Ici les rues s’assombrissent
Sous les gifles de l’averse
Et les arbres se dénudent
Dans la furie d’une tempête
Là les chemins avancent
Sous la caresse du soleil
Et les fleurs s’épanchent
Dans le murmure du vent
Ailleurs les toits pâlissent
Sous les pétales de neige
Et les lacs s’assoupissent
Dans des éclats de givre
Voici venir l’hiver et chacun le vivra
Selon qu’il est ici ou là ou ailleurs…
Les réverbères se tassent, les arbres frissonnent et les trottoirs filent le long des rues silencieuses.
Quelques silhouettes rares se croisent furtivement.
Ce matin j’ai les pieds dans la neige et la tête dans les étoiles.
Tram. Pas de sourires et pas de bavardages, que du taciturne.
Des manteaux aux chaussures et des bonnets aux écharpes, tout est désespérément sombre.
En fait il n’y a que 2 couleurs claires : les barres métalliques jaunes et mon manteau rouge.
Souriez saperlipopette ! C’est pas la fin du monde !
Ce ne sont que quelques flocons voltigeurs et joyeux qui s’amusent à bombarder Paris.
On n’aime pas la neige par ici, c’est une évidence !
Eh bien moi je flâne et photographie en allant vers le bureau
Il faut en profiter, bientôt tout ne sera que gadoue
Que voulez-vous, ce matin j’aime la neige à Paris…
Le village a pris ses quartiers blancs. Les « gars de la ville » comme on dit ici ont disposé ici et là des montagnes de neige (en Normandie, on appelle montagne ce qui dépasse les 5 mètres de hauteur) pour dégager comme ils peuvent les rues et les places. C'est-à-dire qu’il devient quasi impossible de circuler tant c’est gadouilleux, mais on s’en fout : le village est sous la neige !
C’est amusant de voir comme l’exception modifie le comportement. Habituellement les gens vont d’un commerce à l’autre, se croisent avec un salut plus ou moins cordial selon qu’on se connait plus ou moins mais aujourd’hui des petits groupes se forment et tout le monde s’interpelle…
« On n’avait pas connu ça depuis au moins de 20 ans »,
« attention de pas glisser »,
« fait pas chaud quand même »,
« ça va tenir »… etc.etc…
Certains paysans friment –plus que d’habitude- dans leurs 4x4 tandis que d’autres font leurs courses en tracteur ! Le tracteur est le moyen de locomotion privilégié pour rouler dans les chemins de campagne, ils écrasent les congères et passent partout.
Nouveau sujet de conversation : le CMarket et le petit C. ne sont plus approvisionnés... Plus de lait, plus d’eau, plus de sel, plus de fruits et légumes…
« c’est pas normal ! »
« y peuvent pas rouler les camions, sont bloqués à St André »
« on n’a pas le matériel pour un climat comme ça chez nous »
« ah tant qu’on à du chauffage, ça va »… etc.etc…
Le village s’est emmitouflé dans un hiver blanc pour quelques jours. Bientôt la neige sera fondue et le village reprendra ses quartiers gris. Comme d’hab…
Dolma
Sous les gifles de l’averse
Et les arbres se dénudent
Dans la furie d’une tempête
Là les chemins avancent
Sous la caresse du soleil
Et les fleurs s’épanchent
Dans le murmure du vent
Ailleurs les toits pâlissent
Sous les pétales de neige
Et les lacs s’assoupissent
Dans des éclats de givre
Voici venir l’hiver et chacun le vivra
Selon qu’il est ici ou là ou ailleurs…
Les réverbères se tassent, les arbres frissonnent et les trottoirs filent le long des rues silencieuses.
Quelques silhouettes rares se croisent furtivement.
Ce matin j’ai les pieds dans la neige et la tête dans les étoiles.
Tram. Pas de sourires et pas de bavardages, que du taciturne.
Des manteaux aux chaussures et des bonnets aux écharpes, tout est désespérément sombre.
En fait il n’y a que 2 couleurs claires : les barres métalliques jaunes et mon manteau rouge.
Souriez saperlipopette ! C’est pas la fin du monde !
Ce ne sont que quelques flocons voltigeurs et joyeux qui s’amusent à bombarder Paris.
On n’aime pas la neige par ici, c’est une évidence !
Eh bien moi je flâne et photographie en allant vers le bureau
Il faut en profiter, bientôt tout ne sera que gadoue
Que voulez-vous, ce matin j’aime la neige à Paris…
Le village a pris ses quartiers blancs. Les « gars de la ville » comme on dit ici ont disposé ici et là des montagnes de neige (en Normandie, on appelle montagne ce qui dépasse les 5 mètres de hauteur) pour dégager comme ils peuvent les rues et les places. C'est-à-dire qu’il devient quasi impossible de circuler tant c’est gadouilleux, mais on s’en fout : le village est sous la neige !
C’est amusant de voir comme l’exception modifie le comportement. Habituellement les gens vont d’un commerce à l’autre, se croisent avec un salut plus ou moins cordial selon qu’on se connait plus ou moins mais aujourd’hui des petits groupes se forment et tout le monde s’interpelle…
« On n’avait pas connu ça depuis au moins de 20 ans »,
« attention de pas glisser »,
« fait pas chaud quand même »,
« ça va tenir »… etc.etc…
Certains paysans friment –plus que d’habitude- dans leurs 4x4 tandis que d’autres font leurs courses en tracteur ! Le tracteur est le moyen de locomotion privilégié pour rouler dans les chemins de campagne, ils écrasent les congères et passent partout.
Nouveau sujet de conversation : le CMarket et le petit C. ne sont plus approvisionnés... Plus de lait, plus d’eau, plus de sel, plus de fruits et légumes…
« c’est pas normal ! »
« y peuvent pas rouler les camions, sont bloqués à St André »
« on n’a pas le matériel pour un climat comme ça chez nous »
« ah tant qu’on à du chauffage, ça va »… etc.etc…
Le village s’est emmitouflé dans un hiver blanc pour quelques jours. Bientôt la neige sera fondue et le village reprendra ses quartiers gris. Comme d’hab…
Dolma
Dernière édition par Dolma le Lun 11 Jan - 12:51, édité 3 fois