Je me souviens encore d'un post de Dolma qui clamait son amour pour l'île de Ré et de quelques autres qui défendaient bec et ongles l'île d'Oléron.... de retour de la deuxième je reconnais être tombée sous le charme des cabanes d'ostréiculteurs toutes colorées, des marais mystérieux dans la brume, des longues plages blanches et des gros bourgs refermés sur leurs ruelles....
4 participants
Oléron en couleurs
mamina- Localisation : Près de Pau, sur le chemin de St Jacques...
- Message n°1
Oléron en couleurs
Je me souviens encore d'un post de Dolma qui clamait son amour pour l'île de Ré et de quelques autres qui défendaient bec et ongles l'île d'Oléron.... de retour de la deuxième je reconnais être tombée sous le charme des cabanes d'ostréiculteurs toutes colorées, des marais mystérieux dans la brume, des longues plages blanches et des gros bourgs refermés sur leurs ruelles....
Wapiti- Admin
- Localisation : Annecy et Thonon (74) France
- Message n°3
Re: Oléron en couleurs
Ha mais oui, Oléron comme cela, elle est belle !
(j'peux pas comparer, je ne connais pas Ré)
(j'peux pas comparer, je ne connais pas Ré)
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"Nous méritons toutes nos rencontres, elles sont accordées à notre destin et ont une signification qu'il nous appartient de déchiffrer." F. Mauriac
Dolma- Localisation : Je m'balade sur les chemins...
- Message n°4
Re: Oléron en couleurs
Voilà ce que j'avais écrit à propos d'Oléron :
Dès le pont franchi je sais que cette ile n’est pas une ile. La route défile entre des maisons sans caractère qui ressemblent aux maisons du continent et entre des champs de cultures qui ressemblent aux champs du continent. Les arbres sont ceux que l’on trouve sur n’importe quelle bordure de chemin et même la terre ressemble à la terre du continent. Pas de sable sur le bord de la route, pas de pins odorants, pas cette lumière si particulière aux iles.
L’horizon est loin, pas aussi loin que dans la Beauce d’accord, mais des champs et des arbres à perte de vue… Il est où cet océan qui devrait nous isoler ? Tout est trop grand ici alors que c’est une ile de seulement 30 kms de long. Oui, c’est sa largeur qui gâche tout sans doute ? Enfin c’est ce que je me dis, désappointée.
La maison dans laquelle nous logeons est située sur la côte sauvage. Sauvage ici ça veut dire pas trop de constructions mais hélas des enclos de camping-cars mal cachés par des arbres maigrichons. Sauvage ici ça veut dire quelques villages aux maisons sans âme. L’avantage de la côte sauvage est que les hordes de touristes en mal de boutiques de souvenirs poteries-cartes postales-t shirts et autres en sont absentes, concentrées qu’elles sont dans la partie sud.
Et pourquoi trouve-t-on ici plus de cabanes à saucisses-frites que d’étals de fruits de mer ? Pourquoi les villages d’ici ne se laissent-ils pas découvrir à pied plutôt qu’en voiture (et camping-cars) ?
J’ai quand même trouvé un endroit charmant : une longue plage bordée de dunes et de pins. On y vient pour profiter de ce joli environnement mais aussi pour voir le fort Boyard en face, ça fait donc beaucoup de visiteurs sur place. Bien sûr j’ai trouvé charmantes les cabines colorées sur la plage de St Denis, bien sûr j’ai admiré le plaisant jardin autour du phare de Chassiron, bien sûr j’ai vu les bateaux de pêcheurs dans le joli port de la Cotinière, bien sûr j’ai marché sur le sentier qui borde les galets de la plage des Huttes, bien sûr je me suis baladée dans les marais salants, bien sûr ; hélas je n’ai été ni séduite ni dépaysée.
J’ai entendu souvent : Oléron est beaucoup plus authentique et nature que sa voisine située un peu plus haut dans l’océan. Si ça veut dire sans originalité et sans cachet, je suis d’accord : je suis venue et j’ai vu. Sans doute ne fallait-il pas comparer, ces 2 iles sont incomparables. Vous allez dire que je suis d’une mauvaise foi extraordinaire ? Vous avez raison et j’assume.
J’ai quand même eu de la chance, le soleil s’est montré extrêmement généreux et la brise légère faisait virevolter les papillons et les chants d’oiseaux…
Je n'ai aucune raison de revenir à Oléron mais j’ai une certitude : je retournerai encore et toujours sur mon ile adoREe…
Tes cabanes font une Oléron charmante mamina mais je ne suis vraiment pas fan de cette ile que je n'arrive absolument pas à considérer comme une... ile, justement !
Mais comme je le dis dans mon p'tit texte, je peux être d'une mauvaise foi extraordinaire !
