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Sur les traces de Pullö (ou le nouveau conte de Noël 2014)
Wapiti- Admin
- Localisation : Annecy et Thonon (74) France
Ha oui, ton coiffeur ne t'a pas loupé !
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"Nous méritons toutes nos rencontres, elles sont accordées à notre destin et ont une signification qu'il nous appartient de déchiffrer." F. Mauriac
Wapiti- Admin
- Localisation : Annecy et Thonon (74) France
Ainsi Lahaut avait-il finalement accepté de se glisser dans la peau de Pullö.
Ce dernier était resté une petite dizaine de jours pour parfaire leur échange, pour mettre en place leur stratégie commune.
Pullö avait raconté à son remplaçant tout ce que celui-ci avait besoin de savoir sur son propre passé, sur son expérience lutine de décembre à février dernier, sur ses manies… Il lui avait même donné quelques cours basiques de programmation mentale et de magie… humaine. Histoire de lui donner des clés pour paraitre plus assuré, voire progresser, ou en tout cas donner le change à son entourage.
Lahaut lui avait demandé de s’occuper de sa poule Colette, ses poissons rouges Napoléon et Joséphine, sa ménagerie qu’il faudra ramener dans sa maisonnée villageoise aux bons soins de la femme de ménage, comme il l’aurait fait juste avant de partir en voyage. D’ailleurs, il lui avait imposé de profiter à sa place de son voyage prévu à Madagascar, ce que Pullö n’a pu refuser, et de diffuser les photos à son retour, se connecter à ses forums favoris… comme d’habitude. Ne pas modifier ses habitudes actuelles au regard des autres, c’était la meilleure des façons pour les protéger tous deux.
Ils avaient également veillé à rédiger, par avance, leurs lettres au Père-Noël. Il fallait que chacun d’eux connaisse par cœur la lettre de l’autre, que chacune soit raccord avec leur supposée situation. Pullö postera en temps voulu celle de Lahaut, le lutin Laö fera parvenir en temps voulu celle de Pullö.
Ils étaient raccords. Tout leur paraissait calé. Ainsi fut-il décidé.
Ce n’est donc pas cette année que Lahaut irait défendre ses chances, pourtant très bonnes, au concours du MAF* Charcutier spécialité Boudin ! Peu importe, il aura bien l’occasion de se re-présenter à ce concours dans les années à venir… ou pas.
Ce dernier était resté une petite dizaine de jours pour parfaire leur échange, pour mettre en place leur stratégie commune.
Pullö avait raconté à son remplaçant tout ce que celui-ci avait besoin de savoir sur son propre passé, sur son expérience lutine de décembre à février dernier, sur ses manies… Il lui avait même donné quelques cours basiques de programmation mentale et de magie… humaine. Histoire de lui donner des clés pour paraitre plus assuré, voire progresser, ou en tout cas donner le change à son entourage.
Lahaut lui avait demandé de s’occuper de sa poule Colette, ses poissons rouges Napoléon et Joséphine, sa ménagerie qu’il faudra ramener dans sa maisonnée villageoise aux bons soins de la femme de ménage, comme il l’aurait fait juste avant de partir en voyage. D’ailleurs, il lui avait imposé de profiter à sa place de son voyage prévu à Madagascar, ce que Pullö n’a pu refuser, et de diffuser les photos à son retour, se connecter à ses forums favoris… comme d’habitude. Ne pas modifier ses habitudes actuelles au regard des autres, c’était la meilleure des façons pour les protéger tous deux.
Ils avaient également veillé à rédiger, par avance, leurs lettres au Père-Noël. Il fallait que chacun d’eux connaisse par cœur la lettre de l’autre, que chacune soit raccord avec leur supposée situation. Pullö postera en temps voulu celle de Lahaut, le lutin Laö fera parvenir en temps voulu celle de Pullö.
Ils étaient raccords. Tout leur paraissait calé. Ainsi fut-il décidé.
Ce n’est donc pas cette année que Lahaut irait défendre ses chances, pourtant très bonnes, au concours du MAF* Charcutier spécialité Boudin ! Peu importe, il aura bien l’occasion de se re-présenter à ce concours dans les années à venir… ou pas.
* MAF = Meilleur Apprenti de France
lahaut
Dernières consignes à Pullo pour être parfait :
boire une gorgée de bière dans le verre de Lilie quand elle a le dos tourné, dire l'emplacement de la clé du coffre de la mairie pour jouer à l'Euromillion, dire "salut Poulette" à Solcha pour la mettre de mauvaise humeur le matin, comment manger une part des gâteaux de Mamina sans qu'elle ne s'en aperçoive, mettre beaucoup de poivre dans les repas de Skyrgarmur, faire peur au chat de Fabizan en lui courant après avec une fourchette et un couteau, mettre tous les matins un bulletin d'inscription au Medef dans la boite aux lettres de Geob, vider toutes les bouteilles de plongée de Wapata, appeler Imachinchose... Imachinchose.
boire une gorgée de bière dans le verre de Lilie quand elle a le dos tourné, dire l'emplacement de la clé du coffre de la mairie pour jouer à l'Euromillion, dire "salut Poulette" à Solcha pour la mettre de mauvaise humeur le matin, comment manger une part des gâteaux de Mamina sans qu'elle ne s'en aperçoive, mettre beaucoup de poivre dans les repas de Skyrgarmur, faire peur au chat de Fabizan en lui courant après avec une fourchette et un couteau, mettre tous les matins un bulletin d'inscription au Medef dans la boite aux lettres de Geob, vider toutes les bouteilles de plongée de Wapata, appeler Imachinchose... Imachinchose.
Wapiti- Admin
- Localisation : Annecy et Thonon (74) France
Norvège. Archipel du Svalbard. Ile du Spitzberg. "Capitale" : Longyearbyen, à peine plus de 2 100 habitants.
