De A à Z, l'Alphabet des voyageurZ

Au bord de l’Océan Atlantique et située à environ 1300 kms au sud de Buenos Aires dans la province du Chubut, la péninsule (ou presqu’île) de Valdès est séparée du continent par l'isthme Carlos Ameghino et comporte 2 golfes: le golfe San José au nord et le Golfe Nuevo au sud qui lui, est particulièrement connu pour les fameuses et majestueuses Baleines Franches Australes qui chaque année (de juin à décembre) viennent ici pour se reproduire !

Goudronnée jusqu’à Puerto Pirámides, la routa 2 se transforme ensuite très rapidement en piste poussiéreuse qui après plusieurs dizaines de kms dans une nature vierge de toute présence humaine (du moins à l’époque où j’y suis allé) vous mène jusqu’à l’extrémité sud-est de cette étrange péninsule, la Punta Delgado !
Une autre piste (la 47) toute aussi poussiéreuse vous permet de rejoindre la Punta Norte qui comme son nom l’indique est située à l’extrémité nord !
Une troisième piste (la 3) permet alors de revenir sur Puerto Pirámides par le côté ouest de la péninsule.

Si assez peu d’animaux terrestres (Guanacos, Maras, Renards Gris, Tatous, Nandous) et quelques espèces d’oiseaux sont présents à l’intérieur des terres, la faune marine y est au bord des plages, très abondante et d’une incroyable diversité ! Les amoureux de nature sauvage peuvent en effet y voir une quantité impressionnante :
D’Eléphants de mer, d’Otaries à crinière (appelés aussi Lions de Mer), de Manchots de Magellan, d’Orques ayant développé une technique assez particulière de chasse: profiter des vagues pour venir s’échouer (juste ce qu’il faut pour pouvoir repartir en toute sécurité) sur la plage afin d’y attraper leurs proies !!!
De nombreux Cormorans et Goélands planent au-dessus de cette incroyable faune marine !

Mais le clou du spectacle reste tout de même...
L’observation grâce à de petites embarcations, de ces majestueux animaux marins que sont les Baleines Franches Australes !

D’humeur souvent joyeuse, ces pacifiques colosses nous régalent de fantastiques et impressionnants bonds qui se terminent dans une magnifique gerbe d’écume, nous laissant par la suite juste apercevoir leurs immenses queues qu’ils laissent en l’air durant une poignée de secondes avant de s’enfoncer à nouveau dans les profondeurs du Golfe Nuevo !

Et que dire du très émouvant spectacle que nous offrent les Mamans Baleines... Accompagnées de leurs petits Baleineaux qui viennent tout juste de naître dans ces eaux où la température devenue clémente en cette période de l’année, a permis à "Papa" et "Maman" Baleine de venir batifoler pour ensuite s’accoupler et permettre ainsi leurs naissances qui perpétuera l’espèce pour encore je l’espère... Très, très longtemps !!!

Wallis, Polynésie. Une ile minuscule, 5000 habitants, entre Nouméa et Tahiti. Administrativement, elle fait partie de l'archipel "Wallis et Futuna", extrémité (je crois) occidentale de la Polynésie Française. Pourtant, je ne comprends pas bien pourquoi on considère ces 2 îles comme un archipel, parce que plus de 250 kilomètres les séparent.
Je préférerais être née sur Wallis que sur Futuna : Wallis a des ressources en eau potable (et trois grands lacs d'eau douce), Futuna, c'est un peu plus compliqué. Certainement comme beaucoup de petites iles polynésiennes, elle est victimes de dépeuplement, les jeunes n'y voyant pas d'avenir et partant pour d'autres horizons. Wallis, peut-être un jour... à la voile?

Xanadu ?! C'est bien une destination de volatile taquin, ça !

Pour le Y, c'est au Yémen que j'aimerais vous emmener cette fois.

J'ai découvert cette république (qui à mon avis n'en ai pas vraiment une) il y a bien bien longtemps lorsqu'une tata et un tonton voyageurs en étaient revenus avec des photos magnifiques et des anecdotes surprenantes de virées en 4x4 accompagnés d'une escorte armée, d'obligation de se voiler, de long couteaux et de kalachnikovs pendant à toutes les ceintures masculines, de zones interdites aux touristes occidentaux, de gratte-ciel de terre brune sous le soleil torride, d'oasis au creux de vallée rocailleuses désertes, de golf d'Aden (qu'alors j'associais à l'Eden ), de Reine de Saba (que je croyais tirée d'un conte de fée )...
A l'époque déjà, voyager au Yémen était réservé à une minorité, plus vraiment aventuriers, mais n'ayant pas vraiment peur des "aventures" réservées à ceux qui osent les destinations-frissons, les pays sur la liste noire du Quai d'Orsay, les régions arabisantes plutôt méconnues et prometteuses de tous les dangers... J'admirais donc et j'enviais, je rêvais...

Depuis, de reportages tv en photos, croquis et récits de voyage croisés, mon envie de Yémen n'a fait que croître...
Mais probablement me faudra-t-il attendre encore quelques années, que les esprits se calment, que les révolutions printanières se passent, que les portes s'ouvrent à nouveau plus librement... Sanaa, le golf d'Aden, Taiz, l'Hadramaout,... les immeubles de terre, les mosquées, les wadis, les thés à la menthe... devront attendre un peu avant ma visite en cette "Arabie Heureuse".