Dolma
Dès le pont franchi je sais que cette ile n’est pas une ile. La route défile entre des maisons sans caractère qui ressemblent aux maisons du continent et entre des champs de cultures qui ressemblent aux champs du continent. Les arbres sont ceux que l’on trouve sur n’importe quelle bordure de chemin et même la terre ressemble à la terre du continent. Pas de sable sur le bord de la route, pas de pins odorants, pas cette lumière si particulière aux iles.
L’horizon est loin, pas aussi loin que dans la Beauce d’accord, mais des champs et des arbres à perte de vue… Il est où cet océan qui devrait nous isoler ? Tout est trop grand ici alors que c’est une ile de seulement 30 kms de long. Oui, c’est sa largeur qui gâche tout sans doute ? Enfin c’est ce que je me dis, désappointée.
La maison dans laquelle nous logeons est située sur la côte sauvage. Sauvage ici ça veut dire pas trop de constructions mais hélas des enclos de camping-cars mal cachés par des arbres maigrichons. Sauvage ici ça veut dire quelques villages aux maisons sans âme. L’avantage de la côte sauvage est que les hordes de touristes en mal de boutiques de souvenirs poteries-cartes postales-t shirts et autres en sont absentes, concentrées qu’elles sont dans la partie sud.
Et pourquoi trouve-t-on ici plus de cabanes à saucisses-frites que d’étals de fruits de mer ? Pourquoi les villages d’ici ne se laissent-ils pas découvrir à pied plutôt qu’en voiture (et camping-cars) ?
J’ai quand même trouvé un endroit charmant : une longue plage bordée de dunes et de pins. On y vient pour profiter de ce joli environnement mais aussi pour voir le fort Boyard en face, ça fait donc beaucoup de visiteurs sur place. Bien sûr j’ai trouvé charmantes les cabines colorées sur la plage de St Denis, bien sûr j’ai admiré le plaisant jardin autour du phare de Chassiron, bien sûr j’ai vu les bateaux de pêcheurs dans le joli port de la Cotinière, bien sûr j’ai marché sur le sentier qui borde les galets de la plage des Huttes, bien sûr je me suis baladée dans les marais salants, bien sûr ; hélas je n’ai été ni séduite ni dépaysée.
J’ai entendu souvent : Oléron est beaucoup plus authentique et nature que sa voisine située un peu plus haut dans l’océan. Si ça veut dire sans originalité et sans cachet, je suis d’accord : je suis venue et j’ai vu. Sans doute ne fallait-il pas comparer, ces 2 iles sont incomparables. Vous allez dire que je suis d’une mauvaise foi extraordinaire ? Vous avez raison et j’assume.
J’ai quand même eu de la chance, le soleil s’est montré extrêmement généreux et la brise légère faisait virevolter les papillons et les chants d’oiseaux…
Je n'ai aucune raison de revenir à Oléron mais j’ai une certitude : je retournerai encore et toujours sur mon ile adoREe…
Tes cabanes font une Oléron charmante mamina mais je ne suis vraiment pas fan de cette ile que je n'arrive absolument pas à considérer comme une... ile, justement !
Mais comme je le dis dans mon p'tit texte, je peux être d'une mauvaise foi extraordinaire !
Dolma
Dolma- Localisation : Je m'balade sur les chemins...
- Message n°5
Re: Oléron en couleurs
Et voilà ce que j'écrivais à propos de Ré (ben quoi ? faut que j'assume quand même ! Après promis, je laisse mamina à sa belle ile... )
Les jours de mai sont déjà chauds.
Je traverse le village, les volets verts des maisons blanches de La Couarde s’ouvrent sur le soleil. Juste quelques flâneurs dans le matin.
J’avance sur le chemin qui se faufile entre les pins, je suis pieds nus comme toujours ici, j’aime le contact doux du sable qui file sous les pas, je grimpe la dune où les oyats et les chatons dodelinent sous le souffle léger du vent.
Je suis sur la plage, l’océan est lisse, à peine quelques ondulations qui se voudraient vagues et qui ne sont que murmures. Calme, repos, silence… Bonheur tout simple.
C’est mon printemps à l’Ile de Ré.
Les jours de février sont lumineux.
Près de mon port préféré, La Flotte j’ai nommé, je me suis laissée réchauffer par les rayons lumineux du froid soleil d’hiver.
Les oiseaux s’étranglent à vouloir réveiller les venelles endormies. Patientez les amis, c’est encore la saison où les volets verts des maisons blanches restent fermés. La saison idéale pour profiter des villages où l’on ne croise que les gens d’ici.
Je marche maintenant sur le sentier qui paresse le long de la plage en galets, je vais vers le Fort La Prée, ô mes souvenirs d’enfance… Le ciel immensément bleu s’amuse avec les vagues et le vent joyeux disperse les senteurs des algues. Et puis ailleurs encore, il est bien doux de marcher sur la longue plage alors que le phare des Baleines dessine l’horizon et que le soleil joue à cache cache avec les pommes de pin.