S’il avait découvert Longyearbyen en mi-saison, sous la neige encore ou à nouveau éclairée, probablement aurait-il préféré. Au cœur de l’été, sous le soleil de minuit, tout semble sale et dans un entre-deux d’une terre marron ou noire sur laquelle tapis de mousses, lichens et herbes grasses étrangement colorées semble peiner à se développer, alors que les cailloux paraissent plus disposés à pousser. Le fjord est entouré de collines et montagnes pelées aux multiples névés, au pied desquelles sont blottis l’aéroport, un port, une université et une grosse centaine de baraques colorées, souvent proprement alignées. Le seul avantage de ce mi-été est la chaleur relative enregistrée : plus d’une dizaine de degrés, c’est bien moins que ce qu’il vient de quitter en France, mais cela reste bien supportable.
Aucune navette pour l’attendre, il a dû se débrouiller seul dans cette ville, certes internationale par sa population en transit, mais où seuls le norvégien et l’anglais sont parlés. Ho, ce n’est pas bien grand, mais pour trouver la Spitsbergen Guesthouse, il a dû la traverser et marcher encore deux kilomètres pour la trouver dans un creux de vallée. Heureusement qu’il voyage léger avec son seul sac à dos lutin que Pullö lui a légué !
Quelques bâtiments colorés, intérieur bois, accueil chaleureux, de petites chambrées de trois. Il retrouve à l’auberge quelques camarades croisés l’an passé, français, italien, espagnol, britannique… Il regrette de ne pas avoir son lutin souffleur accroché à l’oreille pour pouvoir librement discuter. Mais en même temps, il sait qu’il est de rigueur de ne pas se faire repérer et de garder le statut de façade de stagiaire scientifique… Il faut donc se débrouiller en baragouinant. Heureusement certains sont bien plus polyglottes que lui !
Chaque jour d’autres arrivent et ils sont bientôt une douzaine à attendre le grand départ, tous avec leur même bon d’excursion en poche. En attendant, ils profitent des installations de la ville, pour autant que leur budget le permette. Il y a de tout pour le tourisme ici : le bunker de la Réserve mondiale de semences, des excursions maritimes, en wagons à chiens (en été le traineau est remplacé par une carcasse sans moteur de quad), un stade, une piscine, des salles de sports, une bibliothèque, des cinémas, discothèques, bars… Ce sont ces derniers qu’il fréquente essentiellement, bien sûr. La bière scandinave, elle ne vaut pas la bière lutine, mais qu’est-ce qu’elle est bonne !
S’il avait découvert Longyearbyen en mi-saison, sous la neige encore ou à nouveau éclairée, probablement aurait-il préféré. Au cœur de l’été, sous le soleil de minuit, tout semble sale et dans un entre-deux d’une terre marron ou noire sur laquelle tapis de mousses, lichens et herbes grasses étrangement colorées semble peiner à se développer, alors que les cailloux paraissent plus disposés à pousser. Le fjord est entouré de collines et montagnes pelées aux multiples névés, au pied desquelles sont blottis l’aéroport, un port, une université et une grosse centaine de baraques colorées, souvent proprement alignées. Le seul avantage de ce mi-été est la chaleur relative enregistrée : plus d’une dizaine de degrés, c’est bien moins que ce qu’il vient de quitter en France, mais cela reste bien supportable.
Aucune navette pour l’attendre, il a dû se débrouiller seul dans cette ville, certes internationale par sa population en transit, mais où seuls le norvégien et l’anglais sont parlés. Ho, ce n’est pas bien grand, mais pour trouver la Spitsbergen Guesthouse, il a dû la traverser et marcher encore deux kilomètres pour la trouver dans un creux de vallée. Heureusement qu’il voyage léger avec son seul sac à dos lutin que Pullö lui a légué !
Quelques bâtiments colorés, intérieur bois, accueil chaleureux, de petites chambrées de trois. Il retrouve à l’auberge quelques camarades croisés l’an passé, français, italien, espagnol, britannique… Il regrette de ne pas avoir son lutin souffleur accroché à l’oreille pour pouvoir librement discuter. Mais en même temps, il sait qu’il est de rigueur de ne pas se faire repérer et de garder le statut de façade de stagiaire scientifique… Il faut donc se débrouiller en baragouinant. Heureusement certains sont bien plus polyglottes que lui !
Chaque jour d’autres arrivent et ils sont bientôt une douzaine à attendre le grand départ, tous avec leur même bon d’excursion en poche. En attendant, ils profitent des installations de la ville, pour autant que leur budget le permette. Il y a de tout pour le tourisme ici : le bunker de la Réserve mondiale de semences, des excursions maritimes, en wagons à chiens (en été le traineau est remplacé par une carcasse sans moteur de quad), un stade, une piscine, des salles de sports, une bibliothèque, des cinémas, discothèques, bars… Ce sont ces derniers qu’il fréquente essentiellement, bien sûr. La bière scandinave, elle ne vaut pas la bière lutine, mais qu’est-ce qu’elle est bonne !
lahaut
hic !... viens... hic! ....boire un tit' coup..... hic!.... à la...! hic ....maiiiiiiisoooooooooooooooooonn ...hic !
j'iraiiiiiiiiiiiiiiiiiiii .... hic ................voir ma .......hic ! norma.........heu ............Solweiiiiiiiiiiiiiig hic !!!!!!
j'iraiiiiiiiiiiiiiiiiiiii .... hic ................voir ma .......hic ! norma.........heu ............Solweiiiiiiiiiiiiiig hic !!!!!!
Wapiti- Admin
- Localisation : Annecy et Thonon (74) France
Ses quatre journées de « tourisme » sont écoulées, ils sont tous arrivés.
En ce petit matin très ensoleillé (comme la nuit qui vient de s’écouler du reste), ils sont tous regroupés devant l’entrée.
Un petit bus tout-terrain aux allures très touristiques arrive avec un chauffeur local guère loquace qui se contente de les charger et les conduire jusqu’à l’aéroport.
