Tu as flashé sur lui ?Lilie a écrit:Geob,
Tu le connais le beau jeune homme en jaune-ruban rouge sur l'avant dernière photo?
Lilie
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Debriefing
Skyrgamur- Localisation : Normandie
- Message n°276
Re: Debriefing
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Skyrgamur, le lutin Islandais
Wapiti- Admin
- Localisation : Annecy et Thonon (74) France
- Message n°277
Re: Debriefing
Les goûts de Lilie... ça ne s'explique pas !Skyrgamur a écrit:Tu as flashé sur lui ?Lilie a écrit:Tu le connais le beau jeune homme en jaune-ruban rouge sur l'avant dernière photo?
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"Nous méritons toutes nos rencontres, elles sont accordées à notre destin et ont une signification qu'il nous appartient de déchiffrer." F. Mauriac
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
- Message n°278
Re: Debriefing
Wapiti a écrit:Les goûts de Lilie... ça ne s'explique pas !Skyrgamur a écrit:Tu as flashé sur lui ?Lilie a écrit:Tu le connais le beau jeune homme en jaune-ruban rouge sur l'avant dernière photo?
Pas vous??!! Celui de gauche sur la photo, hein! Pas celui de droite!
Fabizan! Solcha! Fabricia! les autres! Venez à mon secours!
Lilie
fabizan- Localisation : Sainte Enimie Lozère
- Message n°281
Re: Debriefing
Désolée Lilie, je l'avais pris pour une nana !
Reste plus que Fabricia pour venir à ton secours
Reste plus que Fabricia pour venir à ton secours
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Fabienne
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
- Message n°282
Re: Debriefing
Reste plus que Fabricia en potentielle concurrente!!!
Lilie
Lilie
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
- Message n°283
Re: Debriefing
Dites, vous vous souvenez du superbe iranien (?) de l'azèdaire de Glatch sur lequel j'avais littéralement craqué? Attendez, je vais fouiller dans le grenier, vous le retrouver! Je crois que celui-ci nous avait toutes mises d'accord... ( )
Lilie
Lilie
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
- Message n°284
Re: Debriefing
Oh bin mince, c'est nul, les photos de l'azèdaire (c'est plus court) de Glatch ont quoisiment toutes disparu, il a disparu le bel Amir... (par contre j'ai retrouvé un poste où Fabizan me soutenait sur ce choix là! )
J'avais aussi fondu sur les portraits d'un autre iranien faits par un pote de la Grande Ville: Nilsou... faudrait que je lui redemande ces photos-là... un grand brun!...
Lilie
J'avais aussi fondu sur les portraits d'un autre iranien faits par un pote de la Grande Ville: Nilsou... faudrait que je lui redemande ces photos-là... un grand brun!...
Lilie
fabizan- Localisation : Sainte Enimie Lozère
- Message n°285
Re: Debriefing
A mon humble avis, l'Iranien doit faire vachement plus viril que le glabre Thaïlandais.
J'attends de voir ou revoir la photo avec impatience
J'attends de voir ou revoir la photo avec impatience
_________________
Fabienne
fabizan- Localisation : Sainte Enimie Lozère
- Message n°286
Re: Debriefing
Oh ben non il a disparu ?
C'était sur quelle discut' Lilie ? me rappelle plus.
C'était sur quelle discut' Lilie ? me rappelle plus.
_________________
Fabienne
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
- Message n°287
Re: Debriefing
HAN!!!! J'ai retrouvé les photos du beau Saeed que m'avait fait suivre mon pote!!!
A tomber!!!
Lilie
A tomber!!!
Lilie
geob
- Message n°288
Re: Debriefing
Songkran.
Pourquoi n'ai-je pas pensé à Songkran quand j'ai fixé mon retour le 21 avril? L'erreur ! Cette fête du nouvel bouddhiste qui se déroule aussi au Cambodge, Laos, et Birmanie, et qui consiste à s'asperger d'eau avec parfois des glaçons, peut importe si vous ne voulez pas, de toutes façons comme êtes un "farang" il y aura toujours un débile mental qui se fera un plaisir de vous arroser ou de jeter un seau d'eau dans la gueule alors que vous êtes à moto, au risque d'être déséquilibré et de tomber par terre, ce qu'il trouvera d'ailleurs "sanouk" (amusant), vous comprendrez donc pourquoi il y a chaque année environ deux cents morts durant ce festival de dégénérés alcoolisés, et que c'est vraiment une grosse erreur de ma part d'avoir oublié ce charivari bouddhiste qui finira le 15 avril.
Alors me voici coincé pendant trois jours dans la "Old Guest House". Ce matin, j'ai pu aller faire des courses dans le quartier du marché couvert, peu de risques de se faire arroser. J'ai vu dans une station service des pickups qui trimballent des gens aux chemises colorées autour d'un gros tonneau rempli de flotte. Il y a quelques années, à moto avec une amie derrière moi, nous avons roulé durant ces infernales crswzxk sur l'autoroute en direction de la frontière bimane, ce fut un moment nerveusement tendu, surtout quand il nous est arrivé de passer entre deux pickups en pleine bataille d'eau. La folie ! D'ailleurs, sur la route, nous n'avons pas vu un seul "farang" (blanc) à moto, et les Thaïlandais nous jetaient des regards ahuris. Il y a eu aussi ce barrage, la veille au matin. Ils étaient cinq ou six, ils m'ont fait signe de m'arrêter. L'un d'entre eux portait un gros seau. J'ai hésité. Allez, je contourne et je mets plein gaz ! La vache ! Le con, il nous a pas raté ! Pendant au moins deux ou trois secondes j'ai été aveuglé, la moto a tremblé, j'ai réussi à maintenir le cap. Nous nous sommes arrêtés plus loin pour reprendre nos esprits. Il le fallait. Si j'avais eu une arme, je crois que je leur aurais tiré dessus ! Une envie de meurtre devant tant d'imbécilité crasse, dangereuse.
Hier soir, avec les trois autres derniers clients de la "Old Guest House", nous avons discouru sur ces maudites journées aquatiques en buvant la bouteille de rhum de Gerrie, un allemand victime d'un "burn out". Boris, l'architecte russe nous a régalé de ses souvenirs de voyage, le Français s'inquiétait de son amie qui venait de se faire renverser par une voiture en France et répondait aux mails que lui envoyait le médecin de l'hôpital - aujourd'hui, elle va mieux, il n'y aura pas de graves conséquences -, et moi je parlais de tout et de rien, comme d'habitude tout en trinquant de nombreuses fois à notre santé qui en a grand besoin. Vers minuit, je suis retourné dans ma chambre. J'ai bien dormi.
Melt in your mouth
J'ai écris ces quelques lignes dans le café très chic que j'ai vu construire depuis depuis deux ans, le "Melt in your mouth".
On peut y boire des alcools, du vin, manger, déguster des pâtisseries, et tout cela pour un prix qui fait frémir miss Porn, la femme de chambre de la "Old Guest House". Elle gagne 270 baths par jour, et le "smoothie" à la fraise que j'ai commandé coûte 115 baths.
