Les 13 lutins de Noël

Impossible de retrouver le post où il en est question.

En Islande, à compter du 12 décembre les 13 lutins de Noël (« jólasveinar ») arrivent. Ils sont les enfants de Grýla (monstre, troll, géante, ogresse, un peu tout à la fois) et vont venir embêter tous les enfants qui ne sont pas sages. Grýla vit dans la montagne avec son troisième mari le fainéant Leppalúði et tous ses enfants. De nos jours seulement 13 d’entre eux se rendent régulièrement, tous les ans, auprès des habitations pendant les fêtes de fin d’année mais on lui connait plus de 70 rejetons, tous plus vilains les uns que les autres !

Grýla se promène avec un grand sac dans lequel elle enferme les enfants qui ne sont pas sages et les emporte chez elle pour les manger. Elle possède un grand chat noir, Jólakötturinn, qui emporte les enfants (ils finissent dévorés eux aussi) qui n’ont pas eu d’habit neuf pendant les fêtes.
Grýla
Leppalúði  
Jólakötturinn  

De nos jours les lutins de Noël se sont un peu assagis et il leur arrive de laisser quelques menus cadeaux dans les chaussures que les enfants laissent dehors sur le rebord de la fenêtre. Mais si un enfant n’est pas sage il risque de retrouver une pomme de terre dans sa chaussure…

Les noms par lesquels sont connus de nos jours les 13 lutins de Noël proviennent du poème « Jólasveinarnir » de Jóhannes úr Kötlum qui fut publié pour la première fois en 1932 dans un livret appelé « Jólin koma » (Noël arrive).

Le premier des « jólasveinar » à nous rendre visite est Stekkjarstaur.
Il arrive le 12 décembre et repart le 25 décembre.

Stekkjarstaur est grand et raide comme un piquet de bois. Il adore se glisser dans les bergeries pour boire au pis des brebis. Mais les brebis n’ont pas beaucoup de lait en hiver et sa grande taille et son manque de souplesse ne lui facilitent pas la tâche.


Le second des « jólasveinar » à nous rendre visite est Giljagaur.
Il arrive le 13 décembre et repart le 26 décembre.

Giljagaur est capable de se glisser dans le caniveau qui sort de l’étable et là, pendant que la fermière qui trait les vaches a le dos tourné et se fait conter fleurette par le garçon vacher, il lèche la mousse du lait qui se forme dans le seau.

Pour ma part aucun risque de retrouver une pomme de terre dans mes chaussures !!

C'était en Place des Potins (Les 13 Pères-Noëls islandais arrivent)

Mais moi j'aime bien, quand ça recommence, ce genre d'histoires...

Je ne suis pas remontée jusqu'en 2010.

Le troisième des « jólasveinar » à nous rendre visite est Stúfur.
Il arrive le 14 décembre et repart le 27 décembre.

Stúfur est plus petit que la moyenne. Il est irrésistiblement attiré par les poêles et ne rate pas une occasion d’en chiper une pour gratter et manger tout ce qui est resté collé dans le fond et sur les bords.

Faut lui dire de passer chez moi ce soir : TDS n'a pas voulu faire la vaisselle...

Le quatrième des « jólasveinar » à nous rendre visite est Þvörusleikir.
Il arrive le 15 décembre et repart le 28 décembre.

Þvörusleikir est grand, maigre et semble mal nourri. Dès qu’il peut, il entre dans la cuisine et s’empare des longues cuillères en bois qu’utilisent les cuisinières pour mélanger les ingrédients dans les marmites. Il tient des 2 mains les cuillères dégoulinantes de sauce et les lèche.

Stúfur a eu plus de chance que n'en aura Þvörusleikir avec moi : les cuillers, je les lèche moi-même.

Le cinquième des « jólasveinar » à nous rendre visite est Pottaskefill.
Il arrive le 16 décembre et repart le 29 décembre.

Il arrive que l’on laisse aux enfants le plaisir de lécher le fond des marmites. C’est à ce moment que Pottaskefill arrive et frappe à la porte. Les enfants se précipitent alors pour voir qui vient rendre visite à la famille. Pottaskefill en profite pour entrer par une autre ouverture et se jette sur la marmite pour lécher tous les restes.

Le sixième des « jólasveinar » à nous rendre visite est Askasleikir.
Il arrive le 17 décembre et repart le 30 décembre.

