"L'homme qui tue les gens", de Stan Jones
(Editions Le Masque)
Si les grandes chaleurs reviennent, lisez ce polar original : "L'homme qui tue les gens", de Stan Jones, je vous garantie que vous allez vous enrhumer, attraper un coup de froid, grelotter. En effet, l'histoire ce déroule dans le nord de l'Alaska, au milieu de la communauté esquimau qui, comme toutes les autres habituées à vivre librement, hors des murs des cités et des buildings, a eu, et a encore du mal à se remettre des bienfaits de la civilisation du progrès et du bonheur consumériste imposé par l'Occident des blancs. Comme chez les Aborigènes, les Indiens d'Amérique, et bien d'autres encore, l'alcoolisme, le chômage font des ravages dans la communauté esquimau.
L'histoire fait penser un peu à "L'ennemi du peuple" de Ibsen. Faut-il accepter la pollution, la destruction du milieu naturel par une société qui a fourni des emplois, une piste d'aviation, bref, redonné vit à ce coin perdu de l'Alaska. Le héros, un flic de la communauté esquimau, va se retrouver confronté à deux suicides, puis à un troisième, tous reliés à cette société qui exploite un gisement - une société au capital international. Des suicides étranges, bizarres pour l’enquêteur.
Vers la fin du roman, et ce n'est tout même pas souvent le cas les polars, on verra comment le héros s’accommodera de la morale pour faire triompher l'intérêt général, et donc ce que la justice n'aurait pu accepter !