Lucy, un film de Luc Besson.
Il y a belle lurette que j'ai entendu parler de cette hypothèse sur l'utilisation de notre cerveau, à savoir que nous en n'utilisons que 10% de ses capacités. Aucune preuve scientifique n'ayant été référencé, cela reste donc une idée qui nous fait fantasmer : et si nous utilisions 100% de ses capacités?
Passionné par le sujet - pas nouveau, je le répète-, Luc Besson a préféré faire un film plutôt qu'un documentaire. Il n'aurait peut être pas dû ! Parce que, dès le début du film, son scénario minimaliste démontre que le déroulement de histoire n'a pas d'importance, si ce n'est juste que pour mettre en lumière Scarlett Johansson, capable de s'illustrer dans n'importe quel rôle, et discourir avec les gros sabots des trucages numériques sur l'idée de faire fonctionner son cerveau à plein régime. Alors, pour palier aux faiblesses du scénario, et ce dès les premières minutes, on nous montre tout à coup des images de la savane africaine, un guépard en chasse qui s'apprête à courser une antilope, puis on revient sur miss Johansonn qui s'avance apeurée vers un traquenard. Tiens, tiens, j'ai pensé tout de suite aux rats de Henri Laborit, dans "Mon oncle d'Amérique" d'Alain Resnais, qui sont là pour illustrer, avec le commentaire lumineux de Laborit, le comportement des protagonistes. (Bon, moi je dis ça comme ça, je ne veux pas comparer un hamburger avec un canard laqué, après tout, un hamburger, ç'a n'a jamais tué une personne !). On aura droit aussi à un exposé scientifique par un professeur incarné par Morgan Freeman - toujours excellent, lui aussi.
On aura compris que les circonstances amèneront Lucy, Scarlett Johansonn, a utilisé de mieux en mieux son cerveau, jusqu'à 100% dans le dernier quart d'heure du film. Heu... c'était peut être pas utile d'arriver aux 100%, parce qu'à partir de là ça devient n'importe quoi, et je dirais même complètement ridicule.
Il y a dans ce film une proposition surprenante qui ne laisse pas indifférent : plus on utilise son cerveau à 20, 30%, etc, moins on se sent humain. Ah bon? Ah merde ! Nous sommes tous des pauvres cons d’êtres humains alors !
Mais on peut tout de même apprécier ce film, il suffit d'utiliser son cerveau reptilien, 5% des capacités de notre cerveau suffisent amplement !