( C'est la seule bourgeoise, de l'autre côté de la vitre, que j'ai vue en chemise de Songkran dans le Café)
Comme depuis janvier le bath est à 35 baths pour 1 euro, on peut dire que la Thaïlande a quitté la catégorie des pays pas cher pour rejoindre celle des pays bon marché. Tout de même, un expresso ici vaut autant sinon plus qu'en France alors que le pays produit du café, et du très bon !
La clientèle de ce lieu qui se veut très classe est composée de gens qu'on ne croise pas dans la rue durant la journée. Ce sont particulièrement les femmes qui détonnent au regard de la Thaïlandaise lambda. Elles sont toutes habillées chic, même quand les tenues sont décontractées, elles ont la peau blanche, beaucoup d'entre elles le nez refait, et elles arborent toutes un iphone. Les garçons sont souvent gras, une coiffure laquée, des boucles d'oreilles, ou plutôt ces machins qui ressemblent à des boutons de culotte, et eux aussi tiennent dans une main leur appareil pour être en permanence connecté. C'est effarant de voir les jeunes couples prendre place - avec moult hésitations, on voit bien qu'ils ne sont pas encore habitués à ce genre d'endroit - et s'intéresser tout de suite à leur écran au lieu de discuter, plaisanter, non, non, il faut d'abord que leur commande arrive, ensuite les propos s'échangent sans toutefois quitter de l’œil leurs iphones ou tablettes ou smartphones. Et ce me stupéfie toujours : bon dieu ! qu'est-ce qu'ils bouffent ! Je crois que le loisir préférer des Thaïlandais, dans toutes les classes sociales, du plus jeune au plus vieux, c'est de manger à longueur de journée ! Parfois, dans des librairies, des heureuses surprises : des jeunes gens, assis par terre, lisent des livres !
fabizan- Localisation : Sainte Enimie Lozère
- Message n°289
Re: Debriefing
C'est joli ce "Melt in your mouth"
_________________
Fabienne
geob
- Message n°290
Re: Debriefing
Marchandages, une fête, et deux mariages
L'information est un objet de consommation comme un autre, elle ne nous lâche pas, elle est obsessionnelle et nous accompagnerait 24H sur 24 si nous n'avions pas, à ses yeux, l'outrecuidance de lui échapper en nous mettant au lit. J'en suis accroc, sans pour autant la faire tourner sept fois dans ma réflexion avant de la faire mienne. Dès que je me réveille, j'ouvre tout de suite mon transistor, prêt à entendre l'annonce d'une nouvelle catastrophe ou d'un évènement qui sort de l'ordinaire - la catastrophe, en fait, c'est la routine ! Aujourd'hui, combien de noyés en Méditerranée, combien d'égorgés sur vidéos, combien de tués sur les routes en France (on est dans les 4000 !), combien de morts dans un attentat suicide? Cette litanie délétère finit, finira par rendre indifférents, si ce n'est déjà le cas, de nombreuses personnes confrontées à des problèmes beaucoup plus triviaux, heureusement physiquement moins dangereux mais pouvant être aussi émotionnellement dramatiques. D'ailleurs, je me demande si toutes ces infos qui nous tombent dessus comme à Gravelotte, ressassées jusqu'à plus soif sur les chaînes d'info permanentes, ne détournent pas les citoyens de la réalité, ne les rendent pas flemmards pour discriminer, réfléchir sur ce qu'ils entendent et voient sur leurs écrans? Nous avons tellement l'habitude que la violence s'offre à nous sur un écran, exactement comme dans une fiction, ou dans un jeu vidéo, que si par un malencontreux hasard elle surgit devant nous dans sa vraie et féroce réalité, il se pourrait bien qu'elle nous tétanise au point de nous rendre incapable d'esquisser la moindre réaction tangible, si ce n'est une réaction instinctive, animale, qui résulte d'une peur viscérale devant quelque chose d'inconnue, à savoir une fuite éperdue sans demander son reste.
Une info chasse l'autre, et elle sera à son tour jetée aux oubliettes comme un préservatif usagé. Tiens, la deuxième secousse au Népal. Oh ils exagèrent ces pauvres ! Passons à autre chose nous disent les médias ! Ah ! Le site de Palmyre ! Ca c'est du solide ! Le désert syrien ! Notre patrimoine mondial ! Il parait que les nouveaux monstres sont sur place, ils auraient même commencé à rendre les ruines, classées au patrimoine mondial, comme le sable du désert qui les entoure. Faut sauver les ruines ! (sauver les ruines ! j'adore !) Deux ou trois jours plus tard, ah ! ils n'ont pas encore agi, les djihadistes? Alors les gars, on faiblit? A vrai dire, moi, je m'en fous ! Ce qui m'occupe, à l'heure actuelle, lorsque je regarde toutes mes photos des touristes népalais qui j'ai croisés et photographiés à Pokhara, c'est de me demander s'il y en a qui sont blessés, morts, disparus à jamais? Cette jeune femme, par exemple, est-elle toujours vivante?
Pokhara n'est qu'à une trentaine de kilomètres des hautes montages, silhouettes blanches immuables qui semblent veiller - ou surveiller - la ville.
A-t-elle subi des dégâts? Je me revois les premiers jours errant dans les ruelles de cette ville, et sur le chemin en grande partie pavé qui longe le lac Fewa, où j'ai eu la surprise de voir ce dromadaire...
... sans doute nostalgique du désert du Rajasthan, agacé par les enfants sadiques, et que je verrais un jour allongé, visiblement dans un sale état, entouré de Népalais qui essayaient de le relever alors que pour moi il était en train de mourir, sans doute victime de mauvais traitement et d'une nourriture inadaptée, d'ailleurs j'ai vu le gars qui paraissait être le propriétaire, un jeune à la peau très sombre, il me rappelait les tziganes que j'avais vus à Mamallapuram, il s'est pointé avec une branche feuillue pour nourrir le dromadaire qui, bien entendu, resta la gueule ouverte, inerte, et dans son œil globuleux, énorme, il y avait peut être le souvenir des pistes arides et caillouteuses, des dunes qui jalonnaient le désert qu'il n'aurait jamais dû quitter ; au bord du lac, il y a aussi des bars...
...des restaurants...
... une "laundry"...
