La Amstel, j'aime pas. Après une randonnée, il vaut mieux peut être boire ça, elle est peu alcoolisée !
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Skyrgamur
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Solcha
Lilie
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Carnets d'une virée en Dordogne
geob
- Message n°26
Re: Carnets d'une virée en Dordogne
La Amstel, j'aime pas. Après une randonnée, il vaut mieux peut être boire ça, elle est peu alcoolisée !
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
- Message n°27
Re: Carnets d'une virée en Dordogne
Je ne suis pas regardante: j'avais juste envie d'une pint! Quand je randonnais avec des potes en Irlande (potes irlandais), on finissait systématiquement la rando au pub. Quand il faisait un sale temps, la Guinness était la bienvenue... ou des fois un Irish coffee, le Dimanche.
Lilie
Lilie
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
- Message n°28
Re: Carnets d'une virée en Dordogne
Carnet de maison
Cette dernière demi-journée de marche fût, à l’anti-instar du reste de ma vadrouille, bien calme. Je n’ai tout simplement croisé personne à qui parler, pas une âme, pas un cueilleur de cèpes, pas un fermier, pas un vieux, pas un chien, … Pas ! Mais c’était bien, j’avais ce bout de Périgord pour moi toute seule, pour le fouler à plein pied encore un peu, le respirer, l’écouter, le reluquer. J’ai commencé par longer la Dordogne, tout doucement, et après, des prés, de la forêt qui grimpe par des sentiers peu fréquentés, la toile de tente qui s’accrochait parfois dans les ronces. Et puis le retour sur les petites routes de campagne, à travers quelques hameaux et villages endormis, juste une grand-mère aperçue de loin promenant ses deux oies dans les ruelles, carte postale jaunie de la France de Jean Ferrat. Jour de marché quand j’arrive au Buisson, le sourire aux lèvres d’avoir atteint mon objectif. Je ne m’y suis pas attardée, je voulais simplement rejoindre la gare à la sortie de la bourgade, et y attendre mon train, lézardant un peu sur un banc du quai de cette petite gare tranquille.
Je comprends facilement pourquoi la Dordogne plaît tant aux Anglais, « leur fief » comme m’avait prévenu le viticulteur qui m’avait hébergé à Duras, le département d’à côté. Suis-je bête, d’ailleurs, de ne pas avoir acheté du cheddar en plastique dont je raffolais en Irlande, ou même du custard ou les gammes bien garnies de McVities, et qui se trouvent en choix dans les moindres supermarchés du coin ! Autre spécialité du pays, outre l’accent british, ce sont les panneaux de maisons à vendre. Je me souviens de ce hameau traversé le premier jour, après Trémolat peu de temps avant de m’arrêter pour la nuit. Desservi par un chemin, une dizaine de maisons, pas un aboiement sur mon passage, pas une voiture aperçue, quelques vieux corps de fermes, et trois panneaux « à vendre », dont deux avec double numéros de téléphone, Français et Britannique.
Dernière particularité : je cherche, je cherche des images de jeunes dans mes frais souvenirs, mais force de constater que la seule jeune personne que j’ai rencontrée, était la jeune fille présumée de la femme qui m’a accueillie la première nuit, une jeune fille d’une seizaine d’années. Des ados, des jeunes, point. Je me souviens m’être posée la question, aux Eyzies, de savoir où allait la jeunesse locale pour se divertir, sortir, danser, faire la fête. Le choix est sans doute plus restreint par ici que dans d’autres régions de France. Quant au travail, j’imagine, il se trouve au mieux à Sarlat, Bergerac, Cahors, Périgueux, ou plus loin encore. Le travail, leur avenir aussi ? Je ne sais pas, il aurait fallu que j’en rencontre pour avoir leur avis. J’ai juste pu discuter une fois du prix des terrains et des maisons, inaccessibles pour des jeunes, comme bien souvent ailleurs de toute manière.
