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15 participants
Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
- Message n°351
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
PS: je n'aime toujours pas la macédoine, et ne sais pas encore si j'aimerai la Macédoine.
Lilie
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Skyrgamur- Localisation : Normandie
- Message n°352
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
Il doit bien y avoir 40 ans que je n'ai pas mangé de macédoine en boîte, je pense que c'est toujours aussi dégueu
Oui Lilie, ça se fait la macédoine maison. Il suffit juste d'avoir du temps. Beaucoup de temps...
J'ai acheté un bouquin génial qui s'appelle G'Palémo : https://www.amazon.fr/GPalemo-Collectif/dp/2012445314/ref=sr_1_sc_1?ie=UTF8&qid=1486818599&sr=8-1-spell&keywords=geplemo
Le mien n'a pas cette couverture. Indispensable dans un pays dont tu ne parles pas la langue.
Oui Lilie, ça se fait la macédoine maison. Il suffit juste d'avoir du temps. Beaucoup de temps...
J'ai acheté un bouquin génial qui s'appelle G'Palémo : https://www.amazon.fr/GPalemo-Collectif/dp/2012445314/ref=sr_1_sc_1?ie=UTF8&qid=1486818599&sr=8-1-spell&keywords=geplemo
Le mien n'a pas cette couverture. Indispensable dans un pays dont tu ne parles pas la langue.
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Skyrgamur, le lutin Islandais
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
- Message n°353
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
Merci pour le tuyau Skyr, connaissais pas.
Lilie
Lilie
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
- Message n°354
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
Réaliser ses rêves et en chérir le souvenir.
"14 février 2007
Ushuaïa. La Terre de Feu.
Je ne sais par où commencer. Les images se bousculent dans ma tête. Je me réveille tout doucement, les traits tirés par la fatigue. Le soleil perce gentillement les nuages, et j’ai vue sur la baie tranquille d’Ushuaïa, ses montagnes pour la protéger.
Le voyage de Rio Gallegos, tout moche blède, jusqu’à Ushuaïa est tout simplement magnifique. On passe la frontière Argento-Chilienne et on se bouffe trois heures de piste chilienne avant d’embarquer le bus et nos tas d’os sur le ferry à Punta Delgada, ferry qui nous mène à la mythique Terre de Feu. Deux dauphins nous souhaitent la bienvenue en venant à notre rencontre et nous souhaitent bon voyage d’un coup de nageoire juste avant que nous ateignons l’autre rive. Charmant accueil me dis-je. On refera tamponner nos passeports plus tard en passant la frontière chilo-argentine.
Paysage désolé, sans habitation, sans arbre, mais à la différence du reste de la Patagonie, quelle faune! Flamants roses sur les étendues marécageuses, aigles sur les bords des routes, guanacos et rheas bien sûr, et tant d’autres oiseaux inconnus de mes yeux. Et puis, le paysage change passé Rio Grande, des arbres, des forêts, des forêts d’arbres morts recouverts de lichen volant au vent. Ca me faisait parfois penser à la forêt d’arbres morts-vivants dans Harry Potter. Et puis d’un coup, sans s’en aperçevoir, on arrive en bord de lacs-mer avec les montagnes et leurs sommets enneigés autour. On se retrouve sur les routes grimpantes et lacetantes de montagne avec, dans le bas ses lacs et sur le versan d’en face, de devant, de derrière, les Majestueuses. Ushuaïa est à une centaine de kilomètres de ces premières montagnes, qu’on aura tout le loisir d’apprécier en contemplant le Grand Jaune allant se coucher dans ses draps orangés.
Nuit à l’AJ.
Le lendemain, je me met en recherche d’une tente de camping, à louer ou à acheter. On m’a conseillé de camper dans le parc national de la Terre de Feu, ce que j’ai bien l’intention de faire, bien que je n’ai aucune idée de ce à quoi m’attendre. Tout est trop cher. Je constate effectivement ce dont on m’avait avertie: Ushuaïa, piège à touristes, “piège à neuneus” comme j’ai lu une fois sur un forum de voyageur. Je reviens donc à l’AJ, bredouille. Je laisse mon gros sac et n’emporte que le nécessaire, bien décider à camper dans le parc national coûte que coûte. On m’a dit qu’il devait être possible d’y louer une tente là-bas directement. Quelques provisions au supermarché et en route choucroute!
Il est environs treize heures quand le bus me dépose au camping du Parc National, près du lac Roca. Là, je loue la tente pour la nuit, pour moitié moins cher que ce qu’on m’avait proposé à Ushuaîa même. J’y laisse quelques affaires et emporte mon sac allégé direction... je ne sais pas!
“Je ne sais pas où je vais mais une chose est sûre: j’y vais!” pourrait être le leitmotiv de ce voyage. Deux ans de préparation sans savoir où me mènerait ce voyage mais avec la détermination de “le faire”. Et me voici dans le parc national de la Terre de Feu, à Ushuaïa, ces mots qui font rêver des milliers de gens juste en les prononçant. Et moi, en train de vivre ce rêve, ici, dans l’un des endroits les plus australes du monde, à mille kilomètres seulement de l’Antarctique.