Ha bon, ils reprennent l’avion ? Voilà qui leur parait bien bizarre. Ils ne se sont quand-même pas trompés d’excursion ?
A priori non, puisque le personnel de l’aéroport consultant leurs bons leur certifie qu’ils sont bien enregistrés sur le vol de ce matin pour Ny-Âlesund.
Au fait, c’est quoi et c’est où, Ny-Âlesund ? Merci aux aînés et polyglottes de la bande qui lui permettent d’apprendre que c’est une petite bourgade qui se situe à une centaine de kilomètres plus au nord de cette même île du Spitzberg, accessible uniquement en été par bateau et par quelques rotations aléatoires aériennes, essentiellement destinées au personnel scientifique travaillant dans ce « village ».
Voici donc la petite douzaine embarquée dans un petit avion d’une quinzaine de passagers, avec à leur côté ce qu'ils pensent être de « vrais » scientifiques et une montagne de caisses de fret.
Cet avion, c’est une version vieux coucou probablement réformé de l’Aeroflot de l’armée russe du début du siècle dernier ! Bancs de bois, ceintures et sangles minimalistes, carlingue à peine isolée du bruit, du froid et de la moindre variation de pression, et de toute évidence sans stabilisateur à secousses ! Le bruit à vous décoller les tympans, le froid à vous congeler les extrémités, les vibrations, secousses et turbulences à vous désynapser et décoller les membranes des organes internes, sans parler du manque de pression et d’oxygène vous menant dans un état d’apesanteur de pensée à la limite de la syncope…
Franchement il en regretterait presque le traineau supersonique, qui lui parait à cet instant bien plus confortable au final, même en s’évanouissant !
En ce petit matin très ensoleillé (comme la nuit qui vient de s’écouler du reste), ils sont tous regroupés devant l’entrée.
Un petit bus tout-terrain aux allures très touristiques arrive avec un chauffeur local guère loquace qui se contente de les charger et les conduire jusqu’à l’aéroport.
Ha bon, ils reprennent l’avion ? Voilà qui leur parait bien bizarre. Ils ne se sont quand-même pas trompés d’excursion ?
A priori non, puisque le personnel de l’aéroport consultant leurs bons leur certifie qu’ils sont bien enregistrés sur le vol de ce matin pour Ny-Âlesund.
Au fait, c’est quoi et c’est où, Ny-Âlesund ? Merci aux aînés et polyglottes de la bande qui lui permettent d’apprendre que c’est une petite bourgade qui se situe à une centaine de kilomètres plus au nord de cette même île du Spitzberg, accessible uniquement en été par bateau et par quelques rotations aléatoires aériennes, essentiellement destinées au personnel scientifique travaillant dans ce « village ».
Voici donc la petite douzaine embarquée dans un petit avion d’une quinzaine de passagers, avec à leur côté ce qu'ils pensent être de « vrais » scientifiques et une montagne de caisses de fret.
Cet avion, c’est une version vieux coucou probablement réformé de l’Aeroflot de l’armée russe du début du siècle dernier ! Bancs de bois, ceintures et sangles minimalistes, carlingue à peine isolée du bruit, du froid et de la moindre variation de pression, et de toute évidence sans stabilisateur à secousses ! Le bruit à vous décoller les tympans, le froid à vous congeler les extrémités, les vibrations, secousses et turbulences à vous désynapser et décoller les membranes des organes internes, sans parler du manque de pression et d’oxygène vous menant dans un état d’apesanteur de pensée à la limite de la syncope…
Franchement il en regretterait presque le traineau supersonique, qui lui parait à cet instant bien plus confortable au final, même en s’évanouissant !
Skyrgamur- Localisation : Normandie
Mon premier voyage en avion, lorsque je suis allée en Roumanie, il y a bien longtemps, a été dans un avion de l'Aeroflot. J'ai bien cru ma dernière heure arrivée. Les sensations étaient exactement celles décrites par Wapiti.Cet avion, c’est une version vieux coucou probablement réformé de l’Aeroflot de l’armée russe du début du siècle dernier ! Bancs de bois, ceintures et sangles minimalistes, carlingue à peine isolée du bruit, du froid et de la moindre variation de pression, et de toute évidence sans stabilisateur à secousses ! Le bruit à vous décoller les tympans, le froid à vous congeler les extrémités, les vibrations, secousses et turbulences à vous désynapser et décoller les membranes des organes internes, sans parler du manque de pression et d’oxygène vous menant dans un état d’apesanteur de pensée à la limite de la syncope…
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Skyrgamur, le lutin Islandais
lahaut
Bon sang de bon soir !! où est le livret avec les consignes de sécurité ?
Ouf !!! j'ai trouvé mon gilet de sauvetage !
Ouf !!! j'ai trouvé mon gilet de sauvetage !
Wapiti- Admin
- Localisation : Annecy et Thonon (74) France
C'est vrai que cette année tu as pensé à prendre ton appareil photo...
Aurais-tu succombé à la mode du selfie ?
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"Nous méritons toutes nos rencontres, elles sont accordées à notre destin et ont une signification qu'il nous appartient de déchiffrer." F. Mauriac
Wapiti- Admin
- Localisation : Annecy et Thonon (74) France
Heureusement, le vol a été très rapide et les voici déposés, quelque peu assourdis et titubants, sur l’aérodrome de Ny-Âlesund, petit village scientifique international qu’ils rejoignent et traversent rapidement à pied en quête d’un contact, d’un signe, d’une personne pour les guider.
Il faut dire que Ny-Âlesund, ce n’est qu’une grappe de baraques colorées regroupées dans un fjord au paysage désolé finalement bien semblable à celui de Longyearbyen, et en même temps plus sauvage encore.