Dès mon retour, j’ai voulu mettre ma vadrouille en photo, sur fond musical. J’ai cherché une musique qui pourrait accompagner mes quelques images, je voulais une musique représentative. J’ai cherché de la musique traditionnelle locale, des chansons de troubadours, ou bien encore une musique de film tourné en Dordogne mais je n’ai rien trouvé qui convenait, et téléchargeable d’une manière ou d’une autre. La seule chanson que j’ai trouvée, et qui collait parfaitement, était une belle mélodie chantée en occitan, qui mentionnait le Périgord, d’un groupe local nommé Peiraguda. Le souci, c’est que je la « piquais » d’une vidéo Youtube, introuvable en téléchargement, quel qu’il soit. J’ai donc contacté le groupe en question pour leur demander l’autorisation d’utiliser leur titre. J’avais de toute manière déjà téléchargé mon montage, mais il était resté en visionnage restreint, où seuls ceux à qui je fournissais le lien de la vidéo pouvaient le voir. La réponse ne se fit pas attendre, et un grand « bien sûr que vous pouvez l’utiliser ! », suivi de quelques échanges de mails et de la promesse de m’envoyer un CD deux titres, vint clore d’une jolie manière cette virée en terre périgourdine.
Un Périgord qui a le mérite d’avoir adouci, un peu, le regard souvent sévère que je porte sur la France. Un Périgord que j’aimerais forcément découvrir plus en profondeur… Un jour, peut—être.
« PS : La chanson elle dit qu’en creusant sous un chêne (Lo garric) j’ai trouvé un morceau de mon pays. Quand il est sorti il s’est mis à chanter avec moi, heureux parce qu'il n’avait pas vécu depuis des années... dernier couplet : J’ai écrit ce refrain pour dire à mes enfants que souvent, il faut aller creuser sous les chênes...”
Et voila. »
Lilie
Cette dernière demi-journée de marche fût, à l’anti-instar du reste de ma vadrouille, bien calme. Je n’ai tout simplement croisé personne à qui parler, pas une âme, pas un cueilleur de cèpes, pas un fermier, pas un vieux, pas un chien, … Pas ! Mais c’était bien, j’avais ce bout de Périgord pour moi toute seule, pour le fouler à plein pied encore un peu, le respirer, l’écouter, le reluquer. J’ai commencé par longer la Dordogne, tout doucement, et après, des prés, de la forêt qui grimpe par des sentiers peu fréquentés, la toile de tente qui s’accrochait parfois dans les ronces. Et puis le retour sur les petites routes de campagne, à travers quelques hameaux et villages endormis, juste une grand-mère aperçue de loin promenant ses deux oies dans les ruelles, carte postale jaunie de la France de Jean Ferrat. Jour de marché quand j’arrive au Buisson, le sourire aux lèvres d’avoir atteint mon objectif. Je ne m’y suis pas attardée, je voulais simplement rejoindre la gare à la sortie de la bourgade, et y attendre mon train, lézardant un peu sur un banc du quai de cette petite gare tranquille.
Je comprends facilement pourquoi la Dordogne plaît tant aux Anglais, « leur fief » comme m’avait prévenu le viticulteur qui m’avait hébergé à Duras, le département d’à côté. Suis-je bête, d’ailleurs, de ne pas avoir acheté du cheddar en plastique dont je raffolais en Irlande, ou même du custard ou les gammes bien garnies de McVities, et qui se trouvent en choix dans les moindres supermarchés du coin ! Autre spécialité du pays, outre l’accent british, ce sont les panneaux de maisons à vendre. Je me souviens de ce hameau traversé le premier jour, après Trémolat peu de temps avant de m’arrêter pour la nuit. Desservi par un chemin, une dizaine de maisons, pas un aboiement sur mon passage, pas une voiture aperçue, quelques vieux corps de fermes, et trois panneaux « à vendre », dont deux avec double numéros de téléphone, Français et Britannique.