...et les vendeuses tibétaines qui harponnent les passants, Népalais ou étrangers, pour leur vendre leurs jolis bracelets, colliers, bijoux, et autres babioles exotiques après de longues discussions. A propos de marchandage, je garde un souvenir émerveillé de la gentillesse des Népalais, sans oublier de la féminité racée et charmante des Népalaises. Je me souviens de l'une d'entre elle : elle tenait un magasin de vêtements et le jour où je suis entré elle s'occupait aussi de son gamin infernal qui pleurnichait, criait, jusqu'à me donner des envies de lui filer une paire de claques. Elle avait un beau visage, une carnation de peau naturelle, mais j'ai ressenti sa tension et sa fatigue à cause de son môme énervé de ne pas être le centre du monde. Ma présence a fini par le calmer. J'ai pu à loisir farfouiller, déplier, mettre un peu de désordre qu'elle arrangeait tout de suite, enfin mon choix s'est porté sur une tunique avec les boutons en bois. Le marchandage a commencé. Au bout d'un moment, je lui ai demandé son âge, et, comme d'habitude en Asie, elle m'a demandé de le deviner. En général, je vise juste, sauf en cette circonstance où je lui ai attribuée quatre années de trop. Je lui ai fait de la peine, elle m'a parlé de son travail, de sa fatigue, de son enfant, comme si elle voulait trouver une explication à ma bévue, me soulager aussi de ma déconvenue. Tandis qu'elle me parlait, j'admirais son front lisse, la ligne sublime de son nez aquilin, et ses lèvres délicieusement attrayantes qui ne devaient rien à la chirurgie esthétique. Il n'y avait pas de rides sur son visage, ni autour des ses grands noirs qui me regardaient avec bienveillance. Enfin, elle m'a mis la tunique dans un sac en plastique, au prix que j'avais estimé. Toujours avec une extrême gentillesse, elle m'a raccompagné jusqu'à la porte de son magasin, alors, une fois sur le trottoir, je me suis retourné et je lui ai dit : "Dont'worry, you are very pretty !" Alors là, c'était comme si je l'avais adoubé avec une baguette magique : instantanément, elle est redevenue radieuse, son sourire immense, comme un soleil étincelant sur les montagnes enneigées (ah la blancheur de ses dents !), m'a témoigné du retour de cette joie de vivre que j'avais un peu, un instant, éteinte.
Et dire que le premier soir à Katmandou, j'ai eu envie de quitter ce pays vite fait, retourner en France, direct ! J'aurais eu tort, je serais passé à côté de la gentillesse des Népalais. C'est la population d'un pays qui me fait estimer ce pays, et non pas son patrimoine culturel, ses paysages, tout cela ne vient qu'après, comme une cerise sur le gâteau. Si je garde un grand souvenir de Durbar square, c'est surtout en raison d'une bijouterie, juste à côté, une vieille échoppe qui ne paye pas de mine. J'aime bien porter un bracelet en argent sur mon poignet droit, c'est peut être une lubie, mais c'est comme ça. J'en ai déjà un, je me souviens de l'avoir mis dans un petit sachet en plastique et rangé je ne sais plus trop où, en tout cas je ne peux plus le porter, le supporter, il me rappelle trop une trahison stupéfiante. Alors, à Katmandou, en flânant, je m'attardais devant les vitrines des bijouteries pour repérer un bracelet qui me conviendrait. A quelques mètres de Durbar square, je me suis donc arrêté devant la vitrine de cette bijouterie. Il y avait pas mal de bracelets. Il y avait un grand jeune homme à l'entrée de la boutique, il faisait très sérieux avec ses lunettes de vue, il m’observait attentivement. Je lui ai montré le bracelet que je voulais voir de près. Nous sommes entrés, et il m'a mis dans ma main l'objet de mes convoitises. A vrai dire, je n'étais pas trop décidé mais ça me plaisait bien. Marchandage. Évidemment, le premier prix annoncé a été conséquent, mais moi, tout à coup, je me suis dit et puis non, j'en veux pas. J'ai réduit le prix de moitié, au grand scandale du jeune homme qui trouvait que j'exagérais pas mal, et il m'a proposé un prix un peu réduit. Je n'ai pas joué le jeu, je suis resté sur le mien, j'avais maintenant surtout envie de partir. Comme il s'est rendu compte que je m'accrochais à mon prix, et ce malgré ces "je ne peux pas ! je ne peux pas !", à ma grande surprise il a appelé son père pour lui demander l'autorisation de vendre le bracelet à mon prix. Merde ! Au fond de la boutique, il y avait un rideau rouge poussiéreux. Un vieux monsieur à la barbe blanche taillée courte, coiffé d'un calot, a surgi en l'écartant. Son fils lui a aussitôt présenté les faits. Le père prit le bracelet dans sa main. Il avait l'air amusé. Vous êtes Français? m'a-t-il demandé. J'ai acquiescé. Et voila-t-il pas que ce bonhomme me raconte son voyage en France, combien il a aimé Paris et les Français. Merde ! Il m'a mis le bracelet dans ma main et m'a dit qu'il était d'accord, en ajoutant que je faisais une affaire, mais voilà, il aime beaucoup les Français. Et c'est ainsi que j'ai acheté ce bracelet en argent qui ne me quitte plus, alors que sur le coup je n'avais eu pas trop envie de l'acheter, mais il aurait été inconvenant de ma part d'envoyer promener ce vieil homme qui gardait un souvenir aussi ému de la France.
J'espère que leur bijouterie a tenu le choc, et que le père et le fils se portent bien...
Qui va doucement, va longtemps
L'information est un objet de consommation comme un autre, elle ne nous lâche pas, elle est obsessionnelle et nous accompagnerait 24H sur 24 si nous n'avions pas, à ses yeux, l'outrecuidance de lui échapper en nous mettant au lit. J'en suis accroc, sans pour autant la faire tourner sept fois dans ma réflexion avant de la faire mienne. Dès que je me réveille, j'ouvre tout de suite mon transistor, prêt à entendre l'annonce d'une nouvelle catastrophe ou d'un évènement qui sort de l'ordinaire - la catastrophe, en fait, c'est la routine ! Aujourd'hui, combien de noyés en Méditerranée, combien d'égorgés sur vidéos, combien de tués sur les routes en France (on est dans les 4000 !), combien de morts dans un attentat suicide? Cette litanie délétère finit, finira par rendre indifférents, si ce n'est déjà le cas, de nombreuses personnes confrontées à des problèmes beaucoup plus triviaux, heureusement physiquement moins dangereux mais pouvant être aussi émotionnellement dramatiques. D'ailleurs, je me demande si toutes ces infos qui nous tombent dessus comme à Gravelotte, ressassées jusqu'à plus soif sur les chaînes d'info permanentes, ne détournent pas les citoyens de la réalité, ne les rendent pas flemmards pour discriminer, réfléchir sur ce qu'ils entendent et voient sur leurs écrans? Nous avons tellement l'habitude que la violence s'offre à nous sur un écran, exactement comme dans une fiction, ou dans un jeu vidéo, que si par un malencontreux hasard elle surgit devant nous dans sa vraie et féroce réalité, il se pourrait bien qu'elle nous tétanise au point de nous rendre incapable d'esquisser la moindre réaction tangible, si ce n'est une réaction instinctive, animale, qui résulte d'une peur viscérale devant quelque chose d'inconnue, à savoir une fuite éperdue sans demander son reste.
Une info chasse l'autre, et elle sera à son tour jetée aux oubliettes comme un préservatif usagé. Tiens, la deuxième secousse au Népal. Oh ils exagèrent ces pauvres ! Passons à autre chose nous disent les médias ! Ah ! Le site de Palmyre ! Ca c'est du solide ! Le désert syrien ! Notre patrimoine mondial ! Il parait que les nouveaux monstres sont sur place, ils auraient même commencé à rendre les ruines, classées au patrimoine mondial, comme le sable du désert qui les entoure. Faut sauver les ruines ! (sauver les ruines ! j'adore !) Deux ou trois jours plus tard, ah ! ils n'ont pas encore agi, les djihadistes? Alors les gars, on faiblit? A vrai dire, moi, je m'en fous ! Ce qui m'occupe, à l'heure actuelle, lorsque je regarde toutes mes photos des touristes népalais qui j'ai croisés et photographiés à Pokhara, c'est de me demander s'il y en a qui sont blessés, morts, disparus à jamais? Cette jeune femme, par exemple, est-elle toujours vivante?
