gribouille entre deux marées

Toujours plaisir de profiter de tes gribouilles aux parfums d'embruns et de marées, Pataugas.

Aux ceusses et à celles qui aiment les phares: le même, en mars dernier, par mer d'huile.

ps: concernant le fait que le petit phare blanc (l'aîné des deux, en fait) soit situé à droite ou à gauche dépend non pas du vent, de l'air du temps ou de l'humeur de qui le regarde, mais simplement du positionnement de l'observateur dans cette immense baie semée d'écueils et découpée de criques orientées nord, ouest, sud ou sud-ouest.

J'avais, au printemps 2011, pu bénéficier d'une visite avant l'ouverture de la saison des visites.

Sûr que j'aurais aimé m'y trouver seule et privilégiée, avec du temps illimité devant moi !
Mais bon, jointe à un groupe de lycéens teutons bruyants et agités, il a suffi d'attendre qu'ils soient tous arrivés vainqueurs sur la plateforme (550 marches, si souffle s'en souvient bien) pour emmagasiner quelques longs regards de solitaire.

La vue depuis là-haut était inintéressante.
En bas, ce rocher offre un morceau de lande sur le granit, un puits artésien et un étang peuplé de milliers d'oiseaux marins.
Faudra imaginer, car je m'aperçois que je n'en retrouve pas les quelques images capturées; à vrai dire, il me semble qu'elles peinaient à restituer la réalité autant qu'elles échouaient à rendre une impression ou une autre et que pour ces raisons je les ai purement et simplement... effacées.

pataugas a écrit:Sûr que j'aurais aimé m'y trouver seule et privilégiée, avec du temps illimité devant moi !
Mais bon, jointe à un groupe de lycéens teutons bruyants et agités, il a suffi d'attendre qu'ils soient tous arrivés vainqueurs sur la plateforme (550 marches, si souffle s'en souvient bien) pour emmagasiner quelques longs regards de solitaire.

Il n'y a pas d'ascenseur A moins qu'il n'était occupé...

Un ascenseur... tapahonte, Florès ?!

oups, rectif:
tapahonte Florès ?! :bbbb:

Ouille, tiens :bbbb:

Un PHARE, Florès, un PHARE !

A ce propos, faudra que j'ouvre un sujet "télévore", cause que figurez-vous que j'ai les étranges lucarnes dans ma beizh-cahute, et que hier je m'y suis pâmée devant les vues du phare des Evangélistes.

P de B :zouav: de M , c'est là que je dois vivre !!!!!

Ohé, Pataugas : en réponse à :

"j'ai les étranges lucarnes dans ma beizh-cahute"

J'en veux une moi aussi !

pataugas a écrit: connaissez le brushing breton, la fantaisie créatrice du vent, la fixation pur sel des embruns ? Je défie n'importe quel professionnel de la coiffaille de surpasser le brushing breton, dame oui !

C'est le seul que je connaisse ! J'adore sortir les cheveux mouillés et laisser le vent les sécher. Ici cela va super vite.

J'ai regardé aussi le reportage sur le phare des Evangélistes, c'était impressionnant et magnifique.

J'ai visité l'an dernier le petit musée du sémaphore de Préfailles consacré notamment à la vie des gardiens de phare en haute mer. Quel équilibre mental il fallait avoir, j'aime la solitude mais point trop n'en faut.

Pause technique: batterie presque vide, vessie pleine, faut que je rentre chez moi !
Mais le sujet reste ouvert !

- "breizh-cahute", pour Fabricia. Avais-je vraiment zappé le "r" ? c'otte alo's !

- Solitude des gardiens de phare, pour Fabizan. Ah que j'aimerais cette vie ! La solitude, en certaines circonstances et pour certains caractères, est tout simplement la condition nécessaire pour faire ce que l'on a à faire.

Pas de djouke-boxe possible au village pour moi avec cette connexion depuis le troquet des dissidents, un minimum de discrétion m'obligeant à couper le son de ma bécane, et c'est une réelle souffrance car depuis tout à l'heure Yannig - le cousin de Soizic, il la remplace pendant qu'elle récupère leur papet après la marée - a branché les baffles sur un programme de radio interneteuse qui diffuse des trucs de derrière les fagots, des reprises du feu de Dieu jamais entendues jusqu'ici, des bijoux qui me donnent envie de passer derrière les platines pour fouiller à mon tour derrière les fagots, juste ça quoi. Juste ça, oui.
Juste ça, bah non. Cause que le son de ma bécane est zigouillé et que, par conséquent, les recherche dailypotion et yoyotube c'est foutürt de chez foutürt.

Imaginez le ciel qui se noie dans la marée d'huile - c'est rare, une marée d'huile en Bretagne quand aucune pétrolier n'y apporte son concours, pas vrai ?
Imaginez la mer montant au ciel.
Et quelqu'un qui baisse la lumière.
Z'y êtes ?
C'est-y pas mal, n'est-ce-t-y pas ?
Ajoutez à présent un mercure à 13°C, et un duvet d'air immobile.
Puis vous poussez la porte du troquet et vous pigez que l'ambiance que vous venez de quitter enveloppe le troquet, autour, dessus, dessous, tout le temps.
Puis vous écoutez le programme dégoté par Yannig.
Et là...
ET LA !!!!

Et là... bah que voulez-vous que j'ajoute ? C'est de votre imaginaire sensitif qu'il est question, s'il y a des ceusses ou des celles qui ont besoin d'un manuel avec des mots choisis faut pas compter sur moi pour le fournir, hein !
(C'est-y que j'ai une frangipane à racler, moi, non mais ! )

tiré d'une série que j'intitulerais "images éteintes" si je l'intitulais, voici... lui:

fuuuuuuuuuuuu, t'es une femme compliquée !
Que de conditionnel !

Tu intitules ton cliché comme tu veux."voici...lui", "gala...playboy" si tu veux.
"Images éteintes" pourquoi pas.
"Solitudes" ça va aussi.
C'est un beau cliché avec ce friselis de l'eau, imperceptible, le soleil moiré en premier plan, la barque voile abattue à gauche.
Gribouille Pataugas, gribouille, ne cesse pas, la marée ce cesse jamais.

Fabricia a écrit: Ohé, Pataugas : en réponse à :

"j'ai les étranges lucarnes dans ma beizh-cahute"

J'en veux une moi aussi !

Lilie