Dernières vérifications avant le départ : les volets sont bien attachés, les fenêtres sont fermées ; les écrans et les lumières éteints. La glacière, les sacs et les caisses de matériel sont dans la voiture. Le passeport ? Encore valable pendant 1 an et demi, ça ira pour ce voyage ; les vaccins à jours. Il monte dans la voiture, démarre et prend la direction de son nouvel emploi. Et de nouveau, les kilomètres défilent.
Il arrive enfin au bout de 5 heures de route, à l’adresse qu’on lui a donnée.
C’est comme il avait imaginé : dans une banlieue campagnarde, une villa servant de bureau, une cour goudronnée, un foirail couvert avec une multitude de corral. Des bétaillères sont garées devant en marche arrière en phase de chargement.
Ca meugle, ça crie, ça tape. D’autres bétaillères venant de nombreux pays attendent leur tour. Derrière le bâtiment, des parcs avec des chevaux, des vaches, des moutons qui paissent tranquillement.
Tient un visage connu, c’est le chauffeur qui l’a pistonné pour ce nouveau job.
- « Et pile à l’heure en plus, salut Pierre, ça va ou bien ? »
- « Adieu, bien et toi ? »
- « Ca va, t’as trouvé facilement ? »
- « Impeccable. »
- « Allez viens je vais te présenter au boss et au reste à l’équipe. »
Les présentations faites, il prend possession de son camion et de sa mission : transporter le fourrage du bétail. Le grand départ est pour demain : emmener 160 chevaux en Chine. Le convoi sera composé de 4 bétaillères et d’une semi bâchée avec le fourrage.