Lilie a écrit:ahahah! C'est clair!
Nous les longs trajets en voiture, c'etait a jouer a "ni oui, ni non" avec l'un de mes grands freres, et je perdais toujours, ou alors on
chantait braillait en boucle Nuit de folie en faisant la choree qu'on avait imaginee mais comme il n'y avait pas de place dans la voiture pour la faire, il y avait toujours mon frere aine (le sage, sont toujours sages les freres aines) qui nous engueulait. C'etait aussi ponctue de pauses "vomis", mon frere (pas l'aine, les aines sont sages j'ai d'ja dit) detenant incontestablement la medaille d'or, moi celle d'argent.
Et, sur le trajet mensuel qui me separait de mes grand-parents, quand au bout de ce qui me semblait etre une eternite, soit 20 minutes de voiture, je commencais les incessants "c'est quand qu'on arriiiiiiiive, heiiiiiiiiiiiiiiiiin?" adresses a mes parents, qui ne repondaient ni a ca, ni aux tout aussi repetitifs "on arrive dans combien de kilomeeetres, heiiiiiiiiiiiiiiin?". Et, si a force d'impatience, ils cedaient et me repondaient un malheureux "10 kilometres/minutes" (meme si c'etait 50), je leur demandais alors "ca fait combien de temps, 10 kilometres, heeeeeeeeeeein?"...
Je t'assure, si je m'avais eu en mome, je me serais baffee, et m'aurait laissee sur le bord de la route et recuperee le soir au retour!
Lilie, relou de nature
Excellent...
Ah nous c'était les pauses pipi de ma soeur aînée qui nous obligeait à nous arrêter toute les dix minutes... et puis les éternelles disputes, quand mes parents en avaient marre des Négresses Vertes, pour savoir quelle musique on allait mettre. En général, mon père réglait la question en mettant les infos à la radio... pas le sens du funckie les papas...
Y avait aussi le jeu du "ni oui ni non" où je perdais aussi tout le temps... j'me faisais avoir par tous les stratagèmes... et puis il y avait le jeu où l'un pense à un animal et les autres doivent deviner de quel animal il s'agit ne pouvant poser que des questions auxquelles on répond par oui ou non. J'perdais souvent parce que je pensais toujours à l'éléphant ou à la girafe et il suffisait que l'un me demande si mon animal avait un long cou ou une trompe pour qu'il trouve tout de suite... c'est pô juste d'abord...
Et puis, y avait les sempiternelles questions pour savoir à quelle heure on arrive (surtout qu'à l'époque pour descendre dans le Limousin - où nous passions nos vacances - depuis Paris, y avait bien six à sept heures de route). Mes parents répondaient toujours n'importe quoi puisque de toute façon, les enfants, ça n'a aucun sens des distances ou du temps. Alors quand ils me disaient "dans un mois", je me contentais de hocher la tête d'un air satisfait... et là ma soeur aînée (l'aînée aînée, plus aînée que celle qui faisait pipi tout le temps), elle m'expliquait d'un ton docte que c'était pas possible de mettre un mois pour rejoindre le Limousin... parce que les aînés, en plus d'être sage, ils ont toujours un ton sérieux quand ils expliquent des choses à leurs cadets...
Et à notre arrivée, on se mettait à courir partout en hurlant, parce qu'à la campagne, on avait le droit de hurler, alors qu'en ville, fallait toujours faire attention à ne pas faire de bruit pour pas déranger les voisins... mais comme mes parents étaient crevés, ils z'avaient pas trop envie de nous entendre hurler, alors on finissait toujours par se faire engueuler...
Et à la fin de la journée, on se couchait dans nos p'tits lits de vacances qu'étaient toujours glacés. On se roulait en boule, même en été, pour ne pas avoir froid. Et les couvertures, elles sentaient la naphtaline et le renfermé... et y avait le Hibou Grand Duc qui hululait toute la nuit et qui nous faisait peur... et on n'osait pas aller aux toilettes parce qu'on était des p'tits citadins et y avait toujours des araignées dans les toilettes... et comme à la campagne, la nuit c'était une vraie nuit, pas comme celle de la grande ville où y a toujours de la lumière, on avait la trouille d'écraser les araignées... ou pire encore, de tomber sur une punaise, parce que ça on avait bien compris que les punaises, ça schlinguait quand on marchait dessus...