Salut les villageois et -geoises,
Ca existe la forumphagie ? La boulimie de forum. Ben, figurez-vous que depuis trois jours, je fais de la cinéphagie… J’avale des films en quantités irraisonnables. Après six mois d’abstinence, je me suis scotchée trois fois en trois jours devant le grand écran. Et je n’ ai pas l’intention de m’arrêter là. Si bien que de me reconnecter sur le village entre deux séances me permet de m’y retrouver, sachant que je risque les pires troubles de la personnalité.
La preuve, j’ai rêvé cette nuit que je m’ appelais Magdalena, à l’instar de la rayonnante Pénélope Cruz dans le dernier Almodovar (Etreintes brisées) et que je vivais un amour interdit avec un postier de Manchester, un certain Eric Bishop, le héros de Looking for Eric de Ken Loach, qui lui-même tenait des discours imaginaires à Eric Cantona pour ne pas sombrer dans la dépression, vu que je suis pas la nana la plus easy de la planète, et qu’ enfin je m’amourachais de Mikael, un journaliste d’investigation suédois, trop fort de chez fort, qui lui-même n’avait pas pu résister à mes charmes de hackeuse piercée, limite asociale, mais malgré tout amazone flamboyante chevauchant une bécane tout-terrain pétaradante en combinaison moulante en cuir bleu vif… même que cinq piercings à chaque oreille ne sont pas rédhibitoires quand on porte un casque, puisqu’ on nous le dit dans Millenium, l’ adaptation du premier volet de la trilogie du même nom de Stieg Larsson.
Vous suivez ? Nan ? Je recommence alors !
Dans mon rêve, j’étais plus volcanique que le Vésuve, kit regard de biche et silhouette à tomber par terre rien qu’ en me reluquant dans le miroir, et je renouais avec mon ex, prolo au grand cœur et père célibataire dépassé par les évènements et les allées et venues agitées de ses ados de fils, qui tentait de remettre de l’ordre dans sa vie grâce aux maximes à deux balles de son pote et coach Cantona, du style « qui ne tente rien n’a rien ». Je tenais le haut de l’affiche dans un film espagnol pour tenter comme chacune de faire enfin quelque chose de ma vie. On me déguisait en greluche nunuche, style Audrey Hepburn jusqu’ au jour où j’ ai croisé le regard tant délavé que dévorant de désir du réalisateur (scène qui m’ a fait frôler l’apoplexie). Mon postier jaloux comme un Madrilène, l’a plutôt mal vécu et, en toute logique, m’ a poussée du haut d’un escalier. Fractures multiples, lèvres pulpeuses meurtries. J’ai finalement claqué la porte du studio de cinéma et me suis reconvertie. De femme fatale, bombe romantico-sensuelle, je me suis transformée en androgyne anorexique post-moderne pour aller aider Mikael à résoudre dans le grand nord suédois une énigme digne du plus haletant des thrillers.
C’ est bon comme ça ?
Bref ! J’étais en train de sauver la vie de Mikael (ni plus ni moins) quand le piaillement des oiseaux matinaux m’a extirpée brutalement de mon épopée
onirique. Je rame hélas pour retrouver le fil de mon destin et suis donc dans l’incapacité de vous dire à quelle sauce délirante j’allais être mangée.
En compensation, je vous confierais que :
Looking for Eric de Ken Loach est un petit peu trop conte de fée à mon goût mais léger et espiègle à souhait. Pour résumer : de belles touches d’ humour noir et d’ autodérision cantonesque sur fond de drame social et de solidarité entre petites gens. On passe un moment agréable, même si on n’
est pas footeux !
Almodovar avec Etreintes brisées est reparti de Cannes sans palme. Allez comprendre ! Huppert a sans doute préféré faire du copinage en décorant d’or son pote Haneke… Tragédie, comédie, ironie, burlesque, romanesque, magnifique enchainement de séquences, suspense, esthétisme, le film est d’une richesse époustouflante. Du grand Pedro. J’en connais qui prétendent qu’Almodovar fait des films pour les gonzesses. Suis pas du tout d’accord, mais si c’était vraiment le cas, disons que je suis ravie d’en être une !
Millenium est prenant bout en bout (2h20 quand même !) et colle parfaitement au bouquin tout en occultant certains détails importants (à mes yeux). Je ne suis pas certaine qu’on puisse vraiment suivre l’intrigue, menée à une cadence infernale, et en saisir toutes les subtilités, si on n’a pas lu le polar au préalable. Par contre, le choix des acteurs est excellent. On ne pouvait espérer choix plus fidèle, surtout en ce qui concerne Lisbeth Salander.
