Choses vues dans le jardin du Luxembourg, à Paris

Samedi 1er octobre. Devant l'Orangerie installation d'élévateurs munis de projecteurs en vue d'une "performance artistique" dans le cadre de "la nuit blanche"?




Dimanche 2 octobre. Derrière le court de tennis, on voit l'Orangerie avec encore les élévateurs rouges...

Putain ! Quelle "annus horribilis" ! Dimanche, j'ai voulu faire un tour au jardin mais j'ai terminé dans la librairie "L’œil écoute". Il faisait tellement gris, tellement humide, le bitume et le goudron gorgés d'eau n'incitaient qu'à une seule chose : foutre le camp ! aller voir ailleurs pour ne plus courber les épaules sous "... le ciel bas et lourd qui pèse comme un couvercle"!

Les jours précédents, j'ai pu parfois m'infiltrer dans ces ouvertures de fenêtre sur le beau temps éphémère...



Les allées sont imprégnées de feuilles mortes, et les senteurs d'automne sont les signes d'un hiver qui approche. D'ailleurs les bacs sont remis dans l'Orangerie.




Je ne sais pas si les arbres savent garder le moral...

Dernier dimanche de mon année au Luxembourg. Même pas quatre heures de l'après midi et déjà le soleil fait du rase mottes, effleure les toits des immeubles, se perd dans les arbres encore feuillus, alors les espaces ensoleillés sont très délimités dans le jardin, c'est là que les gens s'agglutinent pour faire provision de vitamine D !

bel automne parisien merci Geob

A chaque fois, je me dis qu'il faut que je revienne en mai ! Alors, ce mois d'avril... Dès le lendemain de mon retour, il y a eu une éclaircie, alors je suis revenu dans le jardin du Luxembourg. Encore sous le coup du décalage horaire, je me suis cru encore en Thaïlande, et j'ai photographié cet arbre...




... c'est la Thaïlande qui m'a donné, ou redonné, le "goût" des arbres !

Matinée d'avril, après la pluie...






Il y a toujours ce besoin de faire quelque chose de son corps...




Et puis, il y deux ou trois jours, j'ai vu cette femme qui marchait à reculons...

...J'approchai du Rucher du jardin du Luxembourg quand je la vis sur la voie cimentée. Elle marchait d'une drôle de manière : elle avançait de quelques pas, puis, la voici qui reculait d'autant ; on aurait dit une danseuse qui semblait vouloir se remémorer des pas de danse oubliés. Elle était bien habillée, elle portait un pantalon de corsaire, un léger sweat de couleur verte, et des lunettes de soleil - tiens, elle arborait aussi un chignon de dame patronnesse. Je marchais sur la terre, elle, toujours sur la voie cimentée. Nous nous croisâmes, je tournai la tête vers elle, elle tourna la sienne vers moi. Je crus deviner l'esquisse d'un sourire satisfait. Lorsqu'elle disparut de mon champ de vision, je ne me retournai pas, et continuai mon chemin vers la deuxième allée sur la droite après le Rucher. Tout à coup, je la revis, elle me dépassa rapidement... à reculons ! Mince ! Une cinglée ! J'étais stupéfait par l'ampleur de sa foulée inversée ! Bizarrement, je n'eus pas le réflexe de sortir mon appareil photo. Bon, les fous cela ne manque pas dans Paris, alors je finis par l'ignorer, et je m'installai donc dans la deuxième allée après le rucher, sur un fauteuil, au soleil. A peine avais-je pris un livre en main, coucou, la revoici ! Elle marchait toujours à reculons !
Le plus stupéfiant : elle n'intriguait personne, les gens ne la remarquaient pas, trop occupés par eux-mêmes.


Pas terrible ce mois de mai à Paris ! Du coup, les lions du jardin du Luxembourg se font... nettoyer en toute discrétion !







Au fait, je ne toujours pas le nom de cette fleur !