C’est devant le bureau de poste le plus septentrional de la planète que les attend un gars avec une pancarte « Ny-Âlesund – ENA excursion », les rassurant enfin sur l’objectif de cette expédition. Quoique... Il se présente comme un local, guide de la base scientifique internationale établie ici, parle en anglais, ne fait aucune allusion à leur état lutin ou même la raison de leur présence en ces lieux et, comme tout bon guide, commence sans tarder la visite des lieux, finalement assez touristiques en période estivale.
Tout y passe : l’historique de ce village minier fondé en 1916, point de départ de plusieurs excursions vers l’Arctique… la présentation des installations scientifiques internationales éparpillées dans le fjord et des programmes de recherche ici menés… la visite du petit musée d’histoire locale, de la boutique de souvenirs, de l’unique café… le détour vers les vestiges conservés pour le tourisme du train le plus septentrional du monde…
Franchement, il a, comme ses camarades, le sentiment que l’on se moque un peu d’eux avec ces visites touristiques ! Est-ce bien nécessaire ? Ou alors n’était-ce que cela l’excursion prévue ? Mais alors, on va les ramener à Longyearbyen ?... dans le même avion ? Il en frissonne rien qu’à l’idée.
Après le long voyage, les quatre jours d’attente et ce dernier vol turbulent, il ne rêve que d’une chose, maintenant : arriver enfin à l’ENA ! Il ne peut masquer son manque d’intérêt, sa fatigue (les bringues à la bière au soleil de minuit, cela épuise autant que flirter en pleine nuit polaire !) et ses signes d’impatience, et constate que plusieurs de ses camarades sont dans le même état que lui.
Ceux qui n’en sont pas à leur première rentrée lutine semblent bien plus zens, et même curieux de découvrir tout cela, comme si c’était la première fois. Est-ce la première fois qu’ils font cette visite ? Il n’arrive point à obtenir réponse.
Il faut dire que Ny-Âlesund, ce n’est qu’une grappe de baraques colorées regroupées dans un fjord au paysage désolé finalement bien semblable à celui de Longyearbyen, et en même temps plus sauvage encore.
C’est devant le bureau de poste le plus septentrional de la planète que les attend un gars avec une pancarte « Ny-Âlesund – ENA excursion », les rassurant enfin sur l’objectif de cette expédition. Quoique... Il se présente comme un local, guide de la base scientifique internationale établie ici, parle en anglais, ne fait aucune allusion à leur état lutin ou même la raison de leur présence en ces lieux et, comme tout bon guide, commence sans tarder la visite des lieux, finalement assez touristiques en période estivale.
Tout y passe : l’historique de ce village minier fondé en 1916, point de départ de plusieurs excursions vers l’Arctique… la présentation des installations scientifiques internationales éparpillées dans le fjord et des programmes de recherche ici menés… la visite du petit musée d’histoire locale, de la boutique de souvenirs, de l’unique café… le détour vers les vestiges conservés pour le tourisme du train le plus septentrional du monde…
Franchement, il a, comme ses camarades, le sentiment que l’on se moque un peu d’eux avec ces visites touristiques ! Est-ce bien nécessaire ? Ou alors n’était-ce que cela l’excursion prévue ? Mais alors, on va les ramener à Longyearbyen ?... dans le même avion ? Il en frissonne rien qu’à l’idée.
Après le long voyage, les quatre jours d’attente et ce dernier vol turbulent, il ne rêve que d’une chose, maintenant : arriver enfin à l’ENA ! Il ne peut masquer son manque d’intérêt, sa fatigue (les bringues à la bière au soleil de minuit, cela épuise autant que flirter en pleine nuit polaire !) et ses signes d’impatience, et constate que plusieurs de ses camarades sont dans le même état que lui.
Ceux qui n’en sont pas à leur première rentrée lutine semblent bien plus zens, et même curieux de découvrir tout cela, comme si c’était la première fois. Est-ce la première fois qu’ils font cette visite ? Il n’arrive point à obtenir réponse.
lahaut
En rentrant j'irai à la DGCCRF pour porter plainte !!! et dans l'unique café, il n'y a même pas de bière fraiche !! j'ai l'impression d'être au rayon cuisine d'une bibliothèque municipale l'horreur !!! je veuuuux partir d'ici !!
fabizan- Localisation : Sainte Enimie Lozère
Excellent Wapiti !
Alors Lahaut c'est toi ou pas toi qui est réapparu ?
Alors Lahaut c'est toi ou pas toi qui est réapparu ?
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Fabienne
Wapiti- Admin
- Localisation : Annecy et Thonon (74) France
Merci
Si c'est Pullö, vous noterez à quel point il s'est bien glissé dans le personnage, n'est-ce pas ?
Si c'est Pullö, vous noterez à quel point il s'est bien glissé dans le personnage, n'est-ce pas ?
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"Nous méritons toutes nos rencontres, elles sont accordées à notre destin et ont une signification qu'il nous appartient de déchiffrer." F. Mauriac
Wapiti- Admin
- Localisation : Annecy et Thonon (74) France
Le guide – il pourrait être anglais tellement il promène son flegme imperturbable au milieu de ce groupe peu enthousiaste ! – les entraine alors vers une vieille baraque isolée leur indiquant, sûrement pour les remotiver, qu’il y a là « le clou de la visite, réservé à une minorité dont ils font partie ». Il s’agit de découvrir l’ancienne mine à charbon.
Dit ainsi, cela ne parait guère plus intéressant que le reste, mais quand notre ami se rend compte qu’ils sont dans une salle unique tout à la fois lampisterie, salle des pendus et quai d’embarquement pour de petits wagonnets posés sur des rails qui semblent filer dans une galerie s’enfonçant sous terre, il espère être enfin à l’entrée du dernier chemin menant à la grotte lutine…
C’est donc avec un magnifique sourire et beaucoup d’entrain qu’il grimpe dans un wagonnet comme ses camarades, sur la requête du guide qui les a tous équipés d’une combinaison grisâtre de travail et d’un casque, aux lampes inopérationnelles certes, mais inutiles a-t-il précisé.