A la prochaine (séquence)
Ca existe la forumphagie ? La boulimie de forum. Ben, figurez-vous que depuis trois jours, je fais de la cinéphagie… J’avale des films en quantités irraisonnables. Après six mois d’abstinence, je me suis scotchée trois fois en trois jours devant le grand écran. Et je n’ ai pas l’intention de m’arrêter là. Si bien que de me reconnecter sur le village entre deux séances me permet de m’y retrouver, sachant que je risque les pires troubles de la personnalité.
La preuve, j’ai rêvé cette nuit que je m’ appelais Magdalena, à l’instar de la rayonnante Pénélope Cruz dans le dernier Almodovar (Etreintes brisées) et que je vivais un amour interdit avec un postier de Manchester, un certain Eric Bishop, le héros de Looking for Eric de Ken Loach, qui lui-même tenait des discours imaginaires à Eric Cantona pour ne pas sombrer dans la dépression, vu que je suis pas la nana la plus easy de la planète, et qu’ enfin je m’amourachais de Mikael, un journaliste d’investigation suédois, trop fort de chez fort, qui lui-même n’avait pas pu résister à mes charmes de hackeuse piercée, limite asociale, mais malgré tout amazone flamboyante chevauchant une bécane tout-terrain pétaradante en combinaison moulante en cuir bleu vif… même que cinq piercings à chaque oreille ne sont pas rédhibitoires quand on porte un casque, puisqu’ on nous le dit dans Millenium, l’ adaptation du premier volet de la trilogie du même nom de Stieg Larsson.
Vous suivez ? Nan ? Je recommence alors !
Dans mon rêve, j’étais plus volcanique que le Vésuve, kit regard de biche et silhouette à tomber par terre rien qu’ en me reluquant dans le miroir, et je renouais avec mon ex, prolo au grand cœur et père célibataire dépassé par les évènements et les allées et venues agitées de ses ados de fils, qui tentait de remettre de l’ordre dans sa vie grâce aux maximes à deux balles de son pote et coach Cantona, du style « qui ne tente rien n’a rien ». Je tenais le haut de l’affiche dans un film espagnol pour tenter comme chacune de faire enfin quelque chose de ma vie. On me déguisait en greluche nunuche, style Audrey Hepburn jusqu’ au jour où j’ ai croisé le regard tant délavé que dévorant de désir du réalisateur (scène qui m’ a fait frôler l’apoplexie). Mon postier jaloux comme un Madrilène, l’a plutôt mal vécu et, en toute logique, m’ a poussée du haut d’un escalier. Fractures multiples, lèvres pulpeuses meurtries. J’ai finalement claqué la porte du studio de cinéma et me suis reconvertie. De femme fatale, bombe romantico-sensuelle, je me suis transformée en androgyne anorexique post-moderne pour aller aider Mikael à résoudre dans le grand nord suédois une énigme digne du plus haletant des thrillers.
C’ est bon comme ça ?
Bref ! J’étais en train de sauver la vie de Mikael (ni plus ni moins) quand le piaillement des oiseaux matinaux m’a extirpée brutalement de mon épopée
onirique. Je rame hélas pour retrouver le fil de mon destin et suis donc dans l’incapacité de vous dire à quelle sauce délirante j’allais être mangée.
En compensation, je vous confierais que :
Looking for Eric de Ken Loach est un petit peu trop conte de fée à mon goût mais léger et espiègle à souhait. Pour résumer : de belles touches d’ humour noir et d’ autodérision cantonesque sur fond de drame social et de solidarité entre petites gens. On passe un moment agréable, même si on n’
est pas footeux !
Almodovar avec Etreintes brisées est reparti de Cannes sans palme. Allez comprendre ! Huppert a sans doute préféré faire du copinage en décorant d’or son pote Haneke… Tragédie, comédie, ironie, burlesque, romanesque, magnifique enchainement de séquences, suspense, esthétisme, le film est d’une richesse époustouflante. Du grand Pedro. J’en connais qui prétendent qu’Almodovar fait des films pour les gonzesses. Suis pas du tout d’accord, mais si c’était vraiment le cas, disons que je suis ravie d’en être une !
Millenium est prenant bout en bout (2h20 quand même !) et colle parfaitement au bouquin tout en occultant certains détails importants (à mes yeux). Je ne suis pas certaine qu’on puisse vraiment suivre l’intrigue, menée à une cadence infernale, et en saisir toutes les subtilités, si on n’a pas lu le polar au préalable. Par contre, le choix des acteurs est excellent. On ne pouvait espérer choix plus fidèle, surtout en ce qui concerne Lisbeth Salander.
A la prochaine (séquence)