Te voilà de retour !
Bon courage pour replonger dans la vie parisienne...
Ces petites fleurs bicolores, qui peuvent être aussi toutes jaunes ou toutes orangées sont des oeillets d'Inde.
Ils vont bien aussi dans le potager où ils protègent de certains parasites des légumes. On les trouve beaucoup en parterre fleuri.

Visites guidées du jardin. Jamais des jeunes, que des retraités, et large majorité des femmes. Quelques messieurs semblent s'ennuyer, mais sont visiblement intéressés par le jardinier qui manie le râteau. En effet, ils ont l'âge où il faut se préparer, on ne sait jamais, à prendre un râteau !




Mais si, mais si, c'est bien au Jardin du Luxembourg !




A l'Orangerie, toujours des expositions d'art, qualifiées plus ou moins modernes, quelquefois à éclater de rire, mais parfois très intéressante !



Bon, là, c'est plutôt l'oeuvre d'un usagé excédé !


A l'Orangerie....












Les sculptures pouvaient se manipuler, et les boites, sur les tables, invitation à les ouvrir et à découvrir ce qu'elles recèlent !

Le plus intéressant, et même troublant, ce sont les tableaux de Barbara Krajewska.

https://www.google.fr/search?q=barbara+krajewska+peintre&rlz=1C1AVSK_enFR644FR644&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ved=0ahUKEwjYrZ75tpLVAhXIIcAKHc2vAIMQsAQIMA&biw=1024&bih=470

J'ai été frappé par ces regards tristes, qui veulent être ailleurs. Barbara Krajewska était là, une grande dame diaphane, coiffée d'un chapeau qui me rappelait celui que portait Zorro, et des lunettes teintées cachaient la couleur de ses yeux, sans doute bleus. J'ai échangé quelques mots avec elle, sa voix était douce, à peine audible. J'ai évoqué ces regards fascinants, cette tristesse que l'on ressent. Elle m'a dit que c'est cela qu'elle recherchait dans sa peinture : la mélancolie ! Je ne l'ai pas photographiée, je n'ai pas osé lui demandé d'enlever ses lunettes.Le malheur semblait peser sur ses épaules. Ceci expliquant peut être cela, elle a publié un roman qui s'intitule "Un exécrable bonheur".

(les photos arrivent, faut que je les réduisent !)

Tableaux de Barbara Krajewska, mais pas en entier, juste les regards !

C'est vrai que c'est pas joyeux les tableaux de Barbara !

La fille de la météo nous aurait-elle menti ? ils ont pas l'air réchauffés les vieux de la première photo !
Je croyais que c'était irrespirable à Paris

Un peu de respect pour le 3ème âge Fabizan

Skyrgamur a écrit:Un peu de respect pour le 3ème âge Fabizan

Maintenant que j'en fais partie, je m'autorise tout !

Comment je suis devenu une "chose vue dans le jardin du Luxembourg"?

Assis sur un fauteuil, un livre à la couverture jaune dans les mains, face au soleil, et derrière moi un magnifique massif fleuri de fleurs de diverses couleurs, je fus importuné par un type au visage émacié, arborant une barbe de trois jours très à la mode. Puis-je vous photographier? me demanda-t-il, en m'assurant que ce n'était pas pour une exploitation commerciale. Stupeur. Je n'en voyais pas trop l'intérêt. Je constatai qu'il possédait un appareil photo de professionnel, alors je compris pourquoi sa lubie impromptue. Tout d'abord, précisons que je portais une casquette noire avec un liseré doré sur le devant, un polo de couleur jaune, comme la couverture de mon bouquin, et derrière moi le massif fleuri où la couleur jaune était dominante, alors le gars, en captant le décor d'un seul coup d’œil, avait jugé que ma place dans ce décor rendrait sa photo plus jolie - je ne lui donne pas tort. Que répondre? J'étais emmerdé. Finalement, je lui dis oui, ensuite je rabaissai encore plus la visière de ma casquette sur mes lunettes teintées par le soleil et je continuai ma lecture. Il fit trois ou quatre clichés - ben dis donc -, rangea son matériel dans sa sacoche et s'en alla en me disant :
- Merci monsieur....
Ah ! Tout de même !