Dernière particularité : je cherche, je cherche des images de jeunes dans mes frais souvenirs, mais force de constater que la seule jeune personne que j’ai rencontrée, était la jeune fille présumée de la femme qui m’a accueillie la première nuit, une jeune fille d’une seizaine d’années. Des ados, des jeunes, point. Je me souviens m’être posée la question, aux Eyzies, de savoir où allait la jeunesse locale pour se divertir, sortir, danser, faire la fête. Le choix est sans doute plus restreint par ici que dans d’autres régions de France. Quant au travail, j’imagine, il se trouve au mieux à Sarlat, Bergerac, Cahors, Périgueux, ou plus loin encore. Le travail, leur avenir aussi ? Je ne sais pas, il aurait fallu que j’en rencontre pour avoir leur avis. J’ai juste pu discuter une fois du prix des terrains et des maisons, inaccessibles pour des jeunes, comme bien souvent ailleurs de toute manière.
Dès mon retour, j’ai voulu mettre ma vadrouille en photo, sur fond musical. J’ai cherché une musique qui pourrait accompagner mes quelques images, je voulais une musique représentative. J’ai cherché de la musique traditionnelle locale, des chansons de troubadours, ou bien encore une musique de film tourné en Dordogne mais je n’ai rien trouvé qui convenait, et téléchargeable d’une manière ou d’une autre. La seule chanson que j’ai trouvée, et qui collait parfaitement, était une belle mélodie chantée en occitan, qui mentionnait le Périgord, d’un groupe local nommé Peiraguda. Le souci, c’est que je la « piquais » d’une vidéo Youtube, introuvable en téléchargement, quel qu’il soit. J’ai donc contacté le groupe en question pour leur demander l’autorisation d’utiliser leur titre. J’avais de toute manière déjà téléchargé mon montage, mais il était resté en visionnage restreint, où seuls ceux à qui je fournissais le lien de la vidéo pouvaient le voir. La réponse ne se fit pas attendre, et un grand « bien sûr que vous pouvez l’utiliser ! », suivi de quelques échanges de mails et de la promesse de m’envoyer un CD deux titres, vint clore d’une jolie manière cette virée en terre périgourdine.
Un Périgord qui a le mérite d’avoir adouci, un peu, le regard souvent sévère que je porte sur la France. Un Périgord que j’aimerais forcément découvrir plus en profondeur… Un jour, peut—être.
« PS : La chanson elle dit qu’en creusant sous un chêne (Lo garric) j’ai trouvé un morceau de mon pays. Quand il est sorti il s’est mis à chanter avec moi, heureux parce qu'il n’avait pas vécu depuis des années... dernier couplet : J’ai écrit ce refrain pour dire à mes enfants que souvent, il faut aller creuser sous les chênes...”
Et voila. »
Lilie
Dernière édition par Lilie le Ven 11 Oct - 15:24, édité 3 fois (Raison : belle coquille!)
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
- Message n°29
Re: Carnets d'une virée en Dordogne
Résumé pour la MS: voir dans la Cabane à outils.
Lilie
Lilie
bardak- Localisation : Dans mon canapé
- Message n°31
Re: Carnets d'une virée en Dordogne
Ouais, vraiment un très très très joli carnet, plein de tendresse.
Un vrai plaisir à lire et à relire.
Un vrai plaisir à lire et à relire.
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"Il est parfois bon d'avoir un grain de folie"
Sénèque
Wapiti- Admin
- Localisation : Annecy et Thonon (74) France
- Message n°33
Re: Carnets d'une virée en Dordogne
Lilie a confondu les outils avec les idées...Lahaut a écrit:Y a quoi dans la cabine à outils ?
Mais si tu avais ouvert la cabane appropriée et fouillé un peu les archives empilées récemment, tu aurais trouvé ça
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"Nous méritons toutes nos rencontres, elles sont accordées à notre destin et ont une signification qu'il nous appartient de déchiffrer." F. Mauriac