Un grand voyage se prépare...
Gérard se l’était promis dès qu’il avait su qu’il serait papa (pour rappel : là). Il avait prévenu Mado et n’avait supporté aucune objection. Il y tient plus que jamais dans ce monde matérialiste et sinistrosé dans lequel il vit. Sa fille sera baptisée, ou plutôt recevra une bénédiction par son ami Dingzhong, le lama de Phyang.
Mais si lors de son premier voyage en solitaire en ces contrées himalayennes il s’était laissé guider par l’improvisation, le hasard des rencontres et des itinéraires, cette fois il en était tout autre. Ils sont trois à partir, dont une petite fille qui n’a pas encore soufflé sa première bougie et sa mère qui tient tellement à un minimum de confort. La tâche n’est pas aisée.
Il a fallu tout d’abord obtenir le passeport maintenant indispensable pour Vigdís, puis faire les démarches de demande de visas auprès du nouvel organisme mandaté par l’Ambassade de l’Inde à Paris. Formulaires à remplir, documents à fournir, photos formelles imposées, frais de visas… délais de réception…
Heureusement, pas de vaccin ou de médication particulière pour ce voyage en une région « saine ». Mais l’altitude, le soleil, le froid, la poussière et la sècheresse de l’air nécessitaient de prendre un certain nombre de précautions avec un petit bout de chou dans ses bagages.
Il fallait organiser ensuite les transports.
Paris-Delhi, sans souci en ligne aérienne régulière. Mais ensuite : comment atteindre Leh et ses 3500 mètres d’altitude sans faire courir de risque à Vigdís ? Si le vol Delhi-Leh paraissait le plus rapide et le plus pratique, il n’en restait pas moins le plus risqué… Mais rallier le Ladakh et la haute montagne tranquillement par voie terrestre se révélait très compliqué, et peut-être même peu sécuritaire en ces temps incertains entre Cachemire, Pakistan et Tibet… Gérard a donc pris l’avis et demandé de l’aide au réputé pédiatre (« le meilleur de Paris et de France » d’après Mado) qui s’occupe de la petite. Celui-ci a donné son feu vert, compte tenu de l’excellente santé de Vigdís et des précautions prises par Gérard avec les trois semaines de vacances précédant le grand départ, dans les Alpes, pour une acclimatation progressive à l’altitude. Finalement le plus « douloureux » a été de supporter la mauvaise foi et la mauvaise humeur de Mado pendant cette mise au vert…
Ce sera donc bien un vol de moins d’une heure trente pour rallier Delhi à Leh, où ils resteront trois jours pour pouvoir attraper au plus vite un vol retour si un problème survenait. Ensuite, un frère de Dingzhong viendra les chercher en 4x4 pour rejoindre Phyang et leur servir de guide et chauffeur pendant la dizaine de jours restant.
Contacter Dingzhong pour le prévenir de leur arrivée et organiser le séjour n’a pas été facile non plus. Mais heureusement le tourisme amène son lot de technologie même dans les coins reculés himalayens. Vive Internet et ce même frère qui a servi de facteur entre les deux amis.
Dernière grande tâche pour Gérard : les bagages. Hors de question qu’il laisse Mado y mettre son nez ! Hors de question qu’elle en prenne autant, et autant d’inutile et de superflu que pour aller en week-end à Annecy ! Elle avait réussi à remplir la voiture pour 2 petits jours en France… Cette fois-ci, c’est lui-même qui s’est occupé du paquetage de tout le monde, celui de Vigdís représentant le double de ceux de ses parents réunis. Elle ne doit manquer de rien, il faut tout envisager, même le pire ; autonomie alimentaire et médicale complète. Un véritable challenge au regard des contraintes aériennes de volume et poids.
Enfin tout est prêt. Ils sont rentrés hier soir de leurs trois semaines alpines.
Vigdís se porte à merveille ; Mado aussi, pendue au téléphone à raconter ses malheurs à Anny et Sophie, comme si demain sa vie allait s’arrêter.
Demain un taxi les emmènera à l’aéroport pour le grand départ vers le Ladakh.
Original publié par Wapiti le 5 mai 2008 au Livistan : peuplevoyageur.spaces.live.com/blog/cns!D76DAB0F8562EBE1!2054.entry
Mais si lors de son premier voyage en solitaire en ces contrées himalayennes il s’était laissé guider par l’improvisation, le hasard des rencontres et des itinéraires, cette fois il en était tout autre. Ils sont trois à partir, dont une petite fille qui n’a pas encore soufflé sa première bougie et sa mère qui tient tellement à un minimum de confort. La tâche n’est pas aisée.