Dans les marais de Loix les bernaches du Canada préparent pour leur prochain envol leurs ailes engourdies tandis qu’un café des Portes que je snobe certains mois me propose un délicieux café accompagné d’un caramel au beurre salé.
C’est mon hiver à l’Ile de Ré.
Bien sûr les étés ici sont insupportables, trop de monde, trop de tout. Bien sûr les petits enfants en bleu-marine et blanc papillonnent dans certains villages qui se la jouent frimeurs. Bien sûr il est de bon ton de lire son journal –le Phare de Ré of course- et boire son café aux terrasses ombragées de ces mêmes villages pour être vu et voir. Bien sûr les restaurants de ces villages ne servent pas des saucisses frites. Bien sûr les pistes cyclables ressemblent plus aux rues de Bangkok qu’à une promenade tranquille et bucolique. Bien sûr dans certains ports les yachts rivalisent de frime. Bien sûr, bien sûr…
Seulement voilà, cette ile aux maisons blanches et volets verts, cette ile aux venelles colorées par les roses trémières, cette ile aux chemins cachés sous les pins, cette ile aux pommes de terre au goût salé et au rosé des dunes léger et parfumé, cette ile à la lumière unique, cette ile aux vents qui chassent les nuages, cette ile longue et fine aux contours alanguis, cette ile voyez-vous, c’est tout cela qui fait d’elle Ré la Belle et rien ni personne ne pourra jamais m’empêcher de l’écrire bien fort.
Dolma
Les jours de mai sont déjà chauds.
Je traverse le village, les volets verts des maisons blanches de La Couarde s’ouvrent sur le soleil. Juste quelques flâneurs dans le matin.
J’avance sur le chemin qui se faufile entre les pins, je suis pieds nus comme toujours ici, j’aime le contact doux du sable qui file sous les pas, je grimpe la dune où les oyats et les chatons dodelinent sous le souffle léger du vent.
Je suis sur la plage, l’océan est lisse, à peine quelques ondulations qui se voudraient vagues et qui ne sont que murmures. Calme, repos, silence… Bonheur tout simple.
C’est mon printemps à l’Ile de Ré.
Les jours de février sont lumineux.
Près de mon port préféré, La Flotte j’ai nommé, je me suis laissée réchauffer par les rayons lumineux du froid soleil d’hiver.
Les oiseaux s’étranglent à vouloir réveiller les venelles endormies. Patientez les amis, c’est encore la saison où les volets verts des maisons blanches restent fermés. La saison idéale pour profiter des villages où l’on ne croise que les gens d’ici.
Je marche maintenant sur le sentier qui paresse le long de la plage en galets, je vais vers le Fort La Prée, ô mes souvenirs d’enfance… Le ciel immensément bleu s’amuse avec les vagues et le vent joyeux disperse les senteurs des algues. Et puis ailleurs encore, il est bien doux de marcher sur la longue plage alors que le phare des Baleines dessine l’horizon et que le soleil joue à cache cache avec les pommes de pin.
Dans les marais de Loix les bernaches du Canada préparent pour leur prochain envol leurs ailes engourdies tandis qu’un café des Portes que je snobe certains mois me propose un délicieux café accompagné d’un caramel au beurre salé.
C’est mon hiver à l’Ile de Ré.
Bien sûr les étés ici sont insupportables, trop de monde, trop de tout. Bien sûr les petits enfants en bleu-marine et blanc papillonnent dans certains villages qui se la jouent frimeurs. Bien sûr il est de bon ton de lire son journal –le Phare de Ré of course- et boire son café aux terrasses ombragées de ces mêmes villages pour être vu et voir. Bien sûr les restaurants de ces villages ne servent pas des saucisses frites. Bien sûr les pistes cyclables ressemblent plus aux rues de Bangkok qu’à une promenade tranquille et bucolique. Bien sûr dans certains ports les yachts rivalisent de frime. Bien sûr, bien sûr…
Seulement voilà, cette ile aux maisons blanches et volets verts, cette ile aux venelles colorées par les roses trémières, cette ile aux chemins cachés sous les pins, cette ile aux pommes de terre au goût salé et au rosé des dunes léger et parfumé, cette ile à la lumière unique, cette ile aux vents qui chassent les nuages, cette ile longue et fine aux contours alanguis, cette ile voyez-vous, c’est tout cela qui fait d’elle Ré la Belle et rien ni personne ne pourra jamais m’empêcher de l’écrire bien fort.
Dolma
fabizan- Localisation : Sainte Enimie Lozère
- Message n°6
Re: Oléron en couleurs
Mes souvenirs d'enfance se trouvent à Loix, la Noue et St Martin, c'était bien les vacances à l'Ile de Ré mais maintenant effectivement il faut éviter l'été.
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Fabienne