Un prêtre chez les karens
Entre Chiang Mai et Pai, les bus s'arrêtent dans un village pour permettre aux chauffeurs et aux voyageurs de souffler un peu. La route de montagne est superbe, et il y a beaucoup de virages pour monter jusqu'ici. Au cours des années, ce que je considérais plutôt comme un hameau est devenu un village qui a l'apparence de la prospérité, le nombre d'échoppes et de restaurants s'est étoffé, il y a même une supérette. La guest house est toujours présente, dans un nouveau bâtiment, les chambres sont plus claires, aérées, mais elles restent basiques. Sauf leur prix : 400 baths !
Au début des années 1990, avec un ami, nous passâmes trois nuits dans ce qui était encore qu'un hameau. Nos chambres nous coûtaient 5O baths chacun, mais c'était juste un espace pour dormir ; ceci dit elles avaient l'avantage de nous inciter à partir le plus tôt possible dans la montagne, et à en revenir le plus tard possible. Au fond, le plus pénible c'était la salle d'eau à l'extérieur, éclairée par une ampoule chichiteuse qui diffusait une lumière blafarde : il fallait serrer les dents pour se laver avec l'eau glaciale du bassin en ciment que l'on puisait avec une casserole en plastique.
Le matin, nous attaquions la journée en mangeant un plat de riz, cuisiné par la mère du propriétaire de la guest-house. Elle s'occupait du restaurant, très apprécié par les chauffeurs de cars. Ensuite, nous traversions la route pour essayer de trouver dans une échoppe, tenue par une musulmane, de quoi grignoter pour la journée. Comme il n'y avait pas grand chose, nous achetions des petits paquets de chips, des encas, qui ramassaient la poussière sur le présentoir.
Le premier jour, arrivés peu avant midi, nous laissâmes nos sacs à dos dans nos chambres lugubres, nous prîmes le premier chemin qui s'offrait à nous, sur la droite, en direction de Pai. Ce fut tout de suite un grand soulagement de se retrouver dans la forêt, de sentir l'odeur de la terre, de se mouvoir, pas à pas, sur un chemin inconnu. Ca grimpait pas mal, mais la marche ne se révélait pas si ardue que ça. Au bout d'un moment, nous eûmes la surprise de rejoindre une colonne de marcheurs : une douzaine de karens, avec des enfants, s'avancaient devant nous, en portant des baluchons rempli de marchandises. Bientôt des têtes se tournèrent, quelques sourires s'esquissèrent. Je proposai à l'ami de ne pas les dépasser, de suivre leur allure, pour voir dans quel village ils se rendaient.
Nous suivions en serre file sans aucune difficulté, les enfants ralentissaient la marche, certains s'accrochaient aux jupons des femmes lorsque la pente se faisait plus sévère. Puis arriva le moment de la pause, ils ne prirent pas le chemin qui dévalait tout de suite sur la gauche, ils décidèrent de se reposer sur celui qui se terminait en cul-de-sac. Bien entendu, nous fîmes de même. Nous avions constaté que, pour l'instant, notre retour ne nous poserait aucun soucis puisque la piste se révélait unique, sans possibilité de s'engager sur une autre voie. Nous pouvions donc continuer à les suivre sans laisser des petits cailloux derrière nous.
Je ne souviens plus combien de temps nous avons marché, en revanche je me rappelle très bien de la pente qui nous fit déboucher, tout à coup, dans le village karen niché au creux d'un vallon, au bord d'un cours d'eau - comme la plupart des villages karen, alors que les akhas s'installent habituellement sur le sommet des collines. La première baraque attira tout de suite notre attention : elle était relativement grande et la construction semblait nette, impeccable, mais ce fut surtout l'inscription en lettres noires sur un papier rectangulaire blanc, collé au dessus du chambranle de la porte ouverte, qui nous étonna le plus : "Marry's Christmas" ( marry's au lieu de merry's) ! Il y avait cinq marches en bois qui permettait d'accéder sur la petite terrasse devant l'entrée protégée par un toit en tôle - en forme de V inversé.