Pokhara n'est qu'à une trentaine de kilomètres des hautes montages, silhouettes blanches immuables qui semblent veiller - ou surveiller - la ville.
A-t-elle subi des dégâts? Je me revois les premiers jours errant dans les ruelles de cette ville, et sur le chemin en grande partie pavé qui longe le lac Fewa, où j'ai eu la surprise de voir ce dromadaire...
... sans doute nostalgique du désert du Rajasthan, agacé par les enfants sadiques, et que je verrais un jour allongé, visiblement dans un sale état, entouré de Népalais qui essayaient de le relever alors que pour moi il était en train de mourir, sans doute victime de mauvais traitement et d'une nourriture inadaptée, d'ailleurs j'ai vu le gars qui paraissait être le propriétaire, un jeune à la peau très sombre, il me rappelait les tziganes que j'avais vus à Mamallapuram, il s'est pointé avec une branche feuillue pour nourrir le dromadaire qui, bien entendu, resta la gueule ouverte, inerte, et dans son œil globuleux, énorme, il y avait peut être le souvenir des pistes arides et caillouteuses, des dunes qui jalonnaient le désert qu'il n'aurait jamais dû quitter ; au bord du lac, il y a aussi des bars...
...des restaurants...
... une "laundry"...
...et les vendeuses tibétaines qui harponnent les passants, Népalais ou étrangers, pour leur vendre leurs jolis bracelets, colliers, bijoux, et autres babioles exotiques après de longues discussions. A propos de marchandage, je garde un souvenir émerveillé de la gentillesse des Népalais, sans oublier de la féminité racée et charmante des Népalaises. Je me souviens de l'une d'entre elle : elle tenait un magasin de vêtements et le jour où je suis entré elle s'occupait aussi de son gamin infernal qui pleurnichait, criait, jusqu'à me donner des envies de lui filer une paire de claques. Elle avait un beau visage, une carnation de peau naturelle, mais j'ai ressenti sa tension et sa fatigue à cause de son môme énervé de ne pas être le centre du monde. Ma présence a fini par le calmer. J'ai pu à loisir farfouiller, déplier, mettre un peu de désordre qu'elle arrangeait tout de suite, enfin mon choix s'est porté sur une tunique avec les boutons en bois. Le marchandage a commencé. Au bout d'un moment, je lui ai demandé son âge, et, comme d'habitude en Asie, elle m'a demandé de le deviner. En général, je vise juste, sauf en cette circonstance où je lui ai attribuée quatre années de trop. Je lui ai fait de la peine, elle m'a parlé de son travail, de sa fatigue, de son enfant, comme si elle voulait trouver une explication à ma bévue, me soulager aussi de ma déconvenue. Tandis qu'elle me parlait, j'admirais son front lisse, la ligne sublime de son nez aquilin, et ses lèvres délicieusement attrayantes qui ne devaient rien à la chirurgie esthétique. Il n'y avait pas de rides sur son visage, ni autour des ses grands noirs qui me regardaient avec bienveillance. Enfin, elle m'a mis la tunique dans un sac en plastique, au prix que j'avais estimé. Toujours avec une extrême gentillesse, elle m'a raccompagné jusqu'à la porte de son magasin, alors, une fois sur le trottoir, je me suis retourné et je lui ai dit : "Dont'worry, you are very pretty !" Alors là, c'était comme si je l'avais adoubé avec une baguette magique : instantanément, elle est redevenue radieuse, son sourire immense, comme un soleil étincelant sur les montagnes enneigées (ah la blancheur de ses dents !), m'a témoigné du retour de cette joie de vivre que j'avais un peu, un instant, éteinte.
Et dire que le premier soir à Katmandou, j'ai eu envie de quitter ce pays vite fait, retourner en France, direct ! J'aurais eu tort, je serais passé à côté de la gentillesse des Népalais. C'est la population d'un pays qui me fait estimer ce pays, et non pas son patrimoine culturel, ses paysages, tout cela ne vient qu'après, comme une cerise sur le gâteau. Si je garde un grand souvenir de Durbar square, c'est surtout en raison d'une bijouterie, juste à côté, une vieille échoppe qui ne paye pas de mine. J'aime bien porter un bracelet en argent sur mon poignet droit, c'est peut être une lubie, mais c'est comme ça. J'en ai déjà un, je me souviens de l'avoir mis dans un petit sachet en plastique et rangé je ne sais plus trop où, en tout cas je ne peux plus le porter, le supporter, il me rappelle trop une trahison stupéfiante. Alors, à Katmandou, en flânant, je m'attardais devant les vitrines des bijouteries pour repérer un bracelet qui me conviendrait. A quelques mètres de Durbar square, je me suis donc arrêté devant la vitrine de cette bijouterie. Il y avait pas mal de bracelets. Il y avait un grand jeune homme à l'entrée de la boutique, il faisait très sérieux avec ses lunettes de vue, il m’observait attentivement. Je lui ai montré le bracelet que je voulais voir de près. Nous sommes entrés, et il m'a mis dans ma main l'objet de mes convoitises. A vrai dire, je n'étais pas trop décidé mais ça me plaisait bien. Marchandage. Évidemment, le premier prix annoncé a été conséquent, mais moi, tout à coup, je me suis dit et puis non, j'en veux pas. J'ai réduit le prix de moitié, au grand scandale du jeune homme qui trouvait que j'exagérais pas mal, et il m'a proposé un prix un peu réduit. Je n'ai pas joué le jeu, je suis resté sur le mien, j'avais maintenant surtout envie de partir. Comme il s'est rendu compte que je m'accrochais à mon prix, et ce malgré ces "je ne peux pas ! je ne peux pas !", à ma grande surprise il a appelé son père pour lui demander l'autorisation de vendre le bracelet à mon prix. Merde ! Au fond de la boutique, il y avait un rideau rouge poussiéreux. Un vieux monsieur à la barbe blanche taillée courte, coiffé d'un calot, a surgi en l'écartant. Son fils lui a aussitôt présenté les faits. Le père prit le bracelet dans sa main. Il avait l'air amusé. Vous êtes Français? m'a-t-il demandé. J'ai acquiescé. Et voila-t-il pas que ce bonhomme me raconte son voyage en France, combien il a aimé Paris et les Français. Merde ! Il m'a mis le bracelet dans ma main et m'a dit qu'il était d'accord, en ajoutant que je faisais une affaire, mais voilà, il aime beaucoup les Français. Et c'est ainsi que j'ai acheté ce bracelet en argent qui ne me quitte plus, alors que sur le coup je n'avais eu pas trop envie de l'acheter, mais il aurait été inconvenant de ma part d'envoyer promener ce vieil homme qui gardait un souvenir aussi ému de la France.
J'espère que leur bijouterie a tenu le choc, et que le père et le fils se portent bien...