Le wagonnet de métal et bois n’est pas vraiment confortable, ils sont à peine sanglés… (tout en se demandant bien pourquoi ils auraient besoin de se sangler pour se promener sur des rails dans une galerie minière… franchement ces principes de précaution et sécurité excessive, c’est fatigant à la fin !) mais tous impatients d’y aller.
Dit ainsi, cela ne parait guère plus intéressant que le reste, mais quand notre ami se rend compte qu’ils sont dans une salle unique tout à la fois lampisterie, salle des pendus et quai d’embarquement pour de petits wagonnets posés sur des rails qui semblent filer dans une galerie s’enfonçant sous terre, il espère être enfin à l’entrée du dernier chemin menant à la grotte lutine…
C’est donc avec un magnifique sourire et beaucoup d’entrain qu’il grimpe dans un wagonnet comme ses camarades, sur la requête du guide qui les a tous équipés d’une combinaison grisâtre de travail et d’un casque, aux lampes inopérationnelles certes, mais inutiles a-t-il précisé.
Le wagonnet de métal et bois n’est pas vraiment confortable, ils sont à peine sanglés… (tout en se demandant bien pourquoi ils auraient besoin de se sangler pour se promener sur des rails dans une galerie minière… franchement ces principes de précaution et sécurité excessive, c’est fatigant à la fin !) mais tous impatients d’y aller.
lahaut
Hop ! un selfi dans la mine... pour montrer à mon retour éventuel au village, à la mairesse et aux autres, que je suis un vrai lutin !!
Wapiti- Admin
- Localisation : Annecy et Thonon (74) France
Alors ça, c'était la photo avant le départ... mais sûrement pas pendant la visite souterraine !
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"Nous méritons toutes nos rencontres, elles sont accordées à notre destin et ont une signification qu'il nous appartient de déchiffrer." F. Mauriac
Wapiti- Admin
- Localisation : Annecy et Thonon (74) France
Le guide enclenche un levier d’aiguillage, donne une petite impulsion au premier wagonnet et saute prestement dans le dernier.
Le petit train de wagonnets démarre, lentement, s’enfonçant dans la galerie bien sombre.
Dans la pente descendante qui prend de l’ampleur, il prend de la vitesse, encore de la vitesse, une telle vitesse qu’il semble qu’il pourrait décoller… Une telle vitesse que notre ami est congelé, collé sur son siège plutôt inconfortable, de plus en plus écrasé, au bord de l’asphyxie tant l’air est manquant et la nuit est noire…
Mais il ne s’évanouit pas et vit du plus profond de ses tripes les vibrations et le vacarme des ferrailles qui frottent et s’entrechoquent, ainsi que chacun des virages qui s’amorcent, les longues montées qui ralentissent légèrement leur équipage, les subites descentes à la limite du décrochage, voire, il en est certain, les nombreux loopings effectués en cascade…
Dix fois pire que le Tonnerre de Zeus ou le pire des grands huit qu’il ait pu tester ! Il en regretterait presque le traineau supersonique... qui lui parait à cet instant bien plus confortable, même en s’évanouissant.
Puis, une montée qui ne semble pas plus raide que les autres les ralentit néanmoins passablement et ils retrouvent du plat, ralentissent encore pour sortir de la galerie, retrouver la lumière et s’arrêter, enfin, sur ce qui semble être la même plateforme dans la même salle qu’au départ…
Les plus âgés qui n’en sont pas à leur première rentrée se retiennent de pouffer de rire devant l’air tout à la fois ahuri, déconfit, désorienté et nauséeux des nouveaux…
Le petit train de wagonnets démarre, lentement, s’enfonçant dans la galerie bien sombre.
Dans la pente descendante qui prend de l’ampleur, il prend de la vitesse, encore de la vitesse, une telle vitesse qu’il semble qu’il pourrait décoller… Une telle vitesse que notre ami est congelé, collé sur son siège plutôt inconfortable, de plus en plus écrasé, au bord de l’asphyxie tant l’air est manquant et la nuit est noire…
Mais il ne s’évanouit pas et vit du plus profond de ses tripes les vibrations et le vacarme des ferrailles qui frottent et s’entrechoquent, ainsi que chacun des virages qui s’amorcent, les longues montées qui ralentissent légèrement leur équipage, les subites descentes à la limite du décrochage, voire, il en est certain, les nombreux loopings effectués en cascade…
Dix fois pire que le Tonnerre de Zeus ou le pire des grands huit qu’il ait pu tester ! Il en regretterait presque le traineau supersonique... qui lui parait à cet instant bien plus confortable, même en s’évanouissant.
Puis, une montée qui ne semble pas plus raide que les autres les ralentit néanmoins passablement et ils retrouvent du plat, ralentissent encore pour sortir de la galerie, retrouver la lumière et s’arrêter, enfin, sur ce qui semble être la même plateforme dans la même salle qu’au départ…
Les plus âgés qui n’en sont pas à leur première rentrée se retiennent de pouffer de rire devant l’air tout à la fois ahuri, déconfit, désorienté et nauséeux des nouveaux…
fabizan- Localisation : Sainte Enimie Lozère
Chouette idée Lahaut d'envoyer les photos !
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Fabienne
Wapiti- Admin
- Localisation : Annecy et Thonon (74) France
Et tout cela pour rien puisqu’ils sont revenus au point de départ ! Non mais de qui se moque-t-on ?!
Franchement, il commence à être lassé de tout cela et se demande si Pullö ne l’aurait pas volontairement embarqué dans un mauvais plan, une entourloupe de lutins farceurs…
A cet instant il le maudit réellement d’avoir débarqué chez lui avec cette proposition farfelue, d’avoir su le convaincre.
A cet instant il se maudit réellement de s’être laissé embobiner, d’avoir succombé à la tentation de retrouver la magie de Noël, de revoir Solweig…
Il n’en peut plus, et c’est bien décidé à montrer son mécontentement au supposé guide, peut-être même violemment, qu’il descend tant bien que mal, titubant, de son wagonnet.
