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Il me semble que nous avons discouru sur la présence chinoise en Afrique dans quelques messages, sur VF. Autant se faire une idée plus précise en lisant ce livre des journalistes Serge Michel et Michel Beuret, accompagné par le photographe Paolo Woods : une enquête remarquable qui a duré deux années, et nécessité la visite de 15 pays, la rencontre d'officiels africains et de beaucoup de chinois établis en Afrique.
Ce que fait la Chine en Afrique est considérable. Il est bien naïf de ne la voir que dans le pétrole. La Chine construit des logements, des routes, des usines, des barrages, hôpitaux, chemin de fer, etc, etc. En retour, elle se voit fournir toutes les matières premières dont elle a un besoin vorace.
La Chine n'a pas d'états d'âme, elle prend tout ce qui est à prendre. C'est un prédateur très efficace !
Vous découvrirez aussi, en lisant ce livre, un aspect moins connu de la présence chinoise en Afrique : l'investissement privé encouragé par l'état chinois qui semble vouloir se délester de ses citoyens ; l'ouvrier chinois est aussi un produit d'exportation ! Les chinois ont trouvé leur eldorado sur le continent noir, et, à partir du moment où cela est rentable, on les trouve de partout, jusqu'au petit commercant qui casse les prix et apprauvit la boutique africaine qui est à côté de la sienne !
Pour bien comprendre les répercussions géo-politique de la présence chinoise en Afrique, les conséquences dans la vie quotidienne de l'africain, LA CHINAFRIQUE est un livre, un document, nécessaire et incontournable.
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extrait : ce que dit un chercheur américain :
" Les chinois sont en train de nous montrer qu'on peut faire des affaires en Afrique, des affaires rentables, alors que nous, Occidentaux, sommes enfermés dans une vision humanitariste. C'est la mode : Bono le chanteur, et toute sa troupe, veulent aller panser les plaies des africains, les aider, pleurer parce qu'ils ont le sida, parce qu'ils sont pauvres et purs. Mais l'humanitarisme est aussi une méthode de contrôle : il maintient un rapport domination..."
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un autre extrait :
...Comment justifier que l'Afrique ait tellement besoin d'eux?... La réponse, comme nous le verrons au Congo, en Algérie et partout ailleurs en Afrique, est sans doute un cran au-dessus : les entreprises privées ou publiques ne parviennent que rarement à s'organiser et à stabiliser leurs activités, parce qu'elles sont constamment pillées par des élites politiques. Celles-ci voient un double avantage à leur pratique de prédation et de corruption : elles empêchent l'émergence d'une classe moyenne qui pourrait à terme les menacer, et elles obtiennent presque instantanément assez d'argent pour mener grand train et entretenir une clientèle qui leur garentit à son tour leur maintient au pouvoir.
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LA CHINAFRIQUE - de Serge Michel et Michel Beuret ( photos de Paolo Woods )- Grasset 2008.
Ce que fait la Chine en Afrique est considérable. Il est bien naïf de ne la voir que dans le pétrole. La Chine construit des logements, des routes, des usines, des barrages, hôpitaux, chemin de fer, etc, etc. En retour, elle se voit fournir toutes les matières premières dont elle a un besoin vorace.
La Chine n'a pas d'états d'âme, elle prend tout ce qui est à prendre. C'est un prédateur très efficace !
Vous découvrirez aussi, en lisant ce livre, un aspect moins connu de la présence chinoise en Afrique : l'investissement privé encouragé par l'état chinois qui semble vouloir se délester de ses citoyens ; l'ouvrier chinois est aussi un produit d'exportation ! Les chinois ont trouvé leur eldorado sur le continent noir, et, à partir du moment où cela est rentable, on les trouve de partout, jusqu'au petit commercant qui casse les prix et apprauvit la boutique africaine qui est à côté de la sienne !
Pour bien comprendre les répercussions géo-politique de la présence chinoise en Afrique, les conséquences dans la vie quotidienne de l'africain, LA CHINAFRIQUE est un livre, un document, nécessaire et incontournable.
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extrait : ce que dit un chercheur américain :
" Les chinois sont en train de nous montrer qu'on peut faire des affaires en Afrique, des affaires rentables, alors que nous, Occidentaux, sommes enfermés dans une vision humanitariste. C'est la mode : Bono le chanteur, et toute sa troupe, veulent aller panser les plaies des africains, les aider, pleurer parce qu'ils ont le sida, parce qu'ils sont pauvres et purs. Mais l'humanitarisme est aussi une méthode de contrôle : il maintient un rapport domination..."
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un autre extrait :
...Comment justifier que l'Afrique ait tellement besoin d'eux?... La réponse, comme nous le verrons au Congo, en Algérie et partout ailleurs en Afrique, est sans doute un cran au-dessus : les entreprises privées ou publiques ne parviennent que rarement à s'organiser et à stabiliser leurs activités, parce qu'elles sont constamment pillées par des élites politiques. Celles-ci voient un double avantage à leur pratique de prédation et de corruption : elles empêchent l'émergence d'une classe moyenne qui pourrait à terme les menacer, et elles obtiennent presque instantanément assez d'argent pour mener grand train et entretenir une clientèle qui leur garentit à son tour leur maintient au pouvoir.
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LA CHINAFRIQUE - de Serge Michel et Michel Beuret ( photos de Paolo Woods )- Grasset 2008.