Nous étions donc arrivés dans un village karen chrétien, et nous étions début décembre.
Une autre surprise, cette animation, cette activité, comme si le village se préparait à quelque chose, il y avait même une grosse marmitte sur un feu où mijotait une préparation culinaire. Peut être attendait-il un groupe de randonnée, un guide et des porteurs accompagnant des occidentaux ? Oui, cette idée absurde nous effleura et l'expérience, par la suite, nous démontra toute son inanité, néanmoins cela nous encouragea de rester pour montrer à d'éventuels trekkeurs que nous nous n'avions pas besoin de guide. Juste une petite vanité anticipée.
Cette année là, notre pratique limitée de la langue thaie, et notre incompétence totale dans la pratique du karen, ne nous permit pas de saisir la finalité de ces préparatifs. Alors, nous décidâmes d'effectuer notre retour vers le hameau, sur la route de Pai. Nous passâmes une nouvelle fois devant la baraque qui servait d'église. Tout occupé à regarder où je mettais les pieds sur le sentier qui commencait à grimper, j'entendis, derrière moi, l'ami qui, lui, avait jeté un coup d'oeil à l'intérieur. Hé ! Il y a quelqu'un, un blanc ! Ca doit être un anglais ! Je m'arrêtai. La déclivité du chemin faisait que l'ami avait le visage juste au dessus de la terrasse, ce qui lui assurait un angle de vue suffisant pour découvrir la présence d'une personne.
Je regardai ma montre. Je n'avais pas envie de m'attarder, il était déjà 16 h, et dans ce trou de verdure le soleil allait bientôt disparaître. Je suggérai à l'ami d'évaluer son hypothèse auprès du type. Ce qu'il fit. Je le vis monter sur la terrasse, puis entrer dans l'église. Au bout de quelques secondes, j'entendis l'éclat de rire de l'ami. C'est un Français ! cria-t-il. Je grimpai à mon tour les cinq marches, et l'ami sortit sur la terrasse avec l'homme en tee-shir blanc et pantalon noir : un prêtre catholique ! Tout de suite, je fus conquis par la gentillesse, la bonté de cet homme qui, visiblement, appréciait notre visite. Votre ami m'a demandé "are you english ?" et je lui ai répondu "no, I'm french !", me raconta-t-il, puis, il nous interrogea sur notre parcours. Quand il nous précisa que c'était la première fois qu'il voyait des blancs arriver dans ce village, sans être accompagné par un guide, cela nous flatta. Puis ce fut à notre tour de lui poser des questions, et c'était autrement plus passionnant !
D'abord son nom. Phonétiquement, cela donnait "Salla". Il était originaire du Béarn (ou du Gers ? en tout cas, du sud-ouest). "Les missions religieuses à l'étranger" l'avaient envoyé en Thailande en 1953. 1953 ! Cet homme connaissait la Thailande depuis 1953 ! Nous ouvrîmes en grand nos oreilles pour l'écouter. La vie des tribus dans la montagne n'avait plus de secrets pour lui, il connaissait d'innombrables villages, et tous les sentiers pour y parvenir en évitant, près de la frontière birmane, les endroits les plus dangereux. Cette nuit, il célèbrerait la messe de Noël, il nous proposa même de rester et de dormir dans le village pour assister à la cérémonie. Après moult hésitations, nous déclinâmes cette invite - ce que, bien entendu, nous regrettâmes plus tard. Dommage pour nous car le prêtre partait dès le lendemain matin pour un autre village : il était prêt à célébrer la messe de Noël dans tous les villages karens catholiques, durant tout le mois de décembre ! Il avait beau avoir plus de soixante ans, cette vie dans les montagnes, loin des villes et du superflu, réduite sur le plan quotidien au strict nécessaire, lui assurait une silhouette de jeune homme.