Qui va doucement, va longtemps
Lilie- Localisation : Pieds sur Terre, tête en l'Eire
- Message n°291
Re: Debriefing
Chouettes souvenirs... Les gens croisés sur les routes de nos voyages, croisades aussi brèves soitent-elles, restent souvent tapis silencieux dans nos mémoires pendant des années, jusqu'à ce qu'un événement de notre futur présent vienne les extraire du silence et les refaire parler...
Lilie
Lilie
geob
- Message n°292
Re: Debriefing
... Une fête
Décidément, je suis un mauvais touriste mais j'ai une excuse : je parle très mal l'anglais, à vrai dire je le baragouine, et quand je le parle on me pose tout de suite cette question : vous êtes Français? Ainsi cette fête à laquelle le choix de mon premier hôtel m'a permis d'assister, je ne sais comment la nommer, j'ai eu du mal à comprendre ce que me disait le sympathique fils du patron. Peut être "Pusa"? ...en tout cas, ce dont je suis sûr, c'est que c'était une fête indienne. Elle s'est déroulée dans la cour et le petit jardin de mon hôtel, et pas ailleurs dans Pokhara, pour la simple et bonne raison que le propriétaire est un Indien, marié à une Népalaise. Tous les voisins ont été invité, ainsi que sa nombreuse famille du qui arrivait de l'Inde par bus.
La veille, il y avait déjà une grande activité dans la cour de l'hôtel, une majorité de femmes semblaient être concernées par la préparation de la nourriture pour... je ne savais pas trop pourquoi à ce moment là.
C'est le propriétaire qui m'a expliqué ce qui allait se passer, mais, bien sûr, je n'ai une nouvelle fois pas compris grand chose. En tout cas, je n'ai pas eu à faire un effort de compréhension lorsqu'il m'a apporté sur une assiette des beignets ronds forts délicieux.
Le lendemain, beaucoup de monde. Près de la réception, posés sur les nattes étalées sur le sol, divers ustensiles, récipients, noix de coco, morceaux de bois qui vont servir à une cérémonie dirigée par ce brahmane en train de lire le journal, assisté par deux autres hommes.
Le visage du brahmane montre bien qu'il se veut d'une caste supérieure :
Quand il a eu soufflé dans ce coquillage, tel une corne de brume, la cérémonie a commencé.
Une fois la cérémonie terminée, ils ont installé des tables et des chaises un peu de partout. Les patrons m'ont invité à m'assoir pour partager le repas avec tout le monde. Je me suis retrouvé en compagnie de trois hommes et deux femmes. Aucun ne parlait anglais, tant mieux, les thalis devant nous étaient vraiment, vraiment copieux. Et comme les Indiens, les Népalais mangent à une vitesse phénoménale, et j'ai donc fini par manger tranquillement tout seul, à ma main.
En fin d'après midi, les deux employées, les femmes de chambre, avaient dégagé les tables et les chaises de la cour, aidée par des membres de la famille indienne. Pour ma part, j'ai été faire un tour près du lac Fewa. Je suis revenu à la nuit tombée, toute la rue - aux nombreux hôtels- étaient comme d'habitude, à cette heure là, éclairée chichement par les lumières fragiles fournies par quelques groupes électrogènes. Oui, bien sûr, je pourrais écrire "lumière blafarde", mais j'ai fini par m'y habituer à cette pénombre et après tout je n'étais que de passage, je ne vivais pas ici.
Mon hôtel était le moins bien éclairé de la rue. Il n'y avait que la réception qui diffusait une lumière jaune de basse intensité : elle éclairait faiblement les silhouettes des femmes qui dansaient sur le rythme toujours identique, obsessionnel, de la musique et des chants des hommes plongés dans une obscurité presque complète, abrités sous l'auvent du petit bâtiment de plain pied, sur la gauche, face à la réception.
Je suis monté dans ma chambre, vers 20h. Au bout d'une vingtaine de minutes je suis redescendu avec mon appareil photo. Alors, j'ai commencé par prendre des clichés sans trop savoir ce que je cadrais, seul le flash me révélait dans son intégralité le résultat de mon cadrage, sauf avec les enfants dans les espaces mieux éclairés. Quant aux femmes, elles étaient déchaînées et semblaient vouloir danser jusqu'à s'écrouler par terre.
Vers minuit, la fête s'est arrêtée, il était temps d'aller dormir.
En voyage, je laisse les évènements venir à moi, je ne les cherche pas, je dire par là que je ne cherche pas "l'authenticité" - j'ai horreur de ce mot en ces circonstances ! C'est le hasard qui décide, c'est la curiosité qui me fait avancer. Et c'est ainsi que j'ai pu assister à une réception d'un mariage de haute caste...
Maadadayo !
Décidément, je suis un mauvais touriste mais j'ai une excuse : je parle très mal l'anglais, à vrai dire je le baragouine, et quand je le parle on me pose tout de suite cette question : vous êtes Français? Ainsi cette fête à laquelle le choix de mon premier hôtel m'a permis d'assister, je ne sais comment la nommer, j'ai eu du mal à comprendre ce que me disait le sympathique fils du patron. Peut être "Pusa"? ...en tout cas, ce dont je suis sûr, c'est que c'était une fête indienne. Elle s'est déroulée dans la cour et le petit jardin de mon hôtel, et pas ailleurs dans Pokhara, pour la simple et bonne raison que le propriétaire est un Indien, marié à une Népalaise. Tous les voisins ont été invité, ainsi que sa nombreuse famille du qui arrivait de l'Inde par bus.
La veille, il y avait déjà une grande activité dans la cour de l'hôtel, une majorité de femmes semblaient être concernées par la préparation de la nourriture pour... je ne savais pas trop pourquoi à ce moment là.
C'est le propriétaire qui m'a expliqué ce qui allait se passer, mais, bien sûr, je n'ai une nouvelle fois pas compris grand chose. En tout cas, je n'ai pas eu à faire un effort de compréhension lorsqu'il m'a apporté sur une assiette des beignets ronds forts délicieux.
Le lendemain, beaucoup de monde. Près de la réception, posés sur les nattes étalées sur le sol, divers ustensiles, récipients, noix de coco, morceaux de bois qui vont servir à une cérémonie dirigée par ce brahmane en train de lire le journal, assisté par deux autres hommes.
Le visage du brahmane montre bien qu'il se veut d'une caste supérieure :
Quand il a eu soufflé dans ce coquillage, tel une corne de brume, la cérémonie a commencé.
Une fois la cérémonie terminée, ils ont installé des tables et des chaises un peu de partout. Les patrons m'ont invité à m'assoir pour partager le repas avec tout le monde. Je me suis retrouvé en compagnie de trois hommes et deux femmes. Aucun ne parlait anglais, tant mieux, les thalis devant nous étaient vraiment, vraiment copieux. Et comme les Indiens, les Népalais mangent à une vitesse phénoménale, et j'ai donc fini par manger tranquillement tout seul, à ma main.
En fin d'après midi, les deux employées, les femmes de chambre, avaient dégagé les tables et les chaises de la cour, aidée par des membres de la famille indienne. Pour ma part, j'ai été faire un tour près du lac Fewa. Je suis revenu à la nuit tombée, toute la rue - aux nombreux hôtels- étaient comme d'habitude, à cette heure là, éclairée chichement par les lumières fragiles fournies par quelques groupes électrogènes. Oui, bien sûr, je pourrais écrire "lumière blafarde", mais j'ai fini par m'y habituer à cette pénombre et après tout je n'étais que de passage, je ne vivais pas ici.
