Plaisirs du jour

Ce soir,
à l'heure où le jour se couche, juste après le soleil,
un ciel rose,
uniformément rose semble-t-il...

Pas de photo ? Dommage

Bin non, c'était pas possible ce soir. Dommage, en effet.

Il neige ! Il neige !

Elle était annoncée, elle est arrivée.
Après quelques petites averses floconneuses sans effet notable ces derniers jours,
elle a commencé tranquillement, finement, en petites poussières clairsemées, irrégulière, en cours de matinée.
Puis en giboulées plus marquées en début d'après-midi.
Puis de façon continue, en copeaux plus ou moins gros et denses, plus ou moins serrés, blanchissant parfois la vision sur l'immeuble d'en face...

Au retour en fin d'après-midi, les routes sont encore noires, les trottoirs blanchis et glissants de façon très variables.
Parfois, cela fait slich, sloch sous les baskets, et là, ce n'est ni très rassurant, ni très agréable.
Parfois, cela fait scrontch, scrontch à chaque pas, et là, douce musique aux oreilles qui attirent le sourire jusqu'à elles.
De façon générale, tous les bruits de la ville sont étouffés. Tous et tout semblent apaisé.
Il est plaisant aussi d'habiter à côté des stades, pour les longer et profiter visuellement de leurs belles étendues blanches...

Il est plaisant de s'installer quelques minutes plus tard dans un pouf poire, une bonne infusion dans les mains, face à la baie vitrée, et de profiter d'une petite pause et du spectacle, au chaud après cette petite marche dans le froid vivifiant...

21 heures.
Je n'ai pas tiré le volet.
Je veux profiter encore de cette danse ouatée dans le ciel illuminé des spots des stades (entrainements de rugby et football américain obligent).
Il neige. C'est beau.

Enfin!

Lilie

Je ne sais plus comment ça a commencé. Je sais quand ça a commencé. Hier. Dans la voiture en la ramenant de chez mes parents. Ah si! Je me souviens comment ça a commencé! Avant de grimper dans la voiture, on voit le chat des voisins arriver de chez un autre voisin. Ma mère, en parlant du chat: "hier, il s'est fait courser par le coq des voisins! On l'a vu détaler en courant, c'était drôle!".

Voilà comment ça a commencé. On monte dans la voiture.

- Moi aussi je me suis déjà faite courser par un coq.
- Ah bon?
- Oui, c'était chez mes grands-parents, les parents de Mamie. J'étais adolescente. Les poules étaient toujours en liberté autour de la maison, et ils avaient un coq. Un jour, je m'amusais à embêter les poules...
- Tu faisais quoi?
- Je ne sais plus, je devais m'amuser à leur faire peur. Mais je n'avais pas vu que le coq était là. Il s'est mis à me courser, il voulait me pincer les mollets!

Je tiens Kinderette en haleine, elle rigole.

Bon, l'histoire tout juste finie, elle m'a demandé de lui raconter une autre histoire avec des animaux. Alors je lui ai raconté la fois où je m'étais faite courser par un taureau dans les montagnes du Pérou, que je n'avais jamais couru aussi vite de ma vie. Puis ça m'a fait penser aux nombreuses fois où je me suis faite charger par des vaches quand je traversais les villages espagnols, sur les chemins de Compostelles. Je lui ai aussi raconté la fois où je me suis faite charger par un troupeau de taurillons sur les bords de Loire.

- Tout ça, c'était avant ou après que tu dormes avec les vaches dans ta toile de tente dans les montagnes?
- Avant. Non mais moi j'aime bien les vaches, c'est elles qui ne m'aiment pas, je crois!
- Encore une autre histoire avec des animaux, Maman!
- Ah! Je peux te raconter la fois où j'ai failli tomber de cheval sur l'ile de Pâques.

Au bout de 10 minutes de trajet, nous arrivions à la maison, et j'avais déjà raconté toutes ces histoires avec des animaux. Depuis, ça n'arrête pas! Aujourd'hui encore, j'ai raconté la fois où j'ai du faire demi tour à Dublin à cause d'un cygne le long d'un canal, la fourmi qui m'a piqué en Australie, le singe voleur de lunettes à Bali (elle a adoré celle-là), les moustiques attaqueurs qui m'ont obligé à passer la fin de journée sous ma tente en Nouvelle-Zélande, les serpents australiens que j'ai croisés    et autres reptiles à langue bleue du même pays hostile, cet aprèm alors que nous étions en balade, c'était les sangsues (toujours en Australie ).

Et je me suis aperçue qu'en fait, des histoires avec des animaux, j'en ai plein!  (j'en ai encore quelques unes en réserve! )

Bon, il faut croire que ça ne suffisait pas, ou que la dernière histoire des sangsues l'a dégoûtée   , elle m'a ensuite demandé de lui raconter d'autres aventures.

- Pfff.. Kinderette, des histoires, j'en ai plein que je peux te raconter! Mais faut que tu m'aides... tu veux quoi?
- Bah, je sais pas moi... des histoires de la nature, ou je sais pas...
- De la nature? Ah, je peux te raconter la fois où j'ai essayé de dormir dans une toile de tente sans sac de couchage au sud de l'Argentine, près d'Ushuaïa, sur la Terre de feu...

Et depuis hier, un constat, que j'ai verbalisé.

