... En octobre, une nouvelle entendue à la radio m'a quelque peu ébranlé : un ouragan a dévasté Acapulco ! Je ne connais personne à Acapulco, cela ne m'a donc pas attristé outre mesure mais cette réflexion m'est venue aussitôt à l'esprit : je suis même allé à Acapulco ! C'était en 1977, je voulais voir les fameux plongeurs qui sautent d'une falaise de 35 à 40 mètres de hauts ! Ce souvenir a eu un effet bizarre sur moi, une lassitude inattendue et stupide m'a envahi alors que je préparais mon départ pour la Thaïlande : à quoi bon partir, puisque j'ai voyagé aussi au Mexique ! A quoi bon repartir, pour tomber sur sur un distributeur de billets récalcitrant à Roissy? C'est dire avec quel enthousiasme j'ai pris l'avion ! Quelques jours plus tard, découvrir que cette déconvenue bancaire s'est révélée, au final, très avantageuse pour moi puisqu'elle m'a fait gagner 100 €, n'a pu que m'inciter à remercier Hermès, le dieu des voyageurs.
(c'est de cet endroit où j'ai la photo de l'avion à l'extérieur)
Et une fois en Thaïlande, il me faut de plus en plus de temps pour retrouver ce rythme particulier de Chiang Rai. L'autre jour je me suis enfin décidé d'effectuer une visite chez cette famille d'artistes qui tient un café pittoresque, en pleine campagne, dont l'une des deux sœurs a minutieusement peint, avec une grande précision, des têtes de lièvres (mon signe chinois) sur des cailloux parce que je lui avais demandé (
message n°109). Malheureusement, c'était fermé. Pas de voiture dans la cour, cela semble déserté, abandonné. Peut être que la famille est retournée à Bangkok, une exposition en vue? Alors, j'ai fait demi tour pour aller voir ce panneau à l'entrée du pont, de l'autre côté de la route, je n'avais eu le temps de le lire trop occupé à ne pas rater l'embranchement pour le café des Artistes.
Wood Lover Coffee ! Allons bon, un nouvel établissement ! Depuis la fin de l'épidémie, des commerces ouvrent, ferment, ou disparaissent complètement pour laisser la place à un autre commerce. Ce chemin bétonné, étroit, un semblant de route, avance au milieu d'une campagne et de champs cultivés... mais pourquoi construite un café dans un tel environnement?
L'intérieur est tout en bois, faut laisser ses chaussures devant l'entrée. J'ai questionné le gérant (ou le patron, je n'ai pas bien compris) qui vient de Bangkok. Cette magnifique œuvre (on peut le dire) a couté 810 000 € ! Et il a fallu deux ans de travaux. Il a reconnu qu'il y a peu de clients dans la semaine, les gens viennent surtout le week-end.
Faut pas croire que ces cafés sont ouverts pour les touristes mais plutôt pour une clientèle thaïlandaise, au revenu confortable. Ainsi ce plus récent café ouvert sur une colline, après 800 mètres route étroite (faut conduire prudemment) à travers un quartier tranquille, à la sortie ouest de Chiang Raï - le final est pentu et caillouteux. E-Ju Café qui domine un paysage où la nature à vocation a disparaitre devant cette ambition effrénée qui taraude les êtres humains, à savoir de construire sa maison. L'organisation du café est bien pensé, on peut trouver son endroit préféré même dans un jardin... enfin, bon, ce n'est pas mon favori, je privilégie Green House et Secret Garden, où on peut lire et écrire dans un confort agréable, et deux autres sur la route des sources d'eau chaude, en attendant, peut être, la réouverture du café des Artistes...
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L'attache d'une bretelle de mon sac à dos s'est décousue.
Dans le marché couvert de Chiang Rai, on trouve par-ci par-là des couturières qui vous règlent votre petit problème rapidement. En l'occurrence, il lui a fallu cinq minutes environ. Et ça m'a couté 20 baths ! (1€=37 baths)
Maadadayo !