Mon hôtel était le moins bien éclairé de la rue. Il n'y avait que la réception qui diffusait une lumière jaune de basse intensité : elle éclairait faiblement les silhouettes des femmes qui dansaient sur le rythme toujours identique, obsessionnel, de la musique et des chants des hommes plongés dans une obscurité presque complète, abrités sous l'auvent du petit bâtiment de plain pied, sur la gauche, face à la réception.
Je suis monté dans ma chambre, vers 20h. Au bout d'une vingtaine de minutes je suis redescendu avec mon appareil photo. Alors, j'ai commencé par prendre des clichés sans trop savoir ce que je cadrais, seul le flash me révélait dans son intégralité le résultat de mon cadrage, sauf avec les enfants dans les espaces mieux éclairés. Quant aux femmes, elles étaient déchaînées et semblaient vouloir danser jusqu'à s'écrouler par terre.
Vers minuit, la fête s'est arrêtée, il était temps d'aller dormir.
En voyage, je laisse les évènements venir à moi, je ne les cherche pas, je dire par là que je ne cherche pas "l'authenticité" - j'ai horreur de ce mot en ces circonstances ! C'est le hasard qui décide, c'est la curiosité qui me fait avancer. Et c'est ainsi que j'ai pu assister à une réception d'un mariage de haute caste...
Maadadayo !
geob
- Message n°293
Re: Debriefing
... Mariages
Pokhara
Tous les jours, en sortant de l'hôtel, je ne savais pas trop où mes pas me conduiraient. Peut être pas tous les jours, souvent en tout cas. Alors c'était le hasard ou mon inconscient qui décidait pour moi. Ainsi, quelques jours après mon arrivée à Pokhara, je pris cette rue pas très engageante, avec une circulation bruyante, des trottoirs défoncés qui n'incitaient pas à la flânerie, et surtout de rares piétons qui, comme moi, préféraient marcher sur la chaussée.
Au bout d'un kilomètre, il y avait une portion d'une trentaine de mètres avec un trottoir en bon état. Il longeait un mur qui avait l'air de clôturer un grand bâtiment dont je voyais le toit, assez éloigné du mur quand même. Et c'est là que j'ai entendu de la musique. Tiens? Qu'est-ce qui se passe? J'ai pris le trottoir et je suis arrivé devant l'entrée. L'ouverture donnait sur une cour où il y avait cette voiture...
... Décorée comme pour un mariage dans nos contrées. Au fond, j'ai vu ce bâtiment :
Assurément, une réception pour un banquet de mariage. Mais les agapes étaient terminés, n'empêche les musiciens entretenaient toujours l'ambiance...
Alors, j'ai vadrouillé au milieu des gens, certains me regardaient avec un sourire amusé, la plupart ne faisait pas attention à moi, et j'ai pris des photos sans demander mon reste. Au début, j'ai cru que le marié c'était lui...
... vu que de nombreuses personnes venaient le saluer, ainsi que l'homme à ses côtés, sorti tout droit de "La vérité si je mens".
En tout cas, ça devait être quelqu'un d'important. Quant aux mariés, je n'ai pu que les photographier de dos !
J'ai bien essayé de me faufiler, trop de monde et je n'ai pas voulu forcer le passage, rester le plus discret possible, alors je n'ai pu que photographier encore que des dos, des dos magnifiques d'ailleurs...
... et des visages... qui m'intéressent plus que les monuments et les paysages.
C'était une noce bourgeoise, la caste supérieure. Il y avait des invités de deuxième rang. Elles ne se sont jamais mêlées au premier cercle...
Ce fut plus tard, en regardant les photos de la noce, en particulier celle ci...
... que je suis remémoré les peintures que j'avais vues dans un temple, à une trentaine de kilomètres de Chiang Rai. L'artiste a peint les femmes de profil sans les "thaïlandisées", quelqu'un qui connait bien l'histoire du Bouddha, et qui ne doute pas que...
... Bouddha est bien né au Népal !
**************
Sur la route de Fang, en allant à Mae Salong
Mariage Akha
Les Akhas sont les plus nombreux et les mieux organisés des ethnies du nord de la Thaïlande. Comme dans toutes les autres ethnies, les sectes protestantes y trouvent un terreau fertile pour faire du prosélytisme puisque les bouddhistes les ignorent - peut être est-ce aussi du mépris de la part des Thaïlandais. D'après un rapport du Quai d'Orsay, le protestantisme sera la première religion au monde en 2050, et pour moi elle est surtout un formidable cheval de Troie de la mondialisation qui, avant que d'être économique, est culturelle. Regardez la sortie de l'église, comment sont accueillis les mariés. Avez vous l'impression d'être en Asie?
Je me suis retrouvé nez à nez avec eux, ils ont été un peu surpris, et je leur ai souhaité "Chok Di"
Pokhara
Tous les jours, en sortant de l'hôtel, je ne savais pas trop où mes pas me conduiraient. Peut être pas tous les jours, souvent en tout cas. Alors c'était le hasard ou mon inconscient qui décidait pour moi. Ainsi, quelques jours après mon arrivée à Pokhara, je pris cette rue pas très engageante, avec une circulation bruyante, des trottoirs défoncés qui n'incitaient pas à la flânerie, et surtout de rares piétons qui, comme moi, préféraient marcher sur la chaussée.
Au bout d'un kilomètre, il y avait une portion d'une trentaine de mètres avec un trottoir en bon état. Il longeait un mur qui avait l'air de clôturer un grand bâtiment dont je voyais le toit, assez éloigné du mur quand même. Et c'est là que j'ai entendu de la musique. Tiens? Qu'est-ce qui se passe? J'ai pris le trottoir et je suis arrivé devant l'entrée. L'ouverture donnait sur une cour où il y avait cette voiture...
... Décorée comme pour un mariage dans nos contrées. Au fond, j'ai vu ce bâtiment :
Assurément, une réception pour un banquet de mariage. Mais les agapes étaient terminés, n'empêche les musiciens entretenaient toujours l'ambiance...
Alors, j'ai vadrouillé au milieu des gens, certains me regardaient avec un sourire amusé, la plupart ne faisait pas attention à moi, et j'ai pris des photos sans demander mon reste. Au début, j'ai cru que le marié c'était lui...
... vu que de nombreuses personnes venaient le saluer, ainsi que l'homme à ses côtés, sorti tout droit de "La vérité si je mens".
En tout cas, ça devait être quelqu'un d'important. Quant aux mariés, je n'ai pu que les photographier de dos !
J'ai bien essayé de me faufiler, trop de monde et je n'ai pas voulu forcer le passage, rester le plus discret possible, alors je n'ai pu que photographier encore que des dos, des dos magnifiques d'ailleurs...
... et des visages... qui m'intéressent plus que les monuments et les paysages.
C'était une noce bourgeoise, la caste supérieure. Il y avait des invités de deuxième rang. Elles ne se sont jamais mêlées au premier cercle...