Alors je regarde la carte du Parc sur un panneau, les commentaires des différentes pistes. Mmm... le sentier d’El Guanaco propose deux points de vue, et le début de la piste est à peine à un kilomètre du camping. C’est parti! A ce moment précis, je n’ai aucune idée de ce à quoi m’attendre, ni la difficulté, ni le type de ballade. Je sais juste que ça fait six kilomètres de long, que si je vais jusqu’au deuxième point de vue, fin du sentier, je serai a 973 mètres d’altitude. Ca ne me paraît pas énorme, je m’élance, il est quatorze heures. Forêt. Ca grimpe après seulement quelques mètres. Des racines, des troncs à enjamber ou à éviter, il faut souvent monter les genous jsuqu’à la poitrine. J’ai chaud, j’ai soif. Je m’arrête après seulement vingt minutes de forêt montante. Je n’ai pas encore trouvé mon rythme, je vais un peu trop vite peut-être. Je repars, c’est bon, j’ai mon rythme, mais je m’arrête à nouveau vingt minutes plus tard, je mange une demi banane et je repars. Deux mètres de cours d’eau à traverser sur un tronc d’arbre et on continue la grimpette, avec le soleil qui perce entre les arbres.
J’arrive au premier point de vue, gros rocher plat dominant la vallée. C’est vraiment chouette, le lac Roca, lac vert, en bas, les montagnes avec les sommets enneigés au loin. Je croise un couple de Brésiliens qui sont sur la descente, ils me disent qu’il y en a encore pour deux heures. Aaah! Mais je vais mourir! Ils ont mis une heure quarante à faire ce que je viens de faire en une heure dix. Je me dis que peut-être j’en ai encore pour moins de deux heures. Mes mollets me font déjà mal, je suis essoufflée, c’est dur. Mais je n’arrête pas de me répéter ce leitmotiv “je ne sais pas où je vais mais j’y vais”. Pas question d’abandonner. Un rapide coup d’oeil sur la carte et je constate que je suis, en distance du moins, à mi-parcours. Je continue. De la forêt grimpantee et fatiguante encore un peu. Et puis enfin, un peu de plat! De faux-plat mais quand même, ça ne grimpe plus aussi raide, je me dis que ça va me reposer un peu. Et bien non: rapidement arrive un terrain boueux, genre marécageux. Un kilomètre de boue, qui vole jusqu’au mollet de mon pantalon. C’est là que je suis contente d’avoir les Jumelles qui m’arrivent jusqu’à la cheville, waterproof, et qui me garderont les pieds bien au sec tout du long. Il faut s’agripper aux arbustes sur le côté de la piste si on ne veut pas finir au milieu d’un champ de gadoue. Un vrai cross, un Fort Boyard, un Koh-Lanta... mais sans argent au bout. Un autre butin doit m’attendre à la place sans doute. Par (ma petite) expérience, les randos les plus dures sont en général celles qui offrent le plus beau réconfort au bout. Mais ça se mérite.
Alors je persiste à suer et à galérer dans cette boue. Pas le passage le plus difficile des six kilomètres (pas reposant pour autant), mais pas le plus agréable non plus. Sortie de ce terrain plus ou moins plat, m’y voici: au pied du mont. Abrupt, caillouteux, raide. J’évalue la distance, environs un kilomètre de piste jusqu’en haut, puis la difficulté. Je me dis qu’il va me falloir environs une heure pour atteindre le sommet. Je n’en peux plus. Mes jambes me font un mal de chien, la plante des pieds, les orteils, un mal de chat. Je regarde autour de moi et la vue est déjà magnifique. Je ne sais pas ce qui m’attend là-haut mais ça doit valloir la peine, au sens sale (pourquoi propre? je suis dégueulasse à ce moment de l’ascension). Alors j’entame cette piste caillouteuse par le flanc de la montagne, dangeureuse aussi si on manque d’attention.
Vite, il me faut compter mes pas par série de dix pour me motiver à avancer. Mon sac pèse une tonne sur mes épaules endolories. Qui y a rajouté des poids d’altère sans que je ne m’en aperçoive? Qui, hein? Il devrait pourtant être plus léger puisqu’il y a une banane et trois-quart de litre d’eau en moins... moins ma polaire que je viens d’enfiler parce que le vent commence à souffler frais, doit pas y faire chaud là-haut. Trois Argentins d’Ushuaïa feront la fin du trajet avec moi. Je suis seulement au tiers du mont et je m’arrête tous les vingt mètres. C’est trop dur, je suis exténuée. Là, je croise un couple de blonds cinquantenaires, sur la descente. Merde! Si eux y sont arrivés, il n’y a pas de raison pour que je n’y arrive pas! Ca me remotive, et je repars. C’est dur. Très dur. Très très dur. De plus en plus. Un, deux, trois, ... huit, neuf, dix pas. Allez, je vais jusqu’à ce piquet jaune et je m’arrête, pas avant! ça doit faire dix séries de dix pas, vas-y poulette! Je regarde mes pieds, les pas se font de plus en plus courts. Je pense aux alpinistes, à ceux qui se tapent des sommets de quatre ou six mille mètres. Mais comment ils font bon sang?!
Je m’approche du sommet. Je croise deux argentins de Buenos Aires, Carlos et Victor. Il me reste quinze minutes ils me disent et il y a aussi deux Français au sommet. Un petit coup d’oeil et le paysage autour de moi est à couper le souffle, je n’ai pourtant pas besoin de ça pour me le couper au point où j’en suis! Cinq minutes plus tard, je croise le couple français. En haut c’est grandiose selon eux, trois cent soixante degrés d’un paysage magnifique, on voit les avions qui se posent au loin sur la piste d’Ushuaïa, tous les sommets, ... Et enfin, m’y voilà! Sur la crète, les pieds dans la neige éternelle! La piste continue encore un peu puisque je suis dans une petite bassine. Il fait froid, j’enfile ma veste de rando. Et me voici sur le toit du monde!
