Les gens sont aglutinés, ils n'avancent pas. Je passe tout de même, quand, soudain, une explosion retentit, courte, comme une onomatopée assourdissante : "bpang" ! Je m'approche du ruban de sécurité qui coupe le passage pour se rendre dans le hall des départs de la gare Monparnasse. Quelqu'un dit que la personne qui a laissé sa valise à l'abandon pourra en racheter une autre. D'où je suis, je vois cette valise à roulettes, trente mètres plus loin, devant un distributeur de confiseries. Mais je suis déçu, après l'explosion, je me suis imaginé voir le contenu de cette valise voltiger en l'air, tourner dans l'espace au ralenti, avec dans les oreilles la musique d'Ennio Morricone, "Il était une fois la révolution", vous vous rappelez : "shaw, shaw, shaw ", ben non, la valise reste entière. Personne n'approche encore. Un militaire s'assure que personne ne passent sous le ruban. D'où je suis, je ne vois donc qu'une partie limitée du hall des départs. Il faut attendre au moins une vingtaine de secondes avant que ne surgisse sur la droite un flic - avec une torche électrique ! Il s'avance prudemment, éclaire les serrures, enfin il ouvre la valise pour constater qu'il n'y a que des vêtements. Encore une minute, le militaire décroche un côté du ruban, et c'est la ruée des banlieusards vers leurs tortillards !
Ainsi, je croyais que l'on détruisait réellement une valise suspecte. En fait, ils doivent mettre une charge juste sur les serrures - enfin, c'est de la haute technologie, car, après ce bruit incroyable, on se dit tant de bruit pour si peu !
( j'oublie : vu l'ambiance, j'ai pensé fortement à "Mamadou" !)
Ainsi, je croyais que l'on détruisait réellement une valise suspecte. En fait, ils doivent mettre une charge juste sur les serrures - enfin, c'est de la haute technologie, car, après ce bruit incroyable, on se dit tant de bruit pour si peu !
( j'oublie : vu l'ambiance, j'ai pensé fortement à "Mamadou" !)