Je crois qu'une mère qui attend un enfant , que ce soit par grossesse ou adoption, se rêve mère bienveillante, comblante.
L'enfant fantasmé se révèle parfois enfant étranger dans les bras de cette mère parfois déconfite, culpabilisée, honteuse de ne pas ressentir cette joie intense, prégnante dont elle entend parler et qu'elle pensait vivre elle aussi.
Il en est ainsi dans de nombreuses dépressions post-partum mais pas seulement. Et la femme se tait.
Alors instinct maternel ? Oui, souvent par cette magie inégalée du nouveau-né tiède et doux posé sur le ventre qui embrase le cœur de la mère. Mais pas toujours car il s'agit parfois de raccorder l'attente à la réalité et le chahut émotionnel qui en résulte est aussi cause de souffrances.
Peu à peu se tisse ce lien puissant entre la mère et l'enfant et tout s'apaise.
Je dirais que l'on ne peut être péremptoire sur le sujet et qu'il est bien de nuancer : des mères et non les mères.
Les pères sont aussi emplis de tendresse comme ils peuvent être indifférents. Leur dénier l'attachement fort qu'ils ressentent est aussi leur faire injure, de même, ne les percevoir que dans un rôle de géniteur, fournisseur de gamètes est très réducteur.
On ne naît pas mère ou père, on le devient ou pas. Le monde en équilibre.
J'ai fait bref, je réponds à l'instinct !