Il est arrêté net dans son élan de colère lorsque leur « guide » ouvre la porte extérieure de cette « gare » : l’extérieur ne ressemble absolument pas au village ensoleillé de Ny-Âlesund qu’ils ont quitté un quart d’heure plus tôt. Cette luminosité si particulière, cet environnement vert et coloré, ces effluves lutines et cette langue incompréhensible mais aux accents connus que le guide vient d’utiliser… c’est évident ! En fait, ils sont arrivés dans les profondeurs de la grotte magique de l’ENA !
Enfin !
Franchement, il commence à être lassé de tout cela et se demande si Pullö ne l’aurait pas volontairement embarqué dans un mauvais plan, une entourloupe de lutins farceurs…
A cet instant il le maudit réellement d’avoir débarqué chez lui avec cette proposition farfelue, d’avoir su le convaincre.
A cet instant il se maudit réellement de s’être laissé embobiner, d’avoir succombé à la tentation de retrouver la magie de Noël, de revoir Solweig…
Il n’en peut plus, et c’est bien décidé à montrer son mécontentement au supposé guide, peut-être même violemment, qu’il descend tant bien que mal, titubant, de son wagonnet.
Il est arrêté net dans son élan de colère lorsque leur « guide » ouvre la porte extérieure de cette « gare » : l’extérieur ne ressemble absolument pas au village ensoleillé de Ny-Âlesund qu’ils ont quitté un quart d’heure plus tôt. Cette luminosité si particulière, cet environnement vert et coloré, ces effluves lutines et cette langue incompréhensible mais aux accents connus que le guide vient d’utiliser… c’est évident ! En fait, ils sont arrivés dans les profondeurs de la grotte magique de l’ENA !
Enfin !
Wapiti- Admin
- Localisation : Annecy et Thonon (74) France
Sitôt la porte de la « gare » franchie, la douzaine est accueillie par un comité d’Ainés et quelques Maitres Lutins venus récupérer et souhaiter une bonne rentrée à leurs jeunes apprentis.
Un doute le prend d’un coup : sera-t-il capable de reconnaître Pixiö, l’Ainé qui a en charge l’apprentissage de Pullö et que lui-même n’a croisé que rapidement quelques fois au cours de la petite dizaine de jours passée en ces lieux l’an dernier ? C’était il y a longtemps, 8 mois de cela…
Sur ce point il est vite rassuré : c’est Pixiö qui s’approche de lui-même vers lui en l’interpellant en français avec ce fort accent suisse qui le rend reconnaissable : Hâ Hâ Hâ ! C’est enfin Pullô que voilâââ ! Alôôrs, ce trâjet n’â-t-il pâs trôp fait de dégâââts ?
Lahaut se secoue et repense à sa préparation mentale réalisée au début de l’été : c’est qu’il faut qu’il prenne l’habitude de répondre au nom de Pullö maintenant ! Il est hors de question qu’il se laisse démasquer ! Il en va de leur avenir à tous les deux, le vrai lutin déserteur et le faux lutin remplaçant…
Il prétexte donc les désagréments du long et turbulent voyage du jour pour expliquer ses hésitations.
Il est néanmoins soulagé que tout s’enchaine parfaitement.
Ainsi Pixiö lui tend-il rapidement le lutin de souffleur de Pullö en lui rappelant même son nom : Djerk. Ce dernier, copie quasi-conforme de Korv, effectue la révérence classique de lutin souffleur, tout à la fois synonyme de « bonjour », « bienvenue, ravi de te connaitre » et « je suis prêt, à ta disposition ».
Surtout ne rien craindre, Djerk sera aussi professionnel que Korv, ne saura et ne dira rien de ses pensées secrètes, se contentant de traduire ce que lui souhaite comprendre, installé sur son oreille la journée durant… Surtout ne pas s’inquiéter, se ressasse mentalement notre faux-lutin qui, finalement, n’en mène pas large et se dit que c’était folie que de croire qu’il pourrait prendre la place d’un autre sans que personne de cet univers lutin ne s’en aperçoive !
Et pendant qu’il installe Djerk sur son oreille et commence à suivre Pixiö un peu comme un automate vers son nouveau dortoir, il ne cesse de se répéter : Je m’appelle Pullö. Je suis Pullö, le lutin magicien. Pullö, je m’appelle Pullö. Pixiö croit que je suis Pullö… Mon aîné est Pixiö, Pixiö… Tiens, au fait, qu’est devenu Peikkö ? A-t-il fini son apprentissage ? Vais-je le rencontrer cette année ? Non, il faut que je me concentre : je suis Pullö et je ne connais pas Peikkö… Pullö… et mon souffleur s’appelle Ko… Djerk ! Djerk. Mon Maître Lutin est Niclö… Niclö… C’est sûr, il va me démasquer ! Cette année, il ne pourra pas se laisser piéger une deuxième fois !... Respire Laö… heu non, Pullö ! Respire et concentre-toi… Pullö tu es maintenant… Il n’y a pas de raison que tu sois démasqué a dit Pullö… Pullö c’est moi maintenant…
Un doute le prend d’un coup : sera-t-il capable de reconnaître Pixiö, l’Ainé qui a en charge l’apprentissage de Pullö et que lui-même n’a croisé que rapidement quelques fois au cours de la petite dizaine de jours passée en ces lieux l’an dernier ? C’était il y a longtemps, 8 mois de cela…
Sur ce point il est vite rassuré : c’est Pixiö qui s’approche de lui-même vers lui en l’interpellant en français avec ce fort accent suisse qui le rend reconnaissable : Hâ Hâ Hâ ! C’est enfin Pullô que voilâââ ! Alôôrs, ce trâjet n’â-t-il pâs trôp fait de dégâââts ?
