Vos films préférés

Le dernier tango à Paris, de Bertolucci, avec Marlon Brando. Un film qui a marqué son époque et réssucité ce comédien hors normes : Brando, et détruit la carrière de Maria Shneider, inspiré beaucoup de cinéastes par la suite pour la lumière du film, je veux parler de la photographie. Et il y a aussi cette musique, et Gato Barbieri.
https://www.youtube.com/watch?v=_uQNkFmgyzI

Détail piquant : à cette époque là, on vendait le surplus européen de beurre, qui était vendu pas cher sous le nom de, si je ne me trompe, "beurre d'intervention".
Etonnant, non ?

Jeudi je suis allée voir le dernier Harry Potter. Ce n'est pas mon film préféré mais c'est quand même agréable à regarder. Gros blâme : je n'aime pas les films en 3D. Les images étaient moins belles que dans les précédents films, à part quand Valdemort a été détruit, là c'était bien en 3D.
La fin aussi est un peu fade, le réalisateur aurait dû copier Georges Lucas et mettre une grande fête après la grande bataille !

Un film qui m'a marqué : Vol au dessus d'un nid de coucous, avec Jack Nicholson qui a trouvé là un de ses plus grand rôle ! Je l'ai vu plusieurs fois et puis j'ai fini par lire le livre de Ken Kessey...encore plus dur que le film !

Pour entrer dans notre bande de cinéphiles, il fallait trouver le titre de ce film : clac, clac, clac ! faisions nous avec les doigts de main, et aussitôt le véritable amateur répondait : West side story !. Inoubliable !!!

L'empire des sens, qui n'a pas vu ce film ? Ah bon ?
Le plus beau, c'est que c'est une histoire vraie. Henri Miller raconte que, au cours d'un voyage au Japon, il avait rencontré l'héroïne de cette histoire. Elle tenait une auberge avec son mari qui ignorait tout de ce drame passionnel et de sa conséquence. Lorsqu'il a appris ce qu'avait fait sa femme, il a fait ses valises et il a pris la poudre d'escampette !!!

J'ai vu pas mal de films de Nanni Moretti, toujours avec un égal plaisir - je ne raterais pas son dernier "Habemus Papam" ! Mais j'ai une prédilection pour Caro Diario, (Journal intime), spécialement pour la troisième partie où l'on voit Moretti aux prises avec des ennuis de santé dont les signes visibles sont des problèmes de peau. Alors, il consulte des dermatologues qui lui prescivent exactement les mêmes médicaments...pour rien. Il prend un rdv avec le plus grand dermato de Rome, huit mois d'attent pour le citoyen lambda, mais pas pour Moretti. La consultation débouche sur le même raisonnement que les autres. Aucune amélioration, le cinéaste n'en pleut plus, il se sent de plus en plus mal, il ne dort plus. Ses amis lui disent d'aller consulter au centre de médecine chinoise de Rome. En désespoir de cause, Moretti s'y rend, et on le voit sur l'écran, les bras tendus, comme un christ sur sa croix, avec un médecin chinois à chaque poignet qui lui prennent le pouls. Résultat ? Les médecins chinois lui conseillent DE PRENDRE UNE RADIOGRAPHIE DES POUMONS !!! Ce qu'il fait, et on découvre qu'il a une forme de cancer aux poumons qui se révèlera être, après une opération et biopsie, un "lymphome de Hodgkin" !!! Et devant la caméra, Moretti lit un livre médical qui décrit les symptômes de ce cancer, exactement ce qu'il avait et que les dermatologues n'ont pas voulu voir !

Qu'il est loin le temps où le cinéma italien nous enthousiasmait ! Bon, de temps en temps, ils nous en sortent un de valable, mais j'ai la mélancolie des années 70 : les comédies à l'italienne ! On pouvait rire même des choses les plus horribles ! Un des films qui m'a le plus marqué : Mes chers amis! de Monicelli, avec Noiret et Tognazi. Ces adultes qui refusent de l'être, ou peut être et surtout révulsés par la société coincée, immuable, dans laquelle ils vivent. Quand ils partent en "virée tzigane", on a envie d'être avec eux, faire les "400 coups". Comme j'aurais aimé, à l'époque où on pouvait baisser les vitres dans les trains, me rendre aussi dans une gare, claquer la figure des passagers qui se penchent à la fenêtre tandis que le train démarre ! Noiret gifle même un passager qui se révèle être son fils :
- Papa !
- Mais qu'est-ce tu fiches là, nom de dieu ! dit Noiret qui ne regrette pas son geste tant son fils bien soumis, bien poli, lui sort par les yeux !
Trop de scènes à raconter ! Pour ceux et celles qui ne l'ont pas vu, le dvd s'impose !
Il y a eu Mes chers amis 2, la surprise n'était plus là, ça déclinait, et puis le 3 qui me semble ne pas être sorti en France. De toutes façons, je ne serais pas déplacé pour aller le voir !

