Ce dernier week-end, je n'avais jamais vu autant de monde au jardin du Luxembourg. Ca débordait de partout, impossible de trouver un siège ou un fauteuil pour s'assoir. Certes, il faisait beau, mais je pense que c'est surtout la limite des 10 klm pour changer de lieu qui a impacté le jardin.
Une invasion ! Même dans le secteur des joueurs d'échec !
Une ribambelle de joueurs d'échec que je n'avais vu jouaient sur les bancs et les chaises, quant aux habitués ils étaient sur les tables à damier fournies par le jardin
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Au milieu de la semaine dernière, je sommeillais sur un fauteuil, sans masque, mais sous un soleil bienfaisant. Tout à coup, j'entends :
- Monsieur, monsieur !
Oh nom de dieu ! C'était un gardien !
Je fis semblant de ne rien entendre, il insista et j'ouvris les yeux :
- Je suis désolé, je sais vous êtes seul, mais le masque est obligatoire dans le jardin, me dit-il. Et il s'en alla peinardement.
Pour ma part, je restai quelques secondes étourdi, j'avais du mal à reprendre mes esprits. A quelques sur ma droite, un banc sur lequel étaient assises deux dames qui me regardaient et qui avaient l'air profondément choqués par l'action du gardien.
- C'est pas possible, dit l'une d'entre elles, on se croirait vraiment dans une dictature !
Bon, tous les gardiens ne sont pas comme l'empêcheur de "siester" en rond. C'était en semaine, il n'y avait pas beaucoup de monde, ou du moins dans ce secteur. La plupart, surtout quand il y a beaucoup de gens, passent sans s'intéresser aux gens qui ne portent pas le masque, et moi même je ne le porte pas quand je lis.
Ce gardien qui m'a réveillé doit être le parfait exécutant, les ordres sont les ordres, le genre de gars à qui on dirait il y a une rafle à effectuer, il irait sans sourciller.