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Un après midi, le son d'une flûte traversière? Je me retourne et je vois un donneur de leçons de musique. A un moment donné, il s'est emparé de l'instrument pour en jouer, en battant la mesure avec... sa cheville ceinte de grelots !!!!







Autrement, beaucoup d'autres entretiennent leur condition physique coûte que coûte !

L'arroseur arrosé

La prochaine fois que je me promène au Luxembourg j'essaye de te repérer...
Mais quelle couleur de l'arc-en-ciel arboreras-tu ce jour-là ????

J'adore ce dernier post luxembourgeois, Geob!

Lilie

Orage... mais pas désespoir !







S'abriter dans l'Orangerie?







Et se rendre compte que la peinture ne sait plus à quelle palette se vouer pour montrer quelque chose de nouveau?


Tiens, dans cette exposition, j'ai reconnu Barbara Krajewska (message n°108 pour ses tableaux)...




Toujours très bien habillée, toujours avec un chapeau, et j'ai fini par la voir souvent dans le jardin, à chaque fois dans une tenue différente, avec un chapeau toujours différent mais qui s'harmonise aux couleurs de ses habits. Quand je la vois passer devant moi, je garde cette impression qu'elle porte sur ses épaules tous les malheurs du monde...


(prise de vue très rapide pour ne pas l'importuner)


Peut être vaut-il mieux regarder la pluie qui tombe, écouter le tonnerre?




En sortant du jardin, l'orage a laissé son empreinte et les caniveaux deviennent vite des ruisseaux

L' orage et la pluie, c'était ce matin ???

Dimanche 24 septembre.... Les foulées du jardin du Luxembourg...











Plutôt que de courir, "lézardons" à point !

C'est bizarre, j'ai toujours du mal à admettre la venue de l'automne, les journées qui raccourcissent, le manque de soleil, et l'humidité qui réveille les arthroses.

Lire au jardin est devenu risqué....




... on peut recevoir des marrons sur la tête !


Les couleurs de l'automne sont quelque peu fades, ça manque de rutilance...






... mais Ferdinand Fabre s'en fout !








Un dimanche sous le kiosque à musique....

Tu es trop impatient, laisse les couleurs venir à leur allure...

Tu sais Mamina, il y a des endroits où on a beau attendre, ça ne va pas très loin côté couleurs.
J'étais toujours impressionnée de la différence entre la ville et plus loin dans la campagne...

Vivre dans un éternel été, ce serait peut être ennuyeux, en tout cas tout le monde cherche à profiter de ce soleil qui affleure au dessus des toits, qui allonge les ombres. Les amateurs de bridge ont trouvé l'endroit où la lumière n'est pas éteinte par les immeubles autour du jardin.




Un dimanche matin, soleil éclatant, ciel bleu, les derniers feux d'une période révolue, et les adultes viennent jouer devant le bassin avec leurs bateaux sophistiqués, trop pour les confier à des enfants. Les voiliers nous transportent vers des horizons rêvés, fantasmés










Devant le palais du Luxembourg, travaux pour refaire une canalisation....






Et voici ces oiseaux, pas de malheurs, mais annonciateurs des frimas désespérants...

Ça sent le prochain envol de notre pigeobn voyageur, ça !

Que se passe-t-il dans le jardin du Luxembourg?






Ce n'est pas Christo, cet artiste qui ne m'emballe pas -je me souviens du Pont Neuf-, mais le personnel du jardin qui enveloppe ces statues de plastique pour...



... bon, il suffit d'inviter poliment à ne pas toucher les protections pour que quelqu'un, se prenant sans doute pour un révolté ou un anarchiste, témoigne de sa bêtise




En tout cas, j'ai comme l'impression que le jardin m'avertit....




.... ON FERME !!!

Fais gaffe, si tu restes trop longtemps sur ta chaise, tu vas être emballé !!!