- Tu sais, ces histoires, je n'en parle jamais. Ca n'intéresse pas les gens d'ici; et pis les gens qui ne voyagent pas ne me croiraient pas. En fait, ça me fait plaisir de te les raconter.


Lilie

Si ça, ce n'est pas une belle journée, Lilie!!

Lilie a écrit:JEt depuis hier, un constat, que j'ai verbalisé.
- Tu sais, ces histoires, je n'en parle jamais. Ca n'intéresse pas les gens d'ici; et pis les gens qui ne voyagent pas ne me croiraient pas. En fait, ça me fait plaisir de te les raconter.

Ha si si, nous ça nous intéresse !

Belle journée plaisir à toi, Lilie !

D'accord avec Wapiti, nous ici ça nous intéresse drôlement tes histoires

Formidable pour ta petite d'avoir une maman qui a tant à raconter et qui fait voyager l'imagination

Lilie a écrit:En fait, ça me fait plaisir de te les raconter.

Et moi, ça me fait plaisir de les lire.
Elle a de la chance Kinderette d'avoir une telle maman.

Une heure trente de zenitude matinale, les mains dans la terre, le dos au soleil qui fait déjà transpirer,
à repérer les pieds de patates timides au milieu des mauvaises herbes,
à tutorer les pieds de tomates qui en avaient bien besoin,
à contempler le champs de bourrache anti limaces et escargots qui s'est bien semée depuis l'an passé,
à me battre avec quelques ronciers indésirables,
à dégager fraisiers et rhubarbe de leurs envahissants,
à scalper les rosiers de leurs branches mortes et toutes les touffes d'herbes variées en bordure de la pelouse tondue par le frérot ce weekend...

Une matinée tranquille au rythme quelque peu vacancier,
juste idéale pour me reposer de la folie des semaines passées et de l'emballement à venir de la semaine entamée...
à sourire aux souvenirs du dimanche ensoleillé entre famille et une amie que je n'avais revue de longue date,
entre barbecue sur pelouse et promenade d'après-midi sur coteaux alpins quelques 600 mètres plus haut...

Mêmes plaisirs que toi Wapiti.
Ce soleil fait du bien au corps et à l'âme.

Plaisir d'hier soir, samedi :

Pour une raison inconnue, atterrir sur la première page de ces plaisirs du jour,
oublier le temps qui file dans cette tiède soirée et me relire toute la discussion,
revivre ces instantanés de saisons qui s'enchainent,
ces éclats de Tata gaga devant ses Princesses,
ces bribes de vie des unes et des autres...
Résister à la fatigue et oublier le pourquoi de ma venue dans cette ruelle villageoise,
juste profiter du plaisir de la lecture...

Et remettre au lendemain, encore, l'écriture des plaisirs des jours de ce long weekend de presque-vacances...

Plaisir de ce dimanche soir

Savourer l'orage du soir : le ventilo à fond, ça rafraichit ! la grosse caisse, ça fait de la musique... et l'arrosage gratuit à ma place, économique, écologique, et trop sympa !

Savourer une moment de partage calme : un instant de lecture d'histoires du soir, dans le calme, avec une petite Princesse au coucher habituellement bien plus mouvementé et compliqué...

Savourer le calme de la maisonnée après une nouvelle journée bien occupée, agitée, à la fois énergisante et épuisante... Une douchinette et au dodo !


Et remettre au lendemain, encore, l'écriture des plaisirs des jours de ce long weekend de presque-vacances...

Et au même moment que ces topotages alpins,
de l'autre côté de la France,
apprécier la fraîcheur revenue en dehors, profiter du trop rare calme extérieur depuis que de nouveaux voisins irrespectueux ont pris leur quartier il y a quelques mois,
me servir un rhum vieux antillais,
craquer une allumette,
et fumer le dernier petit cubano rapporté par un pote voyageur en visite ici il y a quelques mois,
penser à ces mains caribéennes qui un jour ont pris le temps de rouler ces dizaines de feuilles de tabac, pour que ce soir,
je profite de ce paisible instant présent, à écouter la brise dans les feuillus alentours.



Lilie

Un soleil !

Reçu tout à l'heure de Fée Transparente et qui écrit autant qu'elle rit.
Sa maman garde toutes ses histoires, aériennes, drôles.
J'ai hâte de recevoir son roman, premier du genre. Les deux précédents étaient centrés sur les joies de la maternité ! Ma délicieuse petite fille se passionne pour l'histoire de France.

"Bonjour ma mamido d'amour,
je t'écris pour te donner des nouvelles.
Tu sais que je suis en train d’écrire un nouveau roman ? Je vais te l'envoyer. Ça parle de Marie - Adélaïde de Savoie (la mère de Louis XV). Mon premier roman historique!
Aujourd'hui c'était mon dernier lundi à l'école primaire.
Je suis trop excitée. Samedi 6, je vais aller à l'anniversaire de Louisa, ma nouvelle amie.
C'est la fin de l'année ! J'ai comme même un peu peur pour le collège et aussi hâte.
Et bientôt on vient te voir et j'ai hâte aussi

Je t’envoies de gros bisous."
Héloïse

J'ai comme même un peu peur pour le collège et aussi hâte.

Comme ma grande

Une plumeuse précoce !
On sait de qui elle tient l'amour des mots et sûrement un peu de l'imagination... n'est-ce pas Mamido ?

Quels plaisirs.