L'ami s'éloigna pour nous prendre en photo. Plus je regardais l'environnement de ce village, plus j'avais le sentiment d'une solitude implacable, et aussi une désagréable impression d'être enfermé par ce manque d'horizon borné par les pentes abruptes recouvertes de forêt ; il fallait lever la tête vers le ciel pour trouver la respiration de l'espace, de l'infini. En observant le visage du prêtre, j'eus l'intuition que la solitude devait le questionner, alors, à brûle-pourpoint, je mis ce sujet sur le tapis et sa réaction confirma ce que je subodorais : oui, il lui arrivait de douter de l'utilité de sa présence, de considérer que sa solitude était parfois trop difficile à supporter, mais sa foi lui redonnait du tonus pour reprendre son bâton de pélerin.
Au cours de la conversation, nous lui demandâmes s'il connaissait des villages karen bouddhistes. Il nous indiqua une direction, un chemin à prendre derrière la petite école, après avoir franchi le cours d'eau. Mais il nous déconseilla d'y aller tout de suite, il y avait pas mal de kilomètres à faire dans la forêt. Sur ce, des enfants surgirent et vinrent le saluer. Le prêtre leur serra la main et leur parla karen. Ai-je besoin de préciser qu'il parlait couramment le karen, et bien entendu le thai ?
Nous le quittâmes vers 17 heures. L'ombre recouvrait tout le vallon. Le prêtre nous souhaita un bon retour, nous en fîmes de même en lui disant notre admiration pour sa vie et son courage.
Notre retour s'effectua à une allure sportive. Moins d'une heure plus tard, nous débouchâmes sur la route de Pai. Nous rencontrâmes le jeune patron de notre guest house, sur sa moto, qui nous avait vu sortir du sentier. Il s'arrêta pour nous demander si nous avions passé une bonne journée dans la montagne.Alors nous lui racontâmes le village karen, le prêtre. Pourquoi n'êtes vous pas resté dans le village ? s'étonna-t-il.
Nous avions tout faux !............
Maadadayo !
Entre Chiang Mai et Pai, les bus s'arrêtent dans un village pour permettre aux chauffeurs et aux voyageurs de souffler un peu. La route de montagne est superbe, et il y a beaucoup de virages pour monter jusqu'ici. Au cours des années, ce que je considérais plutôt comme un hameau est devenu un village qui a l'apparence de la prospérité, le nombre d'échoppes et de restaurants s'est étoffé, il y a même une supérette. La guest house est toujours présente, dans un nouveau bâtiment, les chambres sont plus claires, aérées, mais elles restent basiques. Sauf leur prix : 400 baths !
Au début des années 1990, avec un ami, nous passâmes trois nuits dans ce qui était encore qu'un hameau. Nos chambres nous coûtaient 5O baths chacun, mais c'était juste un espace pour dormir ; ceci dit elles avaient l'avantage de nous inciter à partir le plus tôt possible dans la montagne, et à en revenir le plus tard possible. Au fond, le plus pénible c'était la salle d'eau à l'extérieur, éclairée par une ampoule chichiteuse qui diffusait une lumière blafarde : il fallait serrer les dents pour se laver avec l'eau glaciale du bassin en ciment que l'on puisait avec une casserole en plastique.
Le matin, nous attaquions la journée en mangeant un plat de riz, cuisiné par la mère du propriétaire de la guest-house. Elle s'occupait du restaurant, très apprécié par les chauffeurs de cars. Ensuite, nous traversions la route pour essayer de trouver dans une échoppe, tenue par une musulmane, de quoi grignoter pour la journée. Comme il n'y avait pas grand chose, nous achetions des petits paquets de chips, des encas, qui ramassaient la poussière sur le présentoir.