Il a fallu tout d’abord obtenir le passeport maintenant indispensable pour Vigdís, puis faire les démarches de demande de visas auprès du nouvel organisme mandaté par l’Ambassade de l’Inde à Paris. Formulaires à remplir, documents à fournir, photos formelles imposées, frais de visas… délais de réception…
Heureusement, pas de vaccin ou de médication particulière pour ce voyage en une région « saine ». Mais l’altitude, le soleil, le froid, la poussière et la sècheresse de l’air nécessitaient de prendre un certain nombre de précautions avec un petit bout de chou dans ses bagages.
Il fallait organiser ensuite les transports.
Paris-Delhi, sans souci en ligne aérienne régulière. Mais ensuite : comment atteindre Leh et ses 3500 mètres d’altitude sans faire courir de risque à Vigdís ? Si le vol Delhi-Leh paraissait le plus rapide et le plus pratique, il n’en restait pas moins le plus risqué… Mais rallier le Ladakh et la haute montagne tranquillement par voie terrestre se révélait très compliqué, et peut-être même peu sécuritaire en ces temps incertains entre Cachemire, Pakistan et Tibet… Gérard a donc pris l’avis et demandé de l’aide au réputé pédiatre (« le meilleur de Paris et de France » d’après Mado) qui s’occupe de la petite. Celui-ci a donné son feu vert, compte tenu de l’excellente santé de Vigdís et des précautions prises par Gérard avec les trois semaines de vacances précédant le grand départ, dans les Alpes, pour une acclimatation progressive à l’altitude. Finalement le plus « douloureux » a été de supporter la mauvaise foi et la mauvaise humeur de Mado pendant cette mise au vert…
Ce sera donc bien un vol de moins d’une heure trente pour rallier Delhi à Leh, où ils resteront trois jours pour pouvoir attraper au plus vite un vol retour si un problème survenait. Ensuite, un frère de Dingzhong viendra les chercher en 4x4 pour rejoindre Phyang et leur servir de guide et chauffeur pendant la dizaine de jours restant.
Contacter Dingzhong pour le prévenir de leur arrivée et organiser le séjour n’a pas été facile non plus. Mais heureusement le tourisme amène son lot de technologie même dans les coins reculés himalayens. Vive Internet et ce même frère qui a servi de facteur entre les deux amis.
Dernière grande tâche pour Gérard : les bagages. Hors de question qu’il laisse Mado y mettre son nez ! Hors de question qu’elle en prenne autant, et autant d’inutile et de superflu que pour aller en week-end à Annecy ! Elle avait réussi à remplir la voiture pour 2 petits jours en France… Cette fois-ci, c’est lui-même qui s’est occupé du paquetage de tout le monde, celui de Vigdís représentant le double de ceux de ses parents réunis. Elle ne doit manquer de rien, il faut tout envisager, même le pire ; autonomie alimentaire et médicale complète. Un véritable challenge au regard des contraintes aériennes de volume et poids.
Enfin tout est prêt. Ils sont rentrés hier soir de leurs trois semaines alpines.
Vigdís se porte à merveille ; Mado aussi, pendue au téléphone à raconter ses malheurs à Anny et Sophie, comme si demain sa vie allait s’arrêter.
Demain un taxi les emmènera à l’aéroport pour le grand départ vers le Ladakh.
Original publié par Wapiti le 5 mai 2008 au Livistan : peuplevoyageur.spaces.live.com/blog/cns!D76DAB0F8562EBE1!2054.entry
Le 5 Mai 2008, Béatrice a écrit:alors là, je dois dire que j'ai vraiment hâte d'y être. Ah, j'aurais adoré avoir un baptême comme ça
Bisous Wap'lama !!!
Le 5 Mai 2008, Lahaut a écrit:D'où il sort ce prénom , Vigdis ? abréviation de vigeur-distillerie ? ou une erreur de frappe et tu voulais écrire Virginie ?
Le 6 Mai 2008,Wapiti a écrit:Mon pauvre Renaud !! Tu as vraiment de la lecture en retard sur ce Peuple Etrange.
A l'origine, le foetus de Mado et Gérard était masculin (une erreur du Dr Scoumoune) et si cela n'avait tenu qu'à mon frère et moi, il se serait appelé Nathan Pierre Amono (c'est ici notamment : http://voyageforum.com/v.f?post=1453126#1453126)
Mais une huluberlue avait décidé de n'en faire qu'à sa tête, de nous le transformer en fille (http://voyageforum.com/v.f?post=1470460#1470460) et de l'appeler Vigdís (http://voyageforum.com/v.f?post=1479169#1479169) - avec l'accent islandais s'il-vous-plaît, sinon Lutine se fâche ;-).
En souvenir de feue Glatch (sur ce récit, cela s'entend !) et pour ne pas perturber plus les rares exilées survivantes du Véfistan que nous sommes, ce terrible prénom a été conservé lors de sa naissance (ici : peuplevoyageur.spaces.live.com/blog/cns!D76DAB0F8562EBE1!1186.entry).
Maintenant, sache qu'au quotidien sa mère Mado l'appelle plus souvent Didi et que son père Gérard ne parle que de sa "(petite) déesse".
:-)