La Paz / Puno via Tiwanaku Encore un réveil matinal… le moins qu’on puisse dire c’est qu’on se sera levé tôt durant toutes ces vacances… certes, couché aussi très tôt chaque soir (rarement après 22h30)…
Ce matin, c'est un minibus touristique qui nous charge avec nos bagages. Direction : Tiwanaku, dernière visite bolivienne.
Le trajet reprend des rues et routes en partie connues à travers la cuvette de La Paz, El Alto, puis l'Altiplano. Il est agrémenté par les commentaires d'un guide qui nous apprend énormément sur le contexte social, politique et économique de son pays. Il aurait vraiment été dommage de quitter la Bolivie sans entendre et comprendre tout cela.
Cela n'empêche pas notre Lili de s'endormir ! Incorrigible.
Tiwanaku. On est tout proche du Titicaca, mais on ne le voit pas. De l'entrée du site, on ne voit même rien des ruines. La visite commence par le musée où notre guide nous démontre une fois de plus sa compétence, cette fois pour nous présenter cette civilisation pré-inca. Le musée est vraiment bien garni d'objets de tout genre récupérés sur le site. Bien conçu, très bien commenté.
C'est enfin le grand moment tant attendu de la visite du site en lui-même...
Ma première réaction sera : décevant. Je vais bien vite changer d'avis !
Cette visite commence par la pyramide que les archéologues sont en train de mettre à jour, puis continue dans les ruines des divers temples, immenses et ornés de statues envoûtantes. Là, il faut s'imaginer les murs sur leur hauteur originale, avec un toit, avec une population servant avec ferveur ses dieux... La magie nous transporte dans un autre monde.
Pourquoi décevant au début ? Parce que quand vous avez vu les sites prolifiques incas de la Vallée Sacrée, Tiwanaku vu de l’entrée ou du haut de la pyramide paraît tout petit, bien abîmé, "pâle". Effectivement parce qu'il a été proprement pillé par les
conquistadores et les villageois voisins pour construire leurs propres habitations. Et qu'une partie du site est encore probablement ensevelie sous la terre, promise à une mise à jour au cours des décennies à venir. Parce qu'il est sur une surface plane et donc beaucoup moins impressionnant que ces cités incas accrochées à flancs de montagne. Enfin parce que d'en haut, on ne prend pas vraiment la dimension de ces temples ; il faut aller à l'intérieur pour se rendre compte de cette démesure et se les imaginer entiers, décorés, animés...
Passée ma première déception, je suis formelle : Tiwanaku mérite le détour. Et si vous avez la chance d'avoir un guide aussi compétent que le nôtre, vous vous régalerez.