Hier après midi, je suis allé voir à la Fnac la rock star de la littérature de langue française, je veux parler d'Amélie Nothomb.
Évidemment, beaucoup de monde, pas une chaise de libre. Le public en majorité féminin, avec des groupies à chapeau.
Est venu le moment des questions. J'y vais, j'y vais pas ? Je me suis lancé ce défi de dire ce qui va suivre et j'ai pris le micro :
" Bonjour ! Vous êtes à la littérature ce que Woody Allen est au cinéma..." Là, elle a eu un mouvement de recul, alors je me suis rattrapé : "... ce n'est pas péjoratif !" Elle en a convenu, elle a trouvé cela élogieux, mais j'ai continué :"... je veux dire par là que vous pouvez écrire n'importe quel livre, vous serez suivi par votre public..." Et puis, tout à coup, je me suis demandé ce que je faisais là, alors j'ai vite terminé lâchement : " j'ai lu votre livre, c'était très bien" et j'ai posé le micro, elle a dit alors qu'elle adorait ce genre de question parce qu'il n'y avait rien à répondre (rires dans la salle, comme l'écrirait "Le journal officiel" sur un débat à l'Assemblée Nationale)
Au fond, j'aurais dû ne rien dire, j'étais au milieu des aficionados, ce n'était pas très fair-play de venir faire mon intéressant. Je suis resté un peu pour écouter les questions. Des questions qui n'interrogeaient qu'en surface, qu'en anecdotes le travail de Nothomb ; je me demande si au fond ses lecteurs ne sont pas dupes et lisent ses histoires parce qu'elle est un personnage qui, croient-ils, essaie d'ouvrir son univers bien complexe, de le faire partager. Derrière tous ces regards émerveillés, extatiques, braqués sur elle, je lisais de la sympathie, voir de la tendresse, et même de l'amour ! C'est vrai que sous cet habillage de femme qui n'a peur de rien, se cache peut être une petite fille qui a peur de la solitude, et qui a besoin de reconnaissance. Bon, j'ai sans doute tout faux, mais pourquoi donc la trouve-t-on aussi émouvante ?
c'est peut être commme ça ?
( on me pardonnera la qualité médiocre des photos, je n'ai pas su trouver la bonne touche, et en plus j'étais debout au milieu des gens)
En tout cas, je suis d'accord avec Amélie Nothomb, il faut lire ce livre impressionnant :
Le Tigre -
Récit
Littérature étrangère
Date de parution : 02/02/2012
448 p., 15.99 €
ISBN 978-2-88250-270-4
Le Tigre
Une histoire de survie dans la taïga
John Vaillant
Traduit par Valérie Dariot
Langue d'origine : Anglais (États-Unis)
« Tandis que, dans la clairière, l’homme distingue les contours familiers de sa demeure, son chien se met soudain à l’arrêt. Ils chassent ensemble depuis longtemps et l’homme n’a aucun mal à comprendre qu’une créature rôde aux alentours de la cabane. Alors dans la nuit noire retentit un grondement qui semble venir de partout à la fois. »
Hiver 1997. Un habitant d’un village isolé dans les forêts de l’Extrême-Orient russe, proche de la frontière chinoise, se fait dévorer par un tigre de Sibérie. Le comportement quasiment humain du fauve laisse à penser qu’il poursuit une sorte de vengeance. Iouri Trouch et ses hommes de « l’inspection Tigre » se lancent sur la piste du dangereux animal, afin d’éviter de nouvelles victimes.
John Vaillant suit l’équipe d’inspecteurs dans leur traque du tigre, à travers la forêt dense et le froid mordant. La population de cette région, minée par la pauvreté et les dures conditions de vie, s’est tournée vers le braconnage et l’abattage illégal de la forêt pour survivre. Elle a contribué à la disparition progressive du tigre de l’Amour, qui figure aujourd’hui sur la liste rouge des espèces menacées en Russie.
À travers ce récit d’aventure haletant, basé sur une histoire vraie, Vaillant révèle la dévastation économique, culturelle et environnementale de la Russie post-soviétique. Il signe là un livre puissant, dans la veine de Dersou Ouzala, sur les rapports entre l’homme et la nature sauvage, ainsi que sur les limites de l’exploitation du milieu naturel.
ils en parlent…
« Avec Le Tigre, John Vaillant a écrit l’équivalent forestier de Moby Dick. »
Amélie Nothomb. Le Monde. 9 décembre 2011
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