Allez, tiens, un autre :
l'argent de la vieille, avec Alberto Sordi !
Les misérables et la riche américaine !

Et L'argent de la vieille ? ("Lo scopone scientifico", si ma mémoire est bonne). Quel régal !
Avec Bette Davis dans le rôle de la riche américaine que le couple d'Italiens pauvres et cupides tente vainement de plumer aux cartes.

Et celui de l'affreuse famille tuyau-de-poêle qui poussait le fauteuil du père faux infirme pour l'emmener toucher sa pension d'invalidité et tentait de l'occire ensuite pour la lui voler ? Arrrgh, c'était quoi, le titre ? Affreux, sales et méchants, je crois

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Nanni Moretti est - avec Takeshi Kitano - mon cinéaste préféré.
Dans Journal intime il y a, de plus, deux merveilleux moments musicaux avec le Köln concert de Keith Jarrett qui accompagne la balade en vespa vers la plage, hommage à Pasolini, où ce dernier fut assassiné et un extrait de film ("Riz amer" ?) où Silvana Mangano chante.
https://www.youtube.com/watch?v=pZLJBYL92VM&feature=related
Et puis il y a... les îles Eoliennes ! Stromboli me fait rêver.

Oh oui "mes chers amis", j'ai adoré ce film, et les claques à la fenêtre du train m'ont valu un grand moment de rigolade.

"Affreux, sales et méchant", oui, affreusement désopilant. Je me souviens du plan séquence d'ouverture à 180°. Je me souviens aussi de celui qui ouvre le film suivant de Ettore Scola, "Une journée particulière" : la caméra balaie la façade d'un immeuble, entre par une fenête, prend Sophia Loren dans la cuisine et va la suivre dans toutes les pièces de l'appartement - c'est l'avant dernière fois où j'ai vu Sophia Loren sur un écran ! (dernière fois dans "Prêt à porter" de Altman. Mastroianni, profond, pathétique dans "la journée particulière"



J'ai longtemps été un fan de Robert Altman. "M.A.S.H.", quel bonheur, quelle jubilation !!!

"Mariage", la scène où la mariée jette son bouquet de fleurs aux jeunes filles, mais aucune ne veut le prendre et le rejette comme une patate chaude !



Je reviens à Scola. J'ai adoré aussi, dans un autre registre, " Nous nous sommes tant aimés". Mais ce qui est terrible, en repensant à tous ces films, c'est que j'aurais du mal à me souvenir des films de ces dernières années : trop d'hamburgers !!!

Et dans Le bal d'Ettore Scola, le plan sur la salle de bal, plan inchangé où l'on glisse d'une époque à l'autre, quel bonheur !

Le Mastroianni pathétique, je l'ai beaucoup aimé dans Les yeux noirs.

Découvert récemment en DVD: Carnivale (La caravane de l'étrange), une série américaine prévue en 6 saisons dont seules deux ont été tournées et qui s'est arrêtée ensuite, pour raison de coût élevé et de ventes faibles.
Allociné résume ainsi: En Oklahoma, durant la Grande Dépression de 1934, la bataille ancestrale entre le Bien et le Mal prend place au sein d'une troupe de forains pour le moins étrange.
Je la trouve barbante et sans grand intérêt, cette bataille entre le Bien et le Mal. En revanche, les personnages et l'ambiance foraine, cette caravane de véhicules qui chemine dans les paysages faméliques, et surtout: le jeu de Michael J. Anderson, sont fantastiques. Jouissif !

Un coup de fil de mon frère, à propos des deux Françaises assassinées en Argentine. Ca ne te rappelle pas Delivrance ? Bon sang ! Les images du film me sont vites revenues : l'histoire des citadins qui vont passer un week end dans la nature, mais ils vont vivre un véritable cauchemar en rencontrant deux trappeurs complètement azimutés !

La musique du film m'avait beaucoup plus, le dialogue banjo/guitare est devenu célèbre.

Je ne ratais pas un film de John Boorman !

https://www.youtube.com/watch?v=i6jraVFrQ7g

( quand on voit la tête du joueur de banjo, je me suis dit que cette balade n'allait pas être de tout repos, et la descente de la rivière pouvait devenir une descente en enfer vu les loustics de cette région !)