Ah! Nature, Mère Nature, que tu es belle! Merci! Merci d’exister! Merci de m’avoir donner la chance de vivre cette vie! Je peux mourir demain, j’aurais vu le plus beau paysage de ma courte vie! Pfff... Je suis sans mot. Trois cent soixante degrés d’une beauté inouïe: lacs verts, mer, montagnes, sommets aux neiges éternelles, ciel bleu, soleil de plomb. Et puis, arrivant, de je ne sais où, un aigle, majestueux, passe à une dizaine de mètres de moi, si petite dans cette immensité. L’émotion est trop forte et je lâche une petite larme. La nature a ça de beau que sa pureté m’émeut à chaque fois. Et pis, après tant d’efforts, quel plaisir d’y être arrivée! Et Dieu sait si “y” en vaut la peine! Il m’a fallu trois heures de peine et de volonté pour atteindre ce point d’une beauté sans pareil. Je ne voudrais pas le quitter mais ça fait déjà une heure que j’y suis et il est plus prudent de redescendre maintenant.
Quelle affreuse descente! J’ai horeur de revenir d’une rando par le même parcours, surtout si, comme ici, la rando mène à un point final magnifique et que le chemin pour s’y rendre n’offre rien d’exceptionnel. Alors voilà, pendant deux heures durant, je descend, attentionnée pour ne pas tomber ou glisser ou me prendre des branches dans les yeux. Ca me tue les genoux cette descente, mes épaules et mon cou vont se décrocher d’une minute à l’autre. Et pis enfin, j’arrive au pied du lac vert sans embûches. Je rejoins le camping, je tourne la tête hasardement, vers un emplacement de camping vide et là, que vois-je! Les trois aigles que j’ai vu au sommet! (oui, ils étaient trois, deux qui précédaient celui qui est passé à portée de mes mains). Je suis sûre que est eux car il y en a deux ensembles qui de disputent les restes d’un barbecue, et un autre, aux couleurs plus vives, la mère peut-être, en retrait et plus méfiant. Ils me laissent les approcher, les photographier et les contempler tranquillement. Presqu’à portée de main là aussi. Je les reverrai le lendemain, tous les trois, dans le parc près de la rivière Pipo. Je sais que c’était les mêmes, les deux de la même couleur et l’autre plus beau, la tête beige clair, une colerette orangée et les pattes plus vives, à l’écart et toujours plus méfiant. Je me dis que j’ai de la chance non seulement de les croiser une fois, mais de pouvoir les observer de si près et ce à trois reprises dans des lieux diffrents.
Je suis exténuée quand je rejoint ma tente à minuit après m’être faite draguée – sans succès- autour d’une bouteille de vin blanc sous une jolie nuit étoilée par Oscar, l’un des deux Porteños croisés dans l’après-midi. Pourtant, sans tapis de sol ni sac de couchage, je ne fermerai pas l’oeil de la nuit, trop froid. C’est seulement une fois la quincaphonie de l’aube passée que je fermerai les yeux deux ou trois heures seulement.
Je passe la journée du lendemain à me ballader dans le parc, une quinzaine de kilomètres de marche seulement mais avec la fatigue de la veille, la moindre petite côte me fait mal. Pourtant, j’aurai tout le loisir d’observer la faune et la flore du parc: des oiseaux gros, moyens, petits que je ne connais pas pour la plupart (sauf les piverts), des lagons verts turquoises, cascades et rivières, barrages de castors, etc. Je suis revenue à Ushuaïa en fin d’après-midi. A dix neuf heures j’étais couchée, morte de faitigue! La rando d’El Guanaco est certainement la plus difficile que j’ai jamais accomplie, mais c’est de loin celle qui m’a offert la nature et les paysages les plus beaux jamais contemplés par mes deux yeux. Et quand je pense que je ne suis qu’au début de ce voyage, je me dis que vraiment, que de belles expériences notre belle planète va m’offrir! Je ne sais lesquelles, je ne sais où, mais je le sais."
Lilie
"14 février 2007
Ushuaïa. La Terre de Feu.
Je ne sais par où commencer. Les images se bousculent dans ma tête. Je me réveille tout doucement, les traits tirés par la fatigue. Le soleil perce gentillement les nuages, et j’ai vue sur la baie tranquille d’Ushuaïa, ses montagnes pour la protéger.
Le voyage de Rio Gallegos, tout moche blède, jusqu’à Ushuaïa est tout simplement magnifique. On passe la frontière Argento-Chilienne et on se bouffe trois heures de piste chilienne avant d’embarquer le bus et nos tas d’os sur le ferry à Punta Delgada, ferry qui nous mène à la mythique Terre de Feu. Deux dauphins nous souhaitent la bienvenue en venant à notre rencontre et nous souhaitent bon voyage d’un coup de nageoire juste avant que nous ateignons l’autre rive. Charmant accueil me dis-je. On refera tamponner nos passeports plus tard en passant la frontière chilo-argentine.