Ce fut plus tard, en regardant les photos de la noce, en particulier celle ci...
... que je suis remémoré les peintures que j'avais vues dans un temple, à une trentaine de kilomètres de Chiang Rai. L'artiste a peint les femmes de profil sans les "thaïlandisées", quelqu'un qui connait bien l'histoire du Bouddha, et qui ne doute pas que...
... Bouddha est bien né au Népal !
**************
Sur la route de Fang, en allant à Mae Salong
Mariage Akha
Les Akhas sont les plus nombreux et les mieux organisés des ethnies du nord de la Thaïlande. Comme dans toutes les autres ethnies, les sectes protestantes y trouvent un terreau fertile pour faire du prosélytisme puisque les bouddhistes les ignorent - peut être est-ce aussi du mépris de la part des Thaïlandais. D'après un rapport du Quai d'Orsay, le protestantisme sera la première religion au monde en 2050, et pour moi elle est surtout un formidable cheval de Troie de la mondialisation qui, avant que d'être économique, est culturelle. Regardez la sortie de l'église, comment sont accueillis les mariés. Avez vous l'impression d'être en Asie?
Je me suis retrouvé nez à nez avec eux, ils ont été un peu surpris, et je leur ai souhaité "Chok Di"
geob
- Message n°294
Re: Debriefing
Dégradation du corps, enrichissement du vocabulaire.
Reconnais le, depuis qu'on t'a dit que tu ne faisais pas 1 mètre 73, ça t'a taraudé l'esprit jusqu'à ce que tu reviennes en France, et tu as attendu avec impatience le jour de ton rendez-vous chez ton médecin. Mais depuis quand on ne t'a pas mesuré? Oh la vache ! Au moins 45 ans ! Un bail ! La vie a eu le temps de te chambouler et de te laisser quelques traces plus ou moins douloureuses. En plus, depuis quelques années, tu es toujours intrigué lorsque tu te vois sur des photos. Merde alors ! Pourquoi t'es rabougri comme ça? On dirait que tu portes une charge sur tes épaules et ta nuque. Après tout, personne ne te l'a fait remarquer, d'ailleurs on ne voit les autres qu'à l'aune de son nombril ; le nombril étant devenu le cerveau de tout le monde, cela jette un doute sur la fiabilité et la pertinence des propos que l'on déverse sur toi.
Bonjour docteur ! Allongez-vous, je vais vous ausculter. D'accord, ensuite, n'oubliez de me mesurer pour voir si je n'ai pas rétréci. Ah bon?Respirez par la bouche, voilà, très, je vais prendre votre tension, bon, apparemment pas de problèmes, venez contre le mur, mettez vous sous la toise. Et sous la toise, tu t'es étiré un maximum vers le haut, comme si tu t'attendais au pire ! Tu envisages toujours le pire, car le pire ne te déçoit jamais. Combien docteur? 1 mètre 66 !!! Quoi??? C'est pas possible !!!Remesurez moi ! Tu t'es bien recalé contre le mur, tu t'es encore mieux étiré, même le cou dis donc, et... toujours 1 mètre 66 ! Pas possible ! Ta dernière est arrivée, tu es foutu, accablement total, tiens, à un tel point, que tu as eu l'impression que le sol était encore plus proche ! Il y a belle lurette que je ne me mesure plus, t'a dit le docteur. On va vérifier la densité de vos os. Ah? Oui, je vais vous prescrire une ostéodensitométrie. Ostéodensitométrie? Tu connaissais pas ce mot, jamais entendu parler ! Comme une radiographie? Pas tout à fait, presque, enfin vous verrez. Et tu as vu quelques jours plus tard. Tu t'es juste mis torse nu et tu t'es alllongé sur une table. L'appareil ne ressemble en rien à celui qui sert à faire des radiographies, cela s'apparente plutôt à un scanner mais sans une imposante machine qui veut t'avaler.
Une semaine plus tard, tu montres l'examen à ton docteur. C'est grave, doctuer? Ben... vous avez une ostéopénie ! Ostéopénie? Tu connais pas ce mot mais tu te rends compte que, au fur et à mesure que ton corps de dégrade, tu enrichis ton vocabulaire ! Manque de calcium ! Non? Toi qui adores le fromage ! Attention, a dit ton docteur, c'est la première étape vers l'ostéoporose ! Ostéoporose? Oui, oui, tu c'est ce que c'est, un truc de bonne femme... ainsi te voilà devenu féministe en épousant leurs problèmes d'ostéomachinchose? Oh? Si on considère que l'ostéopénie concerne une majorité de femmes et que seuls 27% des hommes sont touchés, il y a de quoi s'interroger, pas vrai?
Te te marres ! C'est vrai, tu te marres quand tu vois la tête des gens lorsque tu les mets au courant. Mentalement ils font des signes de croix, croisent les doigts, brandissent un crucifix, tripotent leurs gousses d'œil pour éloigner le mauvais sort, comme si tu leur avais dit que t'avais le cancer, et que tout ça pouvait être contagieux ! La rigolade encore quand tu penses que sur ton passeport c'est marqué 1 m 73 ! Pourvu qu'un jour les policiers ne décident pas de te mesurer dans un aéroport. Vous êtes qui? Votre taille ne correspond pas à celle qui est inscrite sur votre passeport ! Qui êtes vous? On se calme ! Je suis moi et j'entends le rester! Dur ! Ton passeport est valable jusqu'en 2025 ! C'est pas la peine de vouloir corriger aujourd'hui car, dans dix ans, combien auras-tu perdu de centimètres? Peut être que tu mesureras à peine 1m 60 ! Et encore dix ans plus tard, où en seras tu? N'empêche, toi qui es fainéant, en te rapprochant du sol tu auras moins de chemin à faire jusqu'à ta dernière demeure !
Maadadayo !
Reconnais le, depuis qu'on t'a dit que tu ne faisais pas 1 mètre 73, ça t'a taraudé l'esprit jusqu'à ce que tu reviennes en France, et tu as attendu avec impatience le jour de ton rendez-vous chez ton médecin. Mais depuis quand on ne t'a pas mesuré? Oh la vache ! Au moins 45 ans ! Un bail ! La vie a eu le temps de te chambouler et de te laisser quelques traces plus ou moins douloureuses. En plus, depuis quelques années, tu es toujours intrigué lorsque tu te vois sur des photos. Merde alors ! Pourquoi t'es rabougri comme ça? On dirait que tu portes une charge sur tes épaules et ta nuque. Après tout, personne ne te l'a fait remarquer, d'ailleurs on ne voit les autres qu'à l'aune de son nombril ; le nombril étant devenu le cerveau de tout le monde, cela jette un doute sur la fiabilité et la pertinence des propos que l'on déverse sur toi.
