Désert solitaire
J’aime prendre mon temps lorsque ce que je lis m’enchante, m’interpelle et m’évade. J’aime prendre mon temps lorsque l’écriture sert à merveille le récit par ses mots, ses images et sa musique.
J’ai pris un infini plaisir à vagabonder de canyons en mesas, à embarquer sur le Colorado ou à grimper le Tukuhnikivats, à emmener les vaches en compagnie des cow-boys, à frôler les serpents et contempler un genévrier ou bien encore à admirer le soleil dans la fraicheur du matin ou me camoufler dans la chaleur du jour.
Je me suis mise en colère, j’ai râlé, désespérée par le saccage touristique et l’agonie inévitable des parcs américains. Je me souviens d’ailleurs m’être fait la réflexion suivante devant le lac Powell (et bien avant que je tourne les pages de ce livre) « le paysage est magnifique mais ce qu’il y a en-dessous devait l’être plus encore » et j’avais refusé de faire une promenade en bateau sur ce lac.
Si l’auteur pouvait survoler certains carnets de voyage il serait effaré d’y voir des milliers de photos, prises aux mêmes endroits, qui veulent tout simplement dire : chemins de poussière devenus routes goudronnées, marche et chevaux devenus files de voitures… A en oublier tout simplement ce que l’on était censé être venu admirer : la Nature.
Pour ses propos irrévérencieux, pour son esprit rebelle, pour ses conseils avisés, pour sa « filiation » avec Thoreau, pour son bonheur à étreindre Arches National Park, pour son amour porté à cette région de l’Utah, pour sa description à nulle autre pareille du Désert et sa poésie de mots, rien que pour cela, il faut lire Edward Abbey et son Désert Solitaire.
Non, il ne faut pas seulement le lire, il faut se souvenir de lui et de ce qu’il a écrit, toujours…
Dolma
J’aime prendre mon temps lorsque ce que je lis m’enchante, m’interpelle et m’évade. J’aime prendre mon temps lorsque l’écriture sert à merveille le récit par ses mots, ses images et sa musique.
J’ai pris un infini plaisir à vagabonder de canyons en mesas, à embarquer sur le Colorado ou à grimper le Tukuhnikivats, à emmener les vaches en compagnie des cow-boys, à frôler les serpents et contempler un genévrier ou bien encore à admirer le soleil dans la fraicheur du matin ou me camoufler dans la chaleur du jour.
Je me suis mise en colère, j’ai râlé, désespérée par le saccage touristique et l’agonie inévitable des parcs américains. Je me souviens d’ailleurs m’être fait la réflexion suivante devant le lac Powell (et bien avant que je tourne les pages de ce livre) « le paysage est magnifique mais ce qu’il y a en-dessous devait l’être plus encore » et j’avais refusé de faire une promenade en bateau sur ce lac.
Si l’auteur pouvait survoler certains carnets de voyage il serait effaré d’y voir des milliers de photos, prises aux mêmes endroits, qui veulent tout simplement dire : chemins de poussière devenus routes goudronnées, marche et chevaux devenus files de voitures… A en oublier tout simplement ce que l’on était censé être venu admirer : la Nature.
Pour ses propos irrévérencieux, pour son esprit rebelle, pour ses conseils avisés, pour sa « filiation » avec Thoreau, pour son bonheur à étreindre Arches National Park, pour son amour porté à cette région de l’Utah, pour sa description à nulle autre pareille du Désert et sa poésie de mots, rien que pour cela, il faut lire Edward Abbey et son Désert Solitaire.
Non, il ne faut pas seulement le lire, il faut se souvenir de lui et de ce qu’il a écrit, toujours…
Dolma