Une nuit à l'Opéra de Bastille...
Aujourd'hui, Carlos a 82 ans. Dans une autre vie, il a été danseur à l'Opéra de Madrid, il a dansé le classique et le flamenco. Un grave accident, fracture à trois endroits de la colonne vertébrale mis fin à sa carrière et le condamna sur un fauteuil roulant pendant une année. Une volonté de fer et le désir de vivre sans subir la fatalité le remit debout, et depuis, tous les jours, il va nager pour s'entretenir, fait des exercices dans une salle de gymnastique.
Grace à ses relations, il obtient régulièrement des invitations de l'Opéra de Paris. L'autre jour, il m'a invité à assister au dernier opéra de Verdi, Falstaff. Que j'avais vu il y a une vingtaine d'années, au théâtre de Felice à Venise - celui qui a brulé. Alors j'ai sauté sur l'occasion, et les invitations de Carlos ne le relègue pas au poulailler : avec son amie, nous étions au deuxième rang du parterre, tout près de la fosse d'orchestre, et on pouvait voir la gestuelle du chef d'orchestre. Ce fut un spectacle magnifique, un mise en scène fantastique, originale, les chanteurs au diapason, et à la fin de longs applaudissements pour saluer toute la troupe !
(7e étage de l'Opéra, d'où l'on voit beaucoup de monuments de Paris)
(Ce que l'on voit assis au poulailler, on peut distinguer le panneau lumineux au dessus de la scène où sera diffusé la traduction simultanée en français, ainsi que sur les cotés, mais en plus petit)
(pendant l'entracte, au parterre, la prise de vue ne montre pas les balcons sur les côtés)
(fosse d'orchestre pendant l'entracte)
Maadadayo !