Le premier jour, arrivés peu avant midi, nous laissâmes nos sacs à dos dans nos chambres lugubres, nous prîmes le premier chemin qui s'offrait à nous, sur la droite, en direction de Pai. Ce fut tout de suite un grand soulagement de se retrouver dans la forêt, de sentir l'odeur de la terre, de se mouvoir, pas à pas, sur un chemin inconnu. Ca grimpait pas mal, mais la marche ne se révélait pas si ardue que ça. Au bout d'un moment, nous eûmes la surprise de rejoindre une colonne de marcheurs : une douzaine de karens, avec des enfants, s'avancaient devant nous, en portant des baluchons rempli de marchandises. Bientôt des têtes se tournèrent, quelques sourires s'esquissèrent. Je proposai à l'ami de ne pas les dépasser, de suivre leur allure, pour voir dans quel village ils se rendaient.
Nous suivions en serre file sans aucune difficulté, les enfants ralentissaient la marche, certains s'accrochaient aux jupons des femmes lorsque la pente se faisait plus sévère. Puis arriva le moment de la pause, ils ne prirent pas le chemin qui dévalait tout de suite sur la gauche, ils décidèrent de se reposer sur celui qui se terminait en cul-de-sac. Bien entendu, nous fîmes de même. Nous avions constaté que, pour l'instant, notre retour ne nous poserait aucun soucis puisque la piste se révélait unique, sans possibilité de s'engager sur une autre voie. Nous pouvions donc continuer à les suivre sans laisser des petits cailloux derrière nous.
Je ne souviens plus combien de temps nous avons marché, en revanche je me rappelle très bien de la pente qui nous fit déboucher, tout à coup, dans le village karen niché au creux d'un vallon, au bord d'un cours d'eau - comme la plupart des villages karen, alors que les akhas s'installent habituellement sur le sommet des collines. La première baraque attira tout de suite notre attention : elle était relativement grande et la construction semblait nette, impeccable, mais ce fut surtout l'inscription en lettres noires sur un papier rectangulaire blanc, collé au dessus du chambranle de la porte ouverte, qui nous étonna le plus : "Marry's Christmas" ( marry's au lieu de merry's) ! Il y avait cinq marches en bois qui permettait d'accéder sur la petite terrasse devant l'entrée protégée par un toit en tôle - en forme de V inversé.
Nous étions donc arrivés dans un village karen chrétien, et nous étions début décembre.
Une autre surprise, cette animation, cette activité, comme si le village se préparait à quelque chose, il y avait même une grosse marmitte sur un feu où mijotait une préparation culinaire. Peut être attendait-il un groupe de randonnée, un guide et des porteurs accompagnant des occidentaux ? Oui, cette idée absurde nous effleura et l'expérience, par la suite, nous démontra toute son inanité, néanmoins cela nous encouragea de rester pour montrer à d'éventuels trekkeurs que nous nous n'avions pas besoin de guide. Juste une petite vanité anticipée.
Cette année là, notre pratique limitée de la langue thaie, et notre incompétence totale dans la pratique du karen, ne nous permit pas de saisir la finalité de ces préparatifs. Alors, nous décidâmes d'effectuer notre retour vers le hameau, sur la route de Pai. Nous passâmes une nouvelle fois devant la baraque qui servait d'église. Tout occupé à regarder où je mettais les pieds sur le sentier qui commencait à grimper, j'entendis, derrière moi, l'ami qui, lui, avait jeté un coup d'oeil à l'intérieur. Hé ! Il y a quelqu'un, un blanc ! Ca doit être un anglais ! Je m'arrêtai. La déclivité du chemin faisait que l'ami avait le visage juste au dessus de la terrasse, ce qui lui assurait un angle de vue suffisant pour découvrir la présence d'une personne.