Paysage désolé, sans habitation, sans arbre, mais à la différence du reste de la Patagonie, quelle faune! Flamants roses sur les étendues marécageuses, aigles sur les bords des routes, guanacos et rheas bien sûr, et tant d’autres oiseaux inconnus de mes yeux. Et puis, le paysage change passé Rio Grande, des arbres, des forêts, des forêts d’arbres morts recouverts de lichen volant au vent. Ca me faisait parfois penser à la forêt d’arbres morts-vivants dans Harry Potter. Et puis d’un coup, sans s’en aperçevoir, on arrive en bord de lacs-mer avec les montagnes et leurs sommets enneigés autour. On se retrouve sur les routes grimpantes et lacetantes de montagne avec, dans le bas ses lacs et sur le versan d’en face, de devant, de derrière, les Majestueuses. Ushuaïa est à une centaine de kilomètres de ces premières montagnes, qu’on aura tout le loisir d’apprécier en contemplant le Grand Jaune allant se coucher dans ses draps orangés.
Nuit à l’AJ.
Le lendemain, je me met en recherche d’une tente de camping, à louer ou à acheter. On m’a conseillé de camper dans le parc national de la Terre de Feu, ce que j’ai bien l’intention de faire, bien que je n’ai aucune idée de ce à quoi m’attendre. Tout est trop cher. Je constate effectivement ce dont on m’avait avertie: Ushuaïa, piège à touristes, “piège à neuneus” comme j’ai lu une fois sur un forum de voyageur. Je reviens donc à l’AJ, bredouille. Je laisse mon gros sac et n’emporte que le nécessaire, bien décider à camper dans le parc national coûte que coûte. On m’a dit qu’il devait être possible d’y louer une tente là-bas directement. Quelques provisions au supermarché et en route choucroute!
Il est environs treize heures quand le bus me dépose au camping du Parc National, près du lac Roca. Là, je loue la tente pour la nuit, pour moitié moins cher que ce qu’on m’avait proposé à Ushuaîa même. J’y laisse quelques affaires et emporte mon sac allégé direction... je ne sais pas!
“Je ne sais pas où je vais mais une chose est sûre: j’y vais!” pourrait être le leitmotiv de ce voyage. Deux ans de préparation sans savoir où me mènerait ce voyage mais avec la détermination de “le faire”. Et me voici dans le parc national de la Terre de Feu, à Ushuaïa, ces mots qui font rêver des milliers de gens juste en les prononçant. Et moi, en train de vivre ce rêve, ici, dans l’un des endroits les plus australes du monde, à mille kilomètres seulement de l’Antarctique.
Alors je regarde la carte du Parc sur un panneau, les commentaires des différentes pistes. Mmm... le sentier d’El Guanaco propose deux points de vue, et le début de la piste est à peine à un kilomètre du camping. C’est parti! A ce moment précis, je n’ai aucune idée de ce à quoi m’attendre, ni la difficulté, ni le type de ballade. Je sais juste que ça fait six kilomètres de long, que si je vais jusqu’au deuxième point de vue, fin du sentier, je serai a 973 mètres d’altitude. Ca ne me paraît pas énorme, je m’élance, il est quatorze heures. Forêt. Ca grimpe après seulement quelques mètres. Des racines, des troncs à enjamber ou à éviter, il faut souvent monter les genous jsuqu’à la poitrine. J’ai chaud, j’ai soif. Je m’arrête après seulement vingt minutes de forêt montante. Je n’ai pas encore trouvé mon rythme, je vais un peu trop vite peut-être. Je repars, c’est bon, j’ai mon rythme, mais je m’arrête à nouveau vingt minutes plus tard, je mange une demi banane et je repars. Deux mètres de cours d’eau à traverser sur un tronc d’arbre et on continue la grimpette, avec le soleil qui perce entre les arbres.
J’arrive au premier point de vue, gros rocher plat dominant la vallée. C’est vraiment chouette, le lac Roca, lac vert, en bas, les montagnes avec les sommets enneigés au loin. Je croise un couple de Brésiliens qui sont sur la descente, ils me disent qu’il y en a encore pour deux heures. Aaah! Mais je vais mourir! Ils ont mis une heure quarante à faire ce que je viens de faire en une heure dix. Je me dis que peut-être j’en ai encore pour moins de deux heures. Mes mollets me font déjà mal, je suis essoufflée, c’est dur. Mais je n’arrête pas de me répéter ce leitmotiv “je ne sais pas où je vais mais j’y vais”. Pas question d’abandonner. Un rapide coup d’oeil sur la carte et je constate que je suis, en distance du moins, à mi-parcours. Je continue. De la forêt grimpantee et fatiguante encore un peu. Et puis enfin, un peu de plat! De faux-plat mais quand même, ça ne grimpe plus aussi raide, je me dis que ça va me reposer un peu. Et bien non: rapidement arrive un terrain boueux, genre marécageux. Un kilomètre de boue, qui vole jusqu’au mollet de mon pantalon. C’est là que je suis contente d’avoir les Jumelles qui m’arrivent jusqu’à la cheville, waterproof, et qui me garderont les pieds bien au sec tout du long. Il faut s’agripper aux arbustes sur le côté de la piste si on ne veut pas finir au milieu d’un champ de gadoue. Un vrai cross, un Fort Boyard, un Koh-Lanta... mais sans argent au bout. Un autre butin doit m’attendre à la place sans doute. Par (ma petite) expérience, les randos les plus dures sont en général celles qui offrent le plus beau réconfort au bout. Mais ça se mérite.