Dublin, Irlande. Oui, je sais, "Encore !?!". Source intarissable, puisque Dublin a été le chez moi de toute ma vie d'adulte, jusqu'à récemment.
Une ville pour la photo noir et blanc, je l'ai toujours dit. Il faudrait d'ailleurs un jour que je vous scanne une photo argentique prise il y a quelques années, en noir et blanc : hallucinant, au début du 21è siècle, de voir les marchandes de fruits et légumes du marché quotidien de Moore Street, être encore approvisionnées par un vieux Monsieur avec son cheval de trait et sa remorque, ceci aux pieds d'un centre commercial flambant neuf.
Dans le sud de la ville (Dublin, en superficie, est bien plus grande que Paname-les-Flots), j'y avais aussi croisé un autre vieux Dublinois, lui aussi sur sa remorque plate tirée par un cheval, transportant des briques de tourbes, certainement pour approvisionner boutiques ou pub, que sais-je.
Dublin, ville surprenante pour qui sait voir derrière les apparences, pleine de contrastes, qui ressortent joliment sur papier glacé noir et blanc.

Le E de Erhaï.

Le lac Erhaï est chinois, du sud-ouest chinois, de la province du Yunnan, entre jungle birmane et hauts plateaux tibétains.
C'est le voisin direct et compagnon d'une belle ville nommée Dali, dont je vous parlerai peut-être un jour prochain...

Sur le lac Erhaï d'un bleu éclatant, je me souviens d'un bel après-midi ensoleillé agrémenté d'une excursion "maritime", à bord d'un bateau-taxi conduit par un couple âgé de Huïs.
Je me souviens...
... d'un aller sans difficulté jusqu’à l’île Jinsuo Dao, l'Île de la Navette d’Or.
... de la visite de son temple dédié à « la Richesse, au Bonheur et à la Longévité », et de son marché de pêcheurs, coloré et tranquille.
... d'un retour plus mouvementé, la "mer" ayant forci et le vent se retrouvant de face... Retrouver la terre ferme avait ravi tout le monde, même les plus marins du groupe.
... d'avoir dû soigner le soir un visage rougi et asséché de vent et de soleil...

TcVoyageur est revenu !!!

G comme Guadalest.

Guadalest, c'est un petit village haut perché de la Costa Blanca espagnole.

Un petit village qui s'accroche à un rocher, avec ses maisons blanches comme suspendues ou encastrées à la roche, ou encore posées on ne sait comment, là-haut, sur le piton.
Un petit village tranquille et presque désert en cette belle matinée ensoleillée et ventée durant laquelle avec WapMama, nous avons arpenté ses ruelles, grimpouillé ses escaliers de pierres, pris plaisir à nous poser quelques minutes sur un banc de la petite place, près du palmier secoué de bourrasques, admiré le panorama environnant de montagnes, de forêts du sud et le lac émeraude tout là-bas en bas.
Quelques clichés dans ma besace et sur mes rétines, comme celui de la belle façade blanche éclaboussée de soleil, ornée de ses drapeaux multicolores et surmontée de son horloge qui contraste dans le ciel bleu roi agrémenté de jolis petits nuages blancs très mobiles...
Il y avait comme un petit air d'Amérique du Sud dans ce petit village là, dans cette ambiance matinale, un petit je ne sais quoi qui me renvoyait à des instants péruviens ou boliviens, à des images de là-bas...

Guadalest, un très beau souvenir !

Le J du Jökulsárlón.

Le Jökulsárlón, c'est en Islande, sur la côte sud.
C'est une grande attraction touristique... mais c'est avant un joli phénomène naturel.
Jökull pour volcan, sárlón pour... langue ou lagon peut-être ? Jökulsárlón c'est le lagon des icebergs, au pied du seigneur volcan Vatnajökull.

Nous les attendions avec envie, ces icebergs... Et le jour de notre venue, ils sont là, les glaçons !
Dans leur majesté blanche, bleu lagon et bleu profond. Ils nous attendent sagement, baignant dans l’eau grise du lagon au pied de cette énorme langue glaciaire grise, impressionnante de largeur, dont on ne voit pas grand-chose tant le ciel cotonneux l’enveloppe jusqu’à très basse altitude.
Bibendums encombrés de surcouche et gilets de sauvetage orange flashis, entassés comme des sardines dans un véhicule amphibie jaune pétant, nous profitons d'une petite virée sur l’eau, au plus près des stars des lieux. Pas facile de dégainer pour une belle photo bien cadrée… mais nous mitraillons. Pas facile non plus de comprendre les explications de notre guide… Mais encore une fois, peu importe : ils sont là les glaçons ! Et nous sommes tout près, presque à les toucher. Presque… parce que tout le monde sait que la partie émergée de l’iceberg ne représente que le tiers de son volume et que s’approcher de trop près pourrait mener à un bain bien désagréable…
Au terme d’une heure d’émerveillement, nous revenons relativement trempés à la rive, mais trempés de vagues aspergeantes et non de pluie… et ravis d’avoir enfilé capes de pluie et sur-pantalons pour l’occasion : sous la première couche, je suis sèche ! Et j’ai retrouvé ma bonne humeur et mon entrain.

Encore quelques clichés (trop !) de la rive, celle de gauche… puis de celle de droite à quelques tours de roues…
Le lendemain, par un temps beaucoup plus clair, nous repassons du côté du Jökulsárlón, redemandons bien sûr un arrêt japonais (clic-clac-photos !) du côté des icebergs dans un univers plus lumineux que la veille… presque ensoleillé !

Et vous savez quoi ? J'y retournerais bien, moi, du côté du Jökulsárlón...