Askasleikir a l’habitude de se cacher sous les lits. Il attend patiemment que les fermiers aient fini de manger chacun dans leur « askur » (sorte de bol à couvercle très utilisé autrefois) et les posent par terre pour s’en emparer et les nettoyer parfaitement en y léchant tout ce qui reste.

Je les trouve mignons ces jólasveinar de laine.

Mais dis... ils ne sont pas nourris de toute l'année pour lécher ainsi n'importe quel pot, casserole, cuiller... pendant l'Avent ?!

J'aime moins cette histoire. Ils ne font que lécher.
Au moins, les précédents avaient plus d'imagination !!!

Le septième des « jólasveinar » à nous rendre visite est Hurðaskellir.
Il arrive le 18 décembre et repart le 31 décembre.

Hurðaskellir sévit toute la nuit en faisant claquer les portes et grincer les gongs pour empêcher les gens de dormir. Il est inutile de chercher à dormir avant le jour de son départ.

Fabizan a pris un coup de vieux !!!

J'aurais presque dit un coup de jeune, y'a belle lurette que je n'ai plus cette ligne là !

Ki c'est ki arrive ce soir ???

Le huitième des « jólasveinar » à nous rendre visite est Skyrgámur.
Il arrive le 19 décembre et repart le 1er janvier.

Skyrgámur est peut-être le plus stupide de tous.      Il se glisse dans la réserve et frappe de ses poings le couvercle du tonneau de skyr jusqu’à ce que ce dernier se brise. Il s’empiffre ensuite du contenu du tonneau jusqu’à s’en exploser le ventre. Il s’effondre alors au pied du tonneau où il gémit d’indigestion tout le reste de la nuit.

Ta première nuit a-t-elle été fructueuse et douloureuse ?
(j'espère qu'il te restait un tonnelet de skyr pour fêter ça dans ta cachette française )

Le "vrai" Skyrgámur n'est qu'un petit joueur !!! Je n'ai jamais eu d'indigestion avec du skyr.

Skyrgámur en pleine action

http://ruv.is/jolasveinarnir/skyrgamur

Le neuvième des « jólasveinar » à nous rendre visite est Bjúgnakrækir.
Il arrive le 20 décembre et repart le 2 janvier.

Bjúgnakrækir est très agile. Il est capable de grimper dans la charpente et de voler les saucisses qui y sont suspendues pour y être fumées. Assis sur une poutre, dans la fumée et dans la suie, il mange tout ce qu’il a volé.

http://www.ruv.is/jolasveinarnir/bjugnakraekir

Le dixième des « jólasveinar » à nous rendre visite est Gluggagægir.
Il arrive le 21 décembre et repart le 3 janvier.

Gluggagægir est un voyeur. Il passe son temps à regarder par les fenêtres et s’il aperçoit dans la maison quelque chose qui lui plait il fait tout ce qu’il peut pour s’en emparer et repartir avec.
http://www.ruv.is/jolasveinarnir/gluggagaegir





Le onzième des « jólasveinar » à nous rendre visite est Gáttaþefur.
Il arrive le 22 décembre et repart le 4 janvier.

Gáttaþefur est affublé d’un gros nez grâce auquel il remonte jusqu’à ses mets favoris : les gâteaux et le pain (en particulier le laufabrauð, le pain préparé pour les fêtes). Il est capable de sentir les odeurs à des kilomètres de distance et rien ne lui échappe.

Le 23 décembre c'est le Lahautþvolur c'est un mélange de Bjúgnakrækir. de  Gluggagægir et Gáttaþefur  grace à son  nez bien développé et à son agilité à grimper aux fenêtres  il sent les bonnes choses à manger puis regarde par toutes les fenêtres du village pour voler  toutes les bonnes choses faites par les habitants (notamment les gâteaux aux framboises ) et les manger dans son canapé !!

Le douzième des « jólasveinar » à nous rendre visite est Ketkrókur.
Il arrive le 23 décembre et repart le 5 janvier.

Ketkrókur se promène toujours avec un long crochet qu’il plonge par la cheminée et grâce auquel il peut remonter des gigots de mouton fumé ou plonger dans la marmite mise à chauffer et y voler un morceau de viande. Le 23 décembre est le jour de la saint Þorlákur (le saint patron de l’Islande) et c’est le jour où, traditionnellement, on cuisine le gigot de mouton fumé.