Alors je persiste à suer et à galérer dans cette boue. Pas le passage le plus difficile des six kilomètres (pas reposant pour autant), mais pas le plus agréable non plus. Sortie de ce terrain plus ou moins plat, m’y voici: au pied du mont. Abrupt, caillouteux, raide. J’évalue la distance, environs un kilomètre de piste jusqu’en haut, puis la difficulté. Je me dis qu’il va me falloir environs une heure pour atteindre le sommet. Je n’en peux plus. Mes jambes me font un mal de chien, la plante des pieds, les orteils, un mal de chat. Je regarde autour de moi et la vue est déjà magnifique. Je ne sais pas ce qui m’attend là-haut mais ça doit valloir la peine, au sens sale (pourquoi propre? je suis dégueulasse à ce moment de l’ascension). Alors j’entame cette piste caillouteuse par le flanc de la montagne, dangeureuse aussi si on manque d’attention.
Vite, il me faut compter mes pas par série de dix pour me motiver à avancer. Mon sac pèse une tonne sur mes épaules endolories. Qui y a rajouté des poids d’altère sans que je ne m’en aperçoive? Qui, hein? Il devrait pourtant être plus léger puisqu’il y a une banane et trois-quart de litre d’eau en moins... moins ma polaire que je viens d’enfiler parce que le vent commence à souffler frais, doit pas y faire chaud là-haut. Trois Argentins d’Ushuaïa feront la fin du trajet avec moi. Je suis seulement au tiers du mont et je m’arrête tous les vingt mètres. C’est trop dur, je suis exténuée. Là, je croise un couple de blonds cinquantenaires, sur la descente. Merde! Si eux y sont arrivés, il n’y a pas de raison pour que je n’y arrive pas! Ca me remotive, et je repars. C’est dur. Très dur. Très très dur. De plus en plus. Un, deux, trois, ... huit, neuf, dix pas. Allez, je vais jusqu’à ce piquet jaune et je m’arrête, pas avant! ça doit faire dix séries de dix pas, vas-y poulette! Je regarde mes pieds, les pas se font de plus en plus courts. Je pense aux alpinistes, à ceux qui se tapent des sommets de quatre ou six mille mètres. Mais comment ils font bon sang?!
Je m’approche du sommet. Je croise deux argentins de Buenos Aires, Carlos et Victor. Il me reste quinze minutes ils me disent et il y a aussi deux Français au sommet. Un petit coup d’oeil et le paysage autour de moi est à couper le souffle, je n’ai pourtant pas besoin de ça pour me le couper au point où j’en suis! Cinq minutes plus tard, je croise le couple français. En haut c’est grandiose selon eux, trois cent soixante degrés d’un paysage magnifique, on voit les avions qui se posent au loin sur la piste d’Ushuaïa, tous les sommets, ... Et enfin, m’y voilà! Sur la crète, les pieds dans la neige éternelle! La piste continue encore un peu puisque je suis dans une petite bassine. Il fait froid, j’enfile ma veste de rando. Et me voici sur le toit du monde!
Ah! Nature, Mère Nature, que tu es belle! Merci! Merci d’exister! Merci de m’avoir donner la chance de vivre cette vie! Je peux mourir demain, j’aurais vu le plus beau paysage de ma courte vie! Pfff... Je suis sans mot. Trois cent soixante degrés d’une beauté inouïe: lacs verts, mer, montagnes, sommets aux neiges éternelles, ciel bleu, soleil de plomb. Et puis, arrivant, de je ne sais où, un aigle, majestueux, passe à une dizaine de mètres de moi, si petite dans cette immensité. L’émotion est trop forte et je lâche une petite larme. La nature a ça de beau que sa pureté m’émeut à chaque fois. Et pis, après tant d’efforts, quel plaisir d’y être arrivée! Et Dieu sait si “y” en vaut la peine! Il m’a fallu trois heures de peine et de volonté pour atteindre ce point d’une beauté sans pareil. Je ne voudrais pas le quitter mais ça fait déjà une heure que j’y suis et il est plus prudent de redescendre maintenant.
Quelle affreuse descente! J’ai horeur de revenir d’une rando par le même parcours, surtout si, comme ici, la rando mène à un point final magnifique et que le chemin pour s’y rendre n’offre rien d’exceptionnel. Alors voilà, pendant deux heures durant, je descend, attentionnée pour ne pas tomber ou glisser ou me prendre des branches dans les yeux. Ca me tue les genoux cette descente, mes épaules et mon cou vont se décrocher d’une minute à l’autre. Et pis enfin, j’arrive au pied du lac vert sans embûches. Je rejoins le camping, je tourne la tête hasardement, vers un emplacement de camping vide et là, que vois-je! Les trois aigles que j’ai vu au sommet! (oui, ils étaient trois, deux qui précédaient celui qui est passé à portée de mes mains). Je suis sûre que est eux car il y en a deux ensembles qui de disputent les restes d’un barbecue, et un autre, aux couleurs plus vives, la mère peut-être, en retrait et plus méfiant. Ils me laissent les approcher, les photographier et les contempler tranquillement. Presqu’à portée de main là aussi. Je les reverrai le lendemain, tous les trois, dans le parc près de la rivière Pipo. Je sais que c’était les mêmes, les deux de la même couleur et l’autre plus beau, la tête beige clair, une colerette orangée et les pattes plus vives, à l’écart et toujours plus méfiant. Je me dis que j’ai de la chance non seulement de les croiser une fois, mais de pouvoir les observer de si près et ce à trois reprises dans des lieux diffrents.