Lahaut se secoue et repense à sa préparation mentale réalisée au début de l’été : c’est qu’il faut qu’il prenne l’habitude de répondre au nom de Pullö maintenant ! Il est hors de question qu’il se laisse démasquer ! Il en va de leur avenir à tous les deux, le vrai lutin déserteur et le faux lutin remplaçant…
Il prétexte donc les désagréments du long et turbulent voyage du jour pour expliquer ses hésitations.
Il est néanmoins soulagé que tout s’enchaine parfaitement.
Ainsi Pixiö lui tend-il rapidement le lutin de souffleur de Pullö en lui rappelant même son nom : Djerk. Ce dernier, copie quasi-conforme de Korv, effectue la révérence classique de lutin souffleur, tout à la fois synonyme de « bonjour », « bienvenue, ravi de te connaitre » et « je suis prêt, à ta disposition ».
Surtout ne rien craindre, Djerk sera aussi professionnel que Korv, ne saura et ne dira rien de ses pensées secrètes, se contentant de traduire ce que lui souhaite comprendre, installé sur son oreille la journée durant… Surtout ne pas s’inquiéter, se ressasse mentalement notre faux-lutin qui, finalement, n’en mène pas large et se dit que c’était folie que de croire qu’il pourrait prendre la place d’un autre sans que personne de cet univers lutin ne s’en aperçoive !
Et pendant qu’il installe Djerk sur son oreille et commence à suivre Pixiö un peu comme un automate vers son nouveau dortoir, il ne cesse de se répéter : Je m’appelle Pullö. Je suis Pullö, le lutin magicien. Pullö, je m’appelle Pullö. Pixiö croit que je suis Pullö… Mon aîné est Pixiö, Pixiö… Tiens, au fait, qu’est devenu Peikkö ? A-t-il fini son apprentissage ? Vais-je le rencontrer cette année ? Non, il faut que je me concentre : je suis Pullö et je ne connais pas Peikkö… Pullö… et mon souffleur s’appelle Ko… Djerk ! Djerk. Mon Maître Lutin est Niclö… Niclö… C’est sûr, il va me démasquer ! Cette année, il ne pourra pas se laisser piéger une deuxième fois !... Respire Laö… heu non, Pullö ! Respire et concentre-toi… Pullö tu es maintenant… Il n’y a pas de raison que tu sois démasqué a dit Pullö… Pullö c’est moi maintenant…
lahaut
Vu que je suis un manipulateur de cerveau avec les géraldines (ne suis-je pas un pro à mettre en pétard les Solcha et Wapiti en une demi seconde ? ou à leur faire croire n'importe quoi... comme quand je dis à Lilie que la bière s'évapore par émulation naturelle chimique dans son verre quand elle a le dos tourné ou quand je dis à Mamina qu'elle n'a fait que 2 tartes aux framboises et non 3 ? (tout le monde sait que je suis innocent comme un châton qui vient de naitre !) )
Oui, je serai un pro de la manipulation de cerveau avec les ainés et les maîtres ici !
Oui, je serai un pro de la manipulation de cerveau avec les ainés et les maîtres ici !
Wapiti- Admin
- Localisation : Annecy et Thonon (74) France
Il retrouve l’immuable ambiance printanière créée par l’herbe, les arbres, les fleurs et ce pseudo-soleil de lucioles, la température homogène, invariable et très agréable…
Il retrouve vite ses marques dans ce village lutin…
Ici la voie qui mène aux écuries et pâtures des rennes, là celle qui conduit aux quais de chargement et déchargement sous-marins, cette autre vers les vergers et potagers… à gauche l’école proprement dite, à droite le réfectoire et les unités d’hébergement… plus loin la salle de jeu et les terrains de sport, le quartier des ateliers de Noël qui paraissent si calmes en cet été… là le centre de transmissions et bureau de poste, et juste à côté le bâtiment dit « directoire » où se situe le bureau des Maîtres Lutins… Ils ont dépassé les bancs accueillants sous les arbres d’essences variées, les fontaines aux chants clairs, les bacs bouillonnant et fumant des jacuzzis, les marelles crayonnées au sol, les petits wagons bien vides en cette saison, le grand sapin nu au milieu de la place débarrassée de ses décorations… Il ne sait pas encore que dans quelques semaines il pourrait faire partie du groupe chargé de la décorer à nouveau de Noël.
Il retrouve avec plaisir cet univers fait uniquement de matériaux naturels qui n’est pas pour lui déplaire.
Il lui avait fallu quand-même quelques jours l’an passé pour se rendre compte qu’en ce lieu il ne trouvait finalement aucun plastique et très peu de pièces métalliques, en dehors de certains appareils du centre de transmission. Les maisons ne sont que rondins et planches de bois emboîtées et chevillées de bois, tout comme l’essentiel de leur mobilier. Coton, lin, laine, fourrures, paille, tresses de chanvre, terre battue ou agglomérée… matériaux naturels uniquement… sans pour autant avoir l’impression d’être revenus aux temps préhistoriques.
Même l’eau destinée aux ablutions et aux boissons circule en chantonnant dans des canalisations naturelles de roches à peine aidées de compléments en bois. Probablement de l’eau filtrant directement des glaciers résidant au-dessus de leurs têtes avait-il alors supposé.
Il retrouve aussi les odeurs boisées et moussues qui se mariaient finalement bien avec celles du pain d’épice, des confiseries et autres chocolateries de Noël dont les lutins raffolent… ainsi qu’avec les effluves des repas servis. D’ailleurs, il ne doit pas être loin de l’heure du goûter lui dit son estomac qui lui rappelle également qu’avec tout cela ils ont manqué le repas du midi !
