Comme s’il n’y avait plus de réalité intérieure et extérieure.
Je préfère son œil noir, furieux, ou l’œil qui frise, malicieux quand l’aide soignante lui dit « à demain » et qu’il tend ses deux mains.
Mais là, c’est tellement étrange, comme s’il n’était ni ici ni là-bas.
On existe bien souvent par le regard de l’autre, bienveillant ou dur, quand nous sommes regardés nous vivons et vibrons.
Là, dans ces minutes silencieuses rompues par le léger martellement de la canne, je ne réussis pas à capter son regard.
Quand on voyage, quelque soit le pays, le regard est langage.
Je visite le pays de Vieux Papa et, parfois, je suis perdue...
« Je sens qu’il est temps de rejoindre la nature et quand on est mort on est mort »
Je réponds :
« Je pensais que tu croyais en la vie éternelle ? »
« Si j’étais sûr, je filerais tout de suite, mais j’ai pas envie »
« Et l’âme ? »
« L’âme c’est différent, elle part on ne sait pas où, ailleurs ou chez un enfant qui va naître ou nulle part »
Puis il s’endort, ouvre les yeux, se rendort, se redresse dans son fauteuil et dit :
« Je ne voulais pas te le dire mais pour moi, tu es ma mère »
Je suis surprise tant du tutoiement si rare que de ce statut jusqu’alors inexistant. Je suis très souvent son épouse, une visiteuse, une soignante, me voilà sa mère.
Il reprend :
« Et quand mon heure va venir, je suis triste, je vais te perdre »
« Tu vas retrouver ta vraie mère là-haut, ce sera bien »
« Ah ça, justement, je n’en sais rien ».
Puis l’instant méditatif s’envole, il prend sa canne et avance précautionneusement vers la fenêtre.
Son regard est totalement vide.
Un regard vide c’est si déroutant. Pas une étincelle, comme si le regard était absent, figé, ailleurs.
Comme s’il n’y avait plus de réalité intérieure et extérieure.
Je préfère son œil noir, furieux, ou l’œil qui frise, malicieux quand l’aide soignante lui dit « à demain » et qu’il tend ses deux mains.
Mais là, c’est tellement étrange, comme s’il n’était ni ici ni là-bas.
On existe bien souvent par le regard de l’autre, bienveillant ou dur, quand nous sommes regardés nous vivons et vibrons.
Là, dans ces minutes silencieuses rompues par le léger martellement de la canne, je ne réussis pas à capter son regard.
Quand on voyage, quelque soit le pays, le regard est langage.
Je visite le pays de Vieux Papa et, parfois, je suis perdue...
Pondy
- Message n°47
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Une simple anecdote dominicale !
Après une nuit calme et c’est si rare, je dormais encore profondément quand Homme a fait un gros travail de plomberie. J'vous dis, il sait tout faire...
Vieux Papa tapait sur le mur :
« Enfin, vous voilà, regardez, il y a une fuite d’eau » Il montrait le plafond et son lit.
Et de poursuivre : « et ça continue »
Homme est habile et a l’habitude des fuites d’eau.
« Ne t’inquiète pas, je vais arranger ce problème »
Il enlève la couche saturée d’urine, change le drap et le pyjama et réinstalle Vieux Papa.
« Merci beaucoup vous êtes arrivé à temps, le plafond allait s’écrouler »
« Voilà, sois tranquille c’est réparé, nous sommes une fière équipe tous les deux »
Quel Homme merveilleux !
Après une nuit calme et c’est si rare, je dormais encore profondément quand Homme a fait un gros travail de plomberie. J'vous dis, il sait tout faire...
Vieux Papa tapait sur le mur :
« Enfin, vous voilà, regardez, il y a une fuite d’eau » Il montrait le plafond et son lit.
Et de poursuivre : « et ça continue »
Homme est habile et a l’habitude des fuites d’eau.
« Ne t’inquiète pas, je vais arranger ce problème »
Il enlève la couche saturée d’urine, change le drap et le pyjama et réinstalle Vieux Papa.
« Merci beaucoup vous êtes arrivé à temps, le plafond allait s’écrouler »
« Voilà, sois tranquille c’est réparé, nous sommes une fière équipe tous les deux »
Quel Homme merveilleux !
Skyrgamur- Localisation : Normandie
- Message n°48
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Homme est formidable. S'occuper de Vieux Papa comme il le fait : chapeau Et quelle psychologie !!!
_________________
Skyrgamur, le lutin Islandais
Pondy
- Message n°49
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Salut villageoises et villageois,
Il ne reste que quelques jours et quelques giboulées pour que s’achève – vive le vent d’hiver-
Je suis ultra énervée, ultra énervée, ultra énervée.
Je m’imaginais que c’était dû à l’arrêt du tabac mais, pas seulement.
Vieux Papa m’énerve, Homme m’énerve, les enfants aussi, les petits-enfants aussi et même les amis.
J’en ai marre qu’on me dise que c’est le contre coup de la pneumonie, que c’est l’arrêt des clopes, que le printemps arrive et que tout ira mieux.
Scrogneugneu !
Je voudrais être absolument seule des jours et des jours dans le calme, le silence.
