Cette année, le jardin du Luxembourg a été bien triste sans exposition à l'Orangerie, ni concerts sous le kiosque à musique dont l'environnement a bien changé. Durant les beaux jours, il y a eu pas mal de monde, et beaucoup sur les pelouses autorisées du côté de l’Observatoire.
Depuis deux ou trois semaines, porter le masque est devenu obligatoire ce qui, à proprement parler, est complètement ahurissant ! Je m'installe toujours dans un endroit où je compte qu'il n'y aura personne, et, en général, les gardiens au cours de leur ronde ne s'embêtent pas trop à faire des remarques. Ce sont souvent des lecteurs qui évitent de le porter, lire avec les verres des lunettes embuées ce n'est pas très agréable.
Cette année, j'ai tout de même repéré un nouveau habitué : le type est relativement grand, maigre, le visage émacié où se lit les épreuves terribles qu'il a dû surmonté, ou qu'il subit encore, les cheveux gris coupés très courts et surtout, surtout, il avance lentement, pas à pas, les mains derrière son dos courbé, comme s' il portait sur ses épaules tout le malheur du monde. J'ai remarqué qu'il s'assoit souvent, sa lente et précautionneuse déambulation semble le fatiguer, il éprouve certainement le besoin de se reposer.
Autour de la statue de Verlaine, plus de pelouse, plus de fleurs. Toute cette zone est interdite aux piétons.
En sortant juste du jardin du Luxembourg, dans la rue Vavin, un véhicule loué par le Beth Loubavitch. L'homme vêtu d'un manteau et d'un chapeau noir s'est approché de moi après s'être aperçu que je l'avais pris en photo. Il m'a demandé si j'étais de confession juive. J'ai répondu non, ça eu l'air de vite briser sa curiosité à mon égard et il est revenu près de leur camionnette. Bon, il est vrai que c'est une communauté... pas très ouverte... à mon humble avis !
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