Le chevalier de Volnay a 25 ans, il est taciturne, il ne sourit jamais, il affiche toujours un visage sévère : c'est le commissaire aux morts étranges ! Son adjoint, c'est un moine étrange, joyeux et volubile : son père ! Son père qui a échappé à la potence pour son goût des sciences, de la rationalité, et son refus de croire en Dieu, ce qui, dans ce Paris du XVIIIe siècle, est fort dangereux ! Un Paris dans lequel on aurait pas aimé vivre : sale, puant, avec tous ces sceaux d'aisance balancés par les fenêtres, ces ruelles transformées la nuit en coupe-gorge.
J'ai lu par hasard la première aventure de ces personnages créé par Olivier Barde-Cabuçon, "Casanova et la femme sans visage", alors quand j'ai constaté qu'il y avait un nouveau opus, " Messe Noire", je n'ai pas manqué de le prendre. J'ai commencé à le lire vers 18h, puis, après le dîner, j'ai continué. Les heures ont défilé rapidement. Je me disais allez ! encore un chapitre avant d'aller au lit ! Et, de chapitres en chapitres, je l'ai terminé à 2h du matin !
Le style de O.B-C est très visuel, pour ne pas dire cinématographique, en quelques mots il installe une atmosphère qui fait oublier au lecteur le siècle dans lequel il vit : il est plongé totalement dans ce Paris de Louis XV, et il devine, avec les apartés pré-révolutionnaires du commissaire aux morts étranges - quoique superfétatoires-, que c'est un monde qui avance vers le chaos.
Voici le début du 1e chapitre : "Feux follets et autres diableries"
Une cloche sonna dans le lointain. Le crépuscule avait enveloppé le cimetière d'un fin voile noir, estompant les formes des pierres tombales et des stèles. UNe pluie fine et glacée murmurait doucement, détrempant le sol des allées. Le moine effleura le visage de l'homme du bout des doigts et se releva lentement.
- On dirait qu'il est mort de peur...
- Il y a de quoi, murmura le sergent du guet en tendant les bras pour désigner les feux multicolores qui semblaient flotter en l'air dans le lointain.
En ce mois de décembre 1759, le Paris de la mort s'étalait sous leurs yeux....
Bonne lecture !
Messe Noire de Oliver Barde-Cabuçon-/ Actes Sud -collection Actes Noirs
On peut lire sans problèmes le premier, "Casanova et la femme sans visage" chez le même éditeur, dans la collection de poche.
Maadadayo !
J'ai lu par hasard la première aventure de ces personnages créé par Olivier Barde-Cabuçon, "Casanova et la femme sans visage", alors quand j'ai constaté qu'il y avait un nouveau opus, " Messe Noire", je n'ai pas manqué de le prendre. J'ai commencé à le lire vers 18h, puis, après le dîner, j'ai continué. Les heures ont défilé rapidement. Je me disais allez ! encore un chapitre avant d'aller au lit ! Et, de chapitres en chapitres, je l'ai terminé à 2h du matin !
Le style de O.B-C est très visuel, pour ne pas dire cinématographique, en quelques mots il installe une atmosphère qui fait oublier au lecteur le siècle dans lequel il vit : il est plongé totalement dans ce Paris de Louis XV, et il devine, avec les apartés pré-révolutionnaires du commissaire aux morts étranges - quoique superfétatoires-, que c'est un monde qui avance vers le chaos.
Voici le début du 1e chapitre : "Feux follets et autres diableries"
Une cloche sonna dans le lointain. Le crépuscule avait enveloppé le cimetière d'un fin voile noir, estompant les formes des pierres tombales et des stèles. UNe pluie fine et glacée murmurait doucement, détrempant le sol des allées. Le moine effleura le visage de l'homme du bout des doigts et se releva lentement.
- On dirait qu'il est mort de peur...
- Il y a de quoi, murmura le sergent du guet en tendant les bras pour désigner les feux multicolores qui semblaient flotter en l'air dans le lointain.
En ce mois de décembre 1759, le Paris de la mort s'étalait sous leurs yeux....
Bonne lecture !
Messe Noire de Oliver Barde-Cabuçon-/ Actes Sud -collection Actes Noirs
On peut lire sans problèmes le premier, "Casanova et la femme sans visage" chez le même éditeur, dans la collection de poche.
Maadadayo !