Il retrouve vite ses marques dans ce village lutin…
Ici la voie qui mène aux écuries et pâtures des rennes, là celle qui conduit aux quais de chargement et déchargement sous-marins, cette autre vers les vergers et potagers… à gauche l’école proprement dite, à droite le réfectoire et les unités d’hébergement… plus loin la salle de jeu et les terrains de sport, le quartier des ateliers de Noël qui paraissent si calmes en cet été… là le centre de transmissions et bureau de poste, et juste à côté le bâtiment dit « directoire » où se situe le bureau des Maîtres Lutins… Ils ont dépassé les bancs accueillants sous les arbres d’essences variées, les fontaines aux chants clairs, les bacs bouillonnant et fumant des jacuzzis, les marelles crayonnées au sol, les petits wagons bien vides en cette saison, le grand sapin nu au milieu de la place débarrassée de ses décorations… Il ne sait pas encore que dans quelques semaines il pourrait faire partie du groupe chargé de la décorer à nouveau de Noël.
Il retrouve avec plaisir cet univers fait uniquement de matériaux naturels qui n’est pas pour lui déplaire.
Il lui avait fallu quand-même quelques jours l’an passé pour se rendre compte qu’en ce lieu il ne trouvait finalement aucun plastique et très peu de pièces métalliques, en dehors de certains appareils du centre de transmission. Les maisons ne sont que rondins et planches de bois emboîtées et chevillées de bois, tout comme l’essentiel de leur mobilier. Coton, lin, laine, fourrures, paille, tresses de chanvre, terre battue ou agglomérée… matériaux naturels uniquement… sans pour autant avoir l’impression d’être revenus aux temps préhistoriques.
Même l’eau destinée aux ablutions et aux boissons circule en chantonnant dans des canalisations naturelles de roches à peine aidées de compléments en bois. Probablement de l’eau filtrant directement des glaciers résidant au-dessus de leurs têtes avait-il alors supposé.
Il retrouve aussi les odeurs boisées et moussues qui se mariaient finalement bien avec celles du pain d’épice, des confiseries et autres chocolateries de Noël dont les lutins raffolent… ainsi qu’avec les effluves des repas servis. D’ailleurs, il ne doit pas être loin de l’heure du goûter lui dit son estomac qui lui rappelle également qu’avec tout cela ils ont manqué le repas du midi !
lahaut
Bon j'espère qu'au réfectoire il y aura tout d'abord une belle tranche de foie gras du sud ouest avec un grand toast grillé ou quelques huitres décorées de belles tranches de citron suivies d'une énorme tranche de tournedos bien saignante avec une succulente sauce au poivre et pour finir une énorme tarte aux framboises comme le fait si bien Mamina !... et le tout arrosé de bouteilles de bières !!
Wapiti- Admin
- Localisation : Annecy et Thonon (74) France
C’est à l’instant de cette pensée gourmande qu’il voit arriver à sa rencontre une silhouette bien connue…
Sa gorge se serre instantanément, la pression remonte, il retient instinctivement son souffle mais a encore la présence d’esprit d’essayer de paraitre normalement décontracté… en se disant une fois de plus qu’il ne pourra pas donner le change, qu’il n’a pas l’aisance naturelle de Pullö…
Niclö va-t-il s’apercevoir que ?…
- Ho Ho Ho ! Mais voilà notre apprenti lutin Pitkä Pöllöpää Paha Pula alias Pullö, fils de mon grand ami Kurkkö !
- Ou… oui. Bonjour Maître Lutin Niclö.
- Ce que tu ressembles à Laö ! Je ne m’y ferai jamais : de vrais jumeaux ! Ho Ho Ho !
- Il parait… Vous me l’avez déjà souvent dit, n’est-ce pas ?
- Ho Ho Ho ! Prétendrais-tu là que je radote comme un ramollo ?
- Non… Non, mais…
- Ho Ho Ho ! Point de bobo ! (expression toute lutin qui pourrait se traduire par « il n’y a pas de mal / pas de souci, ne t’inquiète pas… ») Allons, allons, je te laisse aller au réfectoire défendre ta part de gâteau ! Rendez-vous demain à la première heure à mon bureau.
- Merci. A demain !
Et voilà comment notre faux-lutin, tout ragaillardi par le constat que même le Maître Lutin Niclö en personne se laisse berner par sa ressemblance avec Pullö, s’en fut rapidement installer son petit sac lutin dans son nouveau dortoir et filer participer au goûter… que nous savons toutes et tous lutinement gargantuesque, quoique végétarien, et bien arrosé de délicieuses bières lutines.
Sa gorge se serre instantanément, la pression remonte, il retient instinctivement son souffle mais a encore la présence d’esprit d’essayer de paraitre normalement décontracté… en se disant une fois de plus qu’il ne pourra pas donner le change, qu’il n’a pas l’aisance naturelle de Pullö…
Niclö va-t-il s’apercevoir que ?…
- Ho Ho Ho ! Mais voilà notre apprenti lutin Pitkä Pöllöpää Paha Pula alias Pullö, fils de mon grand ami Kurkkö !
- Ou… oui. Bonjour Maître Lutin Niclö.
- Ce que tu ressembles à Laö ! Je ne m’y ferai jamais : de vrais jumeaux ! Ho Ho Ho !
- Il parait… Vous me l’avez déjà souvent dit, n’est-ce pas ?
- Ho Ho Ho ! Prétendrais-tu là que je radote comme un ramollo ?
- Non… Non, mais…
- Ho Ho Ho ! Point de bobo ! (expression toute lutin qui pourrait se traduire par « il n’y a pas de mal / pas de souci, ne t’inquiète pas… ») Allons, allons, je te laisse aller au réfectoire défendre ta part de gâteau ! Rendez-vous demain à la première heure à mon bureau.
- Merci. A demain !
Et voilà comment notre faux-lutin, tout ragaillardi par le constat que même le Maître Lutin Niclö en personne se laisse berner par sa ressemblance avec Pullö, s’en fut rapidement installer son petit sac lutin dans son nouveau dortoir et filer participer au goûter… que nous savons toutes et tous lutinement gargantuesque, quoique végétarien, et bien arrosé de délicieuses bières lutines.