Je suis exténuée quand je rejoint ma tente à minuit après m’être faite draguée – sans succès- autour d’une bouteille de vin blanc sous une jolie nuit étoilée par Oscar, l’un des deux Porteños croisés dans l’après-midi. Pourtant, sans tapis de sol ni sac de couchage, je ne fermerai pas l’oeil de la nuit, trop froid. C’est seulement une fois la quincaphonie de l’aube passée que je fermerai les yeux deux ou trois heures seulement.
Je passe la journée du lendemain à me ballader dans le parc, une quinzaine de kilomètres de marche seulement mais avec la fatigue de la veille, la moindre petite côte me fait mal. Pourtant, j’aurai tout le loisir d’observer la faune et la flore du parc: des oiseaux gros, moyens, petits que je ne connais pas pour la plupart (sauf les piverts), des lagons verts turquoises, cascades et rivières, barrages de castors, etc. Je suis revenue à Ushuaïa en fin d’après-midi. A dix neuf heures j’étais couchée, morte de faitigue! La rando d’El Guanaco est certainement la plus difficile que j’ai jamais accomplie, mais c’est de loin celle qui m’a offert la nature et les paysages les plus beaux jamais contemplés par mes deux yeux. Et quand je pense que je ne suis qu’au début de ce voyage, je me dis que vraiment, que de belles expériences notre belle planète va m’offrir! Je ne sais lesquelles, je ne sais où, mais je le sais."
Lilie
Dernière édition par Lilie le Lun 13 Fév - 15:24, édité 1 fois (Raison : Pour Dolma, et le confort de tous les autres yeux ;))
Dolma- Localisation : Je m'balade sur les chemins...
- Message n°355
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
Lilie, il est IMPOSSIBLE à lire ton récit tant il est "compressé" ! Ou bien alors c'est un mal de crâne assuré et j'aime pas...
Tu pourrais pas l'aérer un peu s'te plaît
Tu pourrais pas l'aérer un peu s'te plaît
Skyrgamur- Localisation : Normandie
- Message n°356
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
Et puis Lahaut ne pourra pas le lire.
_________________
Skyrgamur, le lutin Islandais
Dolma- Localisation : Je m'balade sur les chemins...
- Message n°357
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
Peut-être qu'il pourra lire "14 février 2007" avant d'abandonner
Solcha
- Message n°358
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
après il va demander où est sa géraldine et sa photo! C'est toutDolma a écrit:Peut-être qu'il pourra lire "14 février 2007"
_________________
¡ Pura vida !
Skyrgamur- Localisation : Normandie
- Message n°359
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
_________________
Skyrgamur, le lutin Islandais
Pondy
- Message n°360
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
Aïe, c'est dense !
Bé, j'ai quand même lu parce que je suis allée aussi là-bas.
J'ai marché aussi, peut-être une trentaine de minutes.
A chacune ses exploits hein !
Cette ville du bout du monde doit être célèbre grâce au gel douche.
D'ailleurs elle n'est même pas la plus -au bout du monde-, c'est Punta Arenas au Chili qui l'emporte.
Dense comme ce barrage de castor
Vrai de vrai, j'ai marché comme toi
Bé, j'ai quand même lu parce que je suis allée aussi là-bas.
J'ai marché aussi, peut-être une trentaine de minutes.
A chacune ses exploits hein !
Cette ville du bout du monde doit être célèbre grâce au gel douche.
D'ailleurs elle n'est même pas la plus -au bout du monde-, c'est Punta Arenas au Chili qui l'emporte.
Dense comme ce barrage de castor
Vrai de vrai, j'ai marché comme toi
Skyrgamur- Localisation : Normandie
- Message n°361
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
As-tu vu des castors Pondy ?
_________________
Skyrgamur, le lutin Islandais
Pondy
- Message n°362
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
Eh non ! Peut-être qu'en me penchant un peu... Sauf que si, en plus de marcher il faut se pencher, c'est définitivement trop.
Skyrgamur- Localisation : Normandie
- Message n°363
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
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Skyrgamur, le lutin Islandais
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
- Message n°364
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
Vous me faites rire, toutes!
Et sorry Dolma, j'ai pas fait gaffe en le postant.
Lilie
PS: j'ai pas corrigé les nombreuses fautes, faut pas pousser non plus!
Et sorry Dolma, j'ai pas fait gaffe en le postant.
Lilie
PS: j'ai pas corrigé les nombreuses fautes, faut pas pousser non plus!
Skyrgamur- Localisation : Normandie
- Message n°365
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
Merci Lilie, c'est beaucoup plus lisible.
Il aurait été dommage de ne pas profiter de cette belle et difficile balade au sommet.
Il aurait été dommage de ne pas profiter de cette belle et difficile balade au sommet.
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Skyrgamur, le lutin Islandais
mamina- Localisation : Près de Pau, sur le chemin de St Jacques...
- Message n°366
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
Je suis arrivée plus tard alors la lecture fût des plus agréables !
Beau souvenir Lilie !
Décidément t'as l'expérience extrême du camping dans la peau !
Beau souvenir Lilie !
Décidément t'as l'expérience extrême du camping dans la peau !
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
- Message n°367
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
Du temps. Du beau temps. Mmm... Bivouac vers Quiberon?... J'irais bien randonner dans les Monts d'Arée... Oh! Rando et bivouac dans les Monts d'Arée! Ah... sites classés, bivouac interdit dans tous les monts d'Arée... et si la chapelle de la montagne St Michel était ouverte 24h/24h?....
Lilie
Lilie
Pondy
- Message n°368
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
Dis Lilie, t'as pas une photo de tes mollets ? A force de marcher, doivent être...très fuselés !