Je regardai ma montre. Je n'avais pas envie de m'attarder, il était déjà 16 h, et dans ce trou de verdure le soleil allait bientôt disparaître. Je suggérai à l'ami d'évaluer son hypothèse auprès du type. Ce qu'il fit. Je le vis monter sur la terrasse, puis entrer dans l'église. Au bout de quelques secondes, j'entendis l'éclat de rire de l'ami. C'est un Français ! cria-t-il. Je grimpai à mon tour les cinq marches, et l'ami sortit sur la terrasse avec l'homme en tee-shir blanc et pantalon noir : un prêtre catholique ! Tout de suite, je fus conquis par la gentillesse, la bonté de cet homme qui, visiblement, appréciait notre visite. Votre ami m'a demandé "are you english ?" et je lui ai répondu "no, I'm french !", me raconta-t-il, puis, il nous interrogea sur notre parcours. Quand il nous précisa que c'était la première fois qu'il voyait des blancs arriver dans ce village, sans être accompagné par un guide, cela nous flatta. Puis ce fut à notre tour de lui poser des questions, et c'était autrement plus passionnant !
D'abord son nom. Phonétiquement, cela donnait "Salla". Il était originaire du Béarn (ou du Gers ? en tout cas, du sud-ouest). "Les missions religieuses à l'étranger" l'avaient envoyé en Thailande en 1953. 1953 ! Cet homme connaissait la Thailande depuis 1953 ! Nous ouvrîmes en grand nos oreilles pour l'écouter. La vie des tribus dans la montagne n'avait plus de secrets pour lui, il connaissait d'innombrables villages, et tous les sentiers pour y parvenir en évitant, près de la frontière birmane, les endroits les plus dangereux. Cette nuit, il célèbrerait la messe de Noël, il nous proposa même de rester et de dormir dans le village pour assister à la cérémonie. Après moult hésitations, nous déclinâmes cette invite - ce que, bien entendu, nous regrettâmes plus tard. Dommage pour nous car le prêtre partait dès le lendemain matin pour un autre village : il était prêt à célébrer la messe de Noël dans tous les villages karens catholiques, durant tout le mois de décembre ! Il avait beau avoir plus de soixante ans, cette vie dans les montagnes, loin des villes et du superflu, réduite sur le plan quotidien au strict nécessaire, lui assurait une silhouette de jeune homme.
L'ami s'éloigna pour nous prendre en photo. Plus je regardais l'environnement de ce village, plus j'avais le sentiment d'une solitude implacable, et aussi une désagréable impression d'être enfermé par ce manque d'horizon borné par les pentes abruptes recouvertes de forêt ; il fallait lever la tête vers le ciel pour trouver la respiration de l'espace, de l'infini. En observant le visage du prêtre, j'eus l'intuition que la solitude devait le questionner, alors, à brûle-pourpoint, je mis ce sujet sur le tapis et sa réaction confirma ce que je subodorais : oui, il lui arrivait de douter de l'utilité de sa présence, de considérer que sa solitude était parfois trop difficile à supporter, mais sa foi lui redonnait du tonus pour reprendre son bâton de pélerin.
Au cours de la conversation, nous lui demandâmes s'il connaissait des villages karen bouddhistes. Il nous indiqua une direction, un chemin à prendre derrière la petite école, après avoir franchi le cours d'eau. Mais il nous déconseilla d'y aller tout de suite, il y avait pas mal de kilomètres à faire dans la forêt. Sur ce, des enfants surgirent et vinrent le saluer. Le prêtre leur serra la main et leur parla karen. Ai-je besoin de préciser qu'il parlait couramment le karen, et bien entendu le thai ?
Nous le quittâmes vers 17 heures. L'ombre recouvrait tout le vallon. Le prêtre nous souhaita un bon retour, nous en fîmes de même en lui disant notre admiration pour sa vie et son courage.
Notre retour s'effectua à une allure sportive. Moins d'une heure plus tard, nous débouchâmes sur la route de Pai. Nous rencontrâmes le jeune patron de notre guest house, sur sa moto, qui nous avait vu sortir du sentier. Il s'arrêta pour nous demander si nous avions passé une bonne journée dans la montagne.Alors nous lui racontâmes le village karen, le prêtre. Pourquoi n'êtes vous pas resté dans le village ? s'étonna-t-il.
Nous avions tout faux !............
Maadadayo !