Bonjour docteur ! Allongez-vous, je vais vous ausculter. D'accord, ensuite, n'oubliez de me mesurer pour voir si je n'ai pas rétréci. Ah bon?Respirez par la bouche, voilà, très, je vais prendre votre tension, bon, apparemment pas de problèmes, venez contre le mur, mettez vous sous la toise. Et sous la toise, tu t'es étiré un maximum vers le haut, comme si tu t'attendais au pire ! Tu envisages toujours le pire, car le pire ne te déçoit jamais. Combien docteur? 1 mètre 66 !!! Quoi??? C'est pas possible !!!Remesurez moi ! Tu t'es bien recalé contre le mur, tu t'es encore mieux étiré, même le cou dis donc, et... toujours 1 mètre 66 ! Pas possible ! Ta dernière est arrivée, tu es foutu, accablement total, tiens, à un tel point, que tu as eu l'impression que le sol était encore plus proche ! Il y a belle lurette que je ne me mesure plus, t'a dit le docteur. On va vérifier la densité de vos os. Ah? Oui, je vais vous prescrire une ostéodensitométrie. Ostéodensitométrie? Tu connaissais pas ce mot, jamais entendu parler ! Comme une radiographie? Pas tout à fait, presque, enfin vous verrez. Et tu as vu quelques jours plus tard. Tu t'es juste mis torse nu et tu t'es alllongé sur une table. L'appareil ne ressemble en rien à celui qui sert à faire des radiographies, cela s'apparente plutôt à un scanner mais sans une imposante machine qui veut t'avaler.
Une semaine plus tard, tu montres l'examen à ton docteur. C'est grave, doctuer? Ben... vous avez une ostéopénie ! Ostéopénie? Tu connais pas ce mot mais tu te rends compte que, au fur et à mesure que ton corps de dégrade, tu enrichis ton vocabulaire ! Manque de calcium ! Non? Toi qui adores le fromage ! Attention, a dit ton docteur, c'est la première étape vers l'ostéoporose ! Ostéoporose? Oui, oui, tu c'est ce que c'est, un truc de bonne femme... ainsi te voilà devenu féministe en épousant leurs problèmes d'ostéomachinchose? Oh? Si on considère que l'ostéopénie concerne une majorité de femmes et que seuls 27% des hommes sont touchés, il y a de quoi s'interroger, pas vrai?
Te te marres ! C'est vrai, tu te marres quand tu vois la tête des gens lorsque tu les mets au courant. Mentalement ils font des signes de croix, croisent les doigts, brandissent un crucifix, tripotent leurs gousses d'œil pour éloigner le mauvais sort, comme si tu leur avais dit que t'avais le cancer, et que tout ça pouvait être contagieux ! La rigolade encore quand tu penses que sur ton passeport c'est marqué 1 m 73 ! Pourvu qu'un jour les policiers ne décident pas de te mesurer dans un aéroport. Vous êtes qui? Votre taille ne correspond pas à celle qui est inscrite sur votre passeport ! Qui êtes vous? On se calme ! Je suis moi et j'entends le rester! Dur ! Ton passeport est valable jusqu'en 2025 ! C'est pas la peine de vouloir corriger aujourd'hui car, dans dix ans, combien auras-tu perdu de centimètres? Peut être que tu mesureras à peine 1m 60 ! Et encore dix ans plus tard, où en seras tu? N'empêche, toi qui es fainéant, en te rapprochant du sol tu auras moins de chemin à faire jusqu'à ta dernière demeure !
Maadadayo !
fabizan- Localisation : Sainte Enimie Lozère
- Message n°295
Re: Debriefing
C'est ça la parité Geob !
Coluche a dit : la bonne taille c'est quand les pieds touchent par terre
Coluche a dit : la bonne taille c'est quand les pieds touchent par terre
_________________
Fabienne
geob
- Message n°296
Re: Debriefing
]Post Scriptum pour la "Old Guest House
Il manquait quelque chose pour clore ce chapitre, alors quelques mots sur "Chian House", ouverte en 1989 à Chiang Raï. Nous l'avons essayé la première fois, me semble-t-il, en 1991 ! C'était l'époque encore routarde, une majorité de "sacs à dos" comme clientèle, une clientèle cosmopolite, et je me souviens même de ce matin où nous avions rompu le "shabat" avec deux routards israéliens qui, assis à la même table que nous, nous l'avaient aimablement proposé. Putain ! C'était au XXe siècle ! Le patron portait toujours les cheveux longs, attachés en longue natte sur son dos, tel un chinois sous la domination mandchoue ; chaque matin, il changeait l'eau de la piscine, oui, il la vidait complètement en méditant sur un plot que servait de plongeoir, mais l'écologie et l'éthique ont dorénavant ouvert la porte aux industries chimiques pour le traitement de l'eau des piscines, et depuis quelques années mister Chian ne médite qu'en fin de journée devant des canettes de bière ou une bouteille de whisky. Il me fait toujours penser à un homme des ethnies des collines, un homme qui regrette la vie dans son village, dans les forêts environnantes, d'ailleurs je le vois parfois s'arrêter net pour écouter le chant d'un oiseau : il reste immobile, le regard fixé vers un arbre, immobile comme un chasseur qui guette sa proie.
Depuis que je suis revenu début octobre, que de changements !
En franchissant le portail d'entrée, il y avait sur la droite la buanderie au toit de chaume et de tôles ondulées avec des poteaux de guingois, cela ressemblait à une remise mal foutue dans laquelle se trouvaient les machines à laver. Bon sang ! Ça a vite été détruit... ces vieux souvenirs ! Maintenant on voit la rue qui passe derrière, ses bâtiments aux façades colorées où habitent les deux sœurs de madame Chian.
Ils ont coupé des arbres, dommage pour celui qui était en face de la piscine, au moins il nous donnait de l'ombre le matin....
Quant à ceux de l'entrée, ils devenaient dangereux et menaçaient de s'écrouler en cas de bourrasque.
A la place de la buanderie, un parking : la normalisation est en marche ! Le matin où ils ont coulé du béton, j'étais là et j'ai pris des photos.
Tiens ! On voit miss Porn, la femme de chambre, prendre sa moto pour aller faire une course !
Comme on le voit, sur les chantiers les femmes et les hommes travaillent ensemble !
Auparavant, énorme surprise, madame Chian a entraîné son mari devant mon objectif, alors qu'elle qu'en général elle fuit ces situations. En fait, c'était un jour historique pour eux ! Ensuite, je suis allé en ville dans un magasin de photographie où j'ai fait faire deux tirages. Il avait déjà un client, visiblement d'origine chinoise, qui regardait ses éventuels tirages sur un ordinateur avec un des employés. Il a tenu à me montrer une photographie de miss New Zélande devant le temple blanc (la meringue). Ensuite, il a fait prendre... sa tension ! Sur un bureau, à côté des ordinateurs, il y avait un tensiomètre ! L'homme qui s'occupait devant son ordinateur de mes tirages lui a mis l'appareil. Ensuite, le chinois m'a dit d'en faire autant, c'était gratuit. Bon, pour la première fois de ma vie, j'ai fait prendre ma tension dans un magasin de photographie !
Voici donc ce couple de thaïlandais avec qui, année après année, nous constatons sur nous les marques du temps qui passe.
La photographie idéale pour clore définitivement ce "Debriefing" !
Qui va doucement, va longtemps
Dolma- Localisation : Je m'balade sur les chemins...
- Message n°297
Re: Debriefing
Donc plus de joyeux fouillis bordélique mais un parking pour 4x4 frimeurs ?
Ah, elle va perdre de son charme cette gh !
Ah, elle va perdre de son charme cette gh !