Je suis d’une grossièreté sans nom : vous me faites tous chier, j’en ai ras le cul. A la poubelle la poésie, les gazouillis des oiseaux et les primevères dans l’herbe verte.
Je donnerais des claques à qui veut :
La factrice :
« Un colis pour vous ! »
« Idiote, si t’es là, c’est que c’est pour moi »
Hélène au téléphone :
« T’es disponible demain pour la réunion – pote âgé -
« Non, je ne suis pas disponible, ras le bol des vieux, des vaccins, des masques, va te faire voir »
Petite-fille
« Super Mamido, on vient en vacances, tu feras une chasse aux œufs ? »
« Non, marre des œufs en chocolat dans le jardin et de votre boucan »
Fils :
« T’as la voix éraillée, tu refumes ? »
« Fous-moi la paix, je ne fume pas et si j’ai envie de recommencer je ne te sifflerai pas »
Homme :
« Tu aimerais que je fasse un tiramisu ? »
« Non une orange ça va aussi bien »
Vieux Papa
« Vous pourriez m’indiquer où sont les toilettes ? »
« T’as qu’à faire dans ta couche et arrête de pisser par terre »
Joseph :
« Tiens, je t’apporte un lapin, attends deux trois jours pour le cuisiner »
« C’est dégueulasse ton lapin encore tout chaud et plein de sang dans son sac, ça me débecte »
Marre marre marre.
Impossible d’écrire ça dans la rubrique -plaisir du jour – de Wapiti
Jalouse des superbes photos de liberté de la Bretagne de Lilie
Marre marre marre
Voilà, c’est écrit et merci au Village d’être, le temps de quelques lignes, une soupape qui siffle plus fort que la cocotte minute.
Marre marre marre
Je voudrais du temps, du temps rien que pour moi, être une boule d’égoïsme, lire toute la nuit et dormir tout le matin. Ne pas manger à heure fixe, ne pas être fatiguée, ne plus avoir de téléphone, ne plus être submergée par les autres., mariner dans un bain avec une tablette de chocolat et un bouquin, prendre ma voiture et mon sac sans aucun but, ne pas avoir de mari, d’enfants, de petits-enfants, d’amis et être seule, totalement seule dans ma grotte.
Avoir du temps, avoir du temps.
Il ne reste que quelques jours et quelques giboulées pour que s’achève – vive le vent d’hiver-
Je suis ultra énervée, ultra énervée, ultra énervée.
Je m’imaginais que c’était dû à l’arrêt du tabac mais, pas seulement.
Vieux Papa m’énerve, Homme m’énerve, les enfants aussi, les petits-enfants aussi et même les amis.
J’en ai marre qu’on me dise que c’est le contre coup de la pneumonie, que c’est l’arrêt des clopes, que le printemps arrive et que tout ira mieux.
Scrogneugneu !
Je voudrais être absolument seule des jours et des jours dans le calme, le silence.
Je suis d’une grossièreté sans nom : vous me faites tous chier, j’en ai ras le cul. A la poubelle la poésie, les gazouillis des oiseaux et les primevères dans l’herbe verte.
Je donnerais des claques à qui veut :
La factrice :
« Un colis pour vous ! »
« Idiote, si t’es là, c’est que c’est pour moi »
Hélène au téléphone :
« T’es disponible demain pour la réunion – pote âgé -
« Non, je ne suis pas disponible, ras le bol des vieux, des vaccins, des masques, va te faire voir »
Petite-fille
« Super Mamido, on vient en vacances, tu feras une chasse aux œufs ? »
« Non, marre des œufs en chocolat dans le jardin et de votre boucan »
Fils :
« T’as la voix éraillée, tu refumes ? »
« Fous-moi la paix, je ne fume pas et si j’ai envie de recommencer je ne te sifflerai pas »
Homme :
« Tu aimerais que je fasse un tiramisu ? »
« Non une orange ça va aussi bien »
Vieux Papa
« Vous pourriez m’indiquer où sont les toilettes ? »
« T’as qu’à faire dans ta couche et arrête de pisser par terre »
Joseph :
« Tiens, je t’apporte un lapin, attends deux trois jours pour le cuisiner »
« C’est dégueulasse ton lapin encore tout chaud et plein de sang dans son sac, ça me débecte »
Marre marre marre.
Impossible d’écrire ça dans la rubrique -plaisir du jour – de Wapiti
Jalouse des superbes photos de liberté de la Bretagne de Lilie
Marre marre marre
Voilà, c’est écrit et merci au Village d’être, le temps de quelques lignes, une soupape qui siffle plus fort que la cocotte minute.
Marre marre marre
Je voudrais du temps, du temps rien que pour moi, être une boule d’égoïsme, lire toute la nuit et dormir tout le matin. Ne pas manger à heure fixe, ne pas être fatiguée, ne plus avoir de téléphone, ne plus être submergée par les autres., mariner dans un bain avec une tablette de chocolat et un bouquin, prendre ma voiture et mon sac sans aucun but, ne pas avoir de mari, d’enfants, de petits-enfants, d’amis et être seule, totalement seule dans ma grotte.
Avoir du temps, avoir du temps.
geob
- Message n°50
Re: Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver
Un vent qui décoiffe, revigorant !!!