par Lilie Dim 29 Juil - 20:56
Sont jolis tes mots, Wap.
Mais j'aime pas.
J'aimais pas, les journees entieres passees a eplucher des "sauts a vendanges" d'haricots verts, et blancs.
J'aimais pas, tellement, que j'en pleurais des journees entieres, assise a la table de la cuisine, ou sur la table, dehors, a l'ombre, ma cour de recreation qu'etait la campagne environnante me nargant encore plus d'etre obligee de rester assise la, a equeuter ces satanes legumes que je ne pouvais plus voir, meme congeles ou en potage des mois plus tard.
J'aimais pas, je repoussais toujours l'heure fatidique du commencement, quand au reveil, le ou les sauts ramasses a la fraicheur de l'aube m'attendaient deja. J'aimais pas commencer ma journee, en sachant que j'allais devoir passer des heures assise a faire un truc chiant a en mourrir, moi qui avais des epines aux fesses des l'etat embryonnaire.
J'aimais rien des verts. Les blancs, eux, j'aimais bien, quand la quantite egrainee etait suffisante pour passer mes mains dans le recipiant qui avait recueilli les perles blanchatres, et les sentir rouler entre mes doigts, les entendre toquer sur le plastique, et recommencer a y plonger ma main, encore et encore.
Aujourd'hui, j'aime toujours pas ce que je n'aimais pas alors. Parce que j'ai toujours garde mes epines aux fesses. Et j'aime toujours ce que j'aimais alors. Parce qu'un massage d'haricots blancs dans un Tupperware, ca vaut presqu'un weekend spa!
Lilie