Hier dans la soirée et cette nuit du 22 au 23 décembre, c'est Gáttaþefur, le 11ème Père Noël islandais, qui a fait sa tournée.
Son nom qui signifie « renifleur aux portes » n’est pas usurpé, et sa passion pour les bonnes odeurs lui a causé parfois bien des soucis ... Cette année, il s'était bien juré de ne pas se laisser enfermer comme l'an dernier dans la boulangerie d'Ísafjörður !
En arrivant à Reykjavík, il a hésité un moment, car il avait entendu dire que la pâtisserie Jói Fel située dans le centre commercial Kringlan confectionnait les meilleurs et les plus jolis gâteaux de toute l'Islande, mais finalement il a préféré se diriger vers la campagne où les habitants sont plus conciliants.
En fin d'après-midi, il est arrivé en vue de la ferme d'Hunkubakkar, près de Kirkjubæjarklaustur.
Alors qu'il passait en repérage cet été, il avait entendu Ragnaheiður, la fermière, dire à son mari Hörður qu'elle avait reçu un livre de délicieuses recettes de gâteaux de son amie Française.
Gáttaþefur ne sait rien de la France et des Français, mais il avait déjà entendu parler de ces recettes françaises lors de ses tournées de Noël. Il avait gardé un bon souvenir d'un "gâteau de Savoie" tout léger qui sentait rudement bon. Il en avait même rapporté un morceau à Leppalúði, son gros fainéant de père.
Lorsque Grýla sa mère l'avait appris, quelle raclée elle lui avait mis ! « Gáttaþefur, mets toi bien dans la tête que tu es un des 13 Lutins de Noël, c'est un honneur ! Ne te comporte pas comme tes voyous de frères Faldafeykir et Kortaklettar. Tu dois agir uniquement dans la nuit du 22 au 23 décembre. Combien de fois faudra-t-il te le répéter ? »
Gáttaþefur voudrait bien obéir à sa maman, mais qui peut résister à la bonne odeur d'un gâteau tout chaud ?
Donc, voici notre lutin devant la cuisine de Ragnaheiður. Il s'est dit qu'il avait bien choisi car des effluves de cannelle lui chatouillaient le nez (qu'il a fort long). Il a entendu Ragnaheiður dire à ses enfants que le gâteau au yaourt, pommes et noix serait bientôt froid pour le dîner.
Il a flairé sous la porte, il a flairé par le trou de la serrure ... Que de bonnes odeurs !!!
Ragnaheiður qui attendait des touristes ce soir pour le dîner s'affairait ; le coulant au chocolat était presque cuit. La fragrance du cacao parvenait jusqu'à Gáttaþefur, il humait, il reniflait, il s'ennivrait de ce doux parfum.
-« Vite, vite, il m'en faut un bout ! » Trop de monde rôdait encore dans la cuisine, il aurait mieux valu attendre. Mais c’était terrible : il a senti l’odeur de la brioche aux raisins secs, son péché mignon (il se damnerait pour un morceau de ce dessert léger, fondant, onctueux, au doux parfum de beurre frais).
Pour hâter le refroidissement du dessert, Ragnaheiðhur a commis l'erreur de le déposer sur le rebord de la fenêtre.
Dilemme : ou chiper le gâteau sur le rebord de la fenêtre et s'enfuir à toutes jambes, ou bien entrer dans la cuisine et chaparder et de la brioche et du biscuit au chocolat et ressortir en volant la pâtisserie qui refroidissait …
Tous les arômes se mêlaient, il ne savait plus, le pauvre Gáttaþefur, il était complètement exalté, son long nez remuait dans tous les sens sans qu’il puisse le maîtriser !
Alors il a pris sa décision : il a sauté dans la cuisine, s'est emparé du biscuit au chocolat, a raflé la brioche aux raisins et hop ! il a sauté sur la fenêtre pour dérober le dernier nanan ...
A cet instant, il a hurlé de douleur, car le moule à brioche était encore brûlant ! Il a lâché les trois gâteaux et s'est secoué la main.
Attirée par les cris, Ragnaheiðhur qui est avant tout une maman, l'a attrapé et lui a plongé la main dans l'eau froide. Une fois la douleur envolée, Gáttaþefur terrorisé, toujours tenu d'une main ferme par la fermière, aurait bien voulu s'en aller en emportant ses trésors !
Ragnaheiðhur n'a pu que constater l'ampleur des dégâts : tous les gâteaux étaient en morceaux, pas question de les servir aux touristes, ce soir. Sa première réaction a été la colère, mais elle s'est vite laissé apitoyer par les yeux envieux du lutin. Elle lui a servi un gros morceau de chaque gâteau et a emballé le reste afin qu'il rapporte ces délices chez lui.
Repu, le ventre plein, Gáttaþefur s'est octroyé une petite sieste devant le feu, avant de reprendre sa tournée. Il était déjà 18 h lorsqu'il a ouvert un œil ... Plus un instant à perdre, car une longue tournée l’attendait !
Il a jeté un regard avide vers le nouveau cake que Ragnaheiður avait confectionné pendant son sommeil et qu’elle avait mis à refroidir, mais il s'est dit qu'il ne fallait pas exagérer !!!
Il a chargé son sac de gâteaux sur son dos, a laissé quelques présents pour les gamins d’Hunkubakkar et s'en est allé au plus vite pour faire sa tournée de Noël, sa distribution des cadeaux aux enfants d’Islande !
