Ce n'est pas plaisir, c'est Bonheur.
Bonheur d'un dimanche pleinement ensoleillé et printanier... enfin !
Bonheur d'un réveil pas trop tard, lumineux et prometteur d'une très belle journée.
Vertige de bonheur en tournant sur soi-même pour ne découvrir que du bleu, du bleu, du bleu, limpide et éclatant, partout autour. Tourner encore, et encore, sourire au lèvres.
Sourire de bonheur encore en constatant que la plate-bande est ici rouge de tulipes, là jaune de jonquilles, que partout fleurissent les forsythias, les prunus et premiers autres fleuris, que bourgeonnent les buissons et autres massifs...
Plaisir d'entendre babiller, bavarder, chuchoter, flûter, gazouiller, pépier, piailler, siffloter, zinzinuler et même roucouler, crailler et jacasser en tous coins, en toutes heures du matin, du jour et du soir...
Bonheur de Tigre qui se prélasse sur les dalles tièdes de la terrasse, se roule dans les premiers centimètres de terre enfin asséchée qu'il a pu trouver, et surtout jubile de voir cette porte enfin ouverte en permanence pour ses allers et venues seulement dictées par le plaisir de passer cette porte lentement, en marche avant ou à reculons, en courant ou baque-boulant...
Plaisir personnel que de ne plus l'entendre râler pour tout et pour un rien mais surtout parce qu'il pleut, fait froid et que cette foutue porte est fermée, et de ne plus avoir sans cesse à me lever pour lui ouvrir...
Bonheur de pouvoir moi aussi me prélasser, en polaire et une demie-heure pas plus, sur les dalles de la terrasse, premier bain de soleil pour recharger des batteries solaires bien affaiblies.
Que les copies sont faciles à corriger ainsi installée et baignée de tiédeur, que la vie est belle ainsi ensoleillée de printemps !
Bonheur enfin de rentrer aux derniers rayons une lessive éclatante de propreté, bonheur de se glisser le soir dans des draps lavés le matin et déjà secs, à la délicieuse odeur de grand air et de soleil printanier.
Bonheur de s'endormir sereinement en se disant que demain, ce sera pareil...