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
- Message n°369
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
Pondy! La dernière fois que j'ai "randonné", c'était avec Solcha en Octobre dernier sur les côtes bretonnes... je t'invite à aller lire le récit de cette looooooongue et éreintante randonnée dans les Rencontres villageoises...
Ne t'en fais pas pour mes mollets, vas!...
Lilie
Ne t'en fais pas pour mes mollets, vas!...
Lilie
mamina- Localisation : Près de Pau, sur le chemin de St Jacques...
- Message n°370
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
Bah ! t'inquiètes pas ! tu trouveras plein de coins tranquilles, voire des jardins accueillants ou des champs à l'herbe moëlleuse...
Pas de souci ! c'est pratiquement le désert là-bas !
Pas de souci ! c'est pratiquement le désert là-bas !
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
- Message n°371
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
Renouvellement de passeport (en cours mais sera périmé quand besoin) d'un mineur français né à l'étranger.
1- Sur le site de la communauté de commune qui s'en occupe: "Pour les personnes nées à l'étranger, un acte de naissance délivré par le service central de l'état civil du Ministère des Affaires Etrangères, 11, rue de la Maison Blanche 44941 Nantes cedex 9."
2- Sur Nantes.fr: "Où demander un acte d'état-civil ? Pour les personnes de nationalité française nées, reconnues, mariées ou décédées à l’étranger, les actes doivent être demandés au Service central de l’état-civil du Ministère des Affaires Étrangères – 11, rue de la Maison Blanche 44941 Nantes cedex 09. Les demandes peuvent également se faire sur le site du ministère des affaires étrangères.'
3- Après avoir cliqué sur le lien du 2-, j'arrive sur diplomatie.gouv.fr: "1°) Pour l'établissement d'un passeport, vous n'avez plus à fournir votre acte de naissance.
La mairie* qui traitera votre demande effectuera directement les démarches auprès du service central de l'état civil de Nantes.
Ce dispositif est mis en place dans le cadre de la sécurisation des titres prévus par le décret n°2011-167 du 10 février 2011.
Dans ce cas précis, vous n'avez pas à remplir ce formulaire. Toute demande relative à l'établissement d'un passeport
ne donnera pas lieu à l'envoi de votre copie d'acte de naissance."
4- Je téléphone à la mairie de la ComCom concernée. Répondeur vocal. Pour les passeports biométriques, tapez 1.
5- Je tape 1. Répondeur vocal m'indiquant les heures d'ouverture du service, incluant le Mercredi de 9h à 12h et merci de rappeler lors des horaires d'ouverture du service, au revoir, et bonne journée. La ligne coupe. Nous sommes Mercredi, il est 9h30.
6- Je rappelle la mairie de la ComCom concernée. J'attend que le répondeur vocal m'annonce toutes les options de 1 à 4 et je choisis le "sinon, merci de patienter". Je patiente, une dame me répond.
- Bonjour, je cherche à joindre le service des passeports, j'ai tapé 1, et je suis directement tombée sur un répondeur qui m'a...
- Oui mais le service des passeports n'est pas ouvert tous les jours Madame.
- Excusez-moi, mais ...
- Il n'est pas ouvert tous les jours Madame! Il faut...
- Attendez! Attendez! Il dit que le service est ouvert le Mercredi de 9h à midi, on est mercredi, il est 9h30.
- Pour les rendez-vous, mais pas pour le téléphone! Je vais essayer de vous passer quelqu'un.
Ni aurevoir, sans transition, une autre voix:
- Service de l'état civil, bonjour.
- Bonjour Madame. Je cherche à renouveler le passeport de ma fille mineur,e française née dans un pays de l'union européenne. Son passeport est toujours valable mais il sera périmé quand j'en aurai besoin d'ici quelques mois. Sur le site de la Communauté de Commune, il est indiqué (je lis l'écran que j'ai sous les yeux) "Pour les personnes nées à l'étranger, un acte de naissance délivré par le service central de l'état civil du Ministère des Affaires Etrangères, 11, rue de la Maison Blanche 44941 Nantes cedex 9.". Mais quand j'arrive sur le site de Diplomatie.gouv.fr, c'est écrit (je lis à nouveau): "1°) Pour l'établissement d'un passeport, vous n'avez plus à fournir votre acte de naissance.
La mairie* qui traitera votre demande effectuera directement les démarches auprès du service central de l'état civil de Nantes.". Est-ce que vous pouvez me dire quelle démarche je dois suivre?
- Vous êtes allée auprès de votre mairie?
- Euh... non pas encore mais je vous appelle justement...
- Il faut aller remplir le dossier auprès de votre mairie et c'est eux qui saurant vous dire
- Non mais justement...
- Allez à votre mairie et eux vous aideront à faire le dossier
- Donc en fait, vous ne savez pas répondre à ma question...
- Allez à votre mairie Madame, et c'est eux qui vous aideront à faire votre démarche.
- Ok, merci. Au revoir.
- Au revoir Madame.
Ca fait 5 ans que je suis rentrée en France, et je ne m'y ferai jamais!!!! Et tout ça, avec la plus grande amabilité du monde!
Lilie
1- Sur le site de la communauté de commune qui s'en occupe: "Pour les personnes nées à l'étranger, un acte de naissance délivré par le service central de l'état civil du Ministère des Affaires Etrangères, 11, rue de la Maison Blanche 44941 Nantes cedex 9."
