Et pour celles qui veulent plus de souvenirs je suis prête à vous faire des reportages photos perso.
Vous me donnez le nom des lieux et je vais voir si ça y est toujours !!!
Bisous ; je continue la balade...
En fin d'après-midi, après une bonne grimpette à Cette (au-dessus de Cette-Eygun), nous arrivons à Lescun, village blotti dans son cirque de montagnes, les sommets se couvrent de brume arrivée tout droit d'Espagne.
A chaque fois je passe par l'église... non par dévotion excessive mais pour sentir l'esprit des anciens. Dès l'entrée, au passage des barrières canadiennes, je me sens comme entourée de toutes ces âmes,le clocher-tour couvert d'ardoises, les immenses dalles du sol sont usées par le temps, les deux étages de tribunes en bois résonnent encore des chants rocailleux des montagnards, les nombreuses chaises témoignent de la population des dernières décennies, le plafond bleu étoilé commence à s'effriter, le choeur très rococo et baroque montre le passage des artisans andalous et cette fois-ci je découvre même dans un coin un corbillard qui semble sorti tout droit des films de Tati !
Le temps de faire notre tour, le soleil se couche doucement, il fait frais.
Le vieil hôtel ouvert depuis plusieurs générations a été obligé de se transformer en refuge/chambres d'hôtes sous la pression des mesures européennes... quelle tristesse ! mais le charme de ses chambres désuètes, de ses meubles anciens sentant bon la cire et de ses balustres en bois sont heureusement toujours présents.
Je veux profiter de la lumière du matin sur le village pour le photographier sous toutes les coutures et c'est seulement après une balade au belvédère que nous attaquons les choses sérieuses pour quelques 500 m de dénivelées (ce n'est pas grand chose pour les randonneurs aguerris, pour moi c'est suffisant !)
Nous nous garons au fond du plateau de Sanchèze, au pied de la cascade et avec courage nous attaquons d'emblée une bonne grimpette d'abord dans le bois et qui durera deux heures !!! les paysages sont sublimes, je m'arrête à chaque fleur, une couleuvre rampe se cacher dans les fougères, le soleil tape dur... je râle... mais c'est super ! enfin je grimpe sur un sentier que j'avais repéré depuis longtemps pour déboucher sur un large plateau entre les sommets. Le sentier monte sous le regard des orgues de Camplong et fini dans les champs de fleurs... Pas étonnant que le fromage soit si bon par chez nous ! la montée dans les estives c’était la semaine dernière.
Nous pique-niquons au bord du ruisseau où une belle pierre plate nous attend ; nous sommes entourés de névés et les choucas volent juste au-dessus de nous.
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