Ce jour sur France Inter, l'avocat François Sureau dit que nous ne sommes plus en liberté. Ecoutez le, c'est fascinant parce que ce discours est rarement tenu, et, comme moi depuis belle lurette, vous finirez par être convaincu que nous acceptons petit à petit la disparation de nos libertés, et que nous le consentons librement parce que la plupart des gens évoquent le principe de précaution -inscrit dans la Constitution... effarant !-, et ils nous disent aussi : nous n'avons rien à nous reprocher ! Bref, au nom donc du principe de précaution et que nous n'avons rien à nous reprocher, nous sommes psychologiquement prêts à vivre dans un régime populiste.
En complément de la chanson de Henri Tachan sur les Jeux Olympiques...
François Sureau exprime fort à propos ce que je ressens sur ces reflexes pavloviens qui consistent à agiter frénétiquement des drapeaux ou à s'égosiller en chantant les hymnes nationaux parce que un sportif gagne une épreuve aux Jeux Olympiques ou ailleurs. Sans doute ce besoin d'éprouver ce sentiment de faire communauté, de communier avec le vainqueur qui nous incarne et nous console de notre petite vie quotidienne. "Du pain et des jeux", oublier le nécessaire pour la gratification immédiate, au fond bien futile au regard des tragédies qui secouent le monde mais dont on s'en fiche jusqu'à tant qu'elles ne nous impactent pas sévèrement.
Mais j'aime bien regarder le sport, enfin pas tous ! Bravo Léon Marchand ! En plus il est de Toulouse ! J'ai été ému par les pleurs et la détresse poignante de cette japonaise qui se voyait déjà médaille d'or au judo. Ce n'est pas la culture, la tradition japonaise -et asiatique- d'afficher ainsi ses émotions - c'est son entraîneur qui a eu l'air bien embêté ! J'ai apprécié la victoire de Pauline Ferrand-Prévot, sans oublier celle de Cassandre Beaugrand, et en escrime avec le mari qui porte en triomphe sa femme, de jolies séquences rafraîchissantes mais que je n'ai pas regardées intégralement, juste les 20 ou 30 dernières minutes, en revanche j'ai regardé en direct tous les matchs de rugby à sept ! Ce n'est pas pour autant que j'irais m'agglutiner dans une "fan-zone", la gueule peinturlurée en agitant un "p'tit fanion" !
En 1998, après avoir vu chez ma sœur la victoire de la France en coupe du monde foot à la télé, je suis retourné chez bien content. J'ai pris le métro quand une bande d'excités s'introduisit dans mon wagon avant que la rame ne parte. Et ça hurlait ! Et ça criait ! ON EST CHAMPION ! ON EST CHAMPION ! Vu qu'avec deux autres personnes nous sommes restés figés, ils ont changé de wagon et ailleurs ils ont eu des renforts et... j'ai eu peur : ces forcenés faisaient tanguer les wagons en sautant sur place comme des possédés !
Que vivent les chants de l'ancien Arms Park ! et de Flower of Scotland ! Ce sont des hymnes de la Terre ! Mais nos racines à nous sont... "... qu'un sang impur abreuve nos sillons..."
Sublime !
Le patriotisme est l'ultime refuge d'un idiot Samuel Johnson
Patriotisme. Seule forme avouable de xénophobie Georges Elgozy