2- Sur Nantes.fr: "Où demander un acte d'état-civil ? Pour les personnes de nationalité française nées, reconnues, mariées ou décédées à l’étranger, les actes doivent être demandés au Service central de l’état-civil du Ministère des Affaires Étrangères – 11, rue de la Maison Blanche 44941 Nantes cedex 09. Les demandes peuvent également se faire sur le site du ministère des affaires étrangères.'
3- Après avoir cliqué sur le lien du 2-, j'arrive sur diplomatie.gouv.fr: "1°) Pour l'établissement d'un passeport, vous n'avez plus à fournir votre acte de naissance.
La mairie* qui traitera votre demande effectuera directement les démarches auprès du service central de l'état civil de Nantes.
Ce dispositif est mis en place dans le cadre de la sécurisation des titres prévus par le décret n°2011-167 du 10 février 2011.
Dans ce cas précis, vous n'avez pas à remplir ce formulaire. Toute demande relative à l'établissement d'un passeport
ne donnera pas lieu à l'envoi de votre copie d'acte de naissance."
4- Je téléphone à la mairie de la ComCom concernée. Répondeur vocal. Pour les passeports biométriques, tapez 1.
5- Je tape 1. Répondeur vocal m'indiquant les heures d'ouverture du service, incluant le Mercredi de 9h à 12h et merci de rappeler lors des horaires d'ouverture du service, au revoir, et bonne journée. La ligne coupe. Nous sommes Mercredi, il est 9h30.
6- Je rappelle la mairie de la ComCom concernée. J'attend que le répondeur vocal m'annonce toutes les options de 1 à 4 et je choisis le "sinon, merci de patienter". Je patiente, une dame me répond.
- Bonjour, je cherche à joindre le service des passeports, j'ai tapé 1, et je suis directement tombée sur un répondeur qui m'a...
- Oui mais le service des passeports n'est pas ouvert tous les jours Madame.
- Excusez-moi, mais ...
- Il n'est pas ouvert tous les jours Madame! Il faut...
- Attendez! Attendez! Il dit que le service est ouvert le Mercredi de 9h à midi, on est mercredi, il est 9h30.
- Pour les rendez-vous, mais pas pour le téléphone! Je vais essayer de vous passer quelqu'un.
Ni aurevoir, sans transition, une autre voix:
- Service de l'état civil, bonjour.
- Bonjour Madame. Je cherche à renouveler le passeport de ma fille mineur,e française née dans un pays de l'union européenne. Son passeport est toujours valable mais il sera périmé quand j'en aurai besoin d'ici quelques mois. Sur le site de la Communauté de Commune, il est indiqué (je lis l'écran que j'ai sous les yeux) "Pour les personnes nées à l'étranger, un acte de naissance délivré par le service central de l'état civil du Ministère des Affaires Etrangères, 11, rue de la Maison Blanche 44941 Nantes cedex 9.". Mais quand j'arrive sur le site de Diplomatie.gouv.fr, c'est écrit (je lis à nouveau): "1°) Pour l'établissement d'un passeport, vous n'avez plus à fournir votre acte de naissance.
La mairie* qui traitera votre demande effectuera directement les démarches auprès du service central de l'état civil de Nantes.". Est-ce que vous pouvez me dire quelle démarche je dois suivre?
- Vous êtes allée auprès de votre mairie?
- Euh... non pas encore mais je vous appelle justement...
- Il faut aller remplir le dossier auprès de votre mairie et c'est eux qui saurant vous dire
- Non mais justement...
- Allez à votre mairie et eux vous aideront à faire le dossier
- Donc en fait, vous ne savez pas répondre à ma question...
- Allez à votre mairie Madame, et c'est eux qui vous aideront à faire votre démarche.
- Ok, merci. Au revoir.
- Au revoir Madame.
Ca fait 5 ans que je suis rentrée en France, et je ne m'y ferai jamais!!!! Et tout ça, avec la plus grande amabilité du monde!
Lilie
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
- Message n°372
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
Suis en train de faire des copies d'écran des sites de la ComCom et de diplomatie.gouv.fr, les imprimer, pour les montrer comme preuve à la mairie dont je dépend, en prévision des arguments qu'il va falloir que j'apporte... On marche sur la tête dans ce pays!
Lilie
Lilie
mamina- Localisation : Près de Pau, sur le chemin de St Jacques...
- Message n°373
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
Je suis née à l'étranger en Europe quand même et je n'ai jamais aucun souci pour le renouvellement de mon passeport !
Je trouve au contraire que c'est de plus en plus facile...
Par contre, pour un enfant mineur... je ne sais pas !
Télécharges les formulaires à remplir et vas avec à la mairie où ils délivrent les passeports, prends rendez-vous d'abord ; ici aussi sur rdv
Courage !
Je trouve au contraire que c'est de plus en plus facile...
Par contre, pour un enfant mineur... je ne sais pas !
Télécharges les formulaires à remplir et vas avec à la mairie où ils délivrent les passeports, prends rendez-vous d'abord ; ici aussi sur rdv
Courage !
Skyrgamur- Localisation : Normandie
- Message n°374
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
Tu as bien fait de t'y prendre bien à l'avance...
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Skyrgamur, le lutin Islandais
Solcha
- Message n°375
Re: Etat d'âme (j'ai pas dit d'ânes) - suite -
La bonne nouvelle pour Kinderette, c'est qu'elle va ressembler un peu plus à la photo de son nouveau passeport!
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¡ Pura vida !