Ici, ça s'appelle -Nos plumes s'envolent-. J'ai pas eu de plumes, dommage.
Assise sur la pierre du perron devant la porte de la cuisine, je fume délicieusement dans une pâle flaque de soleil.
J'entends un ploc minuscule et à mes pieds gît un œuf d'hirondelle.
Intact, il est intact.
J'écrase ma cigarette dans le pot en terre à mon usage exclusif et rentre toute excitée.
« Ehhh, regarde ce qui vient de tomber du nid d'hirondelle installé derrière le volet de l'escalier. »
Le volet de l'escalier n'est jamais fermé puisqu'il est inaccessible et chaque année depuis que nous vivons ici, se sont installés ces adorables petits oiseaux courageux.
« Hon-hon répond Homme » sans lever les yeux de son clavier.»
« Mais regarde comme c'est beau, je vais le couver moi-même »
« Hon-hon » acquiesce t-il jetant un coup d’œil dépourvu du moindre intérêt.
« Ehhh, tu sais où on a rangé la couverture de survie ? »
« Au grenier »
Ah, quand même une réponse.
« Pfuuu, j'irais tout à l'heure, j'ai la flemme de grimper toutes ces marches. »
Et je m'assois devant mon clavier, à mon bureau, l’œuf délicatement posé dans la gorge voluptueuse et profonde entre mes seins.
Ça, c'est pour mettre en valeur l'opulence généreuse de mon buste à la Rubens.
Et je me promène au village et je lis les journaux en ligne.
Je m’apprête à me réjouir de la lecture d'un blog (http://mariecocovoyage.blogspot.fr/) que je suis depuis des mois, quand Chat saute sur mon bureau et s'arrondit langoureusement, l'arrière-train sous mon nez.
Je commence à lire et je sens une odeur très désagréable.
« La vache, tu empestes » dis-je au chat qui s'en fiche
J'avance mon nez plus près de son derrière.
« Beuh non, t'as pas pété »
Je continue ma lecture de plus en plus dérangée par l'odeur infecte.
« Fais voir ton museau » dis-je en attrapant sa tête
Je renifle, beuh, ça sent rien
Je repenche ma tête vers l'écran
Fuuuuu, ça pue trop.
J'essaie d'attraper le chat pour vérifier s'il n'a pas de blessure sous le ventre depuis la dernière attaque d'un matou amateur de belle félidée.
Chat s'échappe et je me lève.
Ohhh, mais c'est moi qui fouette comme ça.
J'ai complètement oublié l’œuf. C'est lui, je le prends dans mes doigts et une nausée me saisit les tripes.
Mes doigts empestent, ma peau empeste, le soutien-gorge empeste et je hoquette de haut le cœur irrépressibles.
Ca donne ça : rrrrrreee-reeeeee- hoccccc-hoccccc-grrrrrrrreeeee
Homme vient vers moi, attentif et rigolard.
« Prends l'oeuf, ça pue hoooooccccc, je vais vomir hoooooccccc »
D'une pichenette il le jette et va se laver les mains, je frissonne et hoquette toujours, incapable de contenir une giclée de bile qui jaillit brûlante sur le plancher.
Homme m'apporte complaisamment un mouchoir en papier.
« Tu sais, c'est pas pour rien que l'hirondelle a éjecté l’œuf du nid, ça va mieux ? » Et il retourne à son ordinateur.
Je me suis douchée, savonnée deux fois. Une fois n'a pas suffit ça sentait encore.
Comment, avec toutes les odeurs plus odieuses et infectes que j'ai côtoyé sans jamais faillir ai-je pu vomir pour un œuf puné.
Faut qu'je réfléchisse à tout ça...
Faut vraiment que je réfléchisse.
Assise sur la pierre du perron devant la porte de la cuisine, je fume délicieusement dans une pâle flaque de soleil.
J'entends un ploc minuscule et à mes pieds gît un œuf d'hirondelle.
Intact, il est intact.
J'écrase ma cigarette dans le pot en terre à mon usage exclusif et rentre toute excitée.
« Ehhh, regarde ce qui vient de tomber du nid d'hirondelle installé derrière le volet de l'escalier. »
Le volet de l'escalier n'est jamais fermé puisqu'il est inaccessible et chaque année depuis que nous vivons ici, se sont installés ces adorables petits oiseaux courageux.
« Hon-hon répond Homme » sans lever les yeux de son clavier.»
« Mais regarde comme c'est beau, je vais le couver moi-même »
« Hon-hon » acquiesce t-il jetant un coup d’œil dépourvu du moindre intérêt.
« Ehhh, tu sais où on a rangé la couverture de survie ? »
« Au grenier »
Ah, quand même une réponse.
« Pfuuu, j'irais tout à l'heure, j'ai la flemme de grimper toutes ces marches. »
Et je m'assois devant mon clavier, à mon bureau, l’œuf délicatement posé dans la gorge voluptueuse et profonde entre mes seins.
Ça, c'est pour mettre en valeur l'opulence généreuse de mon buste à la Rubens.
Et je me promène au village et je lis les journaux en ligne.
Je m’apprête à me réjouir de la lecture d'un blog (http://mariecocovoyage.blogspot.fr/) que je suis depuis des mois, quand Chat saute sur mon bureau et s'arrondit langoureusement, l'arrière-train sous mon nez.
Je commence à lire et je sens une odeur très désagréable.
« La vache, tu empestes » dis-je au chat qui s'en fiche
J'avance mon nez plus près de son derrière.
« Beuh non, t'as pas pété »
Je continue ma lecture de plus en plus dérangée par l'odeur infecte.
« Fais voir ton museau » dis-je en attrapant sa tête
Je renifle, beuh, ça sent rien
Je repenche ma tête vers l'écran
Fuuuuu, ça pue trop.
J'essaie d'attraper le chat pour vérifier s'il n'a pas de blessure sous le ventre depuis la dernière attaque d'un matou amateur de belle félidée.
Chat s'échappe et je me lève.
Ohhh, mais c'est moi qui fouette comme ça.
J'ai complètement oublié l’œuf. C'est lui, je le prends dans mes doigts et une nausée me saisit les tripes.
Mes doigts empestent, ma peau empeste, le soutien-gorge empeste et je hoquette de haut le cœur irrépressibles.
Ca donne ça : rrrrrreee-reeeeee- hoccccc-hoccccc-grrrrrrrreeeee
Homme vient vers moi, attentif et rigolard.
« Prends l'oeuf, ça pue hoooooccccc, je vais vomir hoooooccccc »
D'une pichenette il le jette et va se laver les mains, je frissonne et hoquette toujours, incapable de contenir une giclée de bile qui jaillit brûlante sur le plancher.
Homme m'apporte complaisamment un mouchoir en papier.
« Tu sais, c'est pas pour rien que l'hirondelle a éjecté l’œuf du nid, ça va mieux ? » Et il retourne à son ordinateur.
Je me suis douchée, savonnée deux fois. Une fois n'a pas suffit ça sentait encore.
Comment, avec toutes les odeurs plus odieuses et infectes que j'ai côtoyé sans jamais faillir ai-je pu vomir pour un œuf puné.
Faut qu'je réfléchisse à tout ça...
Faut vraiment que je réfléchisse.