Son nom qui signifie « renifleur aux portes » n’est pas usurpé, et sa passion pour les bonnes odeurs lui a causé parfois bien des soucis ... Cette année, il s'était bien juré de ne pas se laisser enfermer comme l'an dernier dans la boulangerie d'Ísafjörður !
En arrivant à Reykjavík, il a hésité un moment, car il avait entendu dire que la pâtisserie Jói Fel située dans le centre commercial Kringlan confectionnait les meilleurs et les plus jolis gâteaux de toute l'Islande, mais finalement il a préféré se diriger vers la campagne où les habitants sont plus conciliants.
En fin d'après-midi, il est arrivé en vue de la ferme d'Hunkubakkar, près de Kirkjubæjarklaustur.
Alors qu'il passait en repérage cet été, il avait entendu Ragnaheiður, la fermière, dire à son mari Hörður qu'elle avait reçu un livre de délicieuses recettes de gâteaux de son amie Française.
Gáttaþefur ne sait rien de la France et des Français, mais il avait déjà entendu parler de ces recettes françaises lors de ses tournées de Noël. Il avait gardé un bon souvenir d'un "gâteau de Savoie" tout léger qui sentait rudement bon. Il en avait même rapporté un morceau à Leppalúði, son gros fainéant de père.
Lorsque Grýla sa mère l'avait appris, quelle raclée elle lui avait mis ! « Gáttaþefur, mets toi bien dans la tête que tu es un des 13 Lutins de Noël, c'est un honneur ! Ne te comporte pas comme tes voyous de frères Faldafeykir et Kortaklettar. Tu dois agir uniquement dans la nuit du 22 au 23 décembre. Combien de fois faudra-t-il te le répéter ? »
Gáttaþefur voudrait bien obéir à sa maman, mais qui peut résister à la bonne odeur d'un gâteau tout chaud ?
Donc, voici notre lutin devant la cuisine de Ragnaheiður. Il s'est dit qu'il avait bien choisi car des effluves de cannelle lui chatouillaient le nez (qu'il a fort long). Il a entendu Ragnaheiður dire à ses enfants que le gâteau au yaourt, pommes et noix serait bientôt froid pour le dîner.
Il a flairé sous la porte, il a flairé par le trou de la serrure ... Que de bonnes odeurs !!!
Ragnaheiður qui attendait des touristes ce soir pour le dîner s'affairait ; le coulant au chocolat était presque cuit. La fragrance du cacao parvenait jusqu'à Gáttaþefur, il humait, il reniflait, il s'ennivrait de ce doux parfum.
-« Vite, vite, il m'en faut un bout ! » Trop de monde rôdait encore dans la cuisine, il aurait mieux valu attendre. Mais c’était terrible : il a senti l’odeur de la brioche aux raisins secs, son péché mignon (il se damnerait pour un morceau de ce dessert léger, fondant, onctueux, au doux parfum de beurre frais).
Pour hâter le refroidissement du dessert, Ragnaheiðhur a commis l'erreur de le déposer sur le rebord de la fenêtre.
Dilemme : ou chiper le gâteau sur le rebord de la fenêtre et s'enfuir à toutes jambes, ou bien entrer dans la cuisine et chaparder et de la brioche et du biscuit au chocolat et ressortir en volant la pâtisserie qui refroidissait …
Tous les arômes se mêlaient, il ne savait plus, le pauvre Gáttaþefur, il était complètement exalté, son long nez remuait dans tous les sens sans qu’il puisse le maîtriser !
Alors il a pris sa décision : il a sauté dans la cuisine, s'est emparé du biscuit au chocolat, a raflé la brioche aux raisins et hop ! il a sauté sur la fenêtre pour dérober le dernier nanan ...
A cet instant, il a hurlé de douleur, car le moule à brioche était encore brûlant ! Il a lâché les trois gâteaux et s'est secoué la main.
Attirée par les cris, Ragnaheiðhur qui est avant tout une maman, l'a attrapé et lui a plongé la main dans l'eau froide. Une fois la douleur envolée, Gáttaþefur terrorisé, toujours tenu d'une main ferme par la fermière, aurait bien voulu s'en aller en emportant ses trésors !
Ragnaheiðhur n'a pu que constater l'ampleur des dégâts : tous les gâteaux étaient en morceaux, pas question de les servir aux touristes, ce soir. Sa première réaction a été la colère, mais elle s'est vite laissé apitoyer par les yeux envieux du lutin. Elle lui a servi un gros morceau de chaque gâteau et a emballé le reste afin qu'il rapporte ces délices chez lui.
Repu, le ventre plein, Gáttaþefur s'est octroyé une petite sieste devant le feu, avant de reprendre sa tournée. Il était déjà 18 h lorsqu'il a ouvert un œil ... Plus un instant à perdre, car une longue tournée l’attendait !
Il a jeté un regard avide vers le nouveau cake que Ragnaheiður avait confectionné pendant son sommeil et qu’elle avait mis à refroidir, mais il s'est dit qu'il ne fallait pas exagérer !!!
Il a chargé son sac de gâteaux sur son dos, a laissé quelques présents pour les gamins d’Hunkubakkar et s'en est allé au plus vite pour faire sa tournée de Noël, sa distribution des cadeaux aux enfants d’Islande !