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La colonie de vacances à Oléron est finie. Le dernier soir, nous avons fait nos valises et rangé les dortoirs. Je n’ai pas retrouvé ma chaussette, et il me manque aussi une petite culotte et un t-shirt ; je ne suis pas contente, ce n’est pas normal. Mais Maman a dit que ce n’était pas grave.
Le dernier matin, après le petit-déjeuner, nous avons été regroupés pour le départ en car. Comme Sylvain ne prenait pas le même car que moi, nous avons dû nous séparer. J’avais envie de pleurer et je crois que lui aussi. Juste avant de partir, il m’a fait rapidement une bise sur la joue. J’étais tellement surprise que je n’ai pas su quoi dire et je suis restée sans bouger. Après, nous nous sommes encore fait signe à travers les vitres du car avant de partir. J’espère qu’on se reverra l’année prochaine ici en colonie à Oléron.
Le retour a été long, d’abord l’île, puis le très long pont, et la route pour traverser la France. Le car a roulé, roulé, longtemps, longtemps, pendant tout le jour et nous avons pu regarder le paysage qui défilait vite. Il y avait des grandes forêts, des collines avec des villages, des champs immenses jaunes, verts ou marrons, avec parfois des vaches et des moutons dans les prés, et même des endroits avec des montagnes, mais plus petites que chez moi. Cela faisait beaucoup de bruit dans le car avec nous tous et les moniteurs avaient du mal à garder le calme, sauf quand ils nous faisaient chanter les chansons que nous avons appris en colonie. C’était fatigant ce long voyage, et interminable malgré les pauses pour aller au toilette et pique-niquer. Nous sommes arrivés tard le soir à la ville de chez moi et le car avait du retard, ce qui inquiétait tous les parents qui attendaient depuis longtemps. J’étais très contente de revoir Maman et Papa qui étaient venus me chercher mais je leur ai tout de suite dit que je voulais repartir en